14/05/2015
LE 8 MAI 1945, LA CAPITULATION, LA VICTOIRE
Le 8 mai fut établi comme jour férié le 20 mars 1953 par le cabinet René Mayer. Sa postérité fut cependant compromise par le souci de la réconciliation franco-allemande : supprimé comme jour férié en 1959 par le général de Gaulle, il fut supprimé comme jour commémoratif par le président Giscard d'Estaing en 1975. Le président Mitterrand l'a rétabli comme jour férié commémoratif en 1981.
La Capitulation allemande sous le soleil de l'Arc de Triomphe
Une foule franco-américaine sur les Champs-Elysées
La capitulation sortit le monde d'un cauchemar. Elle fut signée le 7 mai 1945 dans une salle de classe de l'école professionnelle de Reims à 2h41 en présence du général Jodl et de l'amiral Von Friedeburg, commandant en chef de la flotte allemande, sir Morgan, lieutenant-général chef-adjoint de l'état-major britannique, de sir Burrough, commandant en chef des forces navales alliées, du général américain Smith, chef d'état-major qui signifia l'acte de reddition de toutes les forces allemandes aux plénipotentiaires, du major général Susloparoff pour le haut commandement soviétique et du général Sevez pour le commandement français.
Staline exigeant que la capitulation soit signée à Berlin que ses troupes occupaient, la capitulation fut ratifiée à Berlin le 8 mai (heure de l'Europe de l'Ouest) ou 9 mai 1945 (heure russe) en présence du général de Lattre, qui signa la reddition à titre de témoin pour la France sous l'œil arrogant du maréchal allemand Keitel (clichés ci-dessous).
Le 10 mai 1945, le commandant en chef des armées Alliées, le général Eishenhower, adressa une proclamation à toutes les armées puis un message aux mouvements de Résistance de France, Belgique, Hollande, Danemark et Norvège :
"Les Allemands, qui avaient envahi, pillé et occupé vos patries, ont été finalement vaincus par les armées des Nations-Unies, et vos pays sont maintenant libérés grâce aux efforts conjugués de toutes les forces placées sous mon commandement. Au nombre de ces forces, je compte les Résistants qui pendant si longtemps se sont inlassablement dévoués à la tâche de rejeter l'ennemi commun. Constamment tenu au courant de vos activités, j'ai contemplé vos efforts avec admiration. Je sais combien a été dure votre tâche. Je sais combien d'entre vous ont été emprisonnés, torturés, assassinés.
Mal armés, entourés d'un ennemi sauvage et brutal, vous avez combattu, mois après mois, année après année, ignorant les déceptions et les dangers. Certains d'entre vous ont mené une guerre ouverte contre l'ennemi, d'autres ont eu à supporter la tension des activités clandestines qui, de par leur nature même, sont restées secrètes et, en apparence, ignorées de vos frères d'armes ; pour la plupart d'entre vous votre seule récompense a été de savoir que, par vos efforts, vous aviez contribué à débarrasser votre patrie d'un ennemi exécré. En cette heure de victoire, en tant que commandant en chef, je vous remercie, forces de Résistance pour votre discipline, pour votre si grand courage et pour les services inestimables rendus à la cause alliée et à l'avenir de tous les peuples épris de Liberté."
Le Général de Gaulle remettant l'épée de Napoléon Bonaparte, Premier Consul , au Général Eisenhower au nom de la France reconnaissante. Après la Libération de la France à l'été 1944, il fallut presque un an pour venir à bout de l'Allemagne. L'immense armada Alliée conduite par le général Eisenhower assura, par ses sacrifices, l'existence du Monde Libre au lendemain de la guerre.
Au cimetière de Chatou le 8 mai 2015
L'harmonie dirigée par Monsieur Frédéric Richard, directeur du conservatoire de Chatou.
On reconnaît à l'extrême gauche Monsieur François Schmitt, conseiller municipal, qui épousa la carrière des sapeurs-pompiers.
L'hommage aux 27 Martyrs
Monsieur Alain Hamet, petit-fils du commandant Torset assassiné, conduisant la délégation des jeunes de Chatou sur les tombes des 27 Martyrs
Ci-dessus, l'hommage aux Déportés
Au centre de la photo, à gauche, médaillé, Monsieur André LE LAN , Vice-Président de la Société des Membres de la Légion d'Honneur, Comité de la Boucle de Seine , Délégué de Chatou, Chevalier de la Légion d’Honneur - Officier de l’Ordre National du Mérite - Croix du combattant, à droite Monsieur André CATELIN, Président de la Société des Membres de la Légion d'Honneur, Comité de la Boucle de Seine , Catovien, Chevalier de la Légion d’Honneur – Officier de l’Ordre National du Mérite – Médaille d’Or du Dévouement (La Société des Membres de la Légion d’Honneur – SMLH - Comité de Chatou , comprend : Carrières S/Seine – Chatou – Croissy – Houilles – Le Vésinet )
Au centre du cliché, Monsieur Iahsen BOULBAROUD, catovien Médaille du combattant - Médaille de la Reconnaissance de la Nation française (médaille crée en 1917 et disparue en 1959 - accordée à tous ceux qui ont aidé les blessés, réfugiés, invalides ou ont fait preuve de dévouement exceptionnel sans être soumis à une obligation militaire). A sa droite, Madame Aïcha Boughali, sa fille, ancienne élue du conseil municipal.
