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27/03/2015

L'ILE DE CHATOU ET BORDS DE SEINE : DES SCANDALES ET DES URGENCES

Notre blog sort de son aspect historique. L'Ile de Chatou et les berges de Seine sont en train d'être les victimes expiatoires d'une dévalorisation orchestrée et entretenue par les édiles de la commune. Cet ensemble ressemble plus à une catastrophe planifiée qu'à un avenir. Les sujets s'additionnent.

Sequana : l'association créée il y a plus de 25 ans est chassée du site Fournaise. Son objet : entretenir et restaurer le patrimoine nautique des bords de Seine. C'est ce qu'ont fait des bénévoles avec assiduité pendant toutes ces années, produisant de nombreuses yoles et canots, soit une activité unique en Ile-de-France au prix d'un savoir-faire sans équivalent dans notre région.

La municipalité à peine réélue il y a un an met fin à la convention des modestes locaux qu'elle occupait au profit d'ateliers de "la filière du bois."

Alors que seul était à regretter un développement plus considérable du patrimoine nautique pour Chatou, la municipalité a donné ordre à l'association de quitter les lieux le 25 avril 2015. Cette décision prise sans information ni concertation tant avec le conseil municipal (qui n'a jamais rien voté sur le sujet) qu'avec les associations est une injure faite à l'histoire du site.

C'est en 1853 qu'Alphonse Fournaise, alors déclaré "constructeur de bateaux", a demandé à installer un hangar à bateaux rue du Port (délibération du conseil municipal du 30 décembre 1853). Cette autorisation lui ayant été refusée, Alphonse Fournaise a acquis un emplacement dans l'Ile quelques années plus tard avec le développement que l'on sait. Puis le Cercle Nautique de Chatou, qui semble-t-il existait déjà tacitement à en croire les mémoires de François Coppée, a été déclaré en 1902 avec le concours de Paul Poiret qui en a dessiné le drapeau. Les monotypes de Chatou ont été filmés dans les actualités cinématographiques des années vingt et ont participé à l'Exposition des Arts Décoratifs de 1925. Le Cercle Nautique de Chatou a continué à exister jusqu'en 1936 après s'être expatrié à Meulan en 1929.

A noter qu'au titre des exploits nautiques, le catovien Jean Sepheriades, conseiller municipal de 1947 à 1953 et habitant de la rue Charles Despeaux, fut le seul français vainqueur des "Diamonds Skulls" à Henley en 1946, dont les compétitions étaient dominées par les équipes anglo-saxonnes.

Sequana a construit, restauré, entretenu, fait naviguer 33 bateaux. Nous faisons partie de ceux qui pensent que l'association devrait prendre son dernier titre de gloire en participant à la construction de bateaux de croisière de la Belle Epoque pour convoyer les touristes sur la Seine dans les charmes du bois, du cuivre et de la vapeur.

En mettant dehors Sequana, ses bénévoles qui méritent nos applaudissements, c'est non seulement l'activité patrimoniale qu'on attaque sans vergogne mais une partie de l'histoire et de l'image de notre ville que l'on réduit à néant. Cela, nous ne pouvons l'accepter.

Soyez nombreux à soutenir notre demande de maintien de l'association Sequana sur les bords de Seine à Chatou : envoyez vos mails à

chatounotreville@orange.fr

Les aménagements sans autorisation dans l'Ile sur le terrain AE 19 de 4.500 m² derrière EDF: nous venons d'assister à la transformation en habitation d'un hangar dans une zone inondable interdite à l'habitation par le Plan Local d'Urbanisme et le Plan de Prévention des Inondations. L'association, consciente de l'exemple catastrophique donné pour l'Ile, a saisi le préfet, le procureur et la ville par l'intermédiaire de son conseil cet été mais la justice ne fait rien.

La Ville à sa suite a déposé plainte et refuse de demander la démolition de la rénovation entreprise. Pourquoi ? et pourquoi la Ville, au lieu de laisser ce terrain à un marchand de biens, n'en profite-t-elle pas pour l'acquérir (il est vendu au prix marchand 1.400.000 euros, le prix de la réfection de la place de la gare), pourquoi refuse-t-elle de communiquer le prix des Domaines de ce terrain inconstructible sauf pour l'extension d'activités existantes ? d'une superficie de 4.500 m², celui-ci offrirait un espace conséquent à un club nautique, un chantier naval de la Belle Epoque, une activité de restauration, et contribuerait à mettre un peu plus de vie dans l'Ile dite "des Impressionnistes".

