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29/07/2011

LE VIVIER DES COLONIES, BASTION DE LA RESISTANCE FRANCAISE

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Le 26 septembre 1938, Georges Mandel, ministre des Colonies né à Chatou le 5 juin 1885 (ci-dessus), nomma Louis Bonvin, ancien résident général du Gabon, gouverneur des Etablissements Français de l’Inde (Pondichéry, Chandernagor, Yanaon, Karikal, Mahé). Le 26 juin 1940, refusant l’Armistice, Louis Bonvin rallia le général de Gaulle en ces termes : « Sachez que nous ne regretterons jamais notre geste d'aujourd'hui et que le jour où nous reviendrons en France, nous y rentrerons la tête haute. » Le gouverneur des Etablissements Français de l’Inde ne cessa d’apporter son aide aux Alliés durant toute la guerre, en particulier au général Koenig en Lybie, bravant l’impuissance de Vichy. Le général de Gaulle le fit Compagnon de la Libération. Louis Bonvin reçut également des mains du vice-roi des Indes la distinction de chevalier commandeur de l’Empire Britannique .

Georges Mandel put avoir la main heureuse dans ses nominations, les gouverneurs Catroux, de l'Indochine, et Eboué, du Tchad, ralliant également dés 1940 la France Libre.

Mais le ralliement au Maréchal Pétain contre toute attente de l'Amiral Darlan, initialement partisan de continuer la guerre en Méditerrannée avec la flotte et d'écraser l'Italie,  fit échouer un môle de résistance en Afrique du Nord.

La marine n'étant plus en mesure d'assurer un rôle combattant, le général Nogués, résident général au Maroc, désireux de continuer la lutte le 17 juin 1940, ainsi qu'il le télégraphia au gouvernement, abandonna à son tour toute velléité de poursuivre dans cette voie. 

Alors que la guerre venait d'être déclarée, Georges Mandel fit publier un article sur les souverains de l’Outre-Mer engagés dans la bataille aux côtés de la France intitulé "L'Empire dans la Guerre".

On y exposait : "En temps de guerre, les colonies peuvent assurer les besoins français dans les proportions ci-dessous : riz, cacao, banane, maïs, sucre de canne, thé, oléagineux, nickel, caoutchouc, chrome : 100 %, viande : 80%, agrumes : 70%, café : 40%, manganèse: 30%. En outre, le Maroc peut extraire assez de pétrole pour satisfaire sa consommation. L'AOF et l'AEF assez de carburants végétaux pour couvrir les besoins de l'Afrique Noire.

L'anthracite tonkinois peut fournir, par distillation, le carburant nécessaire aux transports terrestres et fluviaux de l'Indochine.

Le Maroc livre les métaux rares, comme le cobalt et le molybdène, indispensables à la fabrication des aciers spéciaux, et tous les phosphates nécessaires à son agriculture.

Notons pour mémoire l'or, dont les colonies produisent pour 10 millions de francs, le plomb dont la Tunisie extrait 30.000 tonnes par an, la laine et le coton qui forment un appoint non négligeable en un constant accroissement (...)

Certaines colonies, d'une importance économique secondaire, telles Djibouti, Saint-Pierre-et-Miquelon (rallié à la France Libre en décembre 1941), ont une grande valeur stratégique. Elles assurent aux flottes franco-anglaises des bases de ravitaillement grâce auxquelles, la maîtrise des mers nous étant garantie, nous pouvons approvisionner ce qui nous manque, directement sur les lieux de production (...)".

Depuis 1919, la France régnait sur un empire à son apogée de 110 millions d'habitants, le second du monde, et Georges Mandel, chargé de l'administrer de 1938 à mai 1940, y avait vu naturellement une ressource dans la défense nationale. 

Quant aux souverains rangés derrière la France et dont l'illustration alimentait la propagande, ils ne pouvaient peser sur le cours de la guerre et représentaient plutôt une image pacifique propre au tempérament de leur peuple. Au demeurant, alors que chaque dominion anglais déclarait la guerre à l'Allemagne, la France le fit par la voie gouvernementale unique de la métropole.

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 Le roi du Laos en 1939, Sisawang Yong

 

 

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 Le roi du Cambodge en 1939, Sisowath Moniwong

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 Le bey de Tunis en 1939, Ahmed II

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Le sultan du Maroc en 1939, Sidi Mohamed (futur roi Mohammed V)

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L'empereur d'Annam en 1939, le jeune Bao Daï

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Le grand marabout, chef de l'Islam en Afrique Noire en 1939, Seidou Momontal

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  

 

 

 

 

 

 

 

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