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26/07/2011

LE FOYER D'EMMAUS : UN NATIF DE CHATOU L'A PROMU AU CINEMA

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Une scène du film "Les chiffonniers d'Emmaüs"

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Alors que l’institution d’Emmaüs a, si l’on peut dire, pris asile en partie à Chatou dans sa zone d’activités du quartier de l'Europe, nous ne résistons pas au plaisir de vous rappeler au bon souvenir du natif de Chatou du Val Fleuri, le comédien Pierre Trabaud (1922-2005).

Entre autres films ("Normandie-Niemen", "La Guerre des Boutons", "Le Défroqué"...) celui-ci fit en effet partie de la distribution des « Chiffonniers d’Emmaüs » de Robert Darène (Pierre Trabaud sur notre photo à l’extrême-gauche à côté d'André Reybaz "l'abbé Pierre"), un long-métrage réalisé dans la foulée de l’appel de l’abbé Pierre dans l'hiver 54 pour venir en aide aux sans logis, réunissant nombre d'acteurs aujourd'hui célèbres. Voici ce qu’écrivit un journaliste à propos du film dont la sortie était programmée le 23 février 1955 :

« L’abbé Pierre présente lui-même ce film de Robert Daréne en ces termes : « Mes camarades et moi, nous ne sommes pas des acteurs. Ce que nous avons vécu, nous ne pourrions pas recommencer à faire semblant de le vivre devant la caméra. Nous avons cédé la place à des hommes dont c’est le métier d’interpréter les joies et les souffrances des autres. Ils vont vous raconter notre histoire.

Des faits et des circonstances ont été volontairement modifiés, car il s’agit de femmes et d’hommes vivants dont nous n’aurions pas le droit d’étaler la vie privée à l’écran. Mais si elle est parfois différente dans ses détails, l’histoire qu’on va vous raconter est, dans son esprit, notre histoire vraie, non pas de ce que nous avons fait, mais de ce qui nous est arrivé ».

Pareille caution donne une idée de l’authenticité du film. Pour traduire une grande œuvre comme celle de l’abbé Pierre, le film se devait d’ailleurs de posséder cette authenticité.

Elle se trouve dans sa sobriété émouvante, dans la réalisation de Robert Darène, aussi bien dans l’adaptation que dans les dialogues de René Barjavel (le film est inspiré du livre de Boris Simon d’après une idée de François et Marie d’Hyvert).

Le miracle de l’abbé Pierre est double : il réside d’abord dans le prodigieux élan de fraternité qu’il a pu susciter ; il se trouve ensuite en l’abbé Pierre lui-même qui a évité tous les pièges de la publicité. Malgré la célébrité de son nom, il n’a jamais eu qu’une préoccupation : Emmaüs.

Et le grand titre de gloire du présent film, ce sera de mieux connaître cette œuvre dans le grand public pour lui apporter ainsi de nouveaux concours. Il faudrait que chaque Français envoie à l’abbé Pierre très peu : cent francs suffiraient. La vraie grandeur de la France résiderait dans ce geste unanime de solidarité.

L’intérêt que l’abbé Pierre porte au film de Robert Darène se trouve certes dans cette idée que peut apporter le film à son œuvre et nullement dans un souci de gloire personnelle. C’est cela, qui, en même temps que son œuvre admirable, fait de lui le plus grand Français vivant. »

Roland Fougères

Ciné Revue - 1er janvier 1955

 

 

affiche  Les Chiffonniers d 

15/11/2010

LE FILM "NORMANDIE-NIEMEN" AVEC PIERRE TRABAUD PROJETE A CHATOU ?

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En 1942, alors que les Alliés n'ont pas encore débarqué en Afrique du Nord, une unité d'aviation de Français Libres est créée par le général de Gaulle pour venir en aide à la Russie Soviétique dont le sort est incertain face à l'offensive allemande. Dans des conditions terribles, des pilotes français et leurs mécaniciens, tous volontaires, affrontent aux côtés de l'armée soviétique la chasse allemande. Ils viendront de plus en plus nombreux jusqu'à la Victoire, de toutes origines en provenance de l'Empire Français, pour faire pièce à l'ennemi. L'association a proposé au maire de Chatou que le film bouleversant de Jean Dréville et Damir Viatich Berjnykh (1959 -noir et blanc) bénéficie d'une projection publique dans la commune, l'un des acteurs de ce film de guerre n'étant autre que Pierre Trabaud, qui naquit à Chatou rue du Val Fleuri le 7 août 1922 (production Franco-London films - Mosfilms).

