15/12/2016
LE NOMBRE DE LOGEMENTS SOCIAUX MANQUANTS A CHATOU SELON LA LOI DUFLOT ALUR
Le chiffre communiqué par la DDE est :
1.450 logements à construire à Chatou d'ici 2025
Soit dans l'espace
5 fois la Tour Renoir
(300 logements / 100 mètres de haut)
Notre association est partisane d'en réaliser
le plus là où cela détruit le moins
afin de préserver au maximum
les zones pavillonnaires.
Nous sommes opposés à la réalisation
de l'intégralité de ce programme
signifiant la destruction du caractère de Chatou.
Notre association œuvre activement
en concertation avec la municipalité
en faveur de la sauvegarde du patrimoine bâti
dont les protections ont été retirées
par la loi DUFLOT / ALUR.
Parmi les propositions,
création d'une emprise au sol
limitée à 20% de la superficie
du terrain en zone UP,
proposition reprise dans le projet
de modification n°2
du PLU par la municipalité.
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09/10/2016
CHATOU "EN SEINE" LE 17 SEPTEMBRE 2016
Le 17 septembre 2016, l’association, à l’initiative de son administrateur Monsieur Elie Marcuse, conviait ses amis à la première visite des Journées du Patrimoine du nouveau barrage des Voies Navigables de France. Cette manifestation sympathique faisait suite à l'annulation de la précédente par suite des inondations le 3 juin 2016.
Cet équipement assure le transit de 14.000 navires par an dont trente passages aller-retour par semaine de navires de croisière. L’acheminement des marchandises vers la Capitale domine le trafic fluvial, à la grande joie des citadins et automobilistes.
Le barrage emploie 7 personnes chargées de se relayer vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Ont pu être observés le poste de contrôle, la passe à poissons, les trois grandes pannes de 30 mètres de large par neuf mètres de haut, le panorama des bords de Seine.
Une écoute attentive des responsables de VNF, on reconnaît dans les visiteurs le docteur Bringuier et Monsieur Minassian
Toutes les indications nous ont été données par les guides de VNF, responsables de l’exploitation. On doit notamment retenir que le bras de Bougival est le plus utilisé en raison de son aspect moins tortueux alors que le bras côté Rueil est quant à lui déserté par la navigation de transport.
On reconnaît au centre Monsieur Jean-François Anières, président de l'association "Normandie Niemen" qui avait participé à la réussite de la projection par l'association au cinéma de Chatou du film "Normandie Niemen" (1959) avec l'acteur catovien Pierre Trabaud en 2013.
Au poste de contrôle
Rappelons que l’ancien barrage de Chatou, équipement modèle de la région parisienne, avait été construit de 1927 à 1932 en réponse aux inondations de 1910 et venait se substituer à l’ancien barrage en bois de Bezons construit sous Louis-Philippe.
L'ancien barrage de Chatou en construction
L'ancien barrage en 2013
Nous remercions vivement nos guides qui ont intéressé la large assistance qu'ils véhiculaient. Alors qu'une publicité toute relative avait été faite, trois groupes comptant au total 140 personnes dont environ 60 de l'association avaient dû être constitués à des horaires différents.
La passe à poissons. Seules des ablettes ont pour l'instant été repérées.
Deux photos du nouveau barrage sous un ciel plus clément en août 2015
L’association Sequana représente l’héritière de ce qui fit naguère de Chatou un pôle nautique de première importance en région parisienne. Son savoir-faire unique s’est traduit par la construction ou la restauration de bateaux de la Belle Epoque, à voile ou à vapeur, délivrant un charme évident à nos bords de Seine et une animation à l’Ile de Chatou, aujourd’hui peu vivace et peu prisée des touristes.
Le soir du 17 septembre 2016 à partir de 20h30, l’association a mis en scène une partie de ses bateaux dans une représentation nocturne non sans rappeler les démonstrations qui présidèrent sur la Seine à l’Exposition Internationale des Arts Décoratifs de Paris en juin 1925. Pour découvrir la "Suzanne" et le "Roastbeef" en action, cliquez sur le lien video ci-dessous :
En voyant ce spectacle pittoresque et évocateur, on ne pouvait qu’être convaincu de l’absurdité de vouloir faire quitter Chatou à l’association, décision prise par malheur en décembre 2014 et aujourd’hui objet d’une bataille juridique. Cette dernière au demeurant indifférente au fait qu’il n’y a personne à Chatou pour réclamer le départ de l’association, en particulier chez tous ceux qui ont une conscience du patrimoine et de la mise en valeur nécessaire des bords de Seine. En effet, sans l’activité nautique, le site Fournaise perd son âme. Or, l’Ile de Chatou peut redevenir un pôle patrimonial et touristique de la région parisienne par la revalorisation de ses atouts « historiques » dont le nautisme fait éminemment partie.
