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24/11/2017

L'HISTOIRE DU PARC DE CHATOU EN LUMIERE

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Chaque panneau est signé des divers participants à l'opération, Ville de Chatou, Parc de Chatou, Chatou Notre Ville

 

L'association a inauguré le 11 novembre 2017 en présence de Monsieur Ghislain Fournier, maire de Chatou et vice-président du Conseil Départemental, et de Madame Gabrielle Grenz, déléguée au circuit historique du Parc de Chatou, épouse de notre administrateur Elie Marcuse et maître d'oeuvre, un circuit historique de 5 panneaux rappelant le passé exceptionnel de cet emplacement devenu une résidence pavillonnaire dans les années vingt.

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Ce circuit, que l'association a à la fois initié en présentant différents panneaux à thèmes à la suite de nouvelles recherches historiques et financé pour partie avec la Ville et le Syndicat des propriétaires du Parc de Chatou, donne à l'histoire de notre ville un relief particulier. Du XVIIIème siècle au XXème siècle, les témoignages d'une partie de notre histoire de France se trouvèrent concentrés dans ce lieu. Nous vous invitons à découvrir ce circuit situé d'une extrémité à l'autre de l'avenue Adrien Moisant, voie principale du parc ouverte à la promenade du public.

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Nous rappelons à nos internautes que l'association, actuellement concentrée sur l'inventaire historique des bâtiments intéressants de la commune, est également l'initiatrice de l'exposition sur le quai de la gare sur l'histoire de la ligne Paris-Saint-Germain (2008), de l'hommage à l'architecte Eugène Bardon avenue d'Aligre (2009), de la pose d'un médaillon en bronze sur la maison natale du ministre Georges Mandel grâce à la générosité de la Société des Amis de Georges Clemenceau (2008), de la dénomination d'une placette en l'honneur d'Emile Pereire (2010).  Nous retenons l'accueil favorable chaque fois réservé à ces projets par la Ville lequel a permis leur aboutissement. Notre objectif de revalorisation patrimoniale de Chatou se poursuit. Nous remercions nos adhérents sans qui rien n'aurait été possible.

 

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19/11/2017

QUAND LE GAUMONT-PALACE ECLAIRAIT LES ARTS DECORATIFS (1931)

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Le décorateur catovien Georges Rémon (1889-1963), habitant du 61 avenue Foch, a animé la chronique des Arts Décoratifs pendant l'entre-deux-guerres, en particulier dans la revue "Mobilier et Décoration" dont il fut l'un des rédacteurs jusqu'en 1932.

Le sujet que nous reproduisons après recherches à la bibliothèque Forney est un thème flatteur pour l'industrie du cinéma mais aussi un témoin disparu de son passé glorieux : le Gaumont Palace autrefois situé 1 rue Caulaincourt dans le 18ème arrondissement de Paris.

Acheté et rénové par Gaumont en 1911 qui en fit l'une des plus grandes salles de spectacle et son siège social, il fut transformé en salle Art Déco de 5.000 places en 1931 par la firme.  Vendu en 1973 pour des questions de rentabilité et par ailleurs non protégé, il fut entièrement rasé. 

Mais laissons le catovien George Rémon évoquer cette oeuvre qui vint soutenir l'Art Français.

"J’ai, sous les yeux, l’excellente description publiée par la société Gaumont sur les transformations subies par le Palace du boulevard de Clichy, devenu, par l’ampleur de ses proportions, par le nombre de places qu’il contient et, plus encore, par l’importance des aménagements techniques et scientifiques qui y ont été introduits, le plus magnifique et le plus moderne de nos cinémas.

On a bien raison d’y évoquer l’historique de cette grandiose salle de spectacle depuis l’Hippodrome, la piste gigantesque en forme d’ellipse où évoluaient, sous le règne de Bostock, des multitudes de personnages et d’animaux dans un décor qu’on voulait le plus fastueux possible.

C’est en effet un chapitre que Paul Morand devrait ajouter à cette piquante chronique rétrospective intitulée par lui : 1900. Le stade original fut ensuite scindé en deux lorsque la société Gaumont transforma il y a une dizaine d’années le cirque aux destins éphémères en une salle de spectacle cinématographique. Simple adaptation qui laissait subsister toutes les caractéristiques de l’ancienne construction et qui ne correspondait pas aux progrès étonnants  accomplis par le cinéma dans ses multiples avatars.

La société Gaumont décida de réaliser une synthèse imposante des problèmes qui se posent désormais aux fabricants de spectacles et en matière de ventilation, d’hygiène et de confort, de technique du son, de l’éclairage, en matière de visibilité, en soumettant d’une manière aussi rigoureuse que possible le parti décoratif aux lois de la nécessité.

L’entreprise en fut confiée à Monsieur Henri Belloc, qui venait d’édifier le Palais Rochechouart avec un sens extrêmement averti des difficultés du problème.

La place ne nous permet pas d’examiner dans le détail tous les points qui ont été abordés au Gaumont-Palace et résolus. Mais du moins indiquerons-nous les données que nous tenons pour tout à fait essentielles.

