15/07/2014
L'USINE NOUVELLE VUE DES ARTS DECORATIFS, PAR GEORGES REMON
L'usine des parfums Phebel à Puteaux (1930) - Le quai de débarquement
L’usine de l’entre-deux-guerres a subi des transformations qui l’ont éloignée des monuments du XIXème siècle. Le dernier grand style qui leur aura été imprimé est celui des Arts Décoratifs dont le catovien Georges Rémon (1889-1963) a donné un exemple intéressant dans un article consacré à la nouvelle usine des parfums Phebel à Puteaux (1930).
L'usine des parfums Phebel à Puteaux (1930) - Vue de la salle des lotions
« J’imagine aisément la satisfaction avec laquelle un esprit clair, méthodique et décidé tel que le jeune et excellent architecte R. Nicolas a dû entreprendre l’étude du programme qui lui fut soumis pour la fabrique de produits de beauté Phebel Puteaux : l’édification d’un bâtiment contenant des locaux usiniers mais conservant cependant dans sa presque totalité l’apparence et l’allure d’une maison d’habitation.
Préoccupation qui venait fort opportunément tempérer sans toutefois l’adultérer, la distinction essentielle de cet ensemble et y introduire une nuance plus agréable, l’usine étant également appelée à recevoir une clientèle pour qui un aimable accueil doit être ménagé.
L'usine des parfums Phebel à Puteaux (1930) - Vue générale
On trouvera une autre terrasse au-dessus des balcons de réception (illustration ci-dessous). Ceux-ci occupent le bâtiment semi-circulaire qui fait pendant à la direction et qui prend jour par une longue baie vitré.
Le seul examen des reproductions dont s’accompagne notre article montre avec quelle liberté l’architecte a su capter et distribuer la lumière au moyen d’ouvertures construites soit en hauteur soit longitudinalement tout en conservant dans cet organisme bien articulé, le sentiment des justes proportions et du rythme indispensables.
L'usine des parfums Phebel à Puteaux (1930)
Vue d'ensemble de la cour et jardins
Le souci de l’exacte mise en place de chacune des parties, l’obligation de satisfaire aux vœux déjà signalés : urgence d’un contrôle, nécessité d’effectuer une liaison rapide entre les divers services, laboratoires, locaux de fabrication de manutention, étuves, etc, le désir de conserver à l’ensemble une atmosphère de confortable habitabilité, tout cela s’équilibre en un tout harmonieux, logiquement conçu et réalisé avec une louable et magnifique aisance et un bonheur singulier. »
Georges Rémon – Mobilier et Décoration - 1930
Publié dans . PERSONNALITES DE CHATOU, : GEORGES REMON, CHATOU SOUS LA IIIEME REPUBLIQUE | 14:26 | Commentaires (0) | Lien permanent
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