08/09/2024
30 ANS DE CHATOU NOTRE VILLE LE DIMANCHE 20 OCTOBRE 2024
Dans le sillage des 80 ans de la Libération nous vous proposons cet événement auquel nous serons très heureux de vous accueillir.
Adhérents : place offerte
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26/07/2024
JEAN SEPHERIADES (1922-2001), CHAMPION D'AVIRON ET CATOVIEN
Le passé nautique de Chatou a justifié la création d’une rubrique particulière au sein de notre blog : le Cercle Nautique de Chatou fit les belles heures de la voile sur les bords de Seine de 1902 à la deuxième guerre mondiale au point d’ailleurs de figurer dans les actualités cinématographiques, l'ingénieur et administrateur Edgar Guérin de Litteau participa au développement de la Compagnie Générale Transatlantique de 1875 à 1904, le décorateur Catovien Georges Rémon accompagna les fumées souvent tragiques des grands paquebots qu’il décora avec son frère Jérôme et son père Pierre-Henri Rémon entre 1908 et 1935. Mentionnons enfin celui que l’on surnomma en 1946 « le champion des champions », Jean Sephèriadès (1922-2001), champion de France d’Aviron de 1942 à 1946.
Né à Paris en 1922, Jean Sepheriades passa sa jeunesse à Chatou 22 rue Charles Despeaux avec son père Casimir, né en 1892 à Lodz en Pologne et son frère Georges, né en 1917 à Paris.
Engagé dans la Deuxième Division Blindée du général Leclerc qui se porta en Allemagne, il rentra en France pour se couvrir de gloire en devenant le vainqueur historique et sans successeur de la France aux « diamonds sculls » lors des régates royales d’Henley en 1946, régates au cours desquelles il battit l’américain Jack Kelly, frère de Grace Kelly et compétiteur international redouté.
Décoré à ce titre par la future Reine Elisabeth II, Jean Sephèriadès devint en 1947 Champion d’Europe d’Aviron puis abandonna la compétition internationale pour animer l’aviron français. Voyageur de commerce de profession, il fut élu de 1947 à 1953 dans la municipalité d’Henry Vercken, maire de Chatou sous la bannière du R.P.F. du général de Gaulle.
Nous diffusons ici deux photographies qui lui furent dédiées par « Le Monde Illustré » le 11 août 1945 pour ses dernières victoires.
Locomotive 241 P SNCF fabriquée aux usines Schneider du Creusot de 1948 à 1952, plus puissante locomotive à vapeur d'Europe, équipée d'un moteur de 4000 chevaux, emblème de l'association.
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14/05/2024
CHATOU ET LA GEORGIE
A l'issue de la Première Guerre Mondiale, un pouvoir bolchevik s'installa à Moscou régnant par la violence sur l'ancien empire russe. Plusieurs territoires réussirent à s'en émanciper jusqu'à la Deuxième Guerre Mondiale, Pologne, Finlande, Estonie, Lituanie, Lettonie. Deux états offrirent une résistance finalement écrasée par l'Armée Rouge : l'Ukraine et la Géorgie.
Timbres de la Géorgie indépendante de 1919
et ci-dessous de 1920 :
on note la double mention en géorgien et en français
(collection de l'auteur)
En Géorgie, la constitution de la première république indépendante du 26 mai 1918 fut assise sur l'organisation de l'armée pour faire face à l'envahisseur. Son commandant en chef fut le général Guiorgi Kvinitadzé (1874-1970), dont le père, colonel de l'armée russe, était géorgien. Promu capitaine pendant la guerre russo-japonaise de 1904-1905, il devint colonel pendant la Grande Guerre au sein de la 4ème division d'infanterie du Caucase.
Nommé en 1918 puis reconduit à la tête de l'état-major, il fit face à plusieurs attaques. Mais, en 1921, l'armée géorgienne cernée par les invasions soviétiques et turques dut battre en retraite et prit le chemin de l'exil avec le gouvernement.
