25/02/2013
CHARLES LAMOUREUX (1834-1899) EST DIGNE DU NOUVEAU CONSERVATOIRE DE MUSIQUE
Villa de Charles Lamoureux à Chatou et son parc, aujourd'hui disparus - collection Pierre Arrivetz - "Mémoire en Images - Chatou" (2003)
Le nouveau conservatoire de musique en phase d'achèvement boulevard de la République apportera à Chatou un intérêt supplémentaire. Tout y a été prévu et en particulier d'accueillir environ 1000 demandes d'enseignement actuellement non satisfaites. Le conservatoire rayonnera par sa fonctionnalité, son chef et ses talents, sans doute plus que pour son architecture extèrieure. Certains de son succès, nous ne pouvons que lui suggérer un nom de Chatou : celui de Charles Lamoureux, chef d'orchestre qui vécut dans sa villa de villégiature, la villa "Haëndel", 2 avenue du Parc de 1875 à sa mort en 1899. Son gendre, Camille Chevillard, qui vécut à sa suite dans la villa de l'avenue du Parc, est l'homme qui reprit son orchestre en 1897 et lui conféra très élégamment le titre de "Société des Concerts Lamoureux". L'orchestre Charles Lamoureux existe toujours et détient une réputation internationale (cf lien sur notre blog).
Portrait de Charles Lamoureux tiré de l'album "500 célébrités contemporaines" réunissant têtes couronnées, artistes et ingénieurs du monde entier dans les années 1890-1900, album édité par Felix Potin.
Né en 1834 à Bordeaux, Charles Lamoureux était entré au Conservatoire de Paris en 1850 en gagnant sa vie comme violoniste dans un petit orchestre. Ayant obtenu un premier prix de violon en 1854, il fut admis à l'orchestre de l'Opéra. En 1858, il fonda et dirigea avec le concours d'Edouard Colonne les Séances Populaires de Musique de Chambre où il fit la preuve de son habileté instrumentale et de ses qualités de chef. Il devint second chef d'orchestre de la Société des Concerts du Conservatoire de 1872 à 1877.
Mais surtout, ayant épousé une riche héritière de l'industrie du dentifrice, Madame Mussot, en 1860, il se moqua du profit et joua selon ses goûts. Il créa en 1873 la Société d'Harmonie Sacrée et fit entendre les oratorios de Bach, Haendel Gounod et Massenet. Il n'hésita pas à donner des oeuvres inédites en France et promouvoir de nouveaux compositeurs tels d'Indy, Lalo, Chabrier, Dukas, Chausson. Il dirigea de 1876 à 1877 l'orchestre de l'Opéra-Comique puis fut nommé chef de l'orchestre de l'Opéra en 1877 dont il devint une figure emblématique. Malgré un accueil hostile et parfois des émeutes, il persista à rejouer ses oeuvres préférées jusqu'à ce qu'il eût convaincu ses auditeurs. Son plus grand rôle dans la promotion de la musique a été relevé dans le Journal L'Illustration à propos de "Lohengrin" donné à l'Opéra de Paris en 1891 : " Lohengrin a passé sans encombre. Nous avons parlé de l'oeuvre, il est juste que nous parlions un peu de ses principaux interprètes, à la tête desquels on ne s'étonnera pas que nous mettions le vaillant chef de l'orchestre de l'Opéra : Lamoureux. Le plus petit chef d'orchestre français au physique, mais un des plus grands au niveau artistique. Admirateur passionné de Wagner, il a voulu le faire connaître aux Français. Y est arrivé avec plein succès. Le chef d'orchestre de l'Opéra doit être content." Par décret du 15 janvier 1879 du ministre de l'Instruction Publique, Charles Lamoureux avait été promu Chevalier de la Légion d'Honneur .
Sources :
base Leonore - ministère de la Culture - dossier Charles Lamoureux
"L'Illustration" - 19 septembre 1891 -www.lillustration.com
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14/02/2013
LE VESINET, UN COMBAT A MENER
Le Vésinet, c’est avant tout une œuvre unique en Ile-de-France, la quintessence de l’architecture urbaine et paysagère conçue par Alphonse Pallu et le comte de Choulot, dont l’audace est entrée dans la postérité. Et si l’on parle des fondateurs, on peut évoquer ceux qui l’ont aimé jusqu’à leurs derniers jours, Joséphine Baker, Jeanne Lanvin, le philosophe Alain, Luis Mariano, Carette, Alain Decaux et bien d’autres. Le hâvre que représente Le Vésinet, défendu avec passion par plusieurs générations de la famille Jonemann, est pour la première fois menacé par un bouleversement complet au terme d’un projet de Plan de Local d'Urbanisme, les deux crises majeures pour son aménagement datant de l’entre-deux-guerres et du début des années soixante.
Mardi 12 février 2013, l’association participait à cet effet à une réunion à laquelle elle avait été invitée par le collectif SAUVER LE VESINET, réunissant diverses associations dont le Syndicat d’Initiative du Vésinet.