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26/12/2009

PIERRE TRIMBACH (1889-1970), UN PIONNIER DU CINEMA

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Pierre Trimbach, deuxième en partant de la droite, sur le trépied, Georges Denola, metteur en scène

 

 

 

Né le 5 octobre 1889 rue de la Place à Chatou, Pierre Trimbach (1889-1970) fut un opérateur de la Compagnie Pathé, directeur de la photographie des premiers films muets et des actualités Pathé. A la veille de sa disparition, il consigna ses souvenirs dans un ouvrage « le cinéma il y a 60 ans – quand on tournait les manivelles » (éditions CEFAG – 1970) dont Stéphanie Salmon, responsable des archives de la Fondation Jérôme Seydoux - Pathé, avait bien voulu nous signaler l'existence et les références.

«Je fus élevé dans cette coquette petite ville de la rive droite de la Seine (…) Elle fit rêver  bien des poêtes et son charme inspira de nombreux peintres (...). Etant enfant, les romans de "cape et d'épée" nous font rêver. A l'école du pays, souvent on nous parlait de Madame Bellanger qui habitait Chatou vers 1641 et, dont le fils, le célèbre Cyrano de Bergerac, parlait déjà, dans certains de ses romans, d'un voyage dans la lune !  Mes parents habitaient une confortable maison plantée au milieu d’un grand jardin décoré par une belle pelouse, des fleurs et des beaux arbres ; tout au bout il y avait un verger habité par des pruniers, cerisiers etc…A la saison des fruits, ce verger était pour nous un vrai paradis terrestre, nous étions souvent perchés dans les arbres pour la cueillette. Les jours s’écoulaient tranquilles dans le charme de cette belle campagne d’alors ! mon père, qui avait été élève de Saint-Saens, était un bon musicien et surtout un très bon pianiste. Mon frère cadet, lui, était doué d’une voix de ténor ; il avait également un goût très développé pour l’aquarelle ! quant à moi, je n’avais pas encore percé. Des parents, amis et artistes, chanteurs, acteurs, peintres, qui villégiaturaient en été, formaient un groupe sympathique et très gai qui venaient dans cette maison où l’accueil était de tradition. Cette demeure était assez retirée, elle était même la dernière maison du pays et la vue s’étendait sur les coteaux et les vignobles jusqu’à Carrières et Montesson. On peut dire que pendant la saison d’été, tous les samedis soirs il s’y donnait de véritables concerts et cela parfois jusqu’à deux ou trois heures du matin. (…) ».

De 1908 à 1925, la carrière de Pierre Trimbach se déroula à la SCGADL, Société d’Edition Cinématographique des Auteurs et des Gens de Lettres constituée avec le soutien de Pathé pour le tournage de films d’auteurs, carrière entrecoupée par des reportages pour le Pathé-Journal, ce qui le ramena à Chatou pour y  filmer notamment le départ de la course Paris-Roubaix (1902) et les funérailles nationales du ministre et député-maire de la ville, Maurice Berteaux (1911).

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"Cyrano de Bergerac"

Sa vie de famille le poussa à donner sa démission alors qu’on lui demandait de partir en Egypte pour tourner « Le Roman de la Momie » de Théophile Gautier. Pierre Trimbach poursuivit sa carrière chez Kodak-Pathé.    De cette aventure de pionnier, il conclut avec émotion soixante ans plus tard : « toute cette vie d’opérateur fut pour moi un grand film, on peut dire un roman parfois tragique, souvent comique, mais, ainsi que le veut le théâtre, à un moment le rideau tombe ! pour moi, tout était fini, il tombait pour toujours, je rentrais en coulisses ! je venais d’avoir 37 ans ! adieu, mes beaux décors , mes beaux voyages, je devais recommencer une autre vie. Amis, mes vieux camarades, artistes, opérateurs aujourd’hui disparus, je ne vous ai pas oublié, je pense toujours à vous en attendant que Dieu me rappelle et que Saint-Pierre m’ouvre ses portes pour aller vous retrouver." 