Le général s'installa à Chatou en 1922 où il créa une entreprise de fabrication de yaourts et y mourut le 7 août 1970 à l'âge de 95 ans. Ses "Mémoires sur les années d'indépendance de la Géorgie 1917-1921" furent publiés en 1985 à Paris.
Héros national de la Géorgie, sa figure reste présente dans notre commune où sa tombe est fleurie au cimetière des Landes. La Géorgie a repris son indépendance à la chute de l'URSS en 1991 mais s'est retrouvée menacée à son tour par les volontés de domination de sa voisine russe qui en occupe partiellement le territoire.
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31/03/2024
LE MORT DE LA GUERRE DE CRIMEE
Vers le milieu du XIXème siècle, la Turquie était déjà l’homme malade de l’Europe. Sa domination ancestrale dans les Balkans s’affaiblissait. L’un de ses voisins, poussé par le désir d’extension et une affirmation commode de la religion, la Russie, avait conduit les orthodoxes à s'approprier en 1808 les lieux-saints au détriment des latins, traditionnellement protégés de la France.
En mai 1853, le tsar Nicolas Ier avait envoyé un ultimatum au sultan de Constantinople pour lui demander d’accorder à la Russie « un protectorat sur tous les chrétiens orthodoxes de l’empire turc ». C’était bien entendu une extension de la Russie en Europe, une domination de la religion orthodoxe sur la religion catholique. La France avait envoyé des plaintes aux tsars successifs depuis l’affaire des lieux-saints, en vain. Napoléon III, à peine assis sur le trône, avait en tête l’indignation du clergé catholique qu’il ne pouvait s’aliéner, l’humiliation subie par la France qui lors des campagnes napoléoniennes révolutionnaires, avait renforcé son alliance avec la Turquie.
Sur conseil de l’Angleterre et de la France, le sultan repoussa l’ultimatum qui lui était adressé. Il déclara la guerre à la Russie le 4 octobre 1853 et en décembre suivant, la flotte turque fut anéantie à Sinop par la Russie. Les troupes du tsar pénétrèrent en Moldavie et en Valachie. La France et l’Angleterre offrirent leur médiation, sans succès. Pour la première fois depuis sept siècles, les deux pays s’unirent militairement pour repousser l’armée russe.
La guerre commença en Bulgarie en mars 1854 puis se déporta dans la presqu’île de Crimée de septembre à 1854 à septembre 1855. L’armée franco-anglaise choisissait ce déplacement du conflit pour éviter des problèmes de ravitaillement. A Sébastopol, la Russie avait érigé un puissant arsenal maritime, contrôlant la Mer Noire et faisant face à Constantinople. 356 navires débarquèrent en Crimée 30.000 français, 21.000 anglais, 6000 turcs, des vivres pour quarante-cinq jours. Ce fut le siège le plus imposant de l’Histoire. Le plus meurtrier aussi, causant la mort de 200.000 soldats russes et celle de 100.000 soldats alliés, les renforts amenés de part et d’autre étant décimés par le froid, le typhus et le choléra.
Le premier régiment de la garde impériale de Napoléon III y subit de lourdes pertes dont celle d’un Catovien de 33 ans, Théodore Pierre Victor Jacquin. Blessé et (ou) malade, celui-ci fut ramené à Marseille le 6 août 1855. A 11 heures du matin, son décès y fut enregistré. Il était membre de la cinquième compagnie du premier bataillon du premier régiment de voltigeurs de la garde impériale. Il ne connut donc pas l’issue du conflit. Après une canonnade de 800 pièces alliées, la victoire fut emportée par un assaut au centre de la citadelle à Malakoff par le général de Mac-Mahon le 8 septembre 1855, obligeant les Russes à évacuer Sébastopol.
Nicolas Ier était mort pendant le siège en mars 1855. Aprés l'évacuation de Sébastopol, son successeur, Alexandre II, sur insistance du roi de Prusse, demanda la paix. Napoléon III organisa alors le Congrès de Paris, où l’acte de naissance de la Roumanie fut scellé.