Ce fut l’occasion d’entendre des hommes et des femmes de conviction attachés au cadre du Vésinet tel qu’il est, loin des intrigues qui se trament à l’intérieur et à l’extérieur de la commune depuis des années au gré de combinaisons sans vergogne. Car le constat est là : il y a tout à gagner à faire retirer ce projet. Il y a tout à perdre à se résigner. Le collectif, qui a dépouillé le document présenté de 680 pages, insiste sur un point essentiel et évident : Le Vésinet ne se divise pas. C’est un ensemble dont la collectivité tout entière bénéficie d’un bout à l’autre de l’Ile-de-France. Réduire les jardins, c’est faire disparaître des arbres, c’est entrer dans le cercle infernal des collectifs à tous les carrefours. C’est faire du Vésinet une banlieue.
Il est bien certain que l’action de SAUVER LE VESINET est contraire à toutes les vendettas idéologiques du moment, aux intrigues de partis et aux ambitions spéculatives. C’est précisément ce qui fait sa force aujourd’hui et demain. Les exposés entendus montrent d’ailleurs que contrairement à beaucoup, l’association sait de quoi elle parle. Et à chacun de se poser la question : pourquoi souhaiter la densification d’une ville fondée sur son intérêt paysagé ?
SAUVER LE VESINET est aujourd’hui une association qui a le goût du Vésinet, goût que nous partageons et au nom duquel nous lui avons apporté notre soutien. Le conseil municipal qui a voté le projet est aujourd’hui en phase de dissolution faute de quorum, 11 conseillers municipaux ayant eu la force et le courage de démissionner pour empêcher à l’avenir la réunion du conseil sur la base de ce projet. Nous leur rendons hommage ainsi qu’à tous les bénévoles qui engloutissent leur vie dans ce combat. Conserver un patrimoine tel que celui du Vésinet, ce n’est pas un crime, c’est un devoir.
Pour le conseil d'administration
Pierre Arrivetz
Pour en savoir plus :
http://sauverlevesinet.wordpress.com
Villa au Vésinet par l'architecte catovien Eugène Bardon (1843-1901) dans les années 1870 - Revue La Brique Ordinaire - villa située avenue de la Princesse
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13/02/2013
VOEUX 2013
chatounotreville.hautetfort.com :
48.657 visites en 2011
68.619 visites en 2012
MERCI A TOUS
et
TRES BONNE ANNEE 2013
VOEUX DE SANTE,
BONHEUR, PROSPERITE
Locomotive 241 P SNCF fabriquée aux usines Schneider du Creusot de 1948 à 1952, emblème de l'association. Equipée d'un moteur de 4000 chevaux, plus puissante locomotive à vapeur en Europe. Un exemplaire sauvé et restauré pendant 12 ans par des bénévoles, la 241 P 17, a été classé monument historique en 1990.
| 13:19 | Commentaires (0) | Lien permanent
09/02/2013
LES AMIS DE LA MAISON FOURNAISE FONT SALLE COMBLE
Madame Davy, présidente-fondatrice des Amis de la Maison Fournaise
L’Assemblée générale des Amis de la Maison Fournaise à laquelle notre association participait samedi 9 février 2013 salle Jean Françaix a montré que plus de trente ans d’existence n’ont en rien altéré l’activisme des dirigeants de l’association qui voient loin et entretiennent un souci de mise en valeur particulièrement flatteur pour Chatou. Sans se douter du résultat mais persuadées que cette année un grand crû s’annonçait, 200 personnes s’étaient donné rendez-vous pour y assister.
Le bilan de l’année passée faisait état de 540 inscriptions pour des sorties, visites, expositions et voyages culturels, manifestations costumées de l’association Art et Chiffons, et en perspective un livre commémorant l’association pour ses trente ans, visites d’expositions sur l’art, projets d’importation de tableaux impressionnistes etc…L’équipe formée par Madame Marie-Christine Davy, présidente, Monsieur Marty, trésorier, Monsieur Sarron, organisateur des sorties, Madame Daniélou, présidente de l’association Art et Chiffons, et Madame Malcorpi qui coordonne l'ensemble des activités, a montré une fois encore qu’elle tenait résolument les comptes, son public et les perspectives du souvenir de l’impressionnisme à Chatou.
La gazette des Amis de la Maison Fournaise prend elle aussi un nouvel essor grâce à l'implication de Monsieur Jean-Claude Gélineau et donne de la couleur et du style à un sujet qui n'en manque pas.
Gazette n°8 des Amis de la Maison Fournaise
Le clou de l’assemblée a été la conférence sur les débuts du canotage entre 1800 et 1860 par Monsieur Frédéric Delaive, chercheur associé au CNRS et docteur en histoire contemporaine à l'université Panthéon-Sorbonne, champion de France d'aviron, auteur en 2003 d'une thèse intitulée Canotage et canotiers de la Seine, genèse du premier loisir moderne à Paris et dans ses environs (1800-1860), apportant un nouvel éclairage dans l'histoire du nautisme.