Les expériences de légionellose d'EDF sur son site dans l'Ile pour les circuits de refroidissements : même avec les précautions d'usage de la société, l'une des plus fiables au monde, était-ce indispensable ? Est-ce souhaitable pour Chatou et la santé publique ?

Le Nymphée de Soufflot, monument historique de 1777, symbole de l'art dans les jardins avant la Révolution, construit à la demande du dernier seigneur de Chatou, le ministre Bertin, qui servit Louis XV et Louis XVI, et dont les plans furent dressés par l'un des grands architectes français du XVIIIème siècle , Jacques Germain Soufflot, est en train de partir en miettes au milieu d'une inertie et d'une incapacité qui peut donner honte à notre ville de 31.000 habitants, moins attachée à son patrimoine que le premier village de France. Propriété privée comme naguère la Maison Fournaise, sa ruine est en cours parce que la législation qui le protège n'est pas appliquée. Qui est responsable sinon les élus qui ont décidé de se boucher la vue ?

Voilà beaucoup trop d'aspects du miroir inversé de notre commune, qui se complaît dans l'autosatisfaction dans ses brochures mais dévalorise méthodiquement ce qui fait l'intérêt de notre ville, persuadée qu'elle ne gère que des services pour répondre à une clientèle électorale.

Cette vision réductrice, qui a conduit la municipalité à la destruction de l'usine Pathé-Marconi, usine Art Déco berceau du microsillon, à la dissolution de l'Office du Tourisme, au retrait de la protection sur les villas de Chatou, doit être balayée. Une municipalité n'est pas propriétaire d'une ville pas plus qu'un parti et ses campagnes électorales.  Nous vivons en effet en France et nous en sommes fiers. Notre patrimoine doit être conservé, mis en valeur et transmis, fut-ce au prix d'un combat contre des carrières et des institutions basées sur le mépris et la démission à la seule évocation du mot de "patrimoine".

 

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21/03/2015

CHARLES DESPEAUX (1828-1918), RAFFINEUR ET CATOVIEN

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La villa de Charles Despeaux 20 rue Labélonye à Chatou en 2005 - l'auteur remercie Monsieur Malfanti qui lui a permis de prendre ce cliché et de l'insérer dans son livre "Chatou, de Louis-Napoléon à Mac-Mahon 1848-1878" (2005).

 

 

L’utilisation du pétrole remonte aux temps anciens mais son exploitation industrielle entra dans le monde moderne lorsqu’un beau jour de 1858, l’américain Drake, qui faisait des sondages dans la vallée de l’Oil Creek en Pensylvanie en vue de découvrir des sources salées, « vit jaillir avec la violence d’un puits artésien une source d’huile combustible  qui débitait près de 4000 litres par jour ».

Vingt ans plus tard, plus de 15.000 puits de pétrole étaient exploités aux Etats-Unis. Premier producteur de pétrole à la fin du XIXème siècle, les Etats-Unis n’eurent guère pour concurrent que l’empire russe dont la principale exploitation se situait dans le Caucase aux environs de Bakou. Certains commentateurs considéraient néanmoins dés cette époque que la Russie était appelée à devenir la première puissance mondiale au XXème siècle en raison de l’ampleur de ses ressources pétrolières inexploitées.

Energie nouvelle, le pétrole éclaira si l’on peut dire l’Exposition Universelle de Paris de 1878. Il y fut rappelé qu’un petit nombre d’entreprises de raffinerie s’était développé en France devant la consommation grandissante du pétrole. Pas moins de 18 entreprises étaient ainsi recensées. Parmi les plus importantes figuraient celles de Monsieur Deutsch dont les usines étaient situées à Rouen et à Pantin, de Desmarais frères et Labouret implantés à Colombes, de Roguier, mais surtout  de Fenaille et Despeaux dont les raffineries étaient établies à Bordeaux et Aubervilliers.

L'importance du pétrole fut plus affirmée encore lors de l'Exposition Universelle de Paris de 1889. Le peintre de Croissy, Théophile Poilpot (1848-1915), y réalisa des panoramas commandés par les frères Deutsch, héritiers de Monsieur Deutsch, présentant les paysages de sites d’exploitations pétrolières en Pennsylvanie et à Bakou.