Ne supportant pas l’activisme diplomatique de Napoléon III, l’Angleterre retourna à son splendide isolement et laissa la France à ses démêlés européennes. Elle n’en sortit qu’en...1904.
La victoire du Second Empire en Crimée fut suivie de succés contre l’Autriche en faveur de l’Italie nouvelle et la France fut considérée pendant dix ans comme la première puissance militaire européenne.
Mais la Russie abattue, l’Autriche écrasée, la montée du militarisme prussien s’annonça au milieu de la vague de libéralisme et de renoncement de la politique de défense du régime impérial. Il n’y aurait désormais plus personne pour secourir les vaillants soldats de la Crimée et d'Italie. Leurs combats n'en demeurent pas moins honorés par les voies, les ponts et les stations de métro de la capitale.
A ce titre, le nom de Pierre Théodore Jacquin ne devrait-il pas être ajouté à celui de nos anciens combattants ?
Article du 30 août 2007
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01/02/2024
UNE NOUVELLE EXPOSITION SUR LE TRAIN PARIS SAINT-GERMAIN EST NEE
Le chemin de fer Paris Saint-Germain est entré dans l'histoire de France pour avoir été le premier chemin de fer exclusivement de voyageurs. Inauguré le 24 août 1837 par la reine Marie-Amélie, il bénéficia de deux premières stations intermédiaires en octobre 1837, Chatou et Nanterre.
En 2008, l'association, en partenariat avec la ville et la RATP, fut à l'origine de la première exposition historique de la ligne du RER A sur le quai Saint-Germain Paris.
Cette exposition de neuf panneaux, initialement prévue pour trois mois, dura...quinze ans. Morne et défraîchie, son remplacement était devenu indispensable.
Avec cette fois le seul soutien de la ville qui a offert le financement, l'association a réalisé la maquette en couleurs, fourni les textes à partir de nouvelles recherches et de thèmes plus évocateurs. A l'aune des fumées de ce petit train légendaire, elle a tenté d'y restituer une histoire plus fouillée mais également le parfum d'une belle époque.
Son inauguration a eu lieu le 16 septembre 2023 lors des Journées du Patrimoine dans une ambiance de jour de fête portée par la présence en costumes 1900 de l'association Arts et Chiffons.
Nous vous invitons à découvrir ce dernier-né des créations de Chatou Notre Ville sans équivalent sur la ligne.
A noter que le Petit train de l'histoire de Chatou initié en 2018 par l'association et animé par ses membres a lui aussi eu son heure de gloire aux Journées du Patrimoine emmenant cette fois quatre cents passagers dans sept trains combles...et semble-t-il comblés.
A très bientôt pour fêter nos trente ans en 2024 !
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09/12/2023
GEORGES MANDEL, LE MINISTRE DE LA SANTE DES COLONIES (1938-1940)
Collection de l'auteur
Dans la société politique française de l’entre-deux-guerres, le natif de Chatou Georges Mandel était l’homme qui comprenait et agissait. Depuis sa première nomination en 1934, ses ministères ne traduisaient plus seulement une occupation de fonctions mais une succession d’offensives contre les maux intérieurs qui grevaient l’intérêt de la France.
L’opinion publique avait pu applaudir à l’efficacité de ses services aux PTT entre 1934 et 1936, Mandel lui offrant le charme d’une image d’homme fort et compétent au milieu d’une instabilité et d’une légèreté chroniques.
Le ministère des Colonies, entre 1938 et 1940, représenta une action méconnue de la défense nationale sur un territoire de 110 millions d'habitants, la France possédant le second empire colonial du monde. Quant à l’état-major, qui détestait Mandel pour son esprit d’initiative et lui reprochait d’être resté prés de Clemenceau au lieu d’être allé aux tranchées en 1914, son incapacité et son aveuglement concernant la défense du pays le conduisit naturellement à se désintéresser de ce que le ministre avait discerné dans le second front possible des colonies, avisant l’existence d’un secteur subalterne.
