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30/06/2013

LE QUAI JEAN MERMOZ

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Le Quai Jean Mermoz aujourd'hui : la construction puis l'abandon d'un bâtiment des années soixante en a fait un passage enlaidi sur les bords de Seine plutôt synonyme de dévalorisation pour la ville.

 

Qui connaît le quai Jean Mermoz à Chatou ? voie routière reliant l'avenue des Tilleuls au quai de l'Amiral Mouchez, il fut longtemps le quai des promenades des bords de Seine avant d'être dédié à la circulation. Depuis un an, il est bordé par une allée piétonne donnant sur la Seine réalisée dans le cadre intercommunal, ce qui permet aux habitants de se réapproprier les lieux au moins en partie. Situé au bas de l'avenue d'Eprémesnil, il fut baptisé Quai des Papillons le 7 novembre 1847 par la municipalité de Monsieur Délivré et redevint Chemin de Halage sous le Second Empire.

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L'ancien Quai des Papillons était une promenade au bas des villas et de leurs jardins en promontoir sur la Seine.

 

Le nom de Mermoz fut donné au quai par délibération du conseil municipal du 28 février 1937 sous le mandat de Jules Ramas "en hommage au grand aviateur disparu avec ses compagnons de bord au cours de l'une de ses nombreuses traversées de l'Atlantique Sud et en souvenir des immenses services rendus à notre pays pour accroître le prestige des ailes françaises dans le monde". Mermoz était mort dans un accident dans l'Atlantique à bord du Latécoère "La Croix-du-Sud" le 7 décembre 1936.

 

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C'est en 1927 que Marcel Bouilloux-Lafont, fondateur de la Compagnie Générale  Aéropostale, l'avait envoyé en mission pour relier l'Amérique du Sud à Rio-de-Janeiro. La réussite de la traversée malgré des péripéties inouies fit de Mermoz un héros, celui-ci assurant la liaison avec l'Amérique du Sud pendant presque dix ans, faisant escale à Dakar puis en Amérique du Sud.

Ses aventures avaient traduit le péril permanent. Le journal "Voilà" rapporta en 1934 : "De la peur , Mermoz parle comme d'une servante : "dans le maximum de risque, dés que tout est perdu, elle disparaît. Quand je suis remonté de Natal (Brésil), en 1930, j'avais une fuite d'huile, avec la pression à zéro. Dans ces cas-là, il ne reste jamais qu'un quart d'heure de vol. J'étais en mer - une mer déchaînée, et dans ce quart d'heure, il me fallait trouver un bateau. Je me suis dit : "liquidé ! définitif !". Alors, je sais que je n'ai pas eu peur. C'était fini, rompu avec le monde extèrieur. Je plongeais dans un grand calme, une grande douceur. La mort, à cet instant, n'était plus un accident, mais la fin de la vie, comme le sommeil après le jour. J'ai tout connu : la rupture en l'air, la perte des ailes, je suis resté bloqué dans la Cordillière. Toujours dans ces minutes, j'ai ignoré la peur. Alors, une petite fumée est montée vers moi. J'avais trouvé un bateau dans le secteur avant que ce soit écoulé le quart d'heure sans répit (...)."

Commandeur de la Légion d'Honneur en 1934, Mermoz a représenté dans l'avant-guerre l'archétype du héros populaire, contrastant avec l'état de démission et de catastrophes ambiants. Afin de sauver la ligne aérienne France-Amérique du Sud menacée par l'Allemagne, les Etats-Unis et l'abandon du gouvernement français, il tenta de trouver un porte-voix auprès du mouvement du colonel de la Rocque. Ayant lui-même connu la misère, il enseignait aux déshérités le pilotage. A sa disparition, la France perdit l'un de ses derniers héros d'avant-guerre.

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En couverture de "Voilà" 21 avril 1934

 

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Mermoz pilota notamment un avion du constructeur Couzinet, "l'Arc-en-Ciel". Le franchissement de la Cordillière des Andes, jugé impossible, donna à Mermoz une renommée mondiale. Dans nombre de pays où il fit escale, un hommage demeure sous forme de stèles, noms de places et de voies. Ici, une arrivée au Brésil.

 

 

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28/06/2013

CHATOU NOTRE VILLE POURSUIT L'INVENTAIRE DU PATRIMOINE

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Industrie, cinéma, arts décoratifs, opéra... l'association s'évertue depuis plusieurs années à compléter et mettre en valeur la richesse patrimoniale de Chatou. Seul votre soutien peut lui permettre de continuer son action.

EMILE PEREIRE GRAND CAPITALISTE MODERNISATEUR DE LA FRANCE ET BIENFAITEUR DE CHATOU

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 Emile Pereire, reproduction du tableau de Paul Delaroche pour la Compagnie Générale Transatlantique

 

Emile Pereire (1800-1875) peut à juste titre être considéré avec son frère Isaac comme l’un des modernisateurs de la France et le créateur d’un capitalisme moderne. Courtier d’agent de change, journaliste, ayant adhéré un temps à la doctrine du Saint-Simonisme, il fut l’auteur  le 17 septembre 1832 avec les ingénieurs Gabriel Lamé et Emile Clapeyron d’un cahier des charges en vue de l’établissement d’un chemin de fer de Paris à Saint-Germain sur le modèle de la ligne Manchester-Liverpool.

 

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Extrait du projet de cahier des charges de la Compagnie du Chemin de Fer de Paris à Saint-Germain du 17 septembre 1832 signé de la main d’Emile Pereire - Archives Départementales des Yvelines

 

Il  prêcha parallèlement une politique de l’Etat en faveur des chemins de fer dans un article célèbre du journal « Le National » le 22 septembre 1832.

