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09/12/2023

GEORGES MANDEL, LE MINISTRE DE LA SANTE DES COLONIES (1938-1940)

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Collection de l'auteur

 

Dans la société politique française de l’entre-deux-guerres, le natif de Chatou Georges Mandel était l’homme qui comprenait et agissait. Depuis sa première nomination en 1934, ses ministères ne traduisaient plus seulement une occupation de fonctions mais une succession d’offensives contre les maux intérieurs qui grevaient l’intérêt de la France.

L’opinion publique avait pu applaudir à l’efficacité de ses services aux PTT entre 1934 et 1936, Mandel lui offrant le charme d’une image d’homme fort et compétent au milieu d’une instabilité et d’une légèreté chroniques.

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Le ministère des Colonies, entre 1938 et 1940, représenta une action méconnue de la défense nationale sur un territoire de 110 millions d'habitants, la France possédant le second empire colonial du monde. Quant à l’état-major, qui détestait Mandel pour son esprit d’initiative et lui reprochait d’être resté prés de Clemenceau au lieu d’être allé aux tranchées en 1914,  son incapacité et son aveuglement concernant la défense du pays le conduisit naturellement à se désintéresser de ce que le ministre avait discerné dans le second front possible des colonies, avisant l’existence d’un secteur subalterne.

C’est ainsi que ce que Mandel exigeait, on le lui accordait. Le ministère des Colonies, repris tardivement en mains par lui à la suite de l’effondrement du Front Populaire en 1938, fut à son tour passé par les oukases de l’homme d’Etat.  Une partie de son action se situa sur le plan de la santé publique. Les crédits affectés aux services sanitaires offerts à la population furent partout augmentés :

-         En Indochine, de 90.590.000 francs en 1938, ceux-ci furent inscrits pour 112 .590.000 francs, soit une augmentation de 22 millions

 

-         A Madagascar, de 24.770.000 francs, ceux-ci passèrent à 33.068.000 francs, soit une augmentation de 8.298.000 francs

 

-         En Afrique Occidentale, on passa d’un budget de 100 millions à un budget de 162.280.000 francs

Seule l’Afrique Equatoriale dont les crédits avaient été augmentés de 50% en 1937, furent maintenus au même chiffre en 1939.

Derrière les chiffres, l’action visait l’augmentation des personnels médicaux civils et militaires, la modernisation des écoles de médecine de Dakar, Tananarive, Pondichéry, Hanoï, Brazzaville, la création d’un service d’assistance sociale pour tous les pays indochinois à l’exemple de celui existant en Cochinchine, la mise à disposition des médicaments contre la syphilis, le paludisme, la peste etc…N’ayant pas de goût pour la généralité, le ministre édita des circulaires  prescrivant l’approvisionnement des pharmacies des colonies pour six mois pour les médicaments, pansements, matériel sanitaire, et ce, afin de pourvoir à une éventuelle rupture de communication entre la métropole et les colonies. Les moyens de transports, en nombre insuffisant pour les ambulances et transports sanitaires, furent assignés également à l’augmentation.

Les campagnes renforcées de vaccination produisirent leurs effets : à Madagascar, où l’on enregistrait 2006 morts de la peste en 1936, le chiffre tomba à 671 cas en 1938. En Afrique Occidentale et en Indochine, ne subsistèrent que quelques cas isolés. A la suite d’un arrêté du 14 septembre 1938 du ministre, une campagne de vaccination contre la fièvre jaune toucha 100.000 sujets en Afrique Occidentale Française cependant que la gratuité de la quinine contre le paludisme était imposée en faveur des fonctionnaires civils et militaires et de leurs familles. Des épidémies de méningites cérébrospinales venues du Nigéria furent jugulées en peu de temps au Soudan, Niger et Côte d’Ivoire en 1938.

Georges Mandel créa également une Commission consultative de la maladie du sommeil au ministère des Colonies, bénéficiant du concours de la Société de Pathologie Exotique de Paris, et chargée de statuer sur toutes les questions thérapeutiques et techniques de la maladie. Une Commission contre la lèpre aboutit à un recensement des malades, à une campagne de soins de l’Institut de Bamako et au projet de construction de villages spécialisés pour les lépreux. Les œuvres sociales furent encouragées, un Institut Pasteur créé en Martinique, un autre au Cameroun, et des services radio-médicaux furent installés dans tout l’Empire.