C’est ainsi que ce que Mandel exigeait, on le lui accordait. Le ministère des Colonies, repris tardivement en mains par lui à la suite de l’effondrement du Front Populaire en 1938, fut à son tour passé par les oukases de l’homme d’Etat. Une partie de son action se situa sur le plan de la santé publique. Les crédits affectés aux services sanitaires offerts à la population furent partout augmentés :
- En Indochine, de 90.590.000 francs en 1938, ceux-ci furent inscrits pour 112 .590.000 francs, soit une augmentation de 22 millions
- A Madagascar, de 24.770.000 francs, ceux-ci passèrent à 33.068.000 francs, soit une augmentation de 8.298.000 francs
- En Afrique Occidentale, on passa d’un budget de 100 millions à un budget de 162.280.000 francs
Seule l’Afrique Equatoriale dont les crédits avaient été augmentés de 50% en 1937, furent maintenus au même chiffre en 1939.
Derrière les chiffres, l’action visait l’augmentation des personnels médicaux civils et militaires, la modernisation des écoles de médecine de Dakar, Tananarive, Pondichéry, Hanoï, Brazzaville, la création d’un service d’assistance sociale pour tous les pays indochinois à l’exemple de celui existant en Cochinchine, la mise à disposition des médicaments contre la syphilis, le paludisme, la peste etc…N’ayant pas de goût pour la généralité, le ministre édita des circulaires prescrivant l’approvisionnement des pharmacies des colonies pour six mois pour les médicaments, pansements, matériel sanitaire, et ce, afin de pourvoir à une éventuelle rupture de communication entre la métropole et les colonies. Les moyens de transports, en nombre insuffisant pour les ambulances et transports sanitaires, furent assignés également à l’augmentation.
Les campagnes renforcées de vaccination produisirent leurs effets : à Madagascar, où l’on enregistrait 2006 morts de la peste en 1936, le chiffre tomba à 671 cas en 1938. En Afrique Occidentale et en Indochine, ne subsistèrent que quelques cas isolés. A la suite d’un arrêté du 14 septembre 1938 du ministre, une campagne de vaccination contre la fièvre jaune toucha 100.000 sujets en Afrique Occidentale Française cependant que la gratuité de la quinine contre le paludisme était imposée en faveur des fonctionnaires civils et militaires et de leurs familles. Des épidémies de méningites cérébrospinales venues du Nigéria furent jugulées en peu de temps au Soudan, Niger et Côte d’Ivoire en 1938.
Georges Mandel créa également une Commission consultative de la maladie du sommeil au ministère des Colonies, bénéficiant du concours de la Société de Pathologie Exotique de Paris, et chargée de statuer sur toutes les questions thérapeutiques et techniques de la maladie. Une Commission contre la lèpre aboutit à un recensement des malades, à une campagne de soins de l’Institut de Bamako et au projet de construction de villages spécialisés pour les lépreux. Les œuvres sociales furent encouragées, un Institut Pasteur créé en Martinique, un autre au Cameroun, et des services radio-médicaux furent installés dans tout l’Empire.
De cette action obscure mais utile, des éloges furent tirés de la part de praticiens de l'époque mais qui s’en souvient aujourd’hui ?
Source :
L'oeuvre sanitaire de Monsieur Georges Mandel aux Colonies par le docteur Sasportas - "L'Hygiène Sociale" - novembre 1939
16/06/2023
SAMEDI 24 JUIN 2023, NOUVEAU PORT, BATEAUX ET VOITURES ANCIENNES SUR LE SITE FOURNAISE
Samedi 24 juin 2023, le site Fournaise vous accueillera pour quelques évènements inédits organisés par la municipalité avec les animateurs des lieux dans le cadre de la journée "L'Ile en fête" :
* inauguration d'un petit port devant l'atelier Sequana à 15h00 permettant enfin d'amarrer des unités de la flottille, une étape considérable dans la vie du site, en présence de Monsieur Eric Dumoulin, maire de Chatou et vice-président du Conseil Départemental des Yvelines et d'un invité d'honneur, Monsieur Erik Orsenna, académicien.
