10/07/2013
PATHE-MARCONI BOULEVARD DE LA REPUBLIQUE A CHATOU : LES GRANDS DU JAZZ
Catalogue de jazz Pathé-Marconi 1955 - collection de l'auteur
Le rôle de Chatou dans la production phonographique en Europe a été capital. Le livre de l'association "Chatou, une page de gloire dans l'industrie", a pour vocation de le rappeler à la suite de l'arasement pour un projet de ZAC municipal de l'usine qui fut le symbole de ce patrimoine culturel du XXème siècle. Profitons néanmoins du blog pour en donner quelques illustrations nouvelles. Ainsi ce catalogue 1955 de Pathé-Marconi énonçant tous les compositeurs et musiciens du jazz édités par la firme : en fait, tous les "grands" réunis sous les divers labels : Louis Armstrong, Count Basie, Sidney Bechet, Cab Calloway, Benny Carter, Nat King Cole, Miles Davis, Tommy Dorsey, Duke Ellington, Errol Garner, Dizzy Gillespie, Benny Goodman, Lionel Hampton, Coleman Hawkins, Fletcher Henderson, Woody Herman, Earl Hines, Harry James, Stan Kenton, Gene Krupa, Mezz Mezzrow, Glenn Miller, Jerry Roll Morton, Gerry Mulligan, Charlie Parker, Django Reinhardt, Artie Shaw, Art Tatum, Mugsy Spanier, Fats Waller, Billie Holiday, Sarah Vaughan... Le dessin de la couverture est signé Robert Lamoureux.
Jacqueline Huet (1929-1986), actrice devenue speakerine, aux usines Pathé de Chatou en 1958 : ici un moule pressoir, il fallait alors 14 secondes pour presser un disque avant de rouvrir le moule.
Un exemplaire de supplément au catalogue 1954 Pathé-Marconi
pour "La Voix de Son Maître" - collection de l'auteur
Un exemplaire de supplément au catalogue 1955 Pathé-Marconi
pour l'édition de la "M.G.M" - collection de l'auteur
Un aspect de l'usine Pathé-Marconi (plans de 1929), berceau du microsillon en 1951, quelques heures avant sa démolition. En Angleterre, les usines Art Deco de Wallis, Gilbert et Partners, architectes de l'usine de Chatou, ont été conservées et ravalées. En France, la nullité culturelle a hélas dominé le champ politique et privilégié la destruction intégrale. Cliché J.P Ratel.
"Chatou, une page de gloire dans l'industrie", 252 pages, 55 pages couleurs, livre-disque proposé par l'association.
Publié dans # PATRIMOINE DETRUIT, CHATOU DANS L'INDUSTRIE PHONOGRAPHIQUE | 08:16 | Commentaires (2) | Lien permanent
Commentaires
bonjour je possede un disque I.M.E parhé marconi plaisir musical mahler kindertotenlieder kathleen ferrier bruno walter il est noté sur le disque grand prix du disque 1955 ,mais kathleen ferrier est décédée en 1953 comment peut on avoir un grand prix du disque en 1955 dans ce cas? Merci de votre réponse
Écrit par : tiran | 25/08/2013
Bonjour Monsieur,
Je vois apparaître le disque dans le catalogue général Pathé-Marconi 1956 donc édité et créé en 1955 (c'est un "Columbia" à étiquette bleue référence FC 1033). Dans le catalogue général Pathé-Marconi 1954, ce disque n'existe pas. Le grand prix du disque a été décerné à un 33 tours enregistré du vivant de Kathleen Ferrier mais mis sur le marché un an plus tard. Nous étions alors au tout début du microsillon, celui-ci sortant en série à partir de 1952 et comme l'indiquait le directeur de la production de l'époque dans son propre enregistrement, Monsieur Siméon, il y avait un manque de matières premières pour augmenter la production des 33 tours, les 78 tours étant alors encore la production dominante. La société a souhaité faire un 33 tours afin d'avoir non une série de 78 tours mais un seul disque mais la gravure sur disque 33 tours n'a pu être réalisée qu'avec retard pour cette raison. Le fait qu'une interprète ait disparu avant la sortie du disque ne changeait rien à la qualité de son oeuvre ni à l'interprétation générale en l'occurrence récompensée avec notamment Bruno Walter à la tête de l'orchestre philarmonique de Vienne. Un retard industriel a justifié cette situation. Le jury a statué sur un disque qui lui était adressé par la firme sachant que Pathé-Marconi a promu le grand prix du disque au nom duquel ses différents labels étaient récompensés de même qu'elle éditait non seulement ses catalogues de marques mais également un "Guide des concerts et du disque" paraissant tous les vendredis (vendu 50 francs sous la IVème République). C'était la première firme de disques en France. Les récompenses posthumes n'étaient pas exceptionnelles. La qualité des artistes était reconnue. L'enregistrement était jugé digne du jury. La direction artistique de Pathé-Marconi a notamment promu le compositeur catovien Jean Françaix auprès du jury du Grand Prix du Disque en 1955. Cela faisait quarante ans que l'on parlait de Jean Françaix à Chatou mais personne n'était au courant qu'il avait été édité par Pathé et que l'interprétation de l'une de ses oeuvres par le Quintette de la Radio Diffusion Française avait reçu ce grand prix. Cette affaire est évoquée dans le livre " Chatou, une page de gloire dans l'industrie". Pardon car une réponse sur ce sujet vaut toujours des digressions pour l'association.
Écrit par : ARRIVETZ - REPONSE A M. TIRAN | 07/09/2013
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