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06/06/2015
LE PATROUILLEUR : D'INTERET PUBLIC
"Le Patrouilleur Environnemental" est le fruit d'une initiative de Monsieur François Schmitt, conseiller municipal, ancien agent communal et pompier. Ce très beau véhicule ne cache pas une utilité qui se mesure aux deux cents interventions déjà réalisées dans la ville grâce à la diligence des services municipaux et de son promoteur. Il nous appartenait, face aux diverses dégradations, de vous signaler ce service qui répond rapidement et facilement à vos demandes en saluant l'auteur du projet et la suite donnée par la municipalité.
LE PATROUILLEUR ENVIRONNEMENTAL
L'ESSAYER C'EST L'ADOPTER
*****
Contre la disparition du patrimoine nautique à Chatou,
signez notre pétition en ligne
Municipalité de Chatou - Député de Chatou:
Maintien à Chatou de l'association Sequana
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30/06/2013
LE QUAI JEAN MERMOZ
Le Quai Jean Mermoz aujourd'hui : la construction puis l'abandon d'un bâtiment des années soixante en a fait un passage enlaidi sur les bords de Seine plutôt synonyme de dévalorisation pour la ville.
Qui connaît le quai Jean Mermoz à Chatou ? voie routière reliant l'avenue des Tilleuls au quai de l'Amiral Mouchez, il fut longtemps le quai des promenades des bords de Seine avant d'être dédié à la circulation. Depuis un an, il est bordé par une allée piétonne donnant sur la Seine réalisée dans le cadre intercommunal, ce qui permet aux habitants de se réapproprier les lieux au moins en partie. Situé au bas de l'avenue d'Eprémesnil, il fut baptisé Quai des Papillons le 7 novembre 1847 par la municipalité de Monsieur Délivré et redevint Chemin de Halage sous le Second Empire.
L'ancien Quai des Papillons était une promenade au bas des villas et de leurs jardins en promontoir sur la Seine.
Le nom de Mermoz fut donné au quai par délibération du conseil municipal du 28 février 1937 sous le mandat de Jules Ramas "en hommage au grand aviateur disparu avec ses compagnons de bord au cours de l'une de ses nombreuses traversées de l'Atlantique Sud et en souvenir des immenses services rendus à notre pays pour accroître le prestige des ailes françaises dans le monde". Mermoz était mort dans un accident dans l'Atlantique à bord du Latécoère "La Croix-du-Sud" le 7 décembre 1936.
C'est en 1927 que Marcel Bouilloux-Lafont, fondateur de la Compagnie Générale Aéropostale, l'avait envoyé en mission pour relier l'Amérique du Sud à Rio-de-Janeiro. La réussite de la traversée malgré des péripéties inouies fit de Mermoz un héros, celui-ci assurant la liaison avec l'Amérique du Sud pendant presque dix ans, faisant escale à Dakar puis en Amérique du Sud.
Ses aventures avaient traduit le péril permanent. Le journal "Voilà" rapporta en 1934 : "De la peur , Mermoz parle comme d'une servante : "dans le maximum de risque, dés que tout est perdu, elle disparaît. Quand je suis remonté de Natal (Brésil), en 1930, j'avais une fuite d'huile, avec la pression à zéro. Dans ces cas-là, il ne reste jamais qu'un quart d'heure de vol. J'étais en mer - une mer déchaînée, et dans ce quart d'heure, il me fallait trouver un bateau. Je me suis dit : "liquidé ! définitif !". Alors, je sais que je n'ai pas eu peur. C'était fini, rompu avec le monde extèrieur. Je plongeais dans un grand calme, une grande douceur. La mort, à cet instant, n'était plus un accident, mais la fin de la vie, comme le sommeil après le jour. J'ai tout connu : la rupture en l'air, la perte des ailes, je suis resté bloqué dans la Cordillière. Toujours dans ces minutes, j'ai ignoré la peur. Alors, une petite fumée est montée vers moi. J'avais trouvé un bateau dans le secteur avant que ce soit écoulé le quart d'heure sans répit (...)."
