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17/06/2012

LA PREMIERE HABITATION BON MARCHE A CHATOU

 

HBM 1.jpgLa première Habitation Bon Marché à Chatou rue du Val Fleuri

 

cliché Librairie de la Construction Moderne - 1925 

 

La construction d'habitations bon marché a pris son essor à Chatou au lendemain de la première guerre mondiale. Engageant un effort collectif contre les taudis, l’Etat, prenant d’une certaine manière le relais de fondations privées trop peu nombreuses , avait, par une loi votée en 1894 sur le projet du parlementaire et industriel Jules Siegfried, autorisé la Caisse des Dépôts et Consignations à prêter aux offices et aux sociétés de construction à un taux minime la majeure partie des capitaux qui leur étaient nécessaires pour réaliser des opérations de constructions d'habitations à bon marché. Puis en 1912, la loi Bonnevay avait créé les Offices Publics d’Habitations Bon Marché pour tenter d’accélérer les opérations de relogement et d’assainissement.

Mais ce furent les lendemains de la Grande Guerre qui sonnèrent  le tocsin de l’urgence du relogement, en particulier pour des habitants de la province. Le Conseil Général de Seine-et-Oise, suivant son collègue de la Seine, vint à la rescousse financière de la Caisse des Dépôts et Consignations pour compléter son apport  en vue de favoriser des constructions bon marché.

 

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 Extrait des plans dressés par l'architecte Henri Guyon

 

C’est ainsi que la première opération à Chatou, antèrieure à la construction de la résidence de la rue Ribot lancée à la fin des années vingt, a très probablement été réalisée en 1920 rue du Val Fleuri, l'ancienne rue des Glaises rebaptisée rue du Val Fleuri par délibération du conseil municipal du 26 août 1908, par la construction d'une société privée, la Société Immobilière de l’Ile-de-France, d’une maison d’habitation sur les plans de l’architecte Henri Guyon, domicilié à Saint-Maurice.

La maison comportait 3 chambres de 12 mètres carrés chacune, une cuisine de 9 mètres carrés, une salle à manger de 12 mètres carrés, deux caves, une salle d’eau et un grenier. Les persiennes  étaient en fer, les balcons en fonte à toutes les croisées. Un carrelage avec mosaïque de ciment avec et sans dessin prenait place dans la cuisine, la salle d’eau, le vestibule, les WC et derrière l’évier. Une ventilation était réalisée dans la cuisine.

Trois cheminées était installées : l’une en marbre rouge avec modillon dans la salle à manger, l’autre en marbre noir dans la chambre du premier étage, enfin la troisième en marbre blanc dans les chambres du rez-de-chaussée. Le chauffage au feu de bois était prévu de même que l’alimentation  en eau et par le gaz.

Ainsi pour une somme de 26.000 francs, il devenait possible de trouver acquéreur pour la construction de ce pavillon tout confort.

L'opération de Chatou fut citée en exemple dans le recueil des Habitations à Bon Marché édité en 1925 par la Librairie de la Construction Moderne parmi 64 autres constructions réalisées entre 1920 et 1924 "à l'aide de prêts et subventions de l'Etat" dans diverses régions de France.

La petite rue du Val Fleuri, que nous avons fait connaître pour avoir été le lieu de naissance du comédien Pierre Trabaud en 1922, peut ainsi s'enorgueillir d'avoir été le témoin d'une opération encore inconnue à Chatou au titre de l'habitat que l'on ne nommait pas encore "social".

 

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