Nous n’aurons pas à insister autrement sur la façade qui masque fort opportunément l’ancienne et lui substitue un ensemble ordonné avec beaucoup de simplicité. C’est moins une façade qu’un grand frontispice, une page magistrale d’architecture publicitaire, une immense enseigne lumineuse répondant entièrement à sa destination.

La lumière irradie par et à travers la marquise pourtournant le vaste édifice ; elle jaillit des grandes baies, elle ruisselle en cascade des gradins qui couronnent le tout.

 

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Si l’on pénètre dans le hall, on est d’emblée frappé de ses harmonieuses proportions. Le plafond éclairant affecte une forme originale, un dessin dont le mouvement curviligne inusité accentue la grandeur.

Les tonalités ont été choisies avec goût, les revêtements en marbre, le sol en rose, les portes et les rampes en métal chromé composent un ensemble d’où toute surcharge est exclue et qui a fort belle allure.

 

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La salle, immense vaisseau, accusera, du reste, ce caractère de parfaite unité, mais les proportions en sont si heureuses que l’impression grandiose qui s’en dégage n’apparaît point énorme ou monstrueuse. Tout y est motivé, tout y est à sa place, tout y parle un langage discret et sobre.

 

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L’ancienne salle se trouvait en réalité à la hauteur d’un étage. Monsieur Belloc a ramené la nouvelle salle au rez-de-chaussée et logé en sous-sol divers services.

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L’écran a été reporté assez loin en arrière de l’ancien écran. Mais il fallait respecter à la lettre les prescriptions impérieuses de la préfecture de police. Aussi bien était-il devenu nécessaire de modifier la largeur des couloirs de dégagement et des galeries et d’autre part d’assurer entre les rangées de fauteuils les intervalles réglementaires. On remarque au plafond dont la voûte domine une courbe très aplatie, une succession de nervures transversales. Elles jouent le rôle d’amortisseur de son. L’acoustique a fait l’objet d’études remarquables. L’avènement du film sonore et parlant  a rendu le problème acoustique singulièrement complexe et épineux et on louera Monsieur Belloc et la compagnie Radio-Cinéma dont les savantes observations ont  été couronnées de succès.

 

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L'escalier menant à la salle surplombé par le plafond lumineux du hall

 

La résistance aux réverbérations sonores est assurée par le choix judicieux de matériaux. Les parois des murs sont revêtues d’un feutre peint à une seule couche au pistolet d’un effet très heureux.

Notons encore la forme du sol en cuvette pour permettre de voir la scène de toutes les places. L’architecte a construit deux galeries, la seconde en retrait sur la première.

On remarquera le dessous du balcon réalisé au moyen de gorges en staff et contenant des dispositifs  prévus au point de vue de l’acoustique, de l’éclairage et de la ventilation.

 

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Les fauteuils sont garnis de rouge, armés d’un bâti métallique. Les soubassements en matière incombustible, imitent les frisures d’un bois très foncé. La scène qui compte prés de 15 mètres de hauteur sur 22 de large, est flanquée de deux grands pylones contenant les escaliers d’accès aux chambres des orgues dont on aperçoit les abat-sons éclairés par réflexion.

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Le rideau est en velours rouge, du même ton que les fauteuils. L’ensemble est remarquablement majestueux et impose au spectateur une impression d’intimité et de concentration vraiment subjuguante. A l’entr'acte, on visitera les salons de thé. Le bar, le foyer de la corbeille, les galeries promenoirs, on remarquera dans celle du premier une suite de fresques réalisées au pistolet sur un fond d’argent patiné par un décorateur de talent, Monsieur Gaston André.

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Mais pour avoir une idée complète du splendide travail accompli au Gaumont-Palace, lequel prétend à être le plus grand grandiose « Palais du son et des images vivantes »  connu, il est indispensable de se rendre compte de la nature, de la variété et de l’importance de toutes les installations nécessitées par l’équipement technique électro-technique.

Et n’ayons garde d’omettre que la scène est organisée en prévision de toutes les manifestations spectaculaires possibles, y compris le théâtre, la musique et la danse, et que derrière la scène ont été aménagées les loges d’artistes et les divers services avec ce luxe de confort et de commodité que l’architecte a pu et su apporter dans les moindres parties du prestigieux ensemble qu’il avait à réaliser."

 

Georges Rémon

Mobilier et Décoration - 1931 

                                                                  

Source :

Bibliothèque Forney - Ville de Paris

 

 

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Locomotive SNCF P241 (1948-1952), emblème de l'association

 

 

18/11/2017

LE 22 NOVEMBRE 2014 POUR FETER SES 20 ANS, CHATOU NOTRE VILLE A RASSEMBLE AUTOUR DE LA PROJECTION DE LA MAIN AU COLLET (1954) D'ALFRED HITCHCOCK

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Discours d'introduction : Madame Brigitte Auber témoignant pour la première fois sur son aventure "hitchcokienne" de 1954. Une personnalité dont la jeunesse de coeur transparaît dans la vie et à l'écran et dont le rôle dans "La Main au Collet" asseoit le caractère attachant.