Commandeur de la Légion d'Honneur en 1934, Mermoz a représenté dans l'avant-guerre l'archétype du héros populaire, contrastant avec l'état de démission et de catastrophes ambiants. Afin de sauver la ligne aérienne France-Amérique du Sud menacée par l'Allemagne, les Etats-Unis et l'abandon du gouvernement français, il tenta de trouver un porte-voix auprès du mouvement du colonel de la Rocque. Ayant lui-même connu la misère, il enseignait aux déshérités le pilotage. A sa disparition, la France perdit l'un de ses derniers héros d'avant-guerre.
En couverture de "Voilà" 21 avril 1934
Mermoz pilota notamment un avion du constructeur Couzinet, "l'Arc-en-Ciel". Le franchissement de la Cordillière des Andes, jugé impossible, donna à Mermoz une renommée mondiale. Dans nombre de pays où il fit escale, un hommage demeure sous forme de stèles, noms de places et de voies. Ici, une arrivée au Brésil.
21/10/2012
DECHETS EN SEINE
"Comprendre pour agir", un slogan du SITRU faisant appel à l'engagement de chacun
L'Association Chatou Notre Ville intervient pour la défense de l'environnement à quelques titres bien que la tendance historique et patrimoniale, à notre sens bien trop fragilisée dans l'opinion et l'éducation, y soit prédominante :
- intervention lors des enquêtes publiques touchant à l'urbanisme
- participation au nettoyage des berges de Seine
- propositions en faveur des espaces verts et des circulations douces (tramway, navette fluviale), proposition d'étude d'une hydrolienne au barrage de Chatou, défense des arbres d'essence noble
Il n'en demeure pas moins que son rôle le moins négligeable relève de la communication notamment au regard d'actions menées à une échelle plus vaste. On a ici en tête le développement du SITRU, le Syndicat Intercommunal de Traitement des Résidus Urbains, dont les campagnes se multiplient en direction du public, des parents et des enfants.
Ainsi, dimanche 21 octobre 2012, une très importante manifestation "portes ouvertes" à feu continu avec ateliers, projections, visites, véritable forum du recyclage, se déroule jusqu'à 17 heures à l'usine Cristal 17 rue de l'Union à Carrières-sur-Seine, soit à la frontière nord de Chatou où a été établi en 1938 le premier centre de traitement des déchets.
Le caractère communicatif et pédagogique de cette entreprise est maintenant imprimé depuis plusieurs années à travers l'action du président du SITRU, Monsieur Alain Gournac, sénateur-maire du Pecq, qui lui a apporté une image positive, dans un domaine jusqu'alors perçu comme un mal nécessaire assorti de son cortège de nuisances. L'association ne peut que vous inciter à consulter le site du SITRU pour profiter de ses informations (cf "adresses utiles" colonne en bas à gauche du blog).
Le journal d'actualité du SITRU est le premier vecteur de publicité du recyclage
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13/10/2012
LES BERGES DE SEINE NETTOYEES
La Seine au pont RER de Chatou - cliché octobre 2012
La Seine, écrite, chantée, contemplée, acte de naissance des villes de l’Ile-de-France, lieu de culte des premières navigations de la villégiature des parisiens, source inépuisable, route paisible vers la Manche et l’Atlantique : ses caractères sont si nombreux qu’on ne finit par en retenir qu’un seul : le plus important, celui du cadre naturel, même aménagé, que le fleuve offre aujourd’hui à des dizaines de milliers d’habitants et qui demeure une sorte de barrière ancestrale contre le gigantisme urbain et l’animation projetés par la capitale.
Il y a presque 140 ans, en décembre 1872, la Seine était en proie à ses humeurs, envahissant à nouveau les îles de Chatou, empêchant la reconstruction des ponts détruits pendant la guerre franco-prussienne. Une gravure en témoigne encore.
Aspect des îles de Chatou inondées - le pont de chemin de fer n'est pas encore reconstruit et la traversée des voitures se fait sur un pont de bateaux - L'Illustration 14 décembre 1872 - Crédit L'Illustration tous droits réservés - www.lillustration.com
140 ans plus tard, quelques habitants de Chatou entendent marquer symboliquement l’erreur commise par la négligence des humains pour la préservation de ce patrimoine. Le nettoyage des berges de la Seine a reçu son décret d’action dans un bénévolat initié par Monsieur Jean-Louis Boulègue, conseiller municipal, sous le patronage de la municipalité.
