04/04/2010
L'ARCHITECTE CELESTIN AUGUSTE LONGEREY (1860 - ?)
Célestin Auguste Longerey : cet architecte connu du Ministère de la Culture de longue date reste encore largement ignoré dans notre commune. Mais son recensement dans notre ville en 1891 au 11 Villa Lambert par l’association Chatou Notre Ville, et de là dans l’ouvrage « Mémoire en Images – Chatou » (2003) et le CRDOM de l’association « Promenades dans Chatou » (2001), ajouté à une intervention lors du débat récent au conseil municipal sur le programme local de l'habitat, lui ont donné une nouvelle aura.
Son nom s’apparente en effet aux premières expériences d’immeubles de logements sociaux en France. Alors que depuis des décennies, Londres, berceau du concept puis plus tardivement, New-York, Milan, Vienne et Berlin avaient été le terrain de ce nouvel urbanisme, il fallut attendre 1910 pour que dans une IIIème République rayonnante de sa Belle Epoque mais avare en soutien à la classe laborieuse, des bienfaiteurs privés s’attachent à promouvoir ce mécénat peu ordinaire.
C’est alors que Célestin Auguste Longerey signa avec son collègue Labussière les plans du projet monumental de la Fondation du Groupe des Habitations Ouvrières promu par Madame Jules Lebaudy, épouse d’un industriel sucrier déchu qui fréquentait la maison Fournaise. Ce très bel ensemble de 1910 habillé de briques claires fut à l’origine un hôtel populaire pour hommes célibataires abritant 743 chambres. Cet hôtel est devenu en 1926 et demeure encore aujourd’hui la propriété de l’Armée du Salut. Il demeure une œuvre à part au cœur du onzième arrondissement de Paris.
Situé à l’angle de la rue de Charonne et de la rue Faidherbe, il prenait place au centre du quartier industriel du Faubourg Saint-Antoine. Devant l'allure massive et colorée de l'immense édifice, quel sentiment pouvait envahir l’ouvrier célibataire qui convoitait d’y loger sinon celui d’y mirer un accueil sûr, sain et protecteur dans une époque où les taudis lui étaient encore réservés ?
L’énumération des équipements collectifs instaurés dans cet hôtel laisse penser aux services d’un grand navire de l’époque : outre la grande salle à manger de 400 places, un fumoir, une salle de lecture, des salles de lavabos, bains et douches, une salle pour bains de pieds, une salle de « laverie du linge pour locataires avec séchage rapide », des boutiques de tailleur, cordonnier, coiffeur, cabinets d’aisances etc…
Les 743 chambres étaient réparties en cinq étages desservis par des corridors donnant sur de larges escaliers de secours. Elles étaient pourvues en ventilations de 80 cm de hauteur, les gaines de ventilation des corridors débouchant sur les toits.
Au sous-sol se terraient les mécanismes des ascenseurs et monte-charges, une chaufferie à vapeur à basse pression, la production de l’eau chaude, les soutes à charbon, le service de désinfection des couchages, les caves à vin, un dépôt pour les bagages et bicyclettes, et même un local pour le nettoyage de ces dernières. La lumière électrique était doublée d’un éclairage de secours au gaz.
Les parois intérieures des services généraux du rez-de-chaussée, eux-mêmes éclairés de larges baies dans un soubassement en meulière, étaient revêtues de carreaux en faïence et peintures vernissées dominées par des tons blanc et vert.
Publié dans CHATOU DANS L'ARCHITECTURE | 20:00 | Commentaires (2) | Lien permanent
Commentaires
Estimados señores: Les escribo desde Buenos Aires, de una Galeria de Pintura Europea original. Necesito su amable colaboracion si es posible a fin de que me informen sobre la identidad de PIERRE DE LONGEREY. Poseo un hermoso retrato al oleo del que no puedo llegar a conocer su identidad. Podria tratarse de un hijo del arquitecto Celestine Auguste Longerey?
Fue pintado alrededor del 1900 por el pintor frances Lucien GUIRAND DE SCEVOLA. Cualquier informacion al respecto me seria de gran utilidad.
Muchisimas Gracias!!!!
Écrit par : marcela pozzetta | 17/03/2011
Senor, no lo se pero no lo pensa porque "Longerey" es un nombre muy difundido y la utilisazion de "de" delante el nombre parece indicar una otra familia o un seudonimo.
you should ask to french "commissaires-priseurs".cordialmente
Écrit par : arrivetz | 27/03/2011
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