MOBILISEZ-VOUS
POUR SEQUANA
SIGNEZ NOTRE
PETITION EN LIGNE :
Municipalité de Chatou - Député de Chatou:
Maintien à Chatou de l'association Sequana
19/04/2015
INAUGURATION D'UNE STELE AUX MORTS DE LA GUERRE D'ALGERIE LE 27 SEPTEMBRE 2014
Samedi 27 septembre 2014, un évènement important pour le monde combattant s’est produit à Chatou. A l’initiative de la Fédération Nationale des Anciens Combattants d’Algérie (F.N.A.CA.) , de son président Monsieur Pierre Pourchet et du porte-drapeau de la ville, Monsieur Jean-Pierre Ratel, qui fut la cheville ouvrière de cette affaire pendant et au terme de vingt ans de présence au conseil municipal, une stèle dédiée aux morts de l’Algérie et des combats relatifs au Maroc et en Tunisie a été inaugurée place Gutenberg au-delà du rond-point de l’Europe. Monsieur Fournier, maire de Chatou, aura été le premier magistrat de la ville à accéder à cette demande.
Monsieur Pierre Pourchet, président de la F.N.A.C.A
et Monsieur Cancellier, président d'honneur
Ce type de monuments est encore rare car la guerre d’Algérie s’est prolongée dans les cœurs et la bataille qui a fait rage dans la détermination des dates commémoratives, 19 mars 1962, date des accords d’Evian ou 5 décembre, date fictive, s’est soldée par une forme de paralysie mémorielle tranchée seulement récemment par la loi sur le 19 mars 1962 défendue par la F.N.A.C.A.
Par ailleurs, la guerre d’Algérie a été le théâtre de tels crimes, de tant de dévastation dans les familles et d’une scission entre les deux populations de France et d’Algérie, qu’il est à la fois difficile d’en parler et plus encore de s’entendre sur l’hommage rendu.
Celui dont nous parlons est un hommage à tous les morts sans distinction entre 1952 et 1962 et il est vrai qu’on ne peut qu’être sensible à cette reconnaissance qui touche malheureusement des morts victimes d’un conflit où la surenchère de la violence avait empêché la négociation.
Inauguration de la stèle par Monsieur Fournier, maire de Chatou,
Monsieur Lequiller, député de la circonscription
et Monsieur Jean Liéval, ancien combattant d'Algérie
L’Algérie n’était pas une colonie comme les autres puisqu’instaurée en 1830, elle était devenue un pays divisé en trois départements français envoyant des élus aux deux chambres du Parlement. D’une terre inhospitalière, l’entreprise des colons français l’avait conduite à la construction de cités aux architectures remarquables, comprenant la cohabitation de cathédrales, mosquées et synagogues, au développement d’une agriculture prospère et pourtant improbable, à la construction d’équipements publics et à la création de services publics n’ayant rien à envier à ceux de la métropole, et enfin, à la fin des années cinquante, à la découverte de gisements de pétrole. Dans toute l’histoire de la colonisation, on peut affirmer que l’Algérie demeure un exemple dans le développement. C’est pourtant là qu’il y eut le plus d’incompréhension et de vies perdues.
Monsieur Jean-Pierre Ratel, ancien élu et porte-drapeau de la ville, cheville ouvrière de la décision de créer une stèle commémorative à Chatou.
Le problème n’était pas tant que la France n’était pas capable d’assurer le développement de l’Algérie mais que la majorité musulmane qui lui était hostile n’avait aucun droit ni influence sur le cours de l’évolution. Les révoltes qui éclatèrent en 1945 à Sétif furent réprimées dans le sang puis, à la suite d’un calme de quelques années, le 1er novembre 1954 marqua le début de la Toussaint Rouge avec l’assassinat de jeunes instituteurs français, inaugurant une guerre civile de dix ans.
Le 11 juin 1957 rue d'Isly à d'Alger, l'incendie en représailles de voitures de musulmans à la suite de l'attentat à la bombe du F.L.N. au dancing du casino de la Corniche.
Un contrôle d'identité en 1956
En 1956, on recensait 4 .000 attentats du F.L.N. puis, après une reprise en mains militaire à la suite du retour du général de Gaulle, pas moins de 1.500 attentats en 1959. Le quotidien des habitants fut émaillé par le couvre-feu, les attentats, les massacres, la torture, les représailles, les charniers. Comme les négociations, la vie devint impossible. On estima à 500.000 le nombre de militaires nécessaires pour assurer le maintien de l’ordre.
Arrivée à Alger des appelés du contingent
Alors que 250.000 soldats était présents et envoyés par la conscription de la métropole, la plupart d’entre eux s’interrogeait sur le sens de la mission puisqu’aucune discussion n’était possible en dehors de l’indépendance. On ne trouva d’ailleurs pas d’homme politique capable de sortir honorablement du bourbier. La IVème République y laissa son existence et le général de Gaulle y vit sans doute son seul échec dans l’estime que les français lui avaient toujours accordée.
Alors qu’entre mars et août 1962, on enregistra plus de 700.000 départs de français européens ou harkis vers la France, on s’interroge sur le sort des 400.000 autres européens, qui, malgré tout, faisaient partie des statistiques de l’Algérie jusqu’alors. Quant aux survivants, ils ont survécu mais c’est bien le seul accueil qui leur a été réservé. L’auteur de ces lignes, engagé il y a dix ans dans le contentieux en droit public, peut attester que l’administration française refusait méthodiquement et régulièrement les pensions dues aux anciens combattants d’origine musulmane qu’on avait enrôlés dans l’armée en leur promettant une rémunération. Seul un procès devant la juridiction administrative permettait de faire annuler les arguments fallacieux et finalement indignes, employés contre une population âgée que l’on réussissait encore à maltraiter.
Quelques 50.000 soldats harkis furent enrôlés dans l'armée française
Aujourd’hui, le deuil commence à se faire et c’est l’honneur de Chatou, de la F.N.A.C.A. et de tous ceux qui se sont associés à cette manifestation, d’avoir rappelé le souvenir de ceux qui sont morts pour l’Algérie. La cérémonie qui s’est déroulée le 25 septembre a rassemblé sous un temps ensoleillé, elle a rendu l'hommage qui s’imposait à trop de victimes innocentes et leur a apporté la lumière qui leur était due.