Après trois ans de prospection et la réunion des capitaux nécessaires grâce au soutien du banquier James de Rotschild, Emile Pereire obtint du roi Louis-Philippe le 4 novembre 1835 une ordonnance autorisant la  création de la Compagnie du Chemin de Fer de Paris à Saint-Germain, chargée de construire et d’exploiter la première ligne de chemin de fer de voyageurs en France.

La ligne fut inaugurée le 24 août 1837 par la reine Marie-Amélie et détermina la construction quelques mois plus tard de la gare de Chatou-Croissy.

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La reconstitution du train Paris Saint-Germain lancé par Emile Pereire en 1837. La scène se déroule en 1930 au départ de la gare Saint-Lazare.

 

L’arrivée de Napoléon III  permit aux frères Pereire de multiplier des entreprises pionnières qui se comptèrent par dizaines parmi lesquelles le Crédit Mobilier (organisme de prêt à long terme aux industries), la Société Immobilière, la Compagnie Générale Maritime en 1855, devenue la Compagnie Générale Transatlantique en 1861), les chantiers de Penhoët à Saint-Nazaire, la Compagnie Générale des Omnibus, la Compagnie Parisienne d’Eclairage et de Chauffage par le Gaz, le Crédit du Nord, la Compagnie des Chemins de Fer d'Auteuil, d'Argenteuil, du Midi, de Rhône-et-Loire, de l'Etat Autrichien, de l'Est de la Suisse, du Nord de l'Espagne, de la Russie, les assurances La Confiance et La Paternelle,  etc…

Cet  investissement à grande échelle soutenu sans faille par le nouveau souverain donna au pays un essor économique sans précédent et contribua à son prestige sur la scène internationale.

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L’un des premiers paquebots français : le  « Washington » à aubes de la Compagnie Générale Transatlantique fondée par Emile Pereire. Celui-ci inaugura  la liaison Le Havre-New-York le 15 juin 1864 – lithographie de Le Breton.

 

Député au Corps Législatif de 1863 à 1869, Emile Pereire fut l’un des grands propriétaires de Chatou dans les années 1850 du fait de la possession des terrains de la ligne en son nom propre. La Mémoire de Croissy a révélé qu'Emile Pereire maria sa fille au château Chanorier en 1853.

L’œuvre majeure d’Emile Pereire demeure l’importation en France de la révolution du chemin de fer à laquelle notre région doit son urbanisation de villégiature et son passé artistique.

L'exposition sur le chemin de fer sur le quai de la gare du RER, proposée par l'association en 2008, soutenue par la municipalité et réalisée par la RATP avec les documentations et les articles apportés par l'association et la Ville, a mis en valeur les aspects de la conquête du chemin de fer Paris-Saint-Germain. 

Sur la proposition de l'association encore, la place de la gare côté Croissy a été baptisée en 2010 par délibération du conseil municipal "Place Emile Pereire"  : en l'honneur de l'homme qui apporta l'un des progrès majeurs du XIXème siècle dans notre commune.

 

 

 

N.B : une revue consacrée à l'histoire de Chatou dans les chemins de fer sera éditée par l'association

 

21/06/2013

LE 18 JUIN 2013 A CHATOU

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A Chatou, l’appel du 18 juin a été commémoré comme chaque année dans le jardin de l’hôtel de ville. C’est presque une foule qui était venue cette année où nous avons retrouvé nombre de connaissances. La lecture de l’appel du Général de Gaulle par un jeune catovien, Monsieur Aymeric Tonneau, les discours de Monsieur le Secrétaire aux Anciens Combattants lus par Monsieur Faure puis par Monsieur Fournier, maire de Chatou, revêtaient une grande dignité et la fanfare de la Marseillaise a encore fait entendre la voix de la France, une France aujourd’hui écrasée par les circonstances mais encore libre et toujours vivante. En voyant toutes les générations réunies, on pouvait penser que l’appel au patriotisme avait un avenir et que le poids de la volonté pourrait encore apporter dans l’adversité, la foi qui renverse les montagnes.  

 

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A gauche, Monsieur Jean-Claude Issenschmitt, ancien élu et adjoint au maire de 1971 à 1995, catovien depuis toujours, dont on salue l'élection comme président de l'Association des Combattants Prisonniers de Guerre, Combattants 39-45, Combattants d'Algérie, Tunisie, Maroc, Théâtres d'Opérations Extèrieures pour l'ex Seine-et-Oise, voix historique du coffret audio "LES VOIX DE LA GUERRE 1939-1945", Madame Josette Deshayes, Madame Catherine Bastien, voix catovienne pour le coffret en préparation "LES VOIX DE L'APRES-GUERRE 1946-1957".

 

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Extrait du journal de l'association des Combattants Prisonniers de Guerre 

 

L'association a versé sa contribution à la transmission du souvenir en produisant et en éditant le coffret audio "LES VOIX DE LA GUERRE 1939-1945" dans lequel vous retrouvez la chronologie des évènements de la guerre commentée et illustrée par des témoins de Chatou et des environs et les voix des personnages historiques. Ce coffret, à notre connaissance, ne compte pas d'équivalent.

 

Pour écouter un extrait du coffret audio "LES VOIX DE LA GUERRE 1939-1945" édité par l'association et réalisé par Messieurs José Sourillan et Arnaud Muller, allumez votre lecteur windows media player, mettez le son et appuyez sur le bouton ci-dessous. Vous entendrez le général de Gaulle.

 

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podcast
 

 

 

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A droite, Monsieur Robert Pelletier, catovien, engagé volontaire dans l'aviation de la France Libre, à l'occasion de son enregistrement par l'association et dont l'un des témoignages apparaît dans l'extrait ci-dessus - photo Patrick Muller

 

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Maquette : Patrick Muller

 

 

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