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31/05/2013

L'ANCIEN CINEMA DE CHATOU (1925) PROMIS A LA DESTRUCTION

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En France, l'Art Deco a laissé de nombreuses traces dans le mobilier. Dans l'architecture, les oeuvres sont plus rares, souvent non reconnues comme c'est le cas à Chatou. Elles sont généralement concentrées sur des constructions dans l'industrie ou les équipements publics ou de loisirs.

 

A ce titre, on citera la salle des ventes rue du Général Colin. Celle-ci fut l'ancien cinéma de Chatou construit en 1925 pour le compte de Messieurs Weiner et Certain, habitants de Croissy et du Vésinet, sur les plans de l’architecte Lucien Desgrivan par l’entreprise A.Tschoffen et Compagnie. D’abord  dénommé Magic-Ciné, il fut repris en 1935 et s’appela l’Olympia. Il fut arrêté en 1976 lorsque fut construit le centre Jacques Catinat et depuis est devenu une salle des ventes. Contemporaine de l’exposition des Arts Décoratifs de Paris de 1925, son architecture en fait un témoignage intéressant l’inventaire de notre ville qui mériterait une remise en valeur. 

 

Malheureusement, la règlementation actuelle du Plan Local d'Urbanisme voté le 9 novembre 2006 le condamne à la destruction à la première vente : l'immeuble a été placé dans une zone URB (plan 4-2-2 du PLU) avec une emprise au sol autorisant la constructibilité sur 100% de la superficie du terrain (art.UR.9 du règlement du PLU) pour une hauteur autorisée à 16 mètres (art.UR.10 du règlement du PLU).

 

Aprés l'usine Pathé-Marconi (1929) démolie en 2004 grâce à une règlementation municipale sur mesure (règlement de ZAC voté en 2003), ce serait donc le deuxième témoignage de bâtiment Art Déco de Chatou qui serait amené à disparaître sur une volonté locale.

 

L'association Chatou Notre Ville demande depuis 7 ans l'établissement dans le PLU d'un inventaire des bâtiments à protéger en leur affectant une obligation de conservation conformément à la faculté ouverte par l'article L.123-1-5 7°) du Code de l'Urbanisme.

 

 

23/05/2013

"DU COTE DE CHEZ SWANN" (1913) DE MARCEL PROUST

                                    "SITE PROUST.jpgUn mois après le jour où il avait lu la lettre adressée par Odette à Forcheville, Swann alla à un dîner que les Verdurin donnaient au Bois. Au moment où l’on se préparait à partir, il remarqua des conciliabules entre Madame Verdurin et plusieurs des invités et crut comprendre qu’on rappelait au pianiste de venir le lendemain à une partie à Chatou ; or, lui, Swann, n’y était pas invité.

Les Verdurin n’avaient parlé qu’à demi-voix et en termes vagues, mais le peintre, distrait sans doute, s’écria : « il ne faudra aucune lumière et qu’il joue la sonate clair de lune dans l’obscurité pour mieux s’éclairer les choses. »

Madame Verdurin, voyant que Swann était à deux pas, prit cette expression où le désir de faire taire celui qui parle et de garder un air innocent aux yeux de celui qui entend, se neutralise en une nullité intense du regard, où l’immobile signe d’intelligence du complice se dissimule sous les sourires de l’ingénu et qui, enfin, commune à tous ceux qui s’aperçoivent d’une gaffe, la révèle instantanément sinon à ceux qui la font, du moins à celui qui en est l’objet. Odette eut soudain l’air d’une désespérée qui renonce à lutter contre les difficultés écrasantes de la vie, et Swann comptait anxieusement les minutes qui le séparaient du moment où, après avoir quitté ce restaurant, pendant le retour avec elle, il allait pouvoir lui demander des explications, obtenir qu’elle n’allât pas le lendemain à Chatou ou qu’elle l’y fit inviter et apaiser dans ses bras l’angoisse qu’il ressentait. Enfin, on demanda leurs voitures.

Madame Verdurin dit à Swann :

« Alors, adieu, à bientôt, n’est-ce pas, tâchant par l’amabilité du regard et la contrainte du sourire de l’empêcher de penser qu’elle ne lui disait pas, comme elle eût toujours fait jusqu’ici :

« A demain à Chatou, à après-demain chez moi. »

Monsieur et Madame Verdurin firtent monter avec eux Forcheville, la voiture de Swann s’était rangée derrière la leur dont il attendait le départ pour faire monter Odette dans la sienne.