Une photo pour l'histoire réunissant les protagonistes
de la stèle aux morts d'Algérie de Chatou
De gauche à droite, Monsieur Cancellier, président d'honneur de la F.N.A.C.A et Monsieur Pourchet, président.
L'harmonie du Vésinet a accompagné l'inauguration
Un cocktail salle Pierre Desproges à l'espace Hal Singer boulevard de la République était offert par la municipalité et a réuni prés d'une centaine de participants.
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30/01/2015
A CHATOU, L'HISTOIRE COMBATTANTE VIT
L’Amicale des 27 Martyrs de Chatou entretient depuis sa création en janvier 1946 l’hommage aux victimes de l’un des deux massacres d’août 1944 en Ile-de-France, celui de Chatou où 27 résistants du château de la Pièce d’Eau villas Lambert furent dénoncés par des civils puis massacrés par un détachement SS le 25 août 1944. Les 27 étaient âgés de 16 à 53 ans. Leurs tombes sont pieusement entretenues dans le cimetière de Chatou, leurs visages affichés dans le hall de l’hôtel de ville. Ce drame qui fit l’actualité de l’après-guerre fut l’un des rares qui bénéficia d’un procès entraînant des condamnations à mort et l’emprisonnement d’une chaîne de coupables.
Au cimetière de Chatou en août 1944 après le massacre
Mais depuis quelques années, l’Amicale, qui a toujours maintenu des hommages les 25 août et lors des cérémonies de la Libération en septembre, a gagné du terrain dans son action : la sollicitation des familles éparses des Fusillés a permis d’en regrouper un tiers au sein de l'association grâce notamment à l’action de Madame Annick Couespel, administrateur, Le Journal du Dimanche, Le Courrier des Yvelines, Le Parisien ont publié divers articles sous les auspices de Monsieur Alain Hamet, petit-fils du commandant Torset assassiné et président, l’Amicale a été partie prenante dans la réalisation d’un coffret audio « LES VOIX DE LA GUERRE 1939-1945 » produit par l’Association Chatou Notre Ville, réalisé par José Sourillan, ancien directeur des archives de RTL et Arnaud Muller, vice-président de Chatou Notre Ville. Ajoutons que la commémoration des 70 ans a généré un car comble aux cérémonies cependant que les jeunes s’associent de plus en plus volontiers à l’hommage rendu par l’Amicale grâce au soutien de la municipalité. Celui-ci a d’ailleurs été rappelé par Monsieur Fournier, maire de Chatou et vice-président du Conseil Général à l’occasion de l’assemblée générale qui s’est déroulée le dimanche 25 janvier 2015 aux Champs Roger.
L'Assemblée générale de l'Amicale le 25 janvier 2015 : de gauche à droite de la table, Monsieur Ghislain Fournier, Monsieur André Le Lan, Madame Annick Couespel, Monsieur Jean-François Bel, Monsieur René Prévost, Monsieur Alain Hamet, Monsieur Olivier Roy, Madame Nadine Hamet, Monsieur Lucien Ruchet.
En outre, une initiative heureuse a été prise à la demande de l’Amicale avec le soutien de Monsieur Alain Gournac, sénateur des Yvelines : la réédition et la diffusion par le Souvenir Français Chatou-Montesson dirigé par Monsieur Jean-Claude Issenschmitt du livret de 1947 édité par les divers mouvements de la Résistance sur le massacre, notre association ayant été en mesure de communiquer un original pour sa reproduction.
La salle de l’assemblée de l’Amicale du 25 janvier 2015 comptait plusieurs personnalités dont, outre Monsieur le maire de Chatou, Monsieur Jean-François Bel, maire de Montesson, qui a tenu un beau discours comme son collègue, Monsieur Christian Faur, maire-adjoint délégué aux Anciens Combattants, Monsieur André Le Lan, vice-président du Comité de la Légion d’Honneur de la Boucle de la Seine, Monsieur José Pamies, Président du Comité d’entente des associations d’anciens combattants et victimes de guerre de Houilles-Carrieres-sur-Seine dont l’Amicale est membre, Madame Claire Salvy, fille de l’avocat ayant défendu l’un des dénonciateurs, Paul Graff et membre du Souvenir Français, Comité de Versailles.
Le président de l'Amicale, Alain Hamet, s'entretenant avec des jeunes de Chatou participant aux cérémonies du cimetière des Landes en 2010
Chatou Notre Ville était représentée à l'assemblée par Monsieur Pierre Arrivetz, président-fondateur, conseiller municipal, porte-drapeau suppléant de l'Amicale accompagné de Monsieur José Sourillan, partenaire de Chatou Notre Ville, réalisateur de documentaires filmés diffusés notamment sur les chaînes du câble (Paris Occupée, Paris Libérée, série sur les actrices Annabella (version française et version anglaise), Simone Simon…), documentaires d’histoire sonore (coffrets de disques de l’année chez RTL, disques sur le général de Gaulle (Grand prix du disque), le maréchal Leclerc, le maréchal de Lattre etc… , collaborateur d’un coffret audio sur le Titanic réalisé par l’Institut des Archives Sonores, auteur pour Chatou Notre Ville des coffrets « Les Voix de la Guerre 1939-1945 » (2011) et « Les Voix de l’Après-Guerre 1946-1947 » (2014) à partir de voix historiques et de témoignages de membres de l’Amicale et d’habitants de Chatou et des environs. Chatou Notre Ville a profité de l'assemblée pour faire don de quelques coffrets audio 39-45 à l'Amicale (on y trouve le récit des 27 et un témoignage ainsi que la voix de Georges Mandel, ministre né à Chatou en 1885 assassiné par la Milice en juillet 1944), l'objectif étant la conservation et la transmission de cette mémoire combattante.