 

 Publié avec l'autorisation spéciale de 

Monsieur Sébastien Tiveyrat

responsable de la société éditrice 

http://www.swashbuckler-films.com/

Tous droits réservés

 et nos vifs remerciements à Monsieur Patrick Muller

 

Le samedi 22 novembre 2014, en présence de Madame Brigitte Auber, actrice clé du film, le grand public a pu redécouvrir "La Main au Collet" d'Alfred Hitchcock sur l'écran du cinéma de Chatou au titre de l'anniversaire des vingt ans de l'association.

 

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Un grand moment soutenu par des personnalités fidèles à nos évènements : Monsieur José Sourillan, ancien directeur des archives de RTL, maître d'oeuvre incomparable de l'ambiance historique sonore et cinématographique de l'association, Arnaud Muller, notre vice-président et sa famille, Madame Anne Catinat, fille de l'ancien maire de Chatou Jacques Catinat, créateur de la salle de cinéma de Chatou en 1976,  Madame Nicole Trabaud, épouse de Pierre Trabaud (1922-2005), notre acteur né à Chatou rue du Val Fleuri, Madame Françoise Arnoul, merveilleuse actrice naguère complice de Jean Gabin dans "French Cancan" (1955), accompagnées des directeurs de théâtres parisiens qui nous ont fait l'honneur de leur présence également. Instants d'émotion devant une salle remplie, grâce à une équipe du cinéma de Chatou qui avait fait diligence à bien des égards emmenée par son directeur, Monsieur Le Bris, et une organisation pour la publicité et le buffet mise sur pied par nos dix-huit administrateurs mobilisés. 

 

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A "la barre" du matériel 35 mm remis en service, Monsieur Bruno Di Fonzo, projectionniste du cinéma de Chatou.

  

Un petit diaporama sur format de nuits blanches de type "DCP" élaboré par Monsieur Yohann Florentin, informaticien et coach sportif, précéda la projection soutenu par les orchestres symphoniques de musique légère d'après-guerre affectionnés par le président de l'association.

 

Ci-dessus, le diaporama des 20 ans de l'association Chatou Notre Ville - cliquez dessus : actions de sauvegarde, commémorations, conférences, expositions, recherches ayant mené à des éditions de cdrom, coffrets audio, revues, livres, projections cinématographiques consacrées à la mise en valeur du patrimoine de Chatou.

 

N.B: pour revenir sur les videos, cliquez sur le petit cercle en bas à gauche de l'écran video

 

 

Après la projection, très bonne ambiance d'un public à la fois averti et comblé. En 1954, Hithccock a filmé la Provence telle que l'avaient connue autrefois les peintres, quelques années avant sa dénaturation par les buildings, une Delahaye 135 parmi les dernières produites de la marque qui disparaissait s'enfuit dans sa robe rouge dans une course-poursuite avec la police, l'ambiance glamour entretenue par Grace Kelly et Cary Grant est ponctuée par l'interprétation irremplaçable de Jessy Roy Landis et John Williams apportant humour et légèreté. Les quelques longueurs du film sont digérées par le paysage, la distribution et une ambiance qui lui donnent son caractère unique.  On conserve un regret pour le fonctionnement d'un micro sur deux des services techniques gênant l'interview. Brigitte Auber nous apporte de nouveaux témoignages. Grande modestie malgré la scène finale sur des toits reconstitués en studio mais en véritable hauteur avec Cary Grant. Ce dernier, vendu par son père à un cirque, ayant eu une enfance terrible, avait fait carrière comme trapéziste avant de devenir acteur. Un parcours simililaire de Brigitte Auber, trapéziste de son état, et toute jeune actrice encore méconnue aux Etats-Unis. Cary Grant vînt la chercher à l'aéroport pour l'emmener au studio de la Paramount *, un beau soutien alors que les usages étaient l'envoi d'une voiture par la société de production.   

 

 

Un buffet attendait nos participants sous le cinéma salle Jean Françaix où la satisfaction était là, au milieu d'une foule de participants apportant leur enthousiasme et leur adhésion. Soyez remerciés pour votre soutien et ne retenez que nos souhaits de bonnes fêtes de fin d'année et nos meilleurs voeux pour 2015 !

 

* La Paramount a été créée en 1914 notamment par Adolphe Zukor et constitue l'un des plus anciens studios américains en activité. En France, la Paramount a implanté son premier (et unique) cinéma boulevard des Italiens à Paris, le "Paramount Opera" en 1927 dont elle resta propriétaire pendant 80 ans avant que Gaumont ne le reprenne. Paramount a connu son plus grand succès avec "Titanic" en 1997.

 

L'association adresse ses  très grands remerciements à Monsieur Bertrand Laigle, adhérent de longue date, pour toutes ses videos qui nous ont permis de garder témoignage de cette soirée d'anniversaire ainsi qu'à Monsieur Yohann Florentin, qui a converti le diaporama cinéma format DCP pour ce blog.

 

 

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Le Courrier des Yvelines en parle 

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Locomotive 241 P Mountain SNCF fabriquée aux usines Schneider du Creusot entre 1948 et 1952, moteur 4.000 CV, dernière série des locomotives à vapeur françaises, emblème de l'association.