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"La dernière charrette"
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"La revanche de Vitellius"
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"La petite postière"
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"Notre-Dame de Paris"
 
 

 

 

05/11/2009

PIERRE TRABAUD (1922-2005)

Né à Chatou le 7 août 1922 sous le nom de Pierre Gabriel Vincent Pibaret rue du Val Fleuri, Pierre Trabaud tourna dans de nombreux films français des années cinquante, se rendit célèbre dans "la Guerre des Boutons", "Antoine et Antoinette" avant de donner sa voix pour les dessins animés. Il épousa son dernier rôle dans "La vie et rien d'autre" (1988) de Bertrand Tavernier aux côtés de Philippe Noiret.

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"Ah, quelle équipe !" - 1956
Avec Pierre Trabaud, Louise Carletti, Sydnet Béchet
collection Pierre Arrivetz
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L'affiche de Pathé Consortium Cinéma

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Pierre Trabaud remporta le Grand Prix du Film 1954 pour son rôle avec Pierre Fresnay dans "Le Défroqué" de Léo  Joannon - collection Nicole Trabaud
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Dans "Normandie-Niemen" de Jean Dréville (1959) - collection Nicole Trabaud
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Pierre Trabaud, l'instituteur
de "La Guerre des Boutons" (1961)
collection Nicole Trabaud
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Pierre Trabaud sur le tournage de "La vie et rien d'autre" de Bertrand Tavernier (1988) -collection Nicole Trabaud

 

L'hommage de Chatou Notre Ville : la CONFERENCE POUR LES JOURNEES DU PATRIMOINE le DIMANCHE 21 SEPTEMBRE 2008 SALLE JEAN FRANCAIX par José Sourillan, ancien directeur des archives de RTL, auteur de documentaires pour la télévision (dernièrement sur l'actrice Annabella).    

TRABAUD CONF 1.jpg 150 personnes assistèrent à la conférence, un hommage émouvant fut rendu à  Pierre Trabaud par nos conférenciers José Sourillan et Philippe d'Hugues et ses amis Françoise Arnoul, Paule Emmanuel, Philippe Mareuil, Roger Carel et Popeck.

 

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 L'hommage de Popeck

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Roger Carel conte l'histoire de son chien "Astérix" qui fut également celui de  Pierre Trabaud
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Philippe Mareuil s'adresse à la salle (ci-dessous, le portrait de l'acteur qui tourna une cinquantaine de films des années 50 à 70)
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A gauche, Paule Emmanuel, qui doubla notamment les voix de Moneypenny dans les James Bond de 1962 à 1985 et des films de Walt Disney ("La Belle et le Clochard", "Alice au Pays des Merveilles", "La Belle au Bois Dormant"). Pierre Trabaud était la voix de Daffy Duck, Joe Dalton, Astérix et Popeye.

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José Sourillan, ancien directeur des archives de RTL, orfèvre de cette conférence, et Nicole Trabaud, dont la documentation et les relations ont permis à Chatou d'honorer la mémoire du comédien.

 

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  José Sourillan à la table du conférencier, on aperçoit au premier plan à droite l'ordinateur portable de Patrick Muller, jeune Catovien de très grand talent qui a mené par dizaines d'heures toute l'opération de mise en forme de la projection sur un programme informatique et qui était là pour assurer la projection en symbiose avec les conférenciers (ci-dessous).

 

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Philippe d'Hugues, journaliste, critique et historien du cinéma (auteur du livre "Le cinéma français sous l'Occupation"), évoque le film réalisé par Pierre Trabaud, "le voleur de feuilles", dans lequel il retrouve une inspiration proche de Chaplin et de Tati

 

