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10/11/2018

CENTENAIRE DE L'ARMISTICE - EVOCATION D'UN RESCAPE DE LA GRANDE GUERRE

A cette occasion, le président de l’Association Chatou Notre Ville a pu réunir quelques souvenirs et dessins de son grand-père maternel, Maurice Gustave Douhéret, jeune français mobilisé à vingt ans en 1914 et affecté au 21ème Bataillon de Chasseurs à pied.

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Après les classes, les tranchées.

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Il participa à la bataille de Notre-Dame de Lorette le 9 mai 1915.

Laissé un temps pour mort, il fut finalement acheminé à l’hôpital de Guingamp en trois jours.

Extrait de la lettre adressée à sa mère depuis l’hôpital :

« Ma chère Maman

Après 8 jours de lutte, après avoir supporté un bombardement continu et épouvantable tel que la Marne n'était rien à côté, c'est en montant à l'assaut du fortin de la chapelle de Notre Dame de Lorette au cours de la 2ème charge à la baïonnette que j'ai été blessé par un obus de 109 qui m'a fait sauter en l'air. J'ai un morceau d'éclat ou un shrapnell dans l'épaule gauche assez profond, un autre qui l'est beaucoup moins, l'œil poché, la figure enflée, je l'ai échappé belle, une balle a traversé mon képi ...me voilà hors de danger maintenant mais je suis passé par des angoisses comme je n'en ai jamais eues...mon pauvre bataillon doit être anéanti car déjà avant la charge nous restions 300 sur 1100. J'espère qu'il sera cité à l'ordre de l'armée... »

Il apprit peu après qu’il ne restait plus que 82 survivants.

Le 21ème Bataillon de Chasseurs à pied fut cité à l’ordre de l’Armée :

« Le général commandant la 10e Armée cite à l'ordre de l'Armée le 21e bataillon de chasseurs à pied : Troupe de choc et d'avant-garde de premier ordre qui a fait preuve, dans les combats livrés sur le plateau de Notre Dame-de-Lorette et devant Souchez, de l'esprit offensif le plus brillant. »

Pour ses nombreux actes de bravoure le 21ème fut cité quatre fois.

Reparti au Front, il fut à nouveau grièvement blessé en 1916 à Deniécourt dans la Somme.

Entre deux assauts, il fit des portraits de ses camarades :

 

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En 1918, notre Poilu se retrouva pendant un temps observateur sur un avion Salmson (ci-dessous). 

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Enfin la victoire et l’Alsace Lorraine libérée où il était encore sous les drapeaux

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A Sainte-Marie-aux-Mines le 14 juillet 1919 entouré de deux alsaciennes.

En 1939, il se porta volontaire alors qu'il avait passé la limite d'âge.

Capitaine au dernier bataillon du 116ème régiment d'infanterie resté sur la Meuse dans l’armée du général Corap, il fut fait prisonnier au cours d'une manœuvre de nuit difficile. Déporté en Haute Silésie à l'Oflag IVD puis libéré en 1941 en tant qu'ancien combattant de la Première Guerre.

Croix de guerre 14-18, Croix de guerre 39-40, Chevalier puis Officier de la Légion d’Honneur à titre militaire.

Il s'éteignit à Chatou en 1982 dans la maison qu'il occupait depuis 1937 rue François Laubeuf.

C’ÉTAIT UN PARMI D'AUTRES, NOUS LEUR RENDONS HOMMAGE A TOUS .

 

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