« Odette, nous vous ramenons", dit Madame Verdurin, nous avons une petite place pour vous à côté de Monsieur de Forcheville.

"Oui, Madame", répondit Odette

"Comment, mais je croyais que je vous reconduisais », s ‘écria Swann, disant sans dissimulation, les mots nécessaires, car la portière était ouverte, les secondes étaient comptées, et il ne pouvait rentrer sans elle dans l’état où il était.

(…)

Il se représentait avec dégoût la soirée du lendemain à Chatou. « D’abord cette idée d’aller à Chatou ! comme des merciers qui viennent de fermer leur boutique ! vraiment ces gens sont sublimes de bourgeoisisme, ils ne doivent pas exister réellement, ils doivent sortir du théâtre de Labiche ! ».

Il y aurait là les Cottard, peut-être Brichot. « Est-ce assez grotesque cette vie de petites gens qui vivent les uns sur les autres, qui se croiraient perdus, ma parole, s’ils ne se retrouvaient pas tous demain à Chatou ! ». Hélas , il y aurait aussi le peintre, le peintre qui aimait à faire des mariages, qui inviterait Forcheville à venir avec Odette à son atelier. Il voyait Odette avec une toilette trop habillée pour cette partie de campagne, « car elle est si vulgaire et surtout, la pauvre petite, elle est tellement bête !!! ».

(…)

In « Du côté de chez Swann » (1913) de Marcel Proust (1871-1922)

11/05/2013

VLAMINCK, L'ENFANT DE LA MUSIQUE

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Maurice de Vlaminck à droite et André Derain à gauche en 1942

 

 

Maurice de Vlaminck (1876-1958), fondateur de l'école des Fauves avec Derain, habita Chatou de 1893 à 1905 39 rue de Croissy (avenue du Général Colin depuis 1918) et 87 rue de Saint-Germain (avenue Foch depuis 1931). Son témoignage, qui s'étend jusqu'aux heures du phonographe dont Chatou était la capitale, vient rappeler un destin bercé par la musique,  une avalanche de notes qui conduisit  Vlaminck à se rendre à l'art pour le reste de sa vie :

 

"Mon père violoniste, ma mère pianiste, je suis né dans la musique. Il m’est impossible, malgré des efforts sincères, de me rappeler l’âge où j’ai su tenir un archet. Dès ma plus tendre enfance, je me suis réveillé, j’ai mangé, dormi au son du violon et du piano. Les exercices des élèves de mon père et de ma mère accompagnèrent toutes les pensées et les gestes d’une vie d’enfant.

Le carnaval de Venise, la Prière d’une Vierge, les Méthodes Lecoupey et Carpentier, Masas, Kreutzer, Etudes, duos, sonatines, morceaux à quatre mains étaient dans notre maison obligatoires et journaliers.

Tous ces petits airs radotants, pénibles, toujours les mêmes, inlassablement épelés, recommencés, accompagnent, bercent, situent dans ma mémoire le manque d’argent, et la misère des professeurs. Je vois nettement aujourd’hui, quand un hasard me fait prévenir aux oreilles ces petits exercices tristes et enfantins, la figure crispée de mon père, qui, anxieusement, pensait au montant du loyer échu, ou à l’obligation de l’acompte mensuel au boucher et au boulanger. Nous étions cinq enfants.

 

Je me revis écolier à l’âge de six ans, peinant sur un problème de règle de trois, insoluble pour moi, ou faisant un pensum pendant que dix fois de suite, sans interruption, un élève recommence les gammes majeures et mineures. Je poursuivis ou plutôt la musique me poursuivit au régiment. Je fis mon service dans une petite ville bretonne. Le jour même de mon arrivée à la caserne, le commandant-major dit au chef de musique : « voici une recrue pour vous ». Pendant trois années, de sept heures du matin à cinq heures du soir, printemps, été , automne, automne, hiver, on broyait la « grande musique » : Wagner, Massenet, Reyer, Leo Delibes, Saint-Saens, Verdi.

Dans la chambrée, où couchaient vingt-quatre hommes, dans une  odeur de coaltar, de cuir, de godillots, de rata, de crasse et de sueur humaine, les formidables harmonies du   " Vaisseau Fantôme " pétaradaient. Tous les opéras « Sigurds », « Les Huguenots », « Le Freyschutz », « Semiramis », « La Marche aux Flambeaux » de Meyerbeer, toute cette pluie de notes, ces averses d’harmonie grandiloquentes ou graves m’évoquent aujourd’hui la caserne !

