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04/07/2013

CATOVIEN ET MINISTRE DE NAPOLEON III : JEAN MARTIAL BINEAU (1805-1855)

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Né à Gennes dans le Maine et Loire le 18 mai 1805, Jean Martial Bineau sortit diplômé de l’Ecole Polytechnique et de l’Ecole des Mines  à 21 ans. Il appartenait à la promotion des futurs saint-simoniens. Il concentra sa première grande étude sur les chemins de fer après avoir observé le rayonnement de cette nouvelle invention en Angleterre et en tira un ouvrage qui fit grand bruit en France, « les chemins de fer anglais ».

En 1841, il se fit élire député d’Angers et siégea dans l’opposition dynastique à Louis-Philippe en ardent défenseur du développement du chemin de fer. En 1849, nommé ministre des Travaux Publics du prince-président Louis Napoléon Bonaparte, il professa l’allongement de la durée des concessions des chemins de fer pour favoriser leur extension.

De 30 ans, celles-ci passèrent à 99 ans trois ans plus tard avec la bénédiction de Napoléon III et de Morny.

Ayant soutenu le Coup d’Etat du 2 décembre 1851, il fut nommé ministre des Finances le 2 janvier 1852 et devint ensuite le premier ministre des Finances de Napoléon III.

La guerre de Crimée était déclarée aux côtés de l’Angleterre. Tous les régimes antérieurs ne se hasardaient à lancer des emprunts que vers les grands capitalistes. Contre une marée de réprobations, Bineau eut le premier l’idée de mettre en œuvre un grand emprunt s'adressant à tous les Français. Cette formule connut un succès extraordinaire. Elle est entrée dans l'histoire des Finances Publiques.

L’emprunt, dix fois couvert dans un élan de patriotisme au profit de l’armée française et d’affermissement du nouveau régime, lui ouvrit les portes de la célébrité.

Il fut le promoteur des entreprises des frères Péreire, organisant la création du Crédit Foncier et celle du Crédit Mobilier. Il fut également président du Conseil Général de Maine-et-Loire et membre de l’Académie des Sciences Morales et Politiques. Miné par de graves problèmes de santé, le ministre dut se retirer à la fin de 1854.

Napoléon III lui décerna la Grand-Croix de la Légion d’Honneur le 4 février 1855 et le fit sénateur. 

 

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Extrait du dossier de la Légion d'Honneur de Jean-Martial Bineau  - source : base Leonore - Ministère de la Culture

 

C'est dans "sa maison de campagne" à Chatou qu’il reçut le brevet de sa nomination au grade de Grand-Croix de la Légion d'Honneur en mai 1855. Il y rendit son dernier soupir le 8 septembre suivant. La ville de Neuilly-sur-Seine, semble-t-il moins concernée que Chatou, lui a décerné le nom d'un boulevard.

 

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L'acte de décès de Jean Martial Bineau à Chatou. Les témoins amis du défunt furent le comte de Loverdo, colonel d'état-major, et Louis-Philippe Beaurin, chef du bureau du Ministère des Finances. Joseph Cauvard, maire de Chatou (1852-1857), y apposa sa signature - source : Archives Municipales de Chatou.

 

 

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