Les famillles des Résistants y étaient bien présentes à travers les membres du bureau et ses adhérents parfois en dépit de l’éloignement : Mesdames Jocelyne Ghersa-Fisseux et Danielle Moulinier, Monsieur Jacky Couespel, Messieurs Cédric Tache et Jonathan Saulnier.
Le bureau de l’Amicale a été réélu à l’unanimité : Monsieur René Prévost, président d’honneur, Monsieur Alain Hamet, président, Monsieur Olivier Roy, vice-président, Madame Nadine Hamet, secrétaire, Monsieur Lucien Ruchet, trésorier général, Madame Annick Couespel-Chuberre, déléguée aux Familles.
Des décès ont été annoncés par le président : ceux de Madame Michelle Noe, le 7 Mai 2014, sœur de Monsieur Robert Noe, résistant fusillé par les SS le 25 Août 1944 à Chatou et de Madame Reine Denise Denis, le 29 Novembre 2014, épouse de Monsieur André Denis, ancien Président de l'Amicale.
Le président a signalé que le samedi 7 Février 2015 était prévue une cérémonie de remise de fanion aux stagiaires de la promotion 2014-2015 de Préparation Militaire Marine au Centre de la Marine de Houilles « Commandant Millé ».
Enfin, l’organisation des cérémonies 2015 était en discussion avec les villes de la Boucle et le comité de la Flamme de l'Arc de Triomphe. Car il s’agit bien d’une flamme : 27 enfants du pays parfois très jeunes, massacrés pour leur idéal de liberté, dont nombre d’habitants ignorent encore le sacrifice mais dont la mort soulève la conscience et a revêtu pour toujours le voile du drapeau français.
Amicale Des Anciens de la Résistance et F.F.I. et Familles de Fusilles de la Résistance, 6ème Région Ile-de-France - Monsieur Alain Hamet, Président, 4, route de Montesson, 78420 Carrières-Sur-Seine -Tél. 06.60.93.95.77 , mail : alainhamet@orange.fr.
L'après-midi du 25 janvier 2015 avait lieu l'animation dansante de l'association des Combattants Prisonniers de Guerre de 39-45, d'Afrique du Nord et des Théâtres d'Opérations Extérieures salle Jean Françaix.
Après avoir adressé son bulletin de bonne année aux adhérents (ci-dessus), le président fédéral de la section de l'ex Seine-et-Oise, Monsieur Jean-Claude Issenschmitt, catovien d'une famille installée depuis plus de cent ans dans notre ville, ancien adjoint au maire et fonctionnaire du ministère de la Défense, organisait comme chaque année depuis vingt ans le goûter de la Galette des Rois dans l'ambiance de l'orchestre d'Amaury. Monsieur le sénateur Gournac, membre de la commission Défense du Sénat, est venu apporter son soutien et ses encouragements à la manifestation comme il le fait depuis toujours (ci-dessous).
L'une des prouesses de Monsieur Issenschmitt et de son épouse qui porte une grande partie de l'organisation sur ses épaules, est en effet de réussir à faire venir chaque année plus d'une centaine de personnes pour danser sans interruption de 14h à 19h sur des musiques diverses sous le prétexte de la nouvelle année.
Ainsi les réjouissances donnent évidemment une forme de convivialité encore rare dans notre ville ce qui surprend celui qui participe pour la première fois. Nous convions tous les plus de soixante ans à soutenir cette cause dans laquelle ils trouveront leur compte de sympathie, d'entraide et de cordialité. Mieux qu'un discours, l'association entretient une détente lorsque les sorties se font rares et que la sinistrose gagne.
Monsieur Issenschmitt fait également partie des grands témoins que nous avons tenu à enregistrer dans le coffret audio LES VOIX DE LA GUERRE 1939-1945 et qui nous honore par son soutien.
A la suite de son assemblée générale annuelle, l'association organise un repas au restaurant LE ROYAL 48 rue des Cormiers à Chatou dimanche 8 février 2015 où elle peut prétendre comme chaque année remplir une salle acquise à sa restauratrice et sa cuisine.
Cela ne saurait faire oublier que l'association des Combattants Prisonniers de Guerre prend position lors de ses congrès pour la défense des intérêts matériels et moraux des familles de combattants, fraction non bruyante de la population dont le tribut à la défense du pays est souvent lourd et généralement ignoré.
Ainsi donc, nous croyons devoir réaffirmer que leurs animateurs ont du mérite, du talent, de la droiture et un courage que ne démentent pas les fidélités qui les entourent. Chers Catoviens, soyez au rendez-vous de l'association, elle offre un aspect non consommable de notre société, des valeurs de sympathie et de soutien à un patriotisme de bon aloi qui garde tout son sens dans un pays comme le nôtre.
Association des Anciens Combattants Prisonniers de Guerre - Monsieur Jean-Claude Issenschmitt, 68 boulevard Jean Jaurès 78400 Chatou, tel : 01 39 52 96 69.
09/09/2014
7 SEPTEMBRE 2014, 70 ANS DE LA LIBERATION DE CHATOU
Les 70 ans de la Libération de Chatou représentaient l’anniversaire de la fin de l’Occupation, des déportations, des privations, des massacres, soit tout un symbole que les organisateurs, Monsieur Alain Hamet, président de l’Amicale des Résistants et Fusillés et de l'Union Nationale des Combattants, et Madame Annick Couespel, déléguée aux familles de l’Amicale, ont tenu à rendre présent dans notre ville au terme de démarches persévérantes. Le résultat était au rendez-vous puisque des familles des résistants vinrent de province apporter leur hommage au milieu d'une affluence inaccoutumée cependant qu'un détachement de l'armée de terre avait été dépêché pour accompagner la cérémonie. La représentation nationale était assurée par la présence de Monsieur Jacques Myard, député-maire de Maisons-Laffitte. La fanfare du Vésinet orchestra brillamment la musique, en particulier l'interprétation du "Chant des Partisans". ²
La municipalité elle-même, à travers les conseils municipaux des jeunes et la sensibilisation des parents, s’est ingéniée depuis vingt ans à associer les enfants aux manifestations. Il est en effet difficile de participer à ces dernières sans penser à la relève.