Un exposé rempli d’intelligence et de clarté soutenu par une très belle iconographie a emmené les auditeurs des premières évocations des embarcations en France au XVème siècle, aux circulations économiques et royales sur la Seine sous l’Ancien Régime, aux interdits bravés par des officiers de l’Empire sanctionnés pour avoir navigué à voile à Paris en 1804 sans autorisation jusqu’à ce qu’une date s’impose, la première ordonnance royale prise par Louis-Philippe autorisant la navigation de plaisance sur la Seine en 1840.
Après avoir surmonté les caricatures persévérantes de Daumier sur ces bourgeois évaporés qui s’évadaient à la voile ou à la rame au gré des bouteilles de vin et d’une bagatelle sans répit, le canotage finit par abandonner son image délétère vers 1850. Cette réputation qui lui colla à la peau tînt selon l’auteur à la fracture que créait ce type de loisirs avec le labeur souvent ingrat exempt de repos dominical dont la plupart des Français étaient titulaires.
Devenu industrie à l’aune des sept constructeurs qui ornaient Paris en 1845, le canotage devint un sport encouragé par des régates patronnées par le prince de Joinville puis par la création d’une Société des Régates soutenue par Napoléon III en 1853. Le canotage et la Seine purent symboliser la représentation de Paris pour le prestigieux journal L’Illustration, qui en fit son en-tête.
En-tête de l'Illustration en 1872 - collection de l'auteur - crédit tous droits réservés www.lillustration.com
Dans les années 1860, Manet et Courbet placèrent en arrière-fond de leurs tableaux des embarcations, représentant encore la fuite des amours jugées scandaleuses. Le rapprochement avec les us et coutumes anglais devait inspirer à la fin du XIXème siècle la construction de quelques clubs-house assez décoratifs interdits aux femmes mais surtout la construction de hangars à bateau et de flottilles aux côtés des guinguettes sur la Seine dont Chatou conserva longtemps un exemple grâce à l’entreprise Fournaise.
Un grand buffet solda cette instruction passionnante qui justifia des applaudissements nourris en direction du conférencier. En quelques heures, Les Amis de la Maison Fournaise ont remporté un succès d’audience et un succès d’estime incontestables.
* rappelons que l'une des personnalités ayant vécu à Chatou est Jean Séphériadés, champion de France (1942-1946) puis champion d'Europe d'aviron (1947) - voir nos rubriques "Personnalités, Chatou dans l'industrie maritime"
Publié dans * CONFERENCES HISTORIQUES, - ASSOCIATIONS AMIES, CHATOU DANS L'HISTOIRE MARITIME | 20:49 | Commentaires (0) | Lien permanent
02/02/2013
LE 9 FEVRIER 2013 A 17H30 CONFERENCE SUR L'HISTOIRE DU CANOTAGE PAR LES AMIS DE LA MAISON FOURNAISE
le SAMEDI 9 FEVRIER 2013 A 17h30
SALLE JEAN FRANCAIX SOUS LE CINEMA
PLACE MAURICE BERTEAUX
Nous recommandons cette
conférence organisée par
les Amis de la Maison Fournaise
Publié dans * CONFERENCES HISTORIQUES, - ASSOCIATIONS AMIES, CHATOU ET LA SEINE | 10:25 | Commentaires (0) | Lien permanent
01/02/2013
PARTICIPATION DE CHATOU NOTRE VILLE A L'ASSEMBLEE GENERALE 2013 DE L'AMICALE DES ANCIENS RESISTANTS ET F.F.I. ET FAMILLES DE FUSILLES DE LA RESISTANCE DE LA 6EME REGION ILE-de-FRANCE A CHATOU.
Messieurs Alain Gournac, Sénateur-Maire du Pecq-sur-Seine, Jean-François Bel, Vice-Président du Conseil Général des Yvelines et Maire de Montesson et Christian Faur, Maire Adjoint de Chatou délégué aux Anciens Combattants, représentant Monsieur Ghislain Fournier, Vice Président du Conseil Général des Yvelines et Maire de Chatou, étaient présents.
Monsieur Lucien Ruchet, trésorier de l'Amicale, apportait sa bonne humeur aux côtés de la maîtresse des lieux, confirmée dans l'excellence de ses menus.
Une visite informelle après le déjeuner au cimetière des Landes de Pierre Arrivetz et Lucien Ruchet, descendant de l'un des martyrs, Monsieur Jean Mauchaussat, a permis de constater que les noms des 27 Martyrs étaient devenus à peu près illisibles sur leurs tombes. L'Association s'engage à écrire à la Ville pour lui demander d'intervenir.
* Amicale des Anciens Resistants et FFI - 4 Route de Montesson 78420 Carrières-sur-Seine, contact : Monsieur Alain Hamet, alainhamet@orange.fr.
* l'affaire des 27 Martyrs de Chatou fait partie des deux grands massacres allemands en Ile-de-France de l'année 1944 avec celui de Tournan-en-Brie en Seine-et-Marne (cf liste des massacres allemands en Ile-de-France - wikipedia)