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Françoise Arnoul, actrice mythique du cinéma français des années 50-60 ("French Cancan" avec Jean Gabin...) dont le charme et la voix sont restés intacts.
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Les comédiens qui eurent Pierre Trabaud pour professeur vinrent témoigner de sa gentillesse et de sa droiture
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Parmi une assistance attentive et passionnée, on reconnaît au second rang Claude Ghezi, président du Club de la Boucle qui, comme Jean-Claude Issenschmitt, président du Souvenir Français Chatou-Montesson, s'était déplacé. L'association remercie Monsieur Fournier, Maire de Chatou, grâce à qui la salle fut prêtée à l'association pour la conférence.  
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De superbes affiches décoraient le mur de la mezzanine où fut disposé un excellent buffet de la maison Prager 96 route de Maisons à Chatou
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 Ci-dessous, au théâtre dans "Madame Sans-Gêne" dans le rôle de Napoléon (1971)

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25/07/2009

L'ACTRICE RENE JEANNE FALCONETTI (1892-1946)

René Jeanne Falconetti, actrice du cinéma muet, directrice du Théâtre de l’Avenue, l'héroïne au cinéma de « La passion de Jeanne d’Arc » de Carl Dreyer en 1926 (illustration ci-dessous), joua au théâtre Edouard VII « Le Comédien » de Sacha Guitry en 1921, au théâtre de l’Athénée « La Guerre de Troie n’aura pas lieu » de Jean Giraudoux en 1935.

 

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collection Pierre Arrivetz

 

 

 

Ci-dessus en couverture du magazine "Mon Ciné" le 3 novembre 1927. Le réalisateur Carl Dreyer signa l'une des plus grandes fresques sur Jeanne d'Arc. Il employa notamment le petit-fils de Victor Hugo pour dessiner les costumes du film. Jeanne d'Arc avait été canonnisée en 1924. René Jeanne Falconetti qui l'incarna vivait 3 avenue d'Eprémesnil à Chatou dans une villa aujourd'hui disparue.

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collection Pierre Arrivetz

 

 

"Les propriétés ne font pas défaut à Mademoiselle Falconetti ; cependant entre toutes, l’artiste préfère la maison qu’elle possède à Chatou. C’est une grande bâtisse blanche, carrée, élégante, avec des fenêtres arrondies. Une marquise de fer forgé, très ouvragée, orne la porte d’entrée qui s’ouvre sur un perron.

 

La façade est à demi-cachée sous des haies fleuries. Il y a une grande terrasse qui s’en va jusqu’à la Seine, et d’où l’on voit les petites villes qui paressent dans un bain de soleil, sur l’autre rive.

 

De cet observatoire que ne trouble aucun beuglement de clackson et où nulle poussière d’auto n’arrive, on plonge, au-delà du fleuve que sillonnent de lents remorqueurs, dans un horizon de verdure, de plaines tâchetées, de coteaux chevelus. Des bois, piqués par la première pointe d’automne, ont des feuillages qui se dorent ; et leur ligne se découpe dans le ciel bleu, bleu très doux d’Ile-de-France – comme l’échine d’un fauve qui s’apprête à bondir.

 

Proche est l’île de Croissy que chanta, en des vers érotiques, Catulle-Mendés, ce parnassien à la muse jamais lassée. Un parc entoure cette demeure ; et n’étaient les allées trop soigneusement ratissées, on croirait à pénétrer dans des fourrés plein d’ombre ; à voir ces bouquets d’arbres massifs qui ont dépassé leur centième année ; à découvrir ces rocailles que mangent les mousses, être perdu au cœur de quelque vieux bois.

 

Mais soudain les chemins se rejoignent et voici dans une clairière de spacieux fauteuils en rotin, un petit guéridon très coquet sur lequel le thé refroidit…et l’on cherche l’orchestre pour quelque five o’clock dansant.

 

Le mobilier de cette villa est simple, confortable ; les bibelots mêlent leurs formes frêles et précieuses aux fleurs qui éclatent dans des vases au flanc large.

 

- Ce qui m’a fait choisir cette demeure, mon Dieu, le hasard…le bienheureux hasard, me dit Mademoiselle Falconetti, le même qui vient en aide aux auteurs pour dénouer les situations les plus embrouillées. Je suis venue, j’ai vu, je fus conquise ; et depuis, tout me retient ici : le calme, l’air, la belle route que l’on prend pour arriver à Chatou, le limpide horizon où les yeux se reposent et puis, les souvenirs – les souvenirs – les souvenirs de théâtre, car cette villa appartenait naguère à Anna Judic. Et l’interprète de tant d’œuvres dramatiques nous parle de l’ombre légère de celle qui fut une fine, délicate et sensible chanteuse d’opérette."