De cette action obscure mais utile, des éloges furent tirés de la part de praticiens de l'époque mais qui s’en souvient aujourd’hui ?

 

Source :

L'oeuvre sanitaire de Monsieur Georges Mandel aux Colonies par le docteur Sasportas - "L'Hygiène Sociale" - novembre 1939

 

30/06/2022

JOURNEES SOLIDARITE PATRIMOINE LES 9 ET 10 JUILLET 2022 - EN VOITURE !

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Prendre un car ancien de collection pour visiter l'exposition Renoir par hologramme.

C'est le programme de l'association en partenariat avec le Département des Yvelines et des artisans locaux pour vous offrir une sortie culturelle gratuite au départ de la rue des Bouvets le samedi 9 juillet 2022 et de la Place du docteur Roux le dimanche 10 juillet 2022.

Si vous êtes intéressés,

n'hésitez pas à nous envoyer

sans délai votre inscription à l'adresse suivante :

cnvadmin@orange.fr

ou par téléphone au 01 30 71 21 83

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11/04/2022

CHATOU ET LA GEORGIE

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A l'issue de la Première Guerre Mondiale, un pouvoir bolchevik s'installa à Moscou régnant par la violence sur l'ancien empire russe.  Plusieurs territoires réussirent à s'en émanciper jusqu'à la Deuxième Guerre Mondiale, Pologne, Finlande, Estonie, Lituanie, Lettonie. Deux états offrirent une résistance finalement écrasée par l'Armée Rouge : l'Ukraine et la Géorgie.

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 Timbres de la Géorgie indépendante de 1919

et ci-dessous de 1920 :

on note la double mention en géorgien et en français

(collection de l'auteur)

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En Géorgie, la constitution de la première république indépendante du 26 mai 1918 fut assise sur l'organisation de l'armée pour faire face à l'envahisseur. Son commandant en chef  fut le général Guiorgi Kvinitadzé (1874-1970), dont le père, colonel de l'armée russe, était géorgien. Promu capitaine pendant la guerre russo-japonaise de 1904-1905, il devint colonel pendant la Grande Guerre au sein de la 4ème division d'infanterie du Caucase.

Nommé en 1918 puis reconduit à la tête de l'état-major, il fit face à plusieurs attaques. Mais, en 1921, l'armée géorgienne cernée par les invasions soviétiques et turques dut battre en retraite et prit le chemin de l'exil avec le gouvernement.

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Le général s'installa à Chatou en 1922 où il créa une entreprise de fabrication de yaourts et y mourut le 7 août 1970 à l'âge de 95 ans.  Ses "Mémoires sur les années d'indépendance de la Géorgie 1917-1921" furent publiées en 1985 à Paris.

Héros national de la Géorgie, sa figure reste présente dans notre commune où sa tombe est fleurie au cimetière des Landes. La Géorgie a repris son indépendance à la chute de l'URSS en 1991 mais s'est retrouvée menacée à son tour par les volontés de domination de sa voisine russe qui en occupe partiellement le territoire.

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10/02/2022

LE 9 FEVRIER 1942 DISPARUT LE PAQUEBOT NORMANDIE

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Triste anniversaire, le 9 février 1942, le paquebot Normandie lancé au Havre en 1935 se couchait dans le port de New-York, sa silhouette calcinée. Cette oeuvre magistrale de la Compagnie Générale Transatlantique qui avait concentré les plus grands maîtres de l'Art Déco français mourut d'incurie des autorités américaines, celles-ci ayant débarqué l'équipage qui l'entretenait puis refusé de le faire intervenir lors de l'incendie qui se déclara lors du réaménagement en transport de troupes.

Celui qui en avait délivré les plans et la coque impérissable, Vladimir Yourkevitch (1885-1964), émigré de la révolution russe ayant travaillé pour la Compagnie de 1922 à 1937, n'accepta jamais la responsabilité américaine dans le trépas du navire qui embrassait tous les superlatifs de son époque. A sa mort, il refusa de léguer ses archives aux Etats-Unis où il s'était installé avant-guerre et les confia à son pays natal.