Dés les premières mesures du Tannhauser, j’aperçois un képi de capitaine, un sabre posé sur un lit, ou bien encore le manteau du colonel et souvent, oh rappel futuriste, la sonnerie du clairon de garde sonnant aux consignés.

Un matin d’hiver, dans cette même chambre, où quarante musiciens militaires répétaient sans arrêt « Hérodiade » de Massenet, je lus, étant exempt de service pour une blessure à la main, « L’Affaire Clemenceau » de Dumas fils. Jamais on ne pourra me retirer de la tête que « L’Affaire Clemenceau n’est pas le livret d’Hérodiade ».

Puis, 1900. Libéré, les orchestres Tziganes de l’Exposition me happèrent. Les valses lentes, les valses bleues et roses. C’est toute la musique de cette époque qui aida Rigo à enlever une princesse… et m’aida à gagner ma vie.

Je sortais d’un orchestre pour entrer dans un autre comme un valet de chambre change de place. Orchestre de café, apéritif en musique, dîner en musique. Là, ce furent toutes les fantaisies arrangées par Tavan : « Rigoletto », « Miss Helyett », « La Fille du Tambou-Major », et des valses, des valses crispantes qui sentent l’amour, la volupté et le billet de cent francs. Minuit, musique de minuit, visions de femmes tristes et sentimentales, ayant dîné par cœur, écoutant recueillies cette musique qui leur remuait l’âme en buvant des alcools. Hébétées, elles attendaient un homme, en laissant leur esprit flotter, s’étirer, aux réminiscenses amoureuses, aux illusions perdues.

Toute une musique, faite de désirs insatisfaits, toute une époque de ma vie. L’une d’elles me donna un louis huit jours de suite  pour que, violon solo que j’étais, je joue pour elle le « Prélude » de Bach. Et de grosses larmes coulaient de ses yeux.

Que le lecteur ne s’imagine pas que je fais de l’humour ou que je dramatise, je lui fais part très sincèrement de mes impressions et du choc en retour qui réveille en moi  ce qu’il est convenu d’appeler la musique. Afin de pouvoir disposer de plus de temps pour peindre, je quittai Paris et les orchestres. Je devins le pauvre professeur chargé de famille. Ce fut la plus dure époque de ma vie. Je recommençais pour mon compte et celui de mes élèves : la méthode Mazas, Kreutzer, Mozart. Musique classique ? Bach, Haydn, Beethoven.

Sonates et concertos, combien avez-vous fait vivre de professeurs, de pauvres gens courant après le maigre cachet sous le froid et la pluie, avec un manteau trop mince et des souliers percés.

Oh, sonates de Mozart ! quand je vous écoute encore aujourd’hui, j’ai la sensation d’avoir les pieds trempés, le dos gelé et mouillé des averses reçues pour gagner ma vie avec vous. Je calculais : tant d’heures de Beethoven pour le loyer, tant d’heures de Mozart pour le cordonnier et le boulanger.

A l’âge de trente ans, ma carrière de musicien fut terminée par Vollard qui m’acheta toutes les toiles que je possédais et que j’avais peintes depuis plusieurs années avec un  enthousiasme gratuit pendant les heures de liberté que me laissaient mes élèves.

 

D’exécutant, je devins auditeur. Alors, j’ai entendu la musique de la guerre. Harmonies lugubres, « la Madelon » qui traîne dans ses jupons le désir du poilu, le « Communiqué » et la « Mort » ! « Tipperary » qui empeste le tabac anglais et le « Business ». « Tout le long, le long du Missouri  » qui fait surgir les accouplements en vitesse, le baiser sur les lèvres avant le départ du train pour le front, pendant que la grosse Bertha faisait trembler Paris, qui remet en mémoire les amours des femmes et des filles  énervées par le veuvage, séduites par nos amis d’outre-mer, absoutes et légalisées par les discours du président Wilson. Puis je sépare ces mélodies du vacarme guerrier de la joie de l’Armistice !...Pourquoi le pourrai-je ! quand il m’est impossible de séparer l’odeur des sureaux en fleurs et le parfum des bourgeons du peuplier, de certaines heures de ma jeunesse. Quand, me trouvant à Southampton, à Marseille, au Havre, le mugissement d’une sirène de remorqueurs fait apparaître devant mes yeux, le pont, les écluses et les coteaux de Bougival.

