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25/05/2014

JEAN SEPHERIADES (1922-2001), CHAMPION D'AVIRON ET CATOVIEN

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Le passé maritime de Chatou a justifié la création d’une rubrique particulière au sein de notre blog : le Cercle Nautique de Chatou fit les belles heures de la voile sur les bords de Seine de 1902 à la deuxième guerre mondiale au point d’ailleurs de figurer dans les actualités cinématographiques, l'ingénieur et administrateur Edgar Guérin de Litteau participa au développement de la Compagnie Générale Transatlantique de 1875 à 1904, le décorateur Catovien Georges Rémon accompagna les fumées souvent tragiques des grands paquebots qu’il décora avec son frère Jérôme et son père Pierre-Henri Rémon entre 1908 et 1935. Mentionnons enfin celui que l’on surnomma en 1946 « le champion des champions », Jean Sephèriadès (1922-2001), champion de France d’Aviron de 1942 à 1946.

Né à Paris en 1922, Jean Sepheriades passa sa jeunesse à Chatou 22 rue Charles Despeaux avec son père Casimir, né en 1892 à Lodz en Pologne et son frère Georges, né en 1917 à Paris. 

Engagé dans la Deuxième Division Blindée du général Leclerc qui se porta en Allemagne, il rentra en France pour se couvrir de gloire en devenant le vainqueur historique et sans successeur de la France aux « diamonds sculls » lors des régates royales d’Henley en 1946, régates au cours desquelles il battit l’américain Jack Kelly, frère de Grace Kelly et compétiteur international redouté.

Décoré à ce titre par la future Reine Elisabeth II, Jean Sephèriadès devint en 1947 Champion d’Europe d’Aviron puis abandonna la compétition internationale pour animer l’aviron français. Voyageur de commerce de profession, il fut élu de 1947 à 1953 dans la municipalité d’Henry Vercken, maire de Chatou sous la bannière du R.P.F. du général de Gaulle.  

Nous diffusons ici  deux photographies qui lui furent dédiées par « Le Monde Illustré » le 11 août 1945 pour ses dernières victoires.

 

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Locomotive 241 P SNCF fabriquée aux usines Schneider du Creusot de 1948 à 1952, plus puissante locomotive à vapeur d'Europe, équipée d'un moteur de 4000 chevaux, emblème de l'association. 

Commentaires

J'ai beaucoup entendu parler de Jean Séphériades par mon père Gabriel Rassial, lui aussi né en 1922, et décédé en 1995.
Même s'ils s'étaient croisés dans des compétitions d'aviron, sport dans lequel mon père était un amateur de bon niveau, ils se sont surtout connus dans la 2ème DB, que mon père , évadé de France, a rejoint en 1943. Ils étaient dans le même escadron de cavalerie légère, au 7 ème chasseur qui a participé en première ligne aux libérations de Paris et de Strasbourg.
Après la guerre, mon père qui avait abandonné l'aviron a suivi de près la carrière de Jean Séphériadès et ils se sont rencontrés un temps au RPF, avant que mon père, gaulliste de gauche, ne se rapproche des mendésistes jusqu'en 1958.
Ensuite, il ne se sont revus qu'épisodiquement, en particulier lors des rencontres des anciens de la 2ème DB, dont on oublie que la plupart, surtout ceux qui l'ont rejointe en 42/43, n'avaient, pour le moins, aucune vocation militaire.
J'ai deux souvenirs plus personnels: le premier quand, pour compléter mon entrainement de patineur de vitesse en hiver, je pratiquais l'aviron, surtout en période d'été; peu satisfait de mon club, qui privilégiait les vrais compétiteurs, j'ai demandé conseil à mon père. Jean Séphériades m'a orienté vers un autre club où son nom a suffi à me donner un traitement de faveur, trop rare alors à ceux qui ne se destinaient pas à la compétition dans ce sport.
Le second, sans aucun rapport et plus tardif, quand je devins, pour mon activité professionnelle à Montpellier, locataire pendant deux ou trois ans d'un appartement dont Jean Séphériades était le propriétaire. A l'époque, me semble-t-il, il tenait un tabac à Montpellier. C'était vers 1986.
Quelle surprise de découvrir ici, grâce à Pierre Arrivetz qu'il était catovien et avait été conseiller municipal après-guerre.
Je m'associerai volontiers à tout hommage que la ville de Chatou pourrait lui rendre.

Écrit par : Jean-Jacques Rassial | 25/05/2014

Bonjour,
Je souhaite juste corriger quelque chose. Je pense que vous faite une petite erreur en signifiant avoir été le locataire de Jean Séphériadès à Montpellier. Il ne possédait pas d'appartement ou maison dans cette région. De plus il ne tenait pas non plus de tabac vers 1986 à Montpellier, puisqu'il était au Vésinet dans les Yvelines, où il assistait à ma naissance.
Je vous remercie cependant pour ce témoignage en la mémoire de mon père

Écrit par : Pierre Sepheriades | 17/08/2014

Je vous remercie pour votre beau témoignage, Jean Sepheriades mériterait en effet qu'une coupe d'aviron à son nom soit organisée sur les bords de Seine à Chatou. Son nom illustre la seule grande victoire française dans ce sport. La renommée de Chatou ne pourrait qu'y gagner ainsi que le monde du sport et de l'aviron.

Écrit par : ARRIVETZ | 25/05/2014

Jean Séphériadès habita un certain nombre d'années au Vésinet, 46 route de Croissy.

Décédé à Courbevoie, il est enterré au cimetière du Vésinet

Alain-Marie FOY
Président de la Société d'Histoire du Vésinet

Écrit par : Alain-Marie FOY | 04/07/2014

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