Du "Normandie" ne restent que quelques souvenirs épars chez des collectionneurs et une histoire dont Chatou ne détient qu'un confetti.

L'association a, en 1995 et 1998, organisé des conférences à Chatou sur ce sujet et en 2010, édité une revue "Chatou dans l'histoire maritime" rappelant l'intervention de la maison Rémon, dont le catovien Georges Rémon (1889-1963) était le représentant depuis 1930, dans la réalisation de la cabine du commandant et de 48 cabines de premières classes.

 

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Aujourd'hui, il est bon de se souvenir que la villégiature attira nombre d'artisans et maîtres d'art à Chatou. Cette page d'histoire en est le digne reflet.

 

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03/11/2021

CENTENAIRE GEORGES IRAT A CHATOU, UN BEL ABOUTISSEMENT POUR L'ASSOCIATION

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Les 24,25 et 26 septembre 2021, la Ville de Chatou sous la houlette de Monsieur le Maire de Chatou, Eric Dumoulin, et de Pierre Arrivetz, maire-adjoint au patrimoine, fondateur et président d'honneur de l'association, a organisé le Centenaire de la marque automobile Georges Irat. 

Née à Chatou en 1921 et portant le nom de son créateur, Georges Irat (1890-1970), la marque fut produite 37 boulevard de la République jusqu'en 1929 avant de déménager pour Neuilly puis Levallois-Perret.

Le nom de Georges Irat n'était pas inconnu des adhérents de l'association pionnière du patrimoine industriel à Chatou : présenté sur son CDROM "Promenades dans Chatou" en 2000, date de notre première rencontre avec Monsieur Michel Piat, objet d'une revue historique en 2004 en partie rédigée par son adhérent et ancien photographe automobile Gérard Ferron puis d'une exposition dans le jardin de l'hôtel de ville du coach 1927 de Monsieur Michel Demantes en 2005, enfin partie d'un livre sur le patrimoine industriel de Chatou en 2012, il guettait son heure de démonstration de masse auprès des Catoviens.

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C'est désormais chose faite grâce à l'organisation du Centenaire automobile de la marque sur le terrain gracieusement prêté par Thalès avec le soutien de la municipalité et l'extraordinaire concours de Monsieur Michel Piat, président-fondateur en 1992 du club "Georges Irat - La Voiture de l'Elite" et de ses adhérents, venus de toute la France et de Belgique.

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Le stand de l'association avec Madame Le Grip, député des Hauts de Seine, née à Chatou, coprésidente du groupe d'études patrimoine de l'Assemblée Nationale et vice-présidente de l'Amicale Parlementaire des Véhicules de Collection, Evelyne Du Pan, secrétaire de l'association, Pierre Arrivetz, président d'honneur et maire-adjoint au patrimoine, Joëlle Arrivetz, adhérente 

Les catoviens ont pu découvrir les différents modèles de la marque lors d'un défilé le  samedi 25 septembre puis lors d'une exposition le dimanche 26 septembre 2021. Alors que moins de 10 Georges Irat sur les 1000 fabriquées à Chatou entre 1921 et 1929 existent encore dans le monde, nous avons assisté à la présentation de quatre exemplaires deux litres 11 chevaux dont les modèles dérivés remportèrent plus d'une trentaine de courses automobiles :

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Torpédo Georges Irat 1922

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Torpédo Georges Irat 1923

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Torpédo Georges Irat 1926

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Coach Georges Irat 1927

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A l'occasion de cette exposition ont pu être rassemblés une quinzaine de roadsters Georges Irat produits à 600 exemplaires entre 1935 et 1939 à Levallois-Perret. On peut admirer ici en bleu le roadster de Monsieur Daniel Paléni, trésorier du club "Georges Irat - La Voiture de l'Elite".

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Monsieur Franck Pacquet, adhérent de l'association et photographe amateur de talent, aux côtés d'un roadster Georges Irat

 

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Ci-dessus, l'une des vedettes de l'exposition du Centenaire automobile Georges Irat à Chatou : le cabriolet de 1947 du carrossier Jean-Henri Labourdette (1888-1972) restauré par Monsieur Hubert Haberbusch. La voiture était venue de Belgique pour la circonstance. Les collectionneurs qui sauvent et mettent en valeur le patrimoine sont des bienfaiteurs.