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Gravures du panorama du peintre Poilpot sur l'exploitation du pétrole en Pensylvanie et à Balakhané prés Bakou à l'Exposition Universelle de Paris de 1889.

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Charles Despeaux fut approché par l’un de ses contemporains  qui en dressa la biographie à la veille du XXème siècle  : né le 27 septembre 1828 à Méru en Seine-et-Oise, fils d’un capitaine d’infanterie, Monsieur Despeaux était devenu apprenti ébéniste avant d’être appelé pendant sept ans sous les drapeaux. Il en était sorti sergent-major et s’était fait embaucher par l’entreprise de parents de la famille, celle de Messieurs de Chatillon et Montauriol, fabricants de graisse pour les voitures à cheval. Ceux-ci eurent l'idée de demander à Charles Despeaux d’établir un projet de reconversion de l’entreprise dans la distillerie du pétrole. C’est alors que Charles Despeaux dessina en quelques jours les plans d’une chaudière.

Lors des premières expériences, les ouvriers craignirent une explosion et Charles Despeaux, qui n’avait pas froid aux yeux, s’assit sur la chaudière toute la journée pour les convaincre du bien-fondé de la technique employée.

Il fut associé à la dénomination de la société vers 1868  et en 1878, la maison Fenaille, Chatillon, Despeaux et Fournier obtînt une médaille d'or à l'Exposition Universelle de Paris de 1878 dans la classe 47 des produits chimiques et pharmaceutiques.

Quelques années plus tard, l'entreprise prit la dénomination de Fenaille et Despeaux. Monsieur Fenaille père disparut en 1883 mais son fils reprit le flambeau. Charles Despeaux et lui se distinguèrent par l'installation de nouvelles usines à Quevilly, Rouen, Règles-les-Bordeaux, et New-York.

Fournisseur notamment des hôpitaux civils et militaires et de la Marine pour la commercialisation de la « Pétréoline » utilisée en « pharmacie, parfumerie, art vétérinaire », l’entreprise reçut entre autres une médaille d’argent à l’Exposition Universelle de Paris de 1889.

Le gouvernement, songeant sans doute aux applications quotidiennes et militaires que son industrie avait apportées à la France, décida de décerner à Charles Despeaux La Légion d’Honneur au grade de Chevalier par un décret du ministre du Commerce du 14 août 1900.

 

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La signature de Charles Despeaux en 1900 dans son dossier de la Légion d'Honneur - Ministère de la Culture, base Leonore LH/755/2

 

 

Charles Despeaux contribua à l’effort national pendant la Grande Guerre. Bien connu à Chatou où il emménagea dans l’une des plus belles villas de la cité vers 1879, il fit des dons à l’Eglise Notre-Dame de Chatou pour le remplacement de ses vitraux et il est dit que l’un d’entre eux représenterait les enfants Despeaux. Monsieur Despeaux mourut à l'âge de 91 ans le 28 juillet 1918 sans connaître la victoire des Alliés. Il avait traversé le XIXème siècle de Charles X à la Première guerre mondiale.

Sa veuve créa une fondation en son nom et celui de son mari et fit un legs à la commune. Par une délibération du conseil municipal du 21 décembre 1918, la rue Verte au sud de la voie ferrée fut rebaptisée du nom de "Charles Despeaux" en souvenir de l'abandon de terrain que celui-ci avait consenti à la commune dans le siècle précédent pour l'ouverture de cette voie.  

 

Sources :

Les Merveilles de l'Exposition de 1878, ouvrage édité par des écrivains spéciaux et des ingénieurs, édition Librairie Illustrée, Librairie Dreyfous

L'Exposition de Paris publiée (1889) avec la collaboration d'écrivains spéciaux, édition Librairie Illustrée

Les produits chimiques à l'exposition universelle Paris 1878 par Riche, Alfred

Le journal de la santé illustré

Ministère de la Culture, base Leonore LH/755/2

Annuaire des contemporains, 1898

Registre des délibérations du conseil municipal

15/03/2015

RAIMU, UNE GRANDE VOIX PRESSEE A CHATOU

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Raimu encore jeune acteur du cinéma muet

 

La voix de Raimu (1883-1946) a traversé le cinéma et le temps. L’artiste, de son vrai nom Jules Mauraire, avait commencé sa carrière avant 1914, engagé par Mayol, conseillé par Lucien Guitry. Pendant la Première guerre, il avait été recruté par Georges Feydeau (1862-1921) pour la reprise de « Monsieur Chasse » au Théâtre de la Renaissance en 1915 puis enrôlé par Sacha Guitry pour créer sa pièce « Faisons un rêve » au Théâtre des Bouffes Parisiens le 3 octobre 1916, pièce que Guitry transforma plus tard en film (1936).