* présentation à 15h00 du Despujols Grand Sport de 1960, un canot unique restauré par Sequana
* exposition d'automobiles anciennes 1950/1960 de l'époque du Despujols à partir de 11h30 jusqu'à 17h30 après défilé dans la ville de 10h30 à 11h30. Des administrateurs de clubs de voitures anciennes seront présents pour répondre à vos questions.
* présence d'une dizaine de membres de l'association Arts et Chiffons en costumes d'époque. Après les splendides costumes impressionnistes puis les costumes des années 1920 pour le Centenaire automobile Georges Irat, nouveau basculement dans le siècle écoulé.
* visites historiques des Amis de la Maison Fournaise et accueil du musée pour son exposition "Renoir" par hologrammes
Nous invitons nos adhérents et sympathisants à venir profiter de ces sympathiques heures estivales sur le hameau Fournaise. Notre président, Monsieur Alexandre Gorriz et notre président d'honneur, Monsieur Pierre Arrivetz, maire-adjoint à la Mémoire Combattante, au Patrimoine Historique et à l'Histoire, seront heureux de vous y rencontrer.
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12/03/2023
WESTON, LE CHIEN DE L'USINE PATHE-MARCONI
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30/06/2022
JOURNEES SOLIDARITE PATRIMOINE LES 9 ET 10 JUILLET 2022 - EN VOITURE !
Prendre un car ancien de collection pour visiter l'exposition Renoir par hologramme.
C'est le programme de l'association en partenariat avec le Département des Yvelines et des artisans locaux pour vous offrir une sortie culturelle gratuite au départ de la rue des Bouvets le samedi 9 juillet 2022 et de la Place du docteur Roux le dimanche 10 juillet 2022.
Si vous êtes intéressés,
n'hésitez pas à nous envoyer
sans délai votre inscription à l'adresse suivante :
cnvadmin@orange.fr
ou par téléphone au 01 30 71 21 83
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19/03/2022
VICTOIRE DU 8 MAI 1945 : HOMMAGE A NOS ALLIES BRITANNIQUES - UN TEMOIGNAGE CATOVIEN
Quelque part sur le front pendant la Drôle de Guerre en décembre 1939 - reportage "Le Miroir" n°18
Le roi Georges VI et son épouse Elisabeth, un drapeau dans la résistance à Hitler.
Le Roi Georges VI en tenue de maréchal de la Royal Air Force. Churchill, la famille royale britannique et la Royal Air Force formèrent un môle de résistance irréductible à Hitler qui enregistra ses premières déconvenues face à l'Angleterre et dut revoir à la baisse ses projets d'hégémonie sur l'Europe.
Le premier ministre Winston Churchill accompagné du maréchal Montgomery traversant le Rhin dans une embarcation de la 9ème armée en 1945. Seul avec le général de Gaulle en 1940, Winston Churchill incarna le combat contre l'hitlérisme dans une Europe asservie.
A l’heure du BREXIT et dans une région où nombre de nos amis britanniques ont élu résidence, nous avons souhaité rappeler un aspect oublié de l’engagement du Royaume-Uni dans le dernier conflit mondial. Nous avons interrogé l’un des habitants de Chatou, Monsieur Nigel Atkins, enseignant à l'ESSEC et adjoint au maire de Chatou depuis 2014 :
- Nous vous connaissons parce que vous avez pris l’initiative de l’inventaire du patrimoine de la ville mais l’on vous voit également régulièrement aux cérémonies commémoratives, en particulier celle du 8 mai 1945 célébrant la victoire des Alliés. Quelle importance revêt cette commémoration pour vous ?
Monsieur Nigel Atkins et les porte-drapeaux de Chatou à la cérémonie du 8 mai 2017 Messieurs Ruchet (décoré de la médaille du porte-drapeau) et Naegelen.