« Vie de Bohêmes de Puccini ! pour la première fois, je vous ai entendu à la taverne d’Excelsior. Une femme, une femme que j’aimais avec passion était prés de moi. Je vous ai entendu bien d’autres fois, « Chanson de Mimi », vous avez et vous aurez toujours pour moi la même voix et les mêmes gestes que mon amour.  

Sérénade de Toselli. Petit restaurant de la rue Houdon : « Restaurant Italiano ». Apollinaire vient de mourir. Je vais à la première et l’unique représentation de sa pièce : « Couleur du temps » au théâtre Lara. Hier encore, couché et fiévreux, il confiait à notre amitié le soin de la mise en scène de son œuvre.

Un petit violoniste albinos joue dans la salle la sérénade de Toselli. Cette musique, le décor de la salle se lie peu à peu à la mort de Guillaume Apollinaire. Impossible que la Sérénade que j’entends pour la première fois ne devienne pas à cette minute une marche funèbre, impossible pour moi de ne pas adapter cette mélodie à cette vie trop vite fauchée, à la mort de mon ami, impossible aussi de ne pas me rappeler que Picasso et Cocteau déjeunaient en face de moi.  

 

Du doigt aujourd’hui je mets mon phonographe en marche. Instrument nouveau, musique neuve. Elle rompt avec les conventions sentimentales et morales du passé, l’aiguille grésille un peu…Un rythme lent monte, se précipite, monte encore… et nous rejette à terre, d’un seul coup. Ca ne me rappelle rien. Je ne vais jamais dans les dancings. Un chanteur anglais, des nègres américains. Je ne comprends pas les paroles, j’aime beaucoup mieux cela. Les paroles d’une chanson dans une langue étrangère ont le bénéfice du mystère. Les étrangers qui ne comprennent pas le français croient que nous sommes sentimentaux, pacifistes et légers en amour. Est-ce que je demande de comprendre la chanson du rossignol quand il vocalise dans la haie.

Des sonorités, des timbres nouveaux, musique d’aujourd’hui ! roulements de motos sur la piste.

 

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Collection de l'auteur

 

"Le phonographe est devenu pour nos amis Matisse, Vlaminck, Gromaire, Favory, André Lhote, Simon Lévy, un véritable violon d'Ingres. Et tous avaient, cependant, contre l'instrument de Cros et d'Edison, à vaincre ce préjugé qui fait estimer comme un bas truchement l'appareil mécanique se substituant à l'orchestre, à la voix, au virtuose (...)" Florent Fels - "L'Art Vivant" -15 janvier 1928.

 

Jazz : accompagnements d’explosions des moteurs à quatre temps. Rien ne traîne pour moi derrière cette musique-là. Très peu d’intermédiaires. C’est fort, jeune, inattendu, enthousiaste, physique. Des hommes voltigent autour de trapèzes volants. Roulement des wagons sur les rails, bruit des bielles de la locomotive, guitares hawaïennes des transatlantiques.

Ce rythme me fait pressentir ce qui sera quand je ne serai plus.

Je fais tourner un autre disque. Un disque mélancolique, d’une mélancolie humoristique. L’amour du risque, de la tranquillité et de l’Occident.

Je regarde. Dehors, il fait un petit temps frais et sec. Du soleil fait scintiller le gel sur les branches. J’ai hâte d’entendre ronfler sur la route le moteur de ma voiture."

 

Maurice de Vlaminck pour la revue "L'Art Vivant" - 15 janvier 1928

 

 

 

 

09/05/2013

LE 8 MAI 2013 A CHATOU

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Portrait du président Roosevelt - "Voir" n°27

 

Le 12 avril 1945, le président Roosevelt mourut. Son successeur, le vice-président démocrate Harry Truman (1884-1972), conserva son cabinet et s'engagea à terminer la guerre en concluant par une victoire totale.

 

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Au printemps 1945, l'Europe fut libérée par les armées alliées et l'on assista cette fois-ci aux convois de prisonniers allemands sur les routes - "Voir" n°27

 

Alors que le 8 mai 1945, la victoire en Europe fut enfin acquise, toute autre était la situation dans le Pacifique. Voyant l'acharnement du Japon à continuer le combat et peu ménagé par les rapports sur les atrocités japonaises commises sur les soldats alliés, le président Truman se décida à employer la bombe atomique (6 et 9 août 1945).