 

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Madame Marie-Christine Irat, petite-fille du constructeur Georges Irat, avait fait l'honneur de sa présence à ce centenaire au cours duquel furent inaugurées successivement une rue Georges Irat par la ville de Chatou et une plaque "Lieu de l'histoire automobile" offerte par Monsieur Jean-Louis Blanc, président de la Fédération Française des Véhicules d'Epoque.

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L'association catovienne  Arts et Chiffons assurait une présence importante. Elle avait troqué les robes impressionnistes contre les costumes des Années Folles. Ici Madame Ballerin, présidente de l'association, posant à côté du torpédo 1923 de Monsieur Michel Piat, président du club "Georges Irat-La Voiture de l'Elite."

 

 

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Chatou Notre Ville, association généraliste du patrimoine de Chatou, qui tenait un stand lors du Centenaire, a pu présenter son dernier ouvrage en couleurs, "Chatou une page de gloire dans l'industrie", édition augmentée du  livre de 2012 (268 pages). Chatou est l'une des très rares villes du département à être titulaire d'un passé industriel considérable : Pathé, Georges Irat, Aspro pour ne citer que les fleurons de cette aventure du XXème siècle qui irrigua Chatou. 

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Une photo de famille avec de gauche à droite:

* Monsieur Haberbusch, maître-carrossier venu de Strasbourg auteur de la restauration du cabriolet Georges Irat Labourdette de 1947,

* Monsieur Bernard Demonchy, secrétaire du club "Georges Irat-La Voiture de l'Elite" et restaurateur du torpédo rouge et noir de 1922,

* Madame Constance Le Grip, député des Hauts de Seine née à Chatou, vice-présidente de l'Amicale Parlementaire des Véhicules de Collection, 

* Monsieur Pierre Arrivetz, président d'honneur de l'association, maire-adjoint au Patrimoine historique de Chatou,

* Monsieur Jean-Louis Blanc, président de la Fédération Française des Véhicules d'Epoque qui a offert la plaque "Lieu de l'histoire automobile",

* Monsieur Stéphane Noury, le "général en chef" des collectionneurs de voitures anciennes de la région qui étaient venus se joindre aux Georges Irat pour le défilé du 25 septembre dans les rues de Chatou,

* Madame Nicole Cablan-Guéroult et en canotier, Madame Sophie Lefébure, conseillères municipales membres de la commission patrimoine, Monsieur Jean-Baptiste Godillon, conseiller municipal également membre de la commission patrimoine,

* enfin Monsieur Michel Piat, président-fondateur du "Club Georges Irat-La Voiture de l'Elite" par qui tout est arrivé.

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L'inauguration de la plaque et au micro, Monsieur Guillaume Baroth, directeur de Thales, une entreprise de pointe de l'aéronautique française implantée à Chatou qui fêtait son 80ème anniversaire tout en accueillant la manifestation. La tradition industrielle est maintenue sur le lieu de naissance de Georges Irat.

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De cette journée, nous avons retenu un moment fort en convivialité qui marquera l'empreinte de ce Centenaire automobile auquel nous sommes fiers d'avoir pu participer et contribué en valorisant le patrimoine industriel de Chatou depuis des décennies.

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La médaille du Centenaire Georges Irat réalisée

par le Club Georges Irat - La Voiture de l'Elite

 

 

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03/10/2020

LA VIE A CHATOU AU TEMPS DE RENOIR

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Malgré les difficultés liées au COVID-19, l'association poursuit son activité et dans le cadre de la commémoration du Centenaire Renoir a le plaisir de vous proposer cette revue en couleurs "La Vie à Chatou au temps de Renoir" (1869-1886) de 40 pages et 123 illustrations.

Vous pouvez vous la procurer en adressant un chèque de 15 euros à l'ordre de l'Association Chatou Notre Ville en l'expédiant à Association Chatou Notre Ville B.P.22. 78401 Chatou cedex.

La  revue est bien entendu offerte aux adhérents.

 

Heinz Kiessling - Kicker - YouTube

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15/04/2020

CHATOU, PARFUM D'AERONAUTIQUE (2)

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Illustration : René Hanriot - Wikipedia

 

En 1909, un célèbre coureur automobile, René Hanriot (1867-1925), décida de se lancer dans la construction aéronautique.