Et le fait est que depuis quelques années un intérêt nouveau est apparu dans la population et les médias pour les faits de guerre qui ont marqué Chatou. Les questions reviennent sans cesse sur l’affaire des 27 Martyrs, les femmes tondues au château de la Pièce d’Eau, les victimes des déportations…
La cérémonie, débutée à l’hôtel de ville, s’est transformée en cortège de la fanfare, de l’armée, des porte-drapeaux et d’une partie de la population et de ses associations jusqu’au château de la Pièce d’Eau, lieu du massacre des résistants de Chatou à la suite d’une dénonciation, puis au cimetière des Landes avant de se reformer pour un retour à pied à l’hôtel de ville où un apéritif attendait les participants.
Discours d'Alain Hamet, président de l'Amicale des 27 Résistants et Fusillés et organisateur de la cérémonie, au château de la Pièce d'Eau sur les lieux du massacre de son grand-père et des résistants de Chatou qu'il conduisait.
Au cimetière de la rue des Landes le 7 septembre 2014
et le 28 août 1944
Cliché Chatou Notre Ville - collection Pierre Arrivetz
Le cortège revenant du cimetière et traversant l'avenue Foch pour se rendre à l'hôtel de ville.
De son côté, l’association a tenté, tout à la fois à travers les articles de ce blog, la pose d’un médaillon sur la maison natale du ministre et chef de cabinet de Clemenceau Georges Mandel en 2008, la réalisation d’un coffret audio « Les Voix de la Guerre 1939-1945 » en partenariat avec les associations du monde combattant en 2011, de donner une audience supplémentaire à des faits encore méconnus de la Seconde Guerre Mondiale.
Elle a également demandé à ses amis, José Sourillan, ancien directeur des archives de RTL et réalisateur du coffret "Les Voix de la Guerre 1939-1945", et la princesse Vera Obolensky, parente de la princesse Vicky Obolensky, émigrée russe membre des Forces Françaises Libres décapitée par les allemands en 1944 (dont une partie de la famille vécut à Chatou dans l'entre-deux-guerres incidemment à quelques mètres de la maison du futur commandant Torset route de Montesson actuelle rue du général Leclerc), de participer à la cérémonie.
De droite à gauche, Alain Hamet, président de l'Amicale des Résistants et Fusillés et de l'Union Nationale des Combattants de Chatou, organisateur de la cérémonie, la princesse Vera Obolensky et José Sourillan, ancien directeur des Archives de RTL, réalisateur de radio et de télévision. Après un cortège sous une chaleur accablante, les bancs des jardins de l'hôtel de ville furent les bienvenus.
Jean-Noel Roset, administrateur de Chatou Notre Ville, membre de l'UNC & du Souvenir Français, Annick Couespel, déléguée aux familles de l'Amicale des 27 Martyrs et sœur du résistant assassiné André Couespel, José Sourillan, ancien directeur des archives de RTL, auteur du coffret "Les Voix de la Guerre 1939-1945", Pierre Arrivetz, président de l'association, conseiller municipal, Valentin Afanassiev, peintre, descendant d'un ancien conseiller aux affaires européennes de Nicolas II, et son épouse, la princesse Vera Obolensky, parente de la princesse Vicky Obolensky, membre des Forces Françaises Libres, assassinée par les allemands en 1944.
Dans le petit salon de l'hôtel de ville avec Dominique Moreau , passionné d'histoire venu du Vésinet et à sa droite, Lucien Ruchet, trésorier de l'Amicale des 27 Martyrs.
En effet, si les morts ne parlent pas, la France est aujourd’hui libre parce que nombre de soldats de l’ombre, hommes et femmes de tous les âges, de toutes les couleurs, de tous les couches sociales, ont porté les armes dans l’espoir de vaincre la barbarie pour un monde meilleur.
Ainsi, l’hommage rendu à Chatou avançait avec lui l’esprit du devoir et d’une reconnaissance unanime envers ceux qui sont morts pour sa libération. A notre tour de remercier tous ceux qui ont bien voulu s’y associer.
Voir le reportage d'Yvelines Première
sur la manifestation, appuyez sur le lien ci-dessous :
http://www.yvelines1.com/les-plus-societe/reportage-lhomm...
LE GENERAL DE GAULLE LE 26 AOUT 1944
SOUS L'ARC DE TRIOMPHE
ENTOURE DES CHEFS RESISTANTS.
"Eh bien ! nous y voilà. c'est maintenant le moment d'être ce que nous voulons être et de montrer ce que nous sommes. Il s'agit d'empoigner la corde et de remonter la pente à la force de nos poignets."
