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29/02/2012

LE GENERAL COLIN, MORT POUR LA FRANCE

 

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Jean Lambert Alphonse Colin naquit le 27 décembre 1864 à Chatou (portrait ci-dessus).

 

Polytechnicien puis élève de l'Ecole d'application de Fontainebleau, il entra à l'Ecole Supérieure de Guerre et en sortit breveté d'état-major au grade de capitaine le 26 février 1894. Son caractère  indépendant et sa passion pour l'histoire militaire faisaient déjà sa réputation lorsqu'il publia en 1898 son premier livre  (faisant encore autorité)  "Etudes sur la campagne d'Italie de 1796".

 

Détaché  en août 1900 au service historique de l'armée, il se distingua pendant 14 ans par un nombre impressionnant d'ouvrages qui le classent encore aujourd'hui parmi les meilleurs écrivains militaires. Parmi ceux-ci : "L'éducation militaire de Napoléon", "Les campagnes du Maréchal de Saxe (3 volumes)", "La campagne de 1793 en Alsace", "La campagne de 1805 en Allemagne (4 volumes)", "La surprise des ponts de Vienne en 1805", "Annibal en Gaule", "Les travaux des Romains devant Alésia", "La tactique et la discipline dans les armées de la Révolution", "L'infanterie au XVIIIème siècle", "Les grandes batailles de l'histoire"  pour ne citer que les plus connus.  

 

Dans "Les transformations de la guerre", écrit en 1911, il conclut de manière prémonitoire au risque d'une guerre figée et linéaire par l'accroissement des effectifs, à la nécessité d'un seul chef pour commander les armées de coalition (doctrine qui finalement s'imposera en 1917) et  au rôle primordial de la diplomatie pour favoriser des renversements d'alliance  permettant des interventions ou des manœuvres décisives sur des théâtres d'opérations difficiles (exemples de l'Italie en 1915, de la  Russie et de la Grèce en 1917).

 

Chef d'escadron en 1906, Alphonse Colin entra en guerre comme lieutenant-colonel sous les ordres du Général Pau. Il en devint le chef d'état-major pendant la campagne d'Alsace en août 1914.

 

Après une première mission dans les Balkans, il rentra en France et commanda en février 1915 l'artillerie de la 2ème division coloniale. Les avancées qu'il obtint dans la région de Beauséjour le portèrent au grade de colonel et l'amenèrent à commander successivement trois régiments d'artillerie  au cours de l'année 1916.

 

De nouveau envoyé dans les Balkans contre l'armée bulgare comme chef d'état-major d'un groupement de divisions, puis nommé général de brigade le 26 juin 1917, il commanda en juillet la 8ème brigade d'infanterie puis l'infanterie de la 30ème division. Ce fut son dernier commandement.

 

 

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En Macédoine, le général Sarrail, commandant du corps expéditionnaire en Orient du 11 août 1916 au 31 décembre 1917, arrêté par un soldat en faction attendant les ordres de laisser-passer.

 

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En Macédoine, le général Léontieff, commandant de l'armée russe, décore un soldat en haut d'une montagne (en bas les troupes rassemblées). Nous sommes en juin 1917 sous le gouvernement provisoire de Kerensky. A la révolution d'octobre 1917, le général s'exilera en France. L'un de ses arrières-petit-fils sera président du gouvernement de la Polynésie Française.

 

 

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Une batterie française à Gornitchevo en Macédoine. Partout, le même paysage de désolation.

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Une troupe serbe en Macédoine sur le front de Gornitchevo. Les Serbes, les Français, les Russes jusqu'à la chute de Kérensky en 1917, mobilisèrent des corps d'armée contre le front germano-bulgare en Macédoine.

 

 

 

 

 

Lors d'une visite des tranchées de première ligne à Holleven en Macédoine le 29 décembre 1917, le général Colin fut  grièvement blessé  par un éclat d'obus. Il mourut le lendemain, en ayant continué à donner des ordres jusqu'à son dernier souffle selon des témoins. Le 23 mars 1918, le conseil municipal de Chatou décida de baptiser la rue de Croissy de son nom.

 

Dans la commémoration  de la première  guerre mondiale au cours de laquelle prés de trois cents enfants de Chatou ont laissé leur vie, le souvenir du Général Colin occupe une place éminente qu'un panneau commémoratif permettrait peut-être de rappeler : natif de Chatou, historien militaire, mort au combat le 30 décembre 1917.

 

 

N.B : Les usines Pathé-Marconi de Chatou ont eu le grand mérite d'éditer un disque sur la Première Guerre Mondiale : "L'Armistice de 1918" par le général Weygand (1867-1965), adjoint du Maréchal Foch, dans le label "Témoignages" (ci-dessous, collection José Sourillan)

 

 

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