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Monoplan Hanriot 1912 - René Chambe "Histoire de l'aviation" - Flammarion (1963)

 

Après quelques difficultés mais vainqueur de plusieurs meetings aériens, il fonda une industrie laquelle donna toute sa mesure lors de la Première Guerre mondiale.

Aidé de l’ingénieur Pierre Dupont, il put mettre au point des chasseurs modèles « HD » - initiales tirées des noms Hanriot et Dupont - dont la qualité reconnue par les pilotes aboutit à la production de 5.000 appareils principalement livrés à la Belgique (illustration ci-dessous) et l’Italie. Le « double » belge de Georges Guynemer, l’as Willy Coppens, remporta ainsi 37 victoires à bord de ses appareils.

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L’HD évolua en plusieurs versions, le HD 1 à mitrailleuses Vickers en 110 ou 170 chevaux, le HD 2, chasseur biplan transformé en hydravion et l’HD 3, un chasseur conçu en 1917 pour épouser une vitesse de 192 km/heure grâce au moteur français Salmson de 260 chevaux (le nom de Salmson n’est pas non plus indifférent à Chatou. Il fut associé à une longue histoire puisqu’après avoir lancé la production de pompes, Salmson devint un grand motoriste français de l’aviation et un constructeur d’automobiles de luxe de 1920 à 1957 avant de revenir à son activité première. Or, le siège social de Wilo-Salmson est aujourd’hui à Chatou).

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Le HD 2 - Illustration Wikipedia

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Le HD 3 à moteur Salmson de 1917, fleuron de la production Hanriot - Illustration Wikipedia

 

En 1925, la Société Hanriot installa son siège à...Carrières-sur-Seine (notre voisine peinte par Claude Monet), son fondateur, René Hanriot mourant la même année.

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C’est ici qu’il faut mentionner l’existence à Chatou de Monsieur Louis Lucien Maitrot (1884-1952), habitant du 6 rue Camille Périer recensé à cette adresse en 1926 dans la commune.

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Ce dernier était en effet l’administrateur-délégué de la société Hanriot, lui-même à l’origine en 1919 de la création de l’école Hanriot de mécaniciens de l’aviation à Courbevoie, de l’exposition aéronautique Hanriot de 1925 au Grand Palais, de la création d’avions sanitaires Hanriot pour le Maroc selon la mention qui est faite à son dossier.

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L'école Hanriot de mécaniciens de l'aviation à Courbevoie

 

Par décret du 8 août 1925 rendu sur un rapport du ministre des Travaux Publics, Monsieur Maitrot fut fait Chevalier de la Légion d’Honneur.

 

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Publicité Hanriot 1927

 

La villa du 6 rue Camille Périer où vécut sans doute moins de dix petites années Monsieur Maitrot entre 1922 et 1930 fait partie d’un patrimoine architectural bien connu des catoviens, recensé à son tour par notre association au titre de l'inventaire des bâtiments.

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24/11/2017

L'HISTOIRE DU PARC DE CHATOU EN LUMIERE

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Chaque panneau est signé des divers participants à l'opération, Ville de Chatou, Parc de Chatou, Chatou Notre Ville

 

L'association a inauguré le 11 novembre 2017 en présence de Monsieur Ghislain Fournier, maire de Chatou et vice-président du Conseil Départemental, et de Madame Gabrielle Grenz, déléguée au circuit historique du Parc de Chatou, épouse de notre administrateur Elie Marcuse et maître d'oeuvre, un circuit historique de 5 panneaux rappelant le passé exceptionnel de cet emplacement devenu une résidence pavillonnaire dans les années vingt.

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Ce circuit, que l'association a à la fois initié en présentant différents panneaux à thèmes à la suite de nouvelles recherches historiques et financé pour partie avec la Ville et le Syndicat des propriétaires du Parc de Chatou, donne à l'histoire de notre ville un relief particulier. Du XVIIIème siècle au XXème siècle, les témoignages d'une partie de notre histoire de France se trouvèrent concentrés dans ce lieu. Nous vous invitons à découvrir ce circuit situé d'une extrémité à l'autre de l'avenue Adrien Moisant, voie principale du parc ouverte à la promenade du public.