Jean-Louis Boulègue lors du verre de l'amitié qui a clos le ramassage
Il y a certainement un chapitre juridique à base d’inventaires, de protections et de prescriptions à repenser pour redonner aux bords de Seine de Chatou toute la mesure du patrimoine collectif qu’il représente.
Dans l’attente, cette opération de nettoyage a mobilisé une trentaine de personnes de Chatou. L’association Chatou Notre Ville, représentée par 5 membres l’an dernier, a cette fois-ci mobilisé 10 personnes dont ses administrateurs : Pierre Arrivetz, président-fondateur, François Nicol, trésorier, Suzanne Blache, secrétaire-adjointe, Jean-Claude Roekens, Catherine Bastien, Lars Nordin, Lee Neumann, son épouse et son fils, Marie-Thérèse Conraux.
L’an dernier, une déchetterie était découverte avec désolation, le temps manquant pour ramasser les détritus. Le 13 octobre 2012, les trois heures de ramassage ont suffi à constater que l’opération de l’an dernier avait inauguré une ère de dépollution de plusieurs années. Moins de la moitié des détritus ramassés l’an dernier l’a été cette année. C’est donc une satisfaction importante pour une troupe réduite recherchant le résultat et l’adhésion publique.
François Nicol, trésorier et bienfaiteur de l'association
Marie-Thérèse Conraux, adhérente
Jean-Claude Roekens, ancien trésorier et fondateur de l'association
Une image de végétation - en face, en bas des berges de l'Ile, deux barrières en fer tombées depuis plus d'un an - la Navigation Fluviale n'est pas intervenue
On reconnaît les volontaires de l'opération : de gauche à droite, François Nicol, Jean-Claude Roekens, Suzanne Blache, Catherine Bastien, Marie-Thérèse Conraux, Lars Nordin, le maire de Chatou, Ghislain Fournier, Lee Neumann.
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08/11/2011
OPERATION RAMASSAGE DES DECHETS DIMANCHE 6 NOVEMBRE 2011
Monsieur Jean-Louis Boulègue, conseiller municipal, a pris l’initiative avec le soutien de la Ville de s’adresser aux élus et conseils de quartier pour organiser dimanche 6 novembre 2011 une matinée bénévole de ramassage des déchets sur les bords de Seine. Rappelons que ceux-ci longent Chatou sur plusieurs kilomètres. Environ cinquante bénévoles se sont retrouvés parmi lesquels des administrateurs de Chatou Notre Ville (notre photo ci-dessous), Catherine Bastien (secrétaire), François Nicol (trésorier), Lars Nordin, Jean-Claude Roekens (ancien trésorier et fondateur) et Pierre Arrivetz. Le parcours sélectionné par notre équipe a été le pont du RER vers Carrières-sur-Seine. Arrivés à la rue du Port, c'est-à-dire au tiers du parcours, les sacs étaient pleins, nous n’en n’avions plus et les trois heures programmées s’étaient écoulées depuis le rendez-vous à neuf heures du matin. Car il ne faut plus s’en cacher : les bords de Seine et l’Ile sont devenus la déchetterie dans la ville.
Nous avons donc fait les propositions suivantes auprès de la municipalité :
- mettre en place d'autres points poubelles,
- écrire à toutes les associations (pêcheurs, randonneurs, scouts...) sur ce que nous constatons en insistant sur le patrimoine non seulement historique (bien qu'il n'ait plus la configuration d'origine), mais sur la destruction du patrimoine végétal, de l'écosystème par une pollution galopante due à une incivilité maladive de consommateurs pavloviens en demandant de communiquer auprès de leurs adhérents
- faire financer par le festival INOX un forfait de nettoyage (on a le sentiment d'une récente dégradation festive)
- mettre des rappels civiques : "les berges de Seine sont le patrimoine de tous. En refusant de jeter vos déchets dans les poubelles, vous le condamnez".
- mettre des points photos et rappels historiques : les berges "ancienne manière", la peinture des Fauves, les récits sur ou de Maupassant, les croisières du "Touriste", le Cercle Nautique de Chatou… Nous devons "décrocher" toute cette histoire de la seule île de Chatou et la ramener sous les yeux des nombreux promeneurs du circuit Croissy-Carrières. Par ailleurs, le remplacement des rambardes d'autoroute d'époque "Jacques Borel" ne nuirait pas à l'embellissement des lieux et s'il y avait un dragage du fond de la Seine, nous serions sans doute surpris du résultat.