² Les usines Pathé-Marconi (notre cliché du cimetière des Landes le 28 août 1944) pressèrent divers disques du "Chant des Partisans" (en 78 tours Garde Républicaine, Germaine Sablon, Gilbert Moryn chez Columbia et Pathé). Mais au lendemain de la guerre, la firme s'adressa à son auteur, Anna Marly (émigrée de l'aristocratie russe née le 30 octobre 1917 à Pétrograd et morte le 15 février 2006 à Palmer en Alaska), pour l'enregistrer selon l'extrait de la lettre ci-jointe aimablement communiquée par Monsieur José Sourillan
16/09/2013
SOUVENIR DE LA CEREMONIE DE LA LIBERATION DU 8 SEPTEMBRE 2013
Le 8 septembre 2013, la cérémonie de la Libération à Chatou à laquelle étaient présents notamment Monsieur Jonemann, maire du Vésinet et Madame Politis, maire-adjointe à la Culture du Vésinet, se déroulait en plusieurs étapes dont certaines ont fait l'objet du présent reportage de Madame Véronique Pecheraux, administratrice de l'association : dans le jardin de l'hôtel de ville, avenue des 27 Martyrs et au château de la Pièce d'Eau, lieu du massacre des 27 Martyrs, dont les portes ont été comme chaque année aimablement ouvertes par ses propriétaires. L'Harmonie du Vésinet accompagnait le cortège ainsi que des petites scoutes d'Europe.
A l'extrême-droite, Monsieur Gabriel Lenoir, catovien depuis 1953, médaillé de la Libération de Paris, témoin du coffret audio "Les Voix de la Guerre 1939-1945" produit par l'association.
On remarque vers la gauche médaillés André Le Lan et Jean-Claude Issenchmitt, présidents respectifs des sections locales de la Légion d'Honneur et du Souvenir Français.
Villa Lambert, à l'approche du château de la Pièce d'Eau
Recueillement sur les lieux du massacre au château de la Pièce d'Eau
Alain Hamet, président de l'Amicale des 27, petit-fils du commandant Torset assassiné par les S.S sur dénonciation locale avec 26 autres Résistants. Discours au château de la Pièce d'Eau.
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09/09/2013
LE CARNET DIPLOMATIQUE DE L'ASSOCIATION
L'Association Chatou Notre Ville, l'Amicale des 27 Résistants, FFI et Fusillés de Chatou et l'ensemble des associations d'anciens combattants de Chatou adressent leurs plus vives félicitations à Monsieur Le Lieutenant-Colonel Ilchenko (à l'extrême-gauche sur la photo rencontré par la délégation de Chatou sous l'Arc de Triomphe lors de la cérémonie du 25 août 2013 de ravivage de la flamme en hommage aux 27 Martyrs de Chatou) pour son élévation au grade de lieutenant-colonel de l'armée russe dans le cadre de ses fonctions d'attaché militaire.
Elles expriment leur reconnaissance pour sa présence en qualité à l'époque de commandant attaché militaire pour l'ambassade de la Fédération de Russie le 25 mai 2013 à la projection du film "Normandie Niemen" au cinéma de Chatou organisée par l'association en hommage à l'acteur catovien Pierre Trabaud et forment un voeu pour la réalisation d'une carrière heureuse et méritée. Cliché - remerciements Mme Ratel.
26/08/2013
EN L'HONNEUR DES 27 MARTYRS DE CHATOU, UNE BELLE FLAMME A L'ARC DE TRIOMPHE
Le dimanche 25 août 2013, une participation plus importante qu'à l'accoutumée avait répondu à l'appel de l'Amicale des 27 Martyrs pour la commémoration du massacre de la Pièce d'Eau le 25 août 1944, l'un des deux massacres perpétrés en Ile-de-France par les S.S. Sur les 27 victimes, rappelons que 12 avaient moins de 25 ans. Le ravivage de la flamme a eu lieu à l'Arc de Triomphe en présence de gardes républicains et d'un régiment de spahis, lequel retenait toute l'attention du public par sa très belle tenue d'apparat. L'association Chatou Notre Ville était représentée par Pierre Arrivetz, Suzanne Blache, Gabriel Lenoir, ce dernier médaillé de la Libération de Paris à laquelle il participa, et indirectement par Lucien Ruchet, trésorier de l'Amicale des 27 et Alain Hamet, son président.
L'Amicale des 27, par la mobilisation d'Alain Hamet, président de l'Amicale et petit-fils du commandant Torset assassiné, en direction de la presse (Le Parisien / Le Courrier des Yvelines) et d'Annick Couespel, descendante d'André Couespel, assassiné, auprès des familles des victimes, a permis une manifestation qui honorait le combat de la Résistance.
Complétant le ban d'une représentation assez étoffée conduite par le général Compain, Monsieur André Le Lan représentait la Légion d'Honneur et Madame Chevalier l'Ordre National du Mérite.
4 élus du conseil municipal de Chatou sur 35 étaient présents, Pierre Arrivetz, Jean-Pierre Ratel, Didier Perrière et Christian Faur, délégué aux anciens combattants. Les jeunes du conseil municipal avaient également fait preuve d'un acte de devoir en assurant une présence en nombre, confirmant l'état d'esprit qui les anime.
Notre meilleure surprise a été de retrouver le commandant Vasiliy Ilchenko, attaché militaire, présent à la cérémonie dans le cadre de la délégation de l'ambassade de Russie. Le commandant avait participé à la projection à Chatou le 25 mai 2013 du film "Normandie Niemen" organisée par l'association à la suite d'une invitation adressée par ses soins à l'Ambassade de Russie.
Promu lieutenant-colonel de l'armée russe en juin dernier, nous lui adressons nos félicitations appuyées. Nos associations Chatou Notre Ville, Union Nationale des Combattants et Amicale de la Résistance souhaitent conserver des liens privilégiés avec les attachés militaires de l'ambassade et dans la mesure du possible les revoir à Chatou dans le cadre des manifestations anniversaires de 2014 (1914/1944). Christian Faur, qui n'avait pas été présent à la projection du film le 25 mai, a tenu particulièrement à rencontrer et faire venir nos amis russes à Chatou à la prochaine cérémonie dans le jardin de l'hôtel de ville dans dix jours.
Suzanne Blache, secrétaire-adjointe de CNV et Gabriel Lenoir, à l'extrême-droite, Lucien Ruchet, trésorier et porte drapeau de l'Amicale, descendant de la famille de Jean Mauchaussat, assassiné.