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Nous rappelons à nos internautes que l'association, actuellement concentrée sur l'inventaire historique des bâtiments intéressants de la commune, est également l'initiatrice de l'exposition sur le quai de la gare sur l'histoire de la ligne Paris-Saint-Germain (2008), de l'hommage à l'architecte Eugène Bardon avenue d'Aligre (2009), de la pose d'un médaillon en bronze sur la maison natale du ministre Georges Mandel grâce à la générosité de la Société des Amis de Georges Clemenceau (2008), de la dénomination d'une placette en l'honneur d'Emile Pereire (2010).  Nous retenons l'accueil favorable chaque fois réservé à ces projets par la Ville lequel a permis leur aboutissement. Notre objectif de revalorisation patrimoniale de Chatou se poursuit. Nous remercions nos adhérents sans qui rien n'aurait été possible.

 

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05/04/2017

UNE VIE ASSOCIATIVE INTENSE

CHEZ LES AMIS DE LA MAISON FOURNAISE

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La Maison Fournaise construite sous le Second Empire et devant laquelle se font photographier des touristes encore trop rares de tous les continents.

 

A Chatou, le patrimoine artistique est ardemment défendu par les Amis de la Maison Fournaise. Depuis plus de trente ans, ceux-ci portent une œuvre ayant associé l'Europe et l'Amérique et plus encore, ayant assuré le renom de Chatou: la restauration de la Maison Fournaise dans l'Ile de Chatou dont le balcon a été peint par Renoir dans son "Déjeuner des Canotiers" en 1881, la conduite de l'enrichissement culturel de la ville par une politique d'achat de toiles ayant trait à notre commune, fief de l'impressionnisme et de l'art de vivre jusqu'au début du XXème siècle, l'organisation de sorties culturelles incessantes pour visiter à Paris, en France et à travers le monde, les expositions mettant en valeur les toiles impressionnistes, le soutien au canotage et à Sequana qui restaure ou construit les bateaux de la Belle Epoque, la mise en valeur d'Arts et Chiffons, une association ancrée dans la création de costumes d'époque et actuellement réclamée de toutes parts.

Chatou Notre Ville, bien entendu adhérente, participait le 25 février dernier à l'assemblée générale annuelle des Amis de la Maison Fournaise (AMF). Forts de leurs centaines d'adhérents, les AMF ont illustré pendant une journée le travail de fond bénévole qui alimente et embellit notre histoire culturelle.

D'une part, une conférence passionnante de Monsieur  Michel Prigent, journaliste et écrivain: "entre photographie et cinéma, les impressionnistes révèlent la société" (ci-dessous) transporta plus de 120 personnes.

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D'autre part, l'assemblée permit de présenter l'activité ordinaire mais en réalité presque extraordinaire de l'association  par son importance. L'on doit rappeler également qu'un bulletin de recherches est édité chaque année pour explorer la vie d'un acteur vivant ou disparu, direct ou indirect, de l'impressionnisme.

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Le dernier bulletin n°12 des Amis de la Maison Fournaise - l'un des tableaux de Maincent remis à la ville

 

Le bulletin fait état cette année de Robida, Madame Cézanne, Henri Claudel, président d'honneur récemment disparu et ancien ambassadeur de France, Eugène Druet, marchand d'art, du tramway par l'historien Marc-André Dubout, des reflets des bords de Seine dans la littérature par Monsieur Benoît Noël, ancien conservateur du Musée de la Maison Fournaise, du festival Normandie Impressionniste, du carnet de voyages aux Etats-Unis, Pays-Bas etc... 

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Un extrait du dernier bulletin, la manifestation nautique de Normandie Impressionniste avec la participation de Sequana dont le hangar sur le Site Fournaise permet la restauration et  la construction des bateaux et canots de la Belle Epoque depuis plus de vingt ans.