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Portrait du président Truman - "Voir" n°27

 

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Photographie trouvée sur un cadavre japonais - "Voir" n°33

 

 

La capitulation du Japon suivit le 2 septembre 1945 et fut signée sur le cuirassé Missouri en présence des représentants alliés, dont le général Leclerc pour la France. Le président Truman fut élu pour un nouveau mandat au terme d'élections générales en 1947. Il devait céder sa place à un autre vainqueur de la deuxième guerre mondiale, le général Eisenhower, républicain, qui remporta l'élection présidentielle de 1952 et ne quitta ses fonctions qu'en 1959.

Dans l'histoire du conflit mondial, Chatou est une goutte mais une goutte de sang : morts au combat dans la campagne de 1940, morts en déportation, assassinat de l'ancien chef de cabinet de Clemenceau et ministre né à Chatou Georges Mandel en juillet 1944, massacre de 27 résistants et FFI sur dénonciation en août 1944. Si Georges Mandel victime de la Milice est encore exclu des victimes commémorées le 8 mai, un hommage est maintenu chaque année pour toutes les victimes civiles et militaires du conflit, et sous l'impulsion notable de la municipalité, conforté par l'implication de jeunes catoviens qui participent à cette manifestation autour des associations. La France est l'un des rares pays qui maintienne ses manifestations commémoratives mais n'est-il pas aussi l'un de ceux qui a été frappé le plus durement et le plus souvent sur son sol.

Aujourd'hui, force était de constater que rien n'entraverait la poursuite de la reconnaissance des victimes de la dernière guerre, par patriotisme, par amour de la liberté, par volonté d'éviter l'oubli de ceux qui se sont fait tuer en prenant des risques tels que leur vie était inévitablement compromise. Les porte-drapeaux furent comme chaque année l'image de  cette solennité et les chants patriotiques, émouvants. 

Rassemblant une centaine de personnes dont onze conseillers municipaux sur trente-cinq, la cérémonie a été suivie d'un banquet au restaurant le Royal rue des Cormiers, où, comme chaque année, le dévouement des gérants et l'excellence de leur menu ont obtenu l'adhésion sans réserve des participants et une fois n'était pas coutume, le porte-drapeau de la ville depuis de nombreuses années, Monsieur Jean-Pierre Ratel, fut fêté pour son anniversaire. Les représentants des associations étaient présents, Messieurs Hamet (Amicale des 27 Résistants, U.N.C.), Bertrand (Souvenir Français), Pourchet (F.N.A.C.A.), Le Lan (Légion d'Honneur) et Arrivetz pour Chatou Notre Ville.

Chatou était alors un petit coin de France, qui conservait ses traditions de défense du drapeau dans le respect et la convivialité indispensables à la communion d'idées.

 

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Dans les jardins de l'hôtel de ville

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Dépôt de gerbe sur la stèle du Général de Gaulle.

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Dépôt de gerbe au Monument des 27 Martyrs (sculpté par Madame Cotelle-Clère).

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Au cimetière de la rue des Landes, en présence des jeunes sapeurs-pompiers.

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Monsieur Le Lan, vice-président du Comité de La Légion d'Honneur, grand témoin de Chatou Notre Ville sur la guerre d'Indochine dans son coffret audio en préparation "Les Voix de l'Après-Guerre 1946-1957".

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Dépôt de gerbe aux morts de la campagne de 1940

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Recueillement sous le Chant des Marais devant la stèle des déportés.

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Recueillement et dépôt de gerbe devant le carré des 27 Martyrs

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Série de photos prise au restaurant "Le Royal" , non loin du cimetière, où un banquet clôturait la cérémonie.

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Troisième en partant de la gauche, Monsieur Bertrand du Souvenir Français.

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Premier en partant de la gauche, Monsieur Pourchet de la F.N.A.C.A.

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A gauche, Monsieur Ruchet, porte-drapeau et trésorier de l'Amicale des 27 Résistants.

 

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Monsieur Ghislain Fournier, maire, contraint par des obligations familiales, a fait honneur à l'assistance en participant à l'apéritif aux côtés de Monsieur Christian Faur, adjoint délégué aux anciens combattants.

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Monsieur Jean-Pierre Ratel, conseiller municipal et porte-drapeau de la ville, soufflant les bougies d'une omelette norvégienne pour son anniversaire.

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Monsieur Boulègue, conseiller municipal (au fond à gauche), apportait sa bonne humeur