21/06/2013
LE 18 JUIN 2013 A CHATOU
A Chatou, l’appel du 18 juin a été commémoré comme chaque année dans le jardin de l’hôtel de ville. C’est presque une foule qui était venue cette année où nous avons retrouvé nombre de connaissances. La lecture de l’appel du Général de Gaulle par un jeune catovien, Monsieur Aymeric Tonneau, les discours de Monsieur le Secrétaire aux Anciens Combattants lus par Monsieur Faure puis par Monsieur Fournier, maire de Chatou, revêtaient une grande dignité et la fanfare de la Marseillaise a encore fait entendre la voix de la France, une France aujourd’hui écrasée par les circonstances mais encore libre et toujours vivante. En voyant toutes les générations réunies, on pouvait penser que l’appel au patriotisme avait un avenir et que le poids de la volonté pourrait encore apporter dans l’adversité, la foi qui renverse les montagnes.
A gauche, Monsieur Jean-Claude Issenschmitt, ancien élu et adjoint au maire de 1971 à 1995, catovien depuis toujours, dont on salue l'élection comme président de l'Association des Combattants Prisonniers de Guerre, Combattants 39-45, Combattants d'Algérie, Tunisie, Maroc, Théâtres d'Opérations Extèrieures pour l'ex Seine-et-Oise, voix historique du coffret audio "LES VOIX DE LA GUERRE 1939-1945", Madame Josette Deshayes, Madame Catherine Bastien, voix catovienne pour le coffret en préparation "LES VOIX DE L'APRES-GUERRE 1946-1957".
Extrait du journal de l'association des Combattants Prisonniers de Guerre
L'association a versé sa contribution à la transmission du souvenir en produisant et en éditant le coffret audio "LES VOIX DE LA GUERRE 1939-1945" dans lequel vous retrouvez la chronologie des évènements de la guerre commentée et illustrée par des témoins de Chatou et des environs et les voix des personnages historiques. Ce coffret, à notre connaissance, ne compte pas d'équivalent.
Pour écouter un extrait du coffret audio "LES VOIX DE LA GUERRE 1939-1945" édité par l'association et réalisé par Messieurs José Sourillan et Arnaud Muller, allumez votre lecteur windows media player, mettez le son et appuyez sur le bouton ci-dessous. Vous entendrez le général de Gaulle.
A droite, Monsieur Robert Pelletier, catovien, engagé volontaire dans l'aviation de la France Libre, à l'occasion de son enregistrement par l'association et dont l'un des témoignages apparaît dans l'extrait ci-dessus - photo Patrick Muller
Maquette : Patrick Muller
Publié dans CHATOU ET LA DEUXIEME GUERRE MONDIALE, LES CEREMONIES PATRIOTIQUES DE CHATOU | 23:49 | Commentaires (0) | Lien permanent
09/05/2013
LE 8 MAI 2013 A CHATOU
Portrait du président Roosevelt - "Voir" n°27
Le 12 avril 1945, le président Roosevelt mourut. Son successeur, le vice-président démocrate Harry Truman (1884-1972), conserva son cabinet et s'engagea à terminer la guerre en concluant par une victoire totale.
Au printemps 1945, l'Europe fut libérée par les armées alliées et l'on assista cette fois-ci aux convois de prisonniers allemands sur les routes - "Voir" n°27
Alors que le 8 mai 1945, la victoire en Europe fut enfin acquise, toute autre était la situation dans le Pacifique. Voyant l'acharnement du Japon à continuer le combat et peu ménagé par les rapports sur les atrocités japonaises commises sur les soldats alliés, le président Truman se décida à employer la bombe atomique (6 et 9 août 1945).
Portrait du président Truman - "Voir" n°27
Photographie trouvée sur un cadavre japonais - "Voir" n°33
La capitulation du Japon suivit le 2 septembre 1945 et fut signée sur le cuirassé Missouri en présence des représentants alliés, dont le général Leclerc pour la France. Le président Truman fut élu pour un nouveau mandat au terme d'élections générales en 1947. Il devait céder sa place à un autre vainqueur de la deuxième guerre mondiale, le général Eisenhower, républicain, qui remporta l'élection présidentielle de 1952 et ne quitta ses fonctions qu'en 1959.
Dans l'histoire du conflit mondial, Chatou est une goutte mais une goutte de sang : morts au combat dans la campagne de 1940, morts en déportation, assassinat de l'ancien chef de cabinet de Clemenceau et ministre né à Chatou Georges Mandel en juillet 1944, massacre de 27 résistants et FFI sur dénonciation en août 1944. Si Georges Mandel victime de la Milice est encore exclu des victimes commémorées le 8 mai, un hommage est maintenu chaque année pour toutes les victimes civiles et militaires du conflit, et sous l'impulsion notable de la municipalité, conforté par l'implication de jeunes catoviens qui participent à cette manifestation autour des associations. La France est l'un des rares pays qui maintienne ses manifestations commémoratives mais n'est-il pas aussi l'un de ceux qui a été frappé le plus durement et le plus souvent sur son sol.
Aujourd'hui, force était de constater que rien n'entraverait la poursuite de la reconnaissance des victimes de la dernière guerre, par patriotisme, par amour de la liberté, par volonté d'éviter l'oubli de ceux qui se sont fait tuer en prenant des risques tels que leur vie était inévitablement compromise. Les porte-drapeaux furent comme chaque année l'image de cette solennité et les chants patriotiques, émouvants.