 

Et plus encore, la gazette en couleurs des AMF se fait l'écho d'une manifestation solennelle qui a suivi l'assemblée : la remise à la ville sur le balcon de Renoir de toiles de petits maîtres des bords de Seine portant à 5 le nombre de toiles remises depuis trois ans et émanant de Gustave Maincent (1848-1897), René Gilbert (1858-1914), du vésigondin Léon Commere (1850-1916) et de Ferdinand Heilbuth (1826-1889). La cérémonie a eu lieu en présence de Monsieur Fournier, maire et vice-président du Conseil Départemental, de Monsieur Lequiller, député de la circonscription et de Madame Anne Galloyer, conservatrice des Amis de la Maison Fournaise, dont les expositions sont toujours applaudies. Ayons une tendresse pour Gustave Maincent qui a vécu à la Maison Fournaise et a produit une collection de toiles sur nos bords de Seine catoviens.

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Remise des tableaux à la Ville par Madame Marie-Christine Davy, présidente infatigable des Amis de la Maison Fournaise. Ci-dessous "Les deux barques" de Gustave Maincent acquis par les AMF et remis à la Ville.

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Au coeur de cette activité, il y a la richesse culturelle de la France, celle de ses bénévoles et de tous ceux pour qui la civilisation française demeure la patrie féconde de l'art et de l'art de vivre qui ont enchanté la Seine et ses abords.

 

A L'AMICALE DES ANCIENS DE LA RESISTANCE ET FFI ET FAMILLE DE FUSILLES DE LA RESISTANCE

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L'assemblée générale du 25 janvier 2017 de l'association était endeuillée en raison de la perte de Monsieur René Prévost, président d'honneur et de Monsieur Olivier Roy, vice-président, les 12 juin et 18 octobre 2016. La vie de l'Amicale ne s'arrête pas pour autant. Les nombreux contacts pris par le président, Monsieur Alain Hamet, ont permis, outre une adhésion nouvelle en la personne de Monsieur Moyon, conseiller municipal et correspondant Défense de la ville de Houilles, la nomination de Madame Danielle Moulinier, descendante de Monsieur Martial Fleury, l'un des 27 Martyrs de Chatou, au poste de vice-présidente. Madame Moulinier a d'ailleurs été rapporteur du bilan moral de l'association. 

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Le calendrier des manifestations a été rappelé :

- lundi 8 mai 2017 : 72ème anniversaire de la victoire de 1945

- dimanche 18 juin 2017 : 77ème anniversaire de l'appel du Général de Gaulle

- vendredi 25 août 2017 : commémoration des 27 Martyrs de Chatou et ravivage de la flamme sous l'Arc de Triomphe

- samedi 9 septembre 2017 : 73ème anniversaire de la Libération de Chatou

- samedi 11 novembre 2017 : 99ème anniversaire de l'Armistice de 1918

- mardi 5 décembre 2017 : journée nationale aux morts pour la France du Maroc, de Tunisie et d'Algérie 

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Coffret audio des Voix de la Guerre 1939-1945 réalisé par Messieurs José Sourillan et Arnaud Muller pour l'Association Chatou Notre Ville évoquant notamment l'affaire des 27 Martyrs de Chatou

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Livret de 1944 réédité par le Souvenir Français Chatou- Montesson sur les 27 Martyrs de Chatou

 

N.B : d'autres articles complèteront celui-ci dans les prochains jours, le temps manquant à l'auteur pour rapporter toute l'actualité associative historique locale

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27/12/2016

LE PAQUEBOT "PARIS", UNE CONTRIBUTION DES ATELIERS REMON

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La Grande Guerre avait ouvert en France une plaie géante, la tragédie d’une déshumanisation et d’une destruction sans précédent. La reconstruction devait se faire au plus vite. Le secteur de l’industrie s’y employa cependant que la création artistique française réapparut comme une fleur au printemps.

Mis en chantier en 1913, le paquebot « Paris » de la Compagnie Générale Transatlantique (carte ci-dessus) figura ce lien entre le rayonnement de la Belle Epoque et les lueurs du lendemain de la dévastation.

Lancé le 15 juin 1921, le navire disparut le 18 avril 1939 dans un incendie considéré communément comme criminel. Entre-temps, il avait redonné corps à une époque sur laquelle 4000 passagers ne manquèrent pas de jeter leur dévolu lors de chaque traversée.

