23/05/2020
COMMEMORATION DU 8 MAI 2020
C'est dans cette maison de la banlieue-est de Berlin de Karlshorst que dans la nuit du 8 au 9 mai 1945 la deuxième guerre mondiale prit fin. Sur quelques "bouts de papiers", un acte de capitulation était signé par la délégation allemande et les Alliés représentés par le général Eisenhower pour les Etats-Unis, le maréchal Montgomery pour le Royaume-Uni, le maréchal Joukov pour l'U.R.S.S. et le maréchal de Lattre de Tassigny pour la France. Le monde allait apprendre à revivre.
Lorsque l'on imagine qu'une simple opération de police au début des années trente aurait pu mettre fin au rêve génocidaire de l'hitlérisme puis plus tard en 1936 une offensive française contre la réoccupation de la Rhénanie, le bilan des 62 millions de morts civils et militaires résonne également comme le symbole d'une tragédie d'aveuglement permanent.
La classe politique française avait promu la ligne du défunt ministre André Maginot laquelle fonctionna en effet partout où elle existait. Mais, faute d'avoir été prolongée jusqu'à la mer pour ne pas vexer la neutralité de la Belgique, elle devint l'illustration de nos erreurs.
L'aviation, qui avait pourtant rendu service en 1914, était ignorée alors qu'elle devenait l'arme déterminante des victoires terrestres. En 1940, les escadrilles françaises se battirent à un contre sept voire contre dix. L'encyclopédie de René La Chambe sur l'aviation (1963) nous rappelle que sur les 2000 prisonniers allemands restitués à l'Allemagne par la France après l'Armistice, 700 étaient des aviateurs abattus par la chasse française ! cette défaite n'était donc pas une fatalité.
Lorsque le 12 mai 1940, l'armée allemande entra et stationna pendant quarante huit heures dans le corridor des Ardennes en panne d'essence et de ravitaillement, le lieutenant Chery, en reconnaissance à bord d'un Potez-63-11, le signala à l'état-major.
Potez 63-11 de reconnaissance en 1940
Bien que détenant sa dernière chance d'entamer l'adversaire et plus encore le crédit hitlérien, celui-ci, au lieu d'envoyer une escadrille de bombardement, traita le message par l'incrédulité et l'indifférence. On connaît la suite.
Loin de se noyer dans une complainte, le discours de la présidence de la République lu ce 8 mai 2020 dans nos cimetières avait pour but de rappeler les tentatives héroîques de résistance d'une armée française démunie dont le général de Gaulle (1890-1970) porterait désormais le drapeau pour l'Histoire en ce cent-trentième anniversaire de sa naissance.
La délégation des Alliés lors de la Capitulation à Berlin
Cliché de Monsieur Franck Paquet
avec nos remerciements
Le 8 mai 2020, c'est une cérémonie restreinte en raison de l'état d'urgence sanitaire lié au covid-19 qui se déroula en hommage à nos morts dans le cimetière historique des Landes de Chatou.
Etaient présents Monsieur Eric Dumoulin, Maire de Chatou, Madame Michèle Grellier, Première adjointe au maire, Madame Nathalie Lucie Dioniso, responsable de l'organisation pour le cabinet du maire, Monsieur Pierre Arrivetz, président de l'Association Chatou Notre Ville désigné comme chef du protocole, Monsieur André Le Lan, président du Comité de la Légion d'Honneur de la Boucle de Seine (à droite sur la photo) et deux de nos porte-drapeaux émérites, Monsieur Jean-Pierre Ratel, ancien conseiller municipal, porte-drapeau de la Ville de Chatou et Monsieur Thomas Davoult, porte-drapeau du Comité de La Légion d'Honneur de la Boucle de Seine. Parce que cette victoire nous a donné la liberté depuis 1945, il est de mise de penser que la commune ne manquera pas de rehausser cet évènement assombri par la situation actuelle. Elle le fera probablement aux côtés de l'association l'an prochain comme elle l'avait prévu initialement. Nous vous donnons donc rendez-vous ce futur 8 mai 2021 dans des conditions plus heureuses.
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