Rassemblant une centaine de personnes dont onze conseillers municipaux sur trente-cinq, la cérémonie a été suivie d'un banquet au restaurant le Royal rue des Cormiers, où, comme chaque année, le dévouement des gérants et l'excellence de leur menu ont obtenu l'adhésion sans réserve des participants et une fois n'était pas coutume, le porte-drapeau de la ville depuis de nombreuses années, Monsieur Jean-Pierre Ratel, fut fêté pour son anniversaire. Les représentants des associations étaient présents, Messieurs Hamet (Amicale des 27 Résistants, U.N.C.), Bertrand (Souvenir Français), Pourchet (F.N.A.C.A.), Le Lan (Légion d'Honneur) et Arrivetz pour Chatou Notre Ville.
Chatou était alors un petit coin de France, qui conservait ses traditions de défense du drapeau dans le respect et la convivialité indispensables à la communion d'idées.
Dans les jardins de l'hôtel de ville
Dépôt de gerbe sur la stèle du Général de Gaulle.
Dépôt de gerbe au Monument des 27 Martyrs (sculpté par Madame Cotelle-Clère).
Au cimetière de la rue des Landes, en présence des jeunes sapeurs-pompiers.
Monsieur Le Lan, vice-président du Comité de La Légion d'Honneur, grand témoin de Chatou Notre Ville sur la guerre d'Indochine dans son coffret audio en préparation "Les Voix de l'Après-Guerre 1946-1957".
Dépôt de gerbe aux morts de la campagne de 1940
Recueillement sous le Chant des Marais devant la stèle des déportés.
Recueillement et dépôt de gerbe devant le carré des 27 Martyrs
Série de photos prise au restaurant "Le Royal" , non loin du cimetière, où un banquet clôturait la cérémonie.
Troisième en partant de la gauche, Monsieur Bertrand du Souvenir Français.
Premier en partant de la gauche, Monsieur Pourchet de la F.N.A.C.A.
A gauche, Monsieur Ruchet, porte-drapeau et trésorier de l'Amicale des 27 Résistants.
Monsieur Ghislain Fournier, maire, contraint par des obligations familiales, a fait honneur à l'assistance en participant à l'apéritif aux côtés de Monsieur Christian Faur, adjoint délégué aux anciens combattants.
Monsieur Jean-Pierre Ratel, conseiller municipal et porte-drapeau de la ville, soufflant les bougies d'une omelette norvégienne pour son anniversaire.
Monsieur Boulègue, conseiller municipal (au fond à gauche), apportait sa bonne humeur.
21/10/2012
CEREMONIE DU 25 AOUT 2012 DE L'ASSASSINAT DES 27 RESISTANTS DE CHATOU
Le 25 août 2012 avait lieu la cérémonie commémorative du massacre des 27 résistants de Chatou. La période des vacances a réduit considérablement la participation non seulement des élus mais des Catoviens, et ce d’autant plus que l'annonce de la date n’est plus publiée. Une journée au-delà des vacances scolaires en septembre a en effet été arrêtée par la municipalité pour commémorer la Libération et les évènements qui y sont liés.
La date du 25 août est cependant la date anniversaire de la boucherie perpétrée en 1944 par un détachement S.S. rappelé sur dénonciations locales contre 27 résistants réunis au château de la Pièce d’Eau.
Conscients que ce drame ne doit pas finir dans l’oubli, qu’il demeure le plus important massacre commis en Ile-de-France au moment même où Paris était libéré, les membres de l’Amicale des Fusillés, Résistants et FFI conduits par Monsieur Alain Hamet, son président, ont jusqu’à présent obtenu le maintien d’une cérémonie à Chatou et sous l’Arc de Triomphe.
Pierre Arrivetz, porte-drapeau suppléant de l'Amicale des 27 Martyrs, membre de l'U.N.C. et du Souvenir Français à titre historique pour l'association Chatou Notre Ville, guidé par Jean-Pierre Ratel, ancien combattant et élu local fidèle aux manifestations de Chatou, à sa gauche. Les clichés ont été pris par Madame Ratel.
Un groupe d’une vingtaine de participants formé autour d’Alain Hamet, descendant du commandant Torset assassiné, et emmenant quelques élus municipaux, Messieurs Jean-Pierre Ratel, Jean-Louis Boulègue, Patrice Lechevalier et Pierre Arrivetz, a donc pris position sous les couleurs du drapeau français pour la sonnerie aux morts. Moment toujours émouvant, il fut servi par une chaleur suffisamment pesante pour que le manque d’eau se fasse sentir dans l’enceinte de l’hôtel de ville où les anciens combattants durent être ravitaillés en eau minérale par l’auteur de ces lignes.
Il y eut comme d’habitude une grande dignité dans le déroulement des opérations encadrées par les descendants des fusillés, Messieurs Alain Hamet, Jean-Pierre Ratel, ainsi que Jean-Louis Boulègue remplaçant exceptionnellement Monsieur Christian Faur, délégué aux Anciens Combattants, lui-même atteint par un deuil familial. La Marseillaise et le Chant des Partisans ont pu retentir en l'honneur des victimes, ce qui n’est qu’un devoir envers la mémoire de ces hommes, jeunes et moins jeunes, qui payèrent de leur vie leur goût de la liberté et de l’indépendance de la Patrie pour l’esprit de délation de quelques-uns, dont les noms frappés d’infamie ont été à peu prés effacés de la mémoire collective.
Les 27 Martyrs de Chatou dont les noms sont associés aux vers de Victor Hugo :
"Ceux qui pieusement sont morts pour la Patrie
Ont droit qu'à leurs cercueils la foule vienne et prie".
N.B. : la connaissance de l’évènement des 27 Martyrs, qui donna lieu à l’un des rares procès abouti de la Libération (évoqué notamment dans les actualités cinématographiques Pathé de 1946) a conduit l’association Chatou Notre Ville à éditer son histoire à travers des témoignages inédits dans le coffret audio « Les Voix de la Guerre 1939-1945 » décrit dans ce blog.