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02/07/2012

LE PATRIMOINE DE CHATOU : OU EN EST-ON ?

Notre association a mené depuis sa fondation divers combats en faveur du patrimoine architectural de la ville :

- depuis 1999 en faveur de la restauration du Nymphée de Soufflot et de son ouverture au public,

- de 2000 à 2004 contre la démolition intégrale de l'usine Pathé-Marconi, berceau du microsillon et édifice art déco répertorié par l'Inventaire,

 - entre 2002 et 2006 contre les deux projets de Plan Local d'Urbanisme (PLU) qui se sont succédé. Seul le naufrage du premier a été obtenu. Y figuraient notamment comme aujourd'hui le retrait de l'obligation de conservation des villas anciennes de Chatou au profit d'un seul inventaire restreint, sans réelle valeur juridique, ainsi qu'une extension de la construction autorisée sur des terrains patrimoniaux comme celui des services municipaux.

Il n'en demeure pas moins que depuis 2008, deux actions municipales sont à noter en faveur du patrimoine de Chatou, alors que rien n'avait été entrepris depuis l'achèvement de la restauration de la maison Fournaise en 1992 : ceux-ci concernent la villa des services techniques 6 rue Camille Périer, dont l'un des pans de façade vient d'être ravalé et la verrière remplacée, et en 2010, l'église Notre-Dame, objet d'un ravalement et d'une réfection de toiture. L'église représente plusieurs époques de l'ancien Chatou (clocher du XIIème, nef de 1872, façade de 1880) et tranche avantageusement avec la rénovation de Chatou qui a conclu la pèriode de destruction massive entre 1966 et 1980.

 

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façade sur rue de l'église Notre-Dame le jour de l'inauguration après les travaux

 

La villa des services techniques s'inscrit dans le style néo-gothique en briques et pierre de taille à la mode lors de sa construction vers 1881. Si l'on ignore son architecte, à une époque où deux architectes étaient alors particulièrement sollicités dans la commune pour des constructions de maisons de maître, Alfred Gaultier et Eugène Bardon, son premier propriétaire et constructeur semble avoir été Monsieur Carlos de Ezacquire de Bayonne. Sa veuve née de Prado y Lagueranra s'y maintînt jusqu'en 1900 (plan cadastral de 1885 : n°653). L'acquisition de la villa par la commune a été faite par la municipalité de Jacques Catinat le 27 février 1973.

On peut saluer l'initiative de s'attaquer à l'état dégradé de cette maison, l'un des plus belles de Chatou dont les fissures apparentes sont sans doute moins le témoin des méfaits d'une occupation surchargée que d'une circulation très intense sur la voie riveraine de la rue Camille Périer conjuguée à des problèmes de sécheresse. Il faut espérer que cet investissement sera poursuivi afin de pérenniser le legs aux générations futures des richesses architecturales de Chatou. 

 

 

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façade sur cour de la villa des services techniques rue Camille Périer 

 

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