Les berges de Seine ne faisant pas partie du domaine communal, des actions de sensibilisation sont indispensables pour empêcher leur dégradation.
Une image des bords de Seine du pont de chemin de fer vers Carrières-sur-Seine en 1900 : les berges sont à hauteur de l'eau, les attelages s'ébranlent dans la poussière du chemin de halage pour emmener les villégiateurs.
Nous saluons la très belle initiative de Monsieur Boulègue, harassante mais bienvenue, peu coûteuse mais rétablissant l’esprit collectif, ainsi que la présence du maire et d’une poignée d’élus qui ont participé à cette matinée très productive. L’adhésion était là et tout en espérant les premières mesures, on peut s'attendre à un élargissement de cette journée l’an prochain.
Une armée en campagne :
les administrateurs de Chatou Notre Ville
photo - Ville de Chatou
"(...) D’autres fois, nous partions, pour faire en explorateurs une balade à pied de vingt à trente kilomètres. Nous remontions la Seine jusqu’à Saint-Ouen en suivant la berge. Notre enthousiasme n’avait d’égal que notre endurance et notre bonne humeur. Cinq francs dans la poche : nous n’en demandions pas plus ! nous déjeunions au hasard d’un morceau de boudin ou de petit salé ; tout nous était bon et la vie nous paraissait belle. La fille qui nous servait, les masures dans le soleil, les remorqueurs qui passaient, traînant une file de péniches : la couleur de tout cela nous enchantait… c’était Chatou !"
Maurice de Vlaminck (1876-1958)
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20/09/2011
LE PROJET DE TOUR DE RUEIL A L'ENQUETE PUBLIQUE
LETTRE DEPOSEE PAR L'ASSOCIATION A L'ENQUETE PUBLIQUE DU PLU DE RUEIL LE 27 JUIN 2011
" ENQUETE PUBLIQUE DE REVISION DU PLU DE RUEIL
A l’attention de Monsieur le Commissaire-Enquêteur
Rueil : les deux Empires y ont connu leur intimité, un maître en peinture, Manet, en a laissé le souvenir fugace d’une maison dans la verdure, un roi du vaudeville, Georges Feydeau, y a fini ses jours, un génie de la carrosserie, Marcel Pourtout, en a conduit les destinées, un authentique résistant, Jacques Baumel, lui a donné son développement et son cœur de ville restauré. Les aspects de notre civilisation moderne s’y reflètent et s’y sont bercés.
Rueil semblait avoir été conçue pour accueillir, bien vivre et s’étoffer, non pour écraser. C’est ainsi que le projet de tour d’une des entreprises les plus prestigieuses du pays se heurte à un sentiment plus fort que tout, celui que chaque Français ressent pour son paysage et son environnement. Une tour à la Défense témoigne du progrès économique, une tour à 300 mètres des bords de Seine défie et déflore notre perception de l’environnement. Son annonce est un choc immédiat sans rien connaître du projet.
Ses promoteurs, par définition et par intérêt, ne sont pas enfermés dans l’histoire. Ils cultivent le dynamisme économique, un savoir-faire mondialement reconnu, une création de richesse qui rehausse l’image du pays.
Mais Chatou, qui a nourri l’école des Impressionnistes et l’école des Fauves, Chatou dont le clocher témoigne des premiers temps, Chatou, qui incarne à travers le hameau Fournaise au bénéfice de la région, et de Rueil en particulier, la mémoire des bords de Seine, de sa villégiature et de ses artistes sur tous les continents, n’a pas vocation à se présenter en victime expiatoire d’un projet conçu sans respect pour son environnement.
Peut-on mesurer les conséquences environnementales et les pollutions sonore et visuelle engendrées par un tel projet ? c’est impossible mais pourtant chacun les imagine.
Le concept d’une construction à cet emplacement, vide de toute habitation, pouvait paraître idéal mais le gigantisme du projet obère cette vision malgré une volonté évidente de l’architecte de ne pas répéter les erreurs du passé par un emploi habile du verre.
Dans les documents présentés, on commence par regretter le manque de lisibilité pour le public par l’emploi de normes non expliquées (norme de 162 NGF du plan de zonage à laquelle renvoie le règlement de zonage page 19). Puis, lorsque l’on recherche la signification d’une hauteur autorisée de 162 NGF par ses propres moyens, on découvre une hauteur de 132 mètres, soit bien supérieure à la hauteur estimée de 95 mètres annoncée sur le site même de l’architecte du projet.