Sacha Guitry qualifiait Raimu d’ « admirable acteur instinctif. Instinctif à tel point qu’il pouvait faire n’importe quoi et que, même, il pouvait jouer n’importe comment. » Guitry, qui n’aimait pas l’injustice, déclara au sujet de la « parcimonie » supposée du comédien, qu’il pouvait témoigner d’une lettre en sa faveur sur le projet d’un film qu’il lui avait soumis et pour lequel  il lui avait demandé ses conditions par téléphone.

Raimu, en voyage à Londres, avait répondu par écrit : « Mon cher Sacha. Voilà. Pas d’appointements pour ce film. J’ai une femme charmante que j’aime beaucoup. Un souvenir pour elle. Pour moi, ma place sur l’affiche comme convenu. Et mes remerciements. Raimu. » « Vous devez bien penser combien j’aime à détruire les légendes absurdes » conclut Guitry à Cinémonde qui l’interviewait.  

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Sacha Guitry, scénariste, Robert Florey, réalisateur et Raimu dans son premier rôle parlant à l'écran dans le film "Le Noir et le Blanc" (1930).

De 1914 à 1946, Raimu avait joué dans une cinquantaine de pièces de théâtre et presque autant de films dont  il assurait immanquablement le succès. Avec Sacha Guitry producteur et réalisateur, il avait représenté cinq pièces et tourné deux films « Faisons un rêve » en 1936 et « Les Perles de la Couronne » en 1937.Mais le rôle qui marqua les générations fut certainement la série des films dont Marcel Pagnol fut l’auteur ou le dialoguiste, « Marius » (1931), « Fanny » (1932), « César » (1936).

La voix de Raimu rentra alors non seulement dans l’œuvre de Marcel Pagnol mais dans le cœur des français. C’est sans doute la raison pour laquelle Pathé-Marconi tira de ces films des disques sous le label Columbia en 78 tours (Columbia –BF - étiquette marron) puis en 33 tours (Columbia étiquette crème). Ceux-ci furent tous pressés aux usines de Chatou avant puis après la deuxième guerre mondiale. Quelques exemplaires ont été légués aux Archives de la ville de Chatou par l’auteur de ces lignes le 12 février 2013.

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Disque 78 tours Columbia - BF 4 "La partie de cartes" 

du film "Marius" (1931) pressé aux usines de Chatou

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Aspect de l'usine Pathé-Marconi désaffectée en 1998 - construite en 1929-1930 sur les plans des plus célèbres architectes de l'Art Deco de Londres, Wallis, Gilbert et Partners, elle fut rasée en novembre 2004 pour la réalisation d'une ZAC

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L'enterrement de Raimu à l'église Saint-Philippe du Roule en 1946 - plus de 4.000 personnes y assistèrent. Raimu mourut à l'hôpital de Neuilly le 20 septembre 1946 à la suite d'une anesthésie qu'il ne supporta pas.

A la mort de Raimu, Marcel Pagnol rendit un hommage à son acteur fétiche. Nous l'avons reproduit dans notre coffret audio « Les Voix de l’Après-Guerre 1946-1947 ». Ainsi les voix du grand acteur et celle du célèbre auteur ont aujourd’hui leur place dans le Panthéon des œuvres de Chatou où une magnifique industrie du son avait permis d’irriguer la culture du XXème siècle.  

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Sources :

