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10/01/2015

LES GENTILSHOMMES DE CHATOU DE LA GARDE DES CHEVAU-LEGERS

 

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Chevau-Léger sous Louis XIV - Lithographie J.Rigo et Cie - édition Martinet, Hautecoeur Frères rue du Coq à Paris (vers 1850) - collection Pierre Arrivetz

 

Alors que Versailles se construisait (1662-1689) et devenait le centre du pouvoir en 1682, Louis XIV, monté sur le trône dans les horreurs de la Fronde en 1643, était déterminé à user de tous les apparats pour le prestige de la France et de la monarchie. Au sein du grand mouvement administratif et géographique qu’il organisait pour affermir l’Etat, il distingua la compagnie de cavalerie légère dite des "Chevau-Légers". Créée en 1498 par Louis XII et rattachée à la maison militaire du Roi qui était leur capitaine, la compagnie fut portée par Louis XIV à son maximum d’effectifs, deux cents hommes. Leur logement ne se fit pas seulement à Versailles et  l’heure de la retraite venue, une dizaine d’entre eux vint trouver refuge à Chatou.

C’est à l’historien Albert Curmer que l’on doit des recherches qui ont permis d’établir un inventaire de ces engagés au service du Roi en consultant les registres paroissiaux. Ses découvertes furent communiquées dans les articles qu’il publia entre 1916 et 1922 dans la Revue d’Histoire de Versailles, articles réédités en 1991 aux éditions Res Universis  : entre 1689 et 1692 sont recensés à Chatou « les maréchaux des logis Michel d’Argent, Jean de la Brosse et Murat, le brigadier Henry de Launay, les chevau-légers Michel d’Ardonau, sieur de la Motte, Pierre de Marieux, sieur de Marville, François de Josselein, Henry Turgis, Poncelet Corigeux, Gilles Noyer, sieur de Bara, Pierre de Vernier, Michel Le Brun, Gaspard Le Maistre de la Meche, timbalier, Louis Le Maistre, timbalier présomptif, les trompettes Pierre Dubray, Antoine d’Arlé, François Charvilhat et Nicolas Bertrand. De Marieux, Dubray et d’Ardonau moururent à Chatou et furent inhumés dans l’Eglise. »

Albert Curmer nous apprend  qu’Henry Turgis était propriétaire de terres plantées en cerisiers aux Pissis et aux Chardrottes, et en vignes aux Pissis et aux Chevaux-Ruent. « Le 29 septembre 1690, comparaît, dans un acte passé devant le bailli, un maréchal  des logis des chevau-légers, Jacques de Villoutreys, sieur de Breu, qui vient attester certaines dispositions testamentaires prises par le chevau-léger d’Ardonau, mort le jour même. Il est dit dans cet acte que Villoutreys réside à Chatou mais qu’il est, « de présent, de service auprès du Roi ».

François de Mesy, sieur de France, résidait également à Chatou où il est recensé en 1677. 

Un ancien chevau-léger,  Chefilhon, était titré sieur des Sablons et était devenu huissier de la Chambre du Roi. Chefilhon mourut à … 105 ans et fut inhumé dans l’église de Chatou le 21 décembre 1695. Les chevau-légers Du Teil, Murat, de Fosse, La Meche, de France, Le Gras lui rendirent les honneurs. Albert Curmer a posé la question : le maréchal des logis-chef Murat aurait-il été le descendant du maréchal ?

A cette colonie militaire des chevau-légers devait s’ajouter  Jean-Baptiste Margas, sieur du Breuil, capitaine des Fusiliers du Roi, propriétaire d'une maison riveraine de la Seine vers Croissy dont le jardin était constitué de plantes potagères et de plants de vignes. Mais surtout Oudart de Sabinet, gentilhomme de la Garde de la Marche du Roi, qui possédait une maison à proximité de l’hôtel seigneurial de Chatou, dans l’actuelle rue du docteur Rochefort. La Garde de la Marche du Roi avait été fondée par Charles VII (1422-1461).  Ses gardes étaient au nombre de 24 et devaient se tenir constamment auprès du Roi-Soleil par quartier de deux, quatre ou six pendant un mois en se relayant.

Les lieux-dits les Sablons et les Sabinettes à Chatou perpétuent le souvenir de ces gentilshommes attachés à la personne du monarque.

Dans un village de moins de huit cents habitants, le règne de Louis XIV avait imprimé sa marque.

 

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