 

Pierre Heuzé

COMEDIA - 28 AOUT 1926

17/02/2009

ON TOURNAIT A CHATOU

 

  

« Les Conquérants Solitaires »,

drame de 1950 de Claude Vermorel

 

Une jeune fille, Thérèse Berthod, se rend en Afrique pour prendre possession de la forêt que lui a laissée son père. Elle déchante vite devant la réalité, d'autant plus qu'elle se heurte à l'animosité de son voisin, Pascal Géraud, le chercheur d'or. Elle tente vainement de lui vendre sa forêt et se met alors à l'exploiter. Mais Pascal construit un barrage pour l'empêcher de faire passer ses trains d'arbres. Elle décide alors de construire une route, mais là aussi se heurte à Pascal. Cependant, elle finit par comprendre que le jeune homme aime sincèrement les Noirs et craint de voir en elle un produit de la civilisation des Blancs. Lorsqu'il comprend qu'elle-même éprouve une tendresse étrange pour les indigènes, il change d'avis et veut l'épouser. Mais Thérèse ne peut pas supporter l'épreuve de l'union des sangs. Ecoeurée par ces rites sauvages, elle s'enfuit. Lorsqu'elle sort de l'hôpital, c'est pour apprendre que Pascal a construit sa route. Elle le retrouve mourant et lui promet de poursuivre son action, tandis que lui-même promet de la protéger, après sa mort.

 

Source : Les Cahiers du Cinéma – Cinémathèque Française

 

 

 

 

Extrait du journal Cinémonde - 14 août 1950 - remerciements à José Sourillan, ancien directeur des archives de RTL :

 

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"Claude Vermorel a tourné cette semaine, dans l'île de Chatou, quelques raccords des "conquérants solitaires", film qu'il a réalisé au Gabon. Pourquoi ? parce que le metteur en scène n'avait plus de pellicule quand il a dirigé ses acteurs , Claire Mafféi et Alain Cuny. Et il a bien fallu trouver un cadre à peu prés africain pour filmer les scènes manquantes. Finalement, après prospection aux environs de la capitale, Chatou fut choisi, et la cabane en bambou, dans ce décor naturel véridique, a pleinement satisfait le réalisateur. Au Gabon, l'équipe de ce film a fait la connaissance du docteur Schweitzer, et Vermorel a l'intention de donner la première du film au bénéfice de l'hôpital que le savant dirige. A Paris, quinze petits noirs ont été engagés pour donner la réplique à Claire Mafféi, héroïne de ce film dédié aux pionniers de la pacification."

 

15/09/2007

L'ANCIEN CINEMA ART DECO DE CHATOU PROMIS A LA DESTRUCTION

 

 

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La salle des ventes rue du Général Colin fut l'ancien cinéma de Chatou construit en 1925 par Messieurs Weiner et Certain, habitants de Croissy et du Vésinet, sur les plans de l’architecte Lucien Desgrivan et par l’entreprise A.Tschoffen et Compagnie. D’abord  dénommé Magic-Ciné, il fut repris en 1935 et s’appela l’Olympia. Il fut arrêté en 1976 lorsque fut construit le centre Jacques Catinat et depuis est devenu une salle des ventes. Contemporaine de l’exposition des Arts Décoratifs de Paris de 1925, son architecture en fait un témoignage intéressant l’inventaire de notre ville qui mériterait au contraire d'être mis en valeur. 

 

Malheureusement, la règlementation actuelle du Plan Local d'Urbanisme voté le 9 novembre 2006 le condamne à la destruction : il a été placé dans une zone URB avec une emprise au sol autorisant la constructibilité sur 100% de la superficie du terrain (art.UR.9 du règlement du PLU) avec une hauteur autorisée jusqu'à 16 mètres (art.UR.10 du règlement du PLU). Aprés l'usine Pathé-Marconi (1929) démolie grâce à la règlementation municipale, ce sera donc le deuxième et dernier témoignage Art Déco de Chatou qui disparaîtra.