Mieux encore, un problème surgit quant à l’emprise au sol autorisée. En effet le Plan Local d’Urbanisme doit être compatible avec les règles d’emprise au sol déterminées par le Plan de Prévention des Risques d’Inondation (PPRI).
Or, le PPRI prévoit dans cette zone qualifiée de dense :
« Art. 3.2. Sont autorisés sous conditions :
Tous les types de construction ou d’occupation sont autorisés sous réserve des prescriptions ci-dessous :
a) Les constructions nouvelles
Sur toute unité foncière de plus de 2 500m², l’emprise au sol des constructions à usage principal d’habitation et de bureaux est limitée à 40%. Elle est portée à 60% pour toutes les autres constructions. En cas d’opération d’aménagement d’ensemble, ces emprises au sol sont réparties sur l’entité foncière hors surfaces de voirie. »
En contradiction, le PLU prévoit : « article UA 9 : Emprise au sol des constructions : Zones Uac : « les constructions seront situées à l’intérieur des zones constructibles repérées au document graphique » (règlement page 17), donc une emprise au sol autorisée de 100 % de la superficie de la parcelle constructible au lieu des 60% maximum prescrits par le PPRI.
Il y aurait donc incompatibilité entre le règlement du PLU et les prescriptions du PPRI, l’annulation de l’article du PLU pouvant être obtenue à ce titre.
Ajoutons qu’aucune perspective de création de ligne nouvelle de transports en commun n’est mentionnée dans le Projet d’aménagement et de développement durable (PADD) en introduction au règlement. Or, le projet concentrera un flux de circulation vers la tour en provenance de l’est et de l’ouest parisien. Cette situation ne pourra que s’aggraver puisque le PADD du projet de PLU de Rueil affiche un objectif de 81.000 habitants en 2015 contre 78.200 recensés en 2008.
Chatou n’a jamais nui au développement de Rueil mais aujourd’hui la question doit être posée : si Rueil n’est pas capable de se plier à une contrainte réglementaire et de rechercher un équilibre urbain, qu’en sera-t-il demain ? croit-on que les populations de la région s’y installent pour contempler des tours ? un siège social ne peut-il rester dans une commune sans nuire à son environnement ? il faut modifier ce projet. L’effet d’écrasement en perspective dans un tel site effacera toujours son intérêt. Or, même si Rueil n’est pas une ville impressionniste, l’intérêt commun reste de réussir ce projet économique en jetant la passerelle sur les rives de nos deux départements. Le choc doit être évité et les propositions revisitées.
Pour l’association, le président,
Pierre Arrivetz
Association loi 1901, déclarée en 1994, sans but lucratif,
ayant pour objet la défense du patrimoine et de l'environnement de Chatou, la mise en valeur de son histoire. B.P.22. .78401 Chatou cedex, siège social : 14 avenue de Brimont, 78400 Chatou - chatounotreville.hautetfort.com – tél : 06 33 33 25 76 (Pierre Arrivetz) – piarri@orange.fr "
Dernière nouvelle : dans son rapport rendu le 5 août 2011, le commissaire-enquêteur, Monsieur Briend, a fait état d'une très large majorité de Rueillois qui se sont exprimés contre le projet de tour. Il a émis un avis favorable à la révision du PLU avec une réserve et huit recommandations. La seule réserve concerne le zonage du projet de tour. Le commissaire-enquêteur a préconisé de changer la zone UAcn concernée en zone UAc en n'autorisant qu'une construction R+7 à cet emplacement. Le maire de Rueil dans une lettre du 8 juillet 2011 déposée à l'enquête a indiqué quant à lui qu'il examinait une alternative pour la construction du siège social de Vinci dans un autre lieu. L'entreprise Vinci représente 9% des recettes des impôts communaux selon le maire. Un tel projet ne pourrait voir le jour avant 2015 selon lui. Un emplacement prés de Nanterre qui avait déjà été évoqué serait pressenti. La lettre de l'association n'a été que la 73ème observation sur les 284 émises sur le registre d'enquête. La mobilisation exceptionnelle de l'association Bellerive de Rueil (pétition de 6406 signatures) a porté ses fruits. Les interventions de Chatou ne sont pas évoquées dans les conclusions du commissaire-enquêteur. Sauf adoption en l'état du projet de PLU par le conseil municipal de Rueil, une page devrait donc être tournée.
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