Cinémonde 1er octobre 1946 / 19 novembre 1946

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02/03/2015

MAURICE DE VLAMINCK (1876-1958) EN MAJESTE A RUEIL

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Rueil ville impériale accueille du 30 janvier au 25 mai 2015 une très grande exposition sur Maurice de Vlaminck (1876-1958) dans un cadre idyllique, l'atelier Grognard 6 avenue du Château de la Malmaison. Cette exposition signifie pour beaucoup d'entre nous une découverte. Une soixantaine d'œuvres de grand format de cet artiste qui habita Le Vésinet (1879) puis Chatou (1893) puis Rueil (1902) est présentée au public. Ce n'est pas le nez sur les peintures que nous les découvrons mais au contraire avec le recul qui leur donne une perspective, une couleur et une ambiance qui pénètrent le spectateur. De 1900 à 1950, Vlaminck a interprété les villes et les paysages de la France. Au cours de ses cinquante ans, son style s'est affirmé et affiné mais il n'a pas changé contrairement à d'autres. Maurice de Vlaminck  a éprouvé jusqu'à la dernière minute le même enchantement, la même nostalgie, le même goût de faire apparaître la couleur nuancée des champs, du ciel, des chemins, des carrefours, de la mer, cette couleur qu'il voulait comme la vie et qui traça sa route. Vlaminck n'a jamais abdiqué son talent pour la première faveur. Il est resté lui-même jusqu'à sa mort et s'est inscrit parmi les plus grands peintres français du XXème siècle. La Ville de Rueil lui rend un hommage historique et nous l'en remercions.

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Derain et Vlaminck qui se rencontrèrent à Chatou où ils vécurent. Notre blog leur a consacré plusieurs rubriques.

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01/03/2015

NORMANDIE NIEMEN LE SAMEDI 25 MAI 2013 AU CINEMA DE CHATOU

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Affiche de Chatou Notre Ville - maquette Patrick Arrivetz

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Pierre Trabaud et Marc Cassot  dans "Normandie Niemen" - collection Nicole Trabaud

 

Samedi 25 mai 2013, grâce à l'initiative conjointe de l'association, à son investissement  publicitaire et au risque pris par Monsieur Francis Lebris, gérant depuis 25 ans du cinéma de Chatou qui mérite nos applaudissements, directeur de la société Anim Action assurant le fonctionnement du théâtre André Malraux à Rueil et des cinémas de Chatou et de Rueil, le cinéma de Chatou s'est rempli de spectateurs venus voir un film de Jean Dréville en hommage à l'acteur Pierre Trabaud, né à Chatou, rue du Val Fleuri le 7 août 1922, "Normandie Niemen", de 1959. Un film sorti en septembre 1960 qui obtînt à l'époque 3. 485. 432 entrées.

Moment très émouvant puisque l'association et le cinéma accueillaient notamment Nicole Trabaud, épouse de l'acteur disparu, Marc Cassot, acteur principal du film, Paule Emanuele, épouse de l'un des acteurs disparus et vedette du doublage, et Jean-François Anière, président de l'association Normandie-Niemen.

Nous faisant l'honneur de leur présence après une démarche que nous avions tentée, deux représentants de l'Ambassade de la Fédération de Russie, le commandant Vasily Ilchenko, Attaché adjoint à la Défense, et le comandant Oleg Boudnikov, Attaché Naval adjoint, vinrent s'ajouter au public et à de nombreuses personnalités dont notre ami José Sourillan, ancien directeur du service documentation de RTL. Leur annonce couverte d'applaudissements a révélé une sympathie profonde dans le sentiment des spectateurs. Outre l'hommage à Pierre Trabaud, l'hommage à la fraternité d'armes franco-russe a ainsi surgi avec émotion.

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Le commandant Vasily Ilchenko, Attaché adjoint à la Défense à l'ambassade de Russie, le commandant Oleg Boudnikov, Attaché Naval adjoint à l'ambassade de Russie, Nicole Trabaud, épouse de Pierre Trabaud ("Chardon" dans le film), Paule Emanuele, épouse de Jean-Claude Michel ("Flavier" dans le film), photographiés devant l'écran du cinéma après la projection. A côté de Nicole Trabaud, Marc Cassot, qui épouse le rôle-titre du film.

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Marc Cassot, à gauche dans le rôle de Marcellin et Vitali Doronine, à droite, dans le rôle du général Komarov. Cinémonde 8 mars 1960 - collection de l'auteur 

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Marc Cassot en couverture de Radio Télévision Cinéma du 6 mars 1960 - collection de l'auteur

 

La copie du film projetée, en format 35 mm, était due au Service des Projections Publiques de Gaumont et à l'action de sa responsable, Madame Olivia Colbeau-Justin, lequel dispose de la seconde et unique copie du film après la Cinémathèque Française, copie non restaurée mais dans un état excellent. Cela nous a permis d'apprécier magnifiquement ce film qui aspirait chaque spectateur dans son histoire et ses images, les comédiens franco-russes étant tous dignes d'éloges et les critiques mitigées sur internet, à remiser d'urgence.