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Le paquebot "Paris" (1921-1939) à quai à Saint-Nazaire

 

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paquebot "Paris", affiche d'Albert Sebille 

 

 

une illustration musicale de jazz des années cinquante sur une composition d'époque à écouter en installant windows media player sur votre bureau et une enceinte

 

 

  

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Cliché revue "La Renaissance de l'Art Français" (1921)

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Les ateliers Rémon (cf nos articles précédents sur le Catovien Georges Rémon) lui donnèrent le ton d’une magnificence passée à travers la réalisation d’une pièce commune, emblème de l’art de vivre à la française.

S’asseoir dans la grande salle à manger du « Paris » comme dans le fauteuil d’un palace 1900, contempler l’avenir, saluer l’Amérique, fouler le sol d’une nation conquérante tout en quittant le patrimoine rassurant et envié de la présence française, devint le programme attitré de milliers de voyageurs des deux continents. 

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Des vues de la grande salle à manger des premières classes réalisée par les ateliers Rémon. 

 

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Voici ce qu'écrivit  le journaliste Paul-Sentenac dans "La Renaissance de l'Art Français" en 1921 :

"La salle à manger des premières classes rivalise avec le grand salon pour la richesse de la conception Rémon et fils. Avec ses deux étages, avec le vitrage ouvragé de son plafond, avec la peinture d'Albert Besnard qui se place un peu à la manière d'un rideau de scène, cette pièce se présente presque comme une salle de théâtre. Ceci n'est-il pas très parisien pour un bateau qui a reçu le nom de "Paris" ?

Sur les panneaux, en clair citronnier de Ceylan, alternent en marqueteries, les souples retombées du léger houblon, de la vigne aux grappes plus lourdes, des feuillages du prunier aux fines feuilles, aux prunes violettes, ou du figuier aux larges feuilles.

Enfin, les rampes des escaliers, les balcons des galeries, les encadrements des fenêtres aux rosaces de pignes constituent de patients travaux de ferronnerie.

La sûreté et l'habileté du ferronnier Robert s'allient à l'élégance de ses arabesques. L'artiste a utilisé ingénieusement le sujet d'une fable de La Fontaine, "Le Renard et la Cigogne", pour la rampe centrale de l'escalier. Les sièges de cette salle à manger avec leurs formes amples, leurs tons éclaircis, avec l'entrelassure de leurs fonds, se montrent d'une accueillante modernité".

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L'expert français en grands paquebots, Louis-René Vian, ancien élève de l'école Camondo, écrivit au sujet du réaménagement intèrieur du "Paris" en 1929 :

"le salon de thé de 1929 comportait une innovation remarquable : la première piste de danse en dalles de verre lumineuses installée à bord d'un paquebot. Les ridicules colonnes cédaient la place à de robustes piliers cylindriques en laque noire moirée, que venaient égayer les tentures cyclamen. Les parois furent habillées de dessins des monuments de Paris traités dans des camaïeux doux et discrets".

 

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Le fumoir des premières classes - les colonnes étaient en marbre jaune et vert à médaillons, les sièges en cuir rouge. Architectes : Raguenet et Maillard, ferronnerie : Raymond Subes.

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La descente des premières classes du "Paris". 

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Le salon mixte du "Paris".

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Une cabine de luxe par Tardif - peinture décorative de Henri Lebasque pour le petit salon de luxe - piano avec marqueterie de nâcre.

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Le salon de conversation des premières classes du "Paris".

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La grande descente du "Paris" était surmontée d'une coupole. L'ensemble était conçu par Bouwens de Boijen et le maître ferronnier Edgar Brandt.

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L'incendie du "Paris" au Havre le 18 avril 1939, résultat d'un attentat supposé par les nombreux feux qui partirent du bateau et qui coûta la vie à l'officier de sécurité du bord, le capitaine Sourdille.  

 

Sources :

"La Renaissance de l'Art Français" - 1921  par Paul-Sentenac

"Arts Décoratifs à bord des Paquebots Français 1880 - 1960" - 1992 - éditions Fonmare par Louis-René Vian

Archives Ouest-France

 

 

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Pour en savoir plus, le bulletin historique de l'association 2010 (62 pages), en vente au prix de 15 euros pour les non-adhérents.Pour tout renseignement : piarri@orange.fr
 

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Locomotive SNCF 241 P compound fabriquée aux usines Schneider du Creusot de 1948 à 1952, emblème de l'association.