- N.Atkins : "En juin 1940, la Grande-Bretagne était gérée du continent par les armées conquérantes d’Hitler. Winston Churchill décida de créer le S.O.E. – Section des Opérations Spéciales - ayant pour dangereuse mission de coordonner les opérations de subversion et de sabotage contre l’ennemi par tous les moyens nécessaires, dissimulation, supercherie, corruption, attaques à explosifs, guérillas locales et même assassinats. C’est par le S.O.E. notamment que le « protégé » d’Hitler, le SS Reinhard Heydrich, fut assassiné à Prague.Mon père fut l'un des membres de la Royal Air Force (R.A.F.) appartenant à l’escadron 138 basé dans la commune de Tempsford à côté de Cambridge. Il fut d’abord entraîné aux USA puis au Canada dans le but d’acquérir une solide expérience aérienne avant de rejoindre le 138ème escadron à l’été 1943. La mission de ces hommes était de voler en tant qu’agents secrets de la Section Française (F) de la S.O.E. et agents section F du Bureau Central de Renseignements et Actions (B.C.R.A) sous les ordres du colonel Passy.
M. Brian Atkins et son groupe de bombardement - collection de M.Nigel Atkins@tous droits réservés
Mon père remplit plusieurs missions pour livrer des équipements et des munitions dans le secteur de Toulouse et dans le maquis du Vercors non loin de Grenoble.
En novembre 1943, sa dernière mission aérienne vers la France fut d’accompagner le délégué militaire parisien Ernest Gimpel (du nom de code « Circle ») avec deux saboteurs afin de détruire les usines de roulements à billes de SKF Timken et Malicet et Blin. A l’été 1944, Gimpel fut capturé par la Gestapo et envoyé en camp de concentration mais il survécut. J’ai récemment eu l’occasion de rencontrer son fils René à Londres, vendeur d’art.
Bombardier britannique prêt au décollage dans la nuit
Un équipage de bombardier britannique revenant de mission : "2000 km dans la nuit pour une minute de combat" titre l'hebdomadaire "Match" du 9 mai 1940.
En septembre 1943, l’équipage de mon père fut envoyé en Algérie et en Tunisie pendant un mois pour réaliser les missions de la S.O.E. en Yougoslavie. Une fois, il eût l’occasion de ramener dans l’Armée britannique le fils de Churchill, le Capitaine Randolph.
Bombardier Halifax II de la Royal Air Force employé pour les missions du S.O.E.
L’avion de mon père tomba sous les tirs au-dessus du Danemark en 1943 alors qu’il transportait à son bord un chef de la S.O.E. et de la Résistance Danoise. L’équipage et l’agent survécurent mais mon père fut prisonnier des Allemands et fut interné au Stalag IV à côté de Dresde pendant les deux années qui suivirent.
En 1940, 1000 engagés canadiens ressortissants de l'empire britannique combattirent sur le front de l'Europe dans la Royal Air Force cependant que 25.000 volontaires rejoignirent les rangs de cette arme célèbre. Ci-dessus, des pilotes de bombardiers canadiens.
Le bilan de la Section des Opérations Spéciales et de la Royale Air Force n’est pas connu du grand public bien qu’il ait apporté une contribution décisive au cours de la guerre : 450 agents spéciaux infiltrés dont 104 capturés et exécutés, 26.000 membres de la R.A.F. portés disparus sans laisser de traces. Grâce à leur sacrifice, l’acheminement de 5.000 tonnes de matériel et de 100.000 fusils fut assuré vers les mouvements de résistance en Europe."
Maquisards apprenant le maniement des armes parachutées par les Alliés.
Don't know where
Don't know when
But I know we'll meet again some sunny day
Keep smiling through
Just like you always do
'Till the blue skies drive the dark clouds far away
Tell them I won't be long
They'll be happy to know
That as you saw me go
I was singing this song
Don't know where
Don't know when
But I know we'll meet again some sunny day"
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