 

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Le commandant Oleg Boudnikov, Attaché naval adjoint, Nicole Trabaud, Marc Cassot.

 

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Le commandant Vasily Ilchenko, Attaché adjoint à la Défense, Nicole Trabaud, Paule Emanuele, le commandant Oleg Boudnikov, Attaché naval adjoint.

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Paule Emanuele, actrice, voix de doublage, épouse de Jean-Claude Michel ("Flavier" dans le film), Marc Cassot, acteur principal du film, Nicole Trabaud, épouse de Pierre Trabaud ("Chardon" dans le film), Hélène Otternaud, épouse de Jacques Richard ("Colin" dans le film).

 

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Photo de famille après le film : José Sourillan, ancien directeur du service documentation de RTL, auteur de disques et documentaires dont le coffret audio de Chatou Notre Ville LES VOIX DE LA GUERRE 1939-1945, Jean-Philippe Bernard, trésorier de l'Association des Amis de Ferdinand de Lesseps et du canal de Suez, ingénieur général de l'armement naval et directeur honoraire de la SNCF, Jean-Pierre Tron, président adjoint et porte-drapeau du Mémorial Normandie-Niemen, le général de Saint-Julien, grand témoin du coffret LES VOIX DE L'APRES-GUERRE 1946-1957 en préparation, Lucien Ruchet, trésorier de l'Amicale des 27 Fusillés, FFI et Résistants, Evelyne Du Pan, administratrice, Jean Liéval, grand témoin des coffrets audio LES VOIX DE LA GUERRE et LES VOIX DE L'APRES-GUERRE, Jean-Pierre Ratel, conseiller municipal, Jean-François Anière, président du Mémorial Normandie-Niemen, Nicole Trabaud. 

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Photo de famille suite : Marc Cassot, le commandant Oleg Boudnikov, Paule Emanuele, le commandant Vasily Ilchenko, Pierre Arrivetz, président-fondateur de Chatou Notre Ville, Hélène Otternaud, Arnaud Muller, informaticien vice-président de l'association Chatou Notre Ville et réalisateur du coffret audio LES VOIX DE LA GUERRE 1939-1945, Alain Hamet, président de l'Amicale des Résistants, FFI et 27 Fusillés, Murielle Amiot, catovienne et membre actif de Chatou Notre Ville, Gabriel Lenoir,  catovien et membre actif de Chatou Notre Ville, voix historique du coffret LES VOIX DE LA GUERRE 1939-1945.

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L'association, qui avait jusqu'à présent édité des livres, revues, coffret audio, organisé conférences et expositions (Georges Irat en 2005, histoire du train Paris-Le Pecq gare RER A de Chatou depuis 2008) en faveur de la mise en valeur du patrimoine et de l'histoire de Chatou, a , ce jour-là, franchi une nouvelle étape, celui de la projection cinématographique grand public. Le moment vécu par elle, ses administrateurs et tous les spectateurs, a été immortalisé par deux de ses adhérents, Monsieur Bertrand Laigle et Madame Véronique Pecheraux, administratrice. Une communication est en préparation sur le sujet.

 

 

Ci-dessous, vidéo de la présentation du film (source: Bertrand Laigle à qui nous adressons notre reconnaissance), à lire en installant ou en ouvrant votre lecteur Windows Media Player :



 

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Ci-dessous, une courte présentation de "Normandie-Niemen" avec l'autorisation spéciale de la société Gaumont à qui nous adressons nos plus vifs remerciements, à lire en installant ou en ouvrant votre lecteur Windows Media Player : 


  

montages video : Patrick Arrivetz

 

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Jean-François Anière, président de l'association Normandie-Niemen domiciliée au Musée de l'Air et de l'Espace, véritable puits de science sur l'escadrille et défenseur inlassable de sa mémoire.

normandieniemen.free.fr/

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La société GAUMONT édite le DVD du film "Normandie Niemen" que nous vous recommandons.

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Bertrand Laigle, excellent auteur de la vidéo de présentation du film et des photos de groupe ci-dessus.

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Véronique Pecheraux, administratrice ayant permis la conservation de très belles photos de l'évènement ci-dessus.

 

 

 

 

 

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Locomotive 241 P SNCF fabriquée aux usines Schneider du Creusot de 1948 à 1952, emblème de l'association.