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14/06/2015

SEQUANA VOUS DONNE RENDEZ-VOUS LES 20 ET 21 JUIN 2015

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Une "sportswoman" du Cercle Nautique de Chatou - 1933 - collection Chatou Notre Ville Pierre Arrivetz

  

Week-end Canotiers à Chatou

des samedi 20 juin et dimanche 21 juin 2015

Site Fournaise - gare d'eau

 

Ces deux journées portes ouvertes seront une occasion de regrouper les membres et les amis de l’association autour des chantiers qui avancent bien. Pour l'occasion, plusieurs bateaux, des yoles, des voiliers et des vapeurs évolueront sur la Seine devant le Hameau Fournaise.

Le samedi 20 juin à 15h00, l'association Sequana procédera au baptême et lancement de sa dernière restauration, un Caneton plan Sergent de 1950.

Ce sera aussi un moment d’échanges avec vous sur l’avenir de Sequana. Votre présence, votre soutien, nous sont précieux. Passez nous voir avec votre famille et vos amis,en canotier et maillot rayé, avec votre panier pique-nique ! (les barbecues seront allumés) On vous attend !

Jean-Jacques GARDAIS, Président et le Bureau de l’association


Les équipiers sont les bienvenus, réserver : contact@sequana.org
Pour plus d'information : www.sequana.org

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23/05/2015

DIEGO VELAZQUEZ, UNE AMBASSADE CHEZ LES IMPRESSIONNISTES

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Le Cercle des Amis de la Maison Fournaise, qui apporte tout son intérêt à faire vivre l'histoire de la peinture, a donné vendredi 22 mai 2015 une conférence sur Velazquez (1599-1660) aux Rives de la Courtille. Le sujet pouvait surprendre mais la recherche de la lumière et de la couleur dans l'œuvre de Velasquez et des personnages qu'il représentait apparaissait digne d'être exposée sur le site des Impressionnistes, Impressionnistes dont on n'imagine pas qu'ils aient pu ignorer le legs de ce peintre. Mais surtout, l'assistance a découvert ou redécouvert le prodigieux talent de cet homme qui perçait déjà avant l'âge de vingt ans à Seville, confirmé quelques années plus tard par sa nomination comme peintre de la Cour du Roi Felipe IV, descendant de la famille des Habsbourg qui finit par unir sa famille à celle de la couronne de France.

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On doit avec reconnaissance à Madame Monique Heritier, administratrice des Amis de la Maison Fournaise et de Chatou Notre Ville, spécialiste de l'histoire espagnole, docteur es lettres et professeur d'université, d'avoir fait vivre et comprendre  dans un temps forcément limité Velazquez à travers son œuvre et les expressions extraordinaires qui habitent ses personnages.

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Le pape Innocent X vers 1650 par Velasquez

Galerie Doria-Pamphili - Rome 

 

Ses tableaux, magnifiques, loin de se cantonner dans du portraitisme officiel, ont également donné un reflet de la vie espagnole et pris leur grandeur dans les misères comme dans les richesses du genre humain, ce que les peintres ne faisaient guère jusqu'alors.

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Ce peintre qui asseoit la perfection a apporté une partie de son rayonnement à l'Espagne et a d'ailleurs fini par être plus sollicité qu'obligé par les grands de ce monde. Dans les traits qu'il lègue à la postérité, Madame Monique Heritier , dans le souci de conclure par une anecdote, a présenté ceux de l'infante de Felipe IV qui semblent avoir sauté les siècles pour se retrouver dans ceux de l'infante de l'actuel Roi d'Espagne Philippe VI, dona Isabelle. Ce retour de l'histoire a confirmé que la mise en valeur du passé intéressait l'avenir. 

Et que l'on pouvait faire vivre la culture et la richesse qu'elle représente à travers des enseignants qui professent l'excellence malgré le déni de la société actuelle (dont l'auteur de cette note ne peut s'empêcher de relever qu'elle s'est forgée de précaires horizons en deux générations). Bravo à notre conférencière et au Cercle des Amis de la Maison Fournaise.

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14/02/2015

LES CARICATURES DU RESTAURANT FOURNAISE SAUVEES PAR LES AMIS DE LA MAISON FOURNAISE

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Reproduction d'un cliché de Monsieur Roger Carli, restaurateur

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Le samedi 7 février 2015 a marqué un évènement considérable pour la Maison Fournaise : l'inauguration des peintures du restaurant et leur mise sous cadre par les Amis de la Maison Fournaise, Monsieur Roger Carli étant leur restaurateur de grand talent.

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Par la fenêtre du restaurant, les reflets argentés de la Seine croisaient un rendez-vous qui réunissait nombre de personnalités * pour lesquelles le temps n'avait en rien altéré les convictions et la fidélité. Mises à l'épreuve trente ans plus tôt lorsqu'il fallut obtenir d'arracher le bâtiment à la ruine et de lui redonner vie, celles-ci étaient encore présentes ce jour-là. Rendons-leur hommage. Sans elles, rien n'était possible et Fournaise ne serait plus qu'un souvenir.

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Les associations de patrimoine ont en effet cette faculté de transcender l'indifférence et l'esprit d'abandon qui enterrent les causes justes et nobles dans une société rassasiée. Le monde d'Alphonsine Fournaise, celui de son cher Renoir, de Caillebotte et de tant d'autres a peut être regardé la scène. Il y aura vu qu'une partie de notre humanité refusait de se délier d'une histoire de couleurs, de liberté, de bien-être et d'insouciance.

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Madame Marie-Christine Davy, présidente des Amis de la Maison Fournaise et Monsieur Roger Carli, restaurateur des peintures

 

Les œuvres restaurées apportent leur part de mystère. On ne connaît pas l'artiste qui les a signées ni leur date exacte. Seule une fresque mettant en scène l'attaque du Mahdit contre l'occupation anglaise nous révèle que l'épisode se passe en 1882 ou dans la période qui a suivi. Les dessins prennent un tour de caricature bon enfant. Ils ne seraient pas obligatoirement l'œuvre d'un peintre déclaré (caricaturiste comme Robida ou autre ?) . Les personnages auraient-ils un style anglais ? "l'hydre de l'anarchie" y est inscrit également. Si Alphonsine Fournaise avait tenu un journal, nous aurions tout su. 

Les Amis de la Maison Fournaise ont encore du travail. Mais l'Histoire a déjà tranché en leur faveur. 

 

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La dernière gazette n°10, très bien illustrée et instructive des Amis de la Maison Fournaise - 2ème semestre 2014. Du tableau de l'enterrement à Chatou de Derain au salon des caricatures du restaurant Fournaise, une partie de l'âme artistique de la commune est encore à découvrir.

contact : amisfournaise@gmail.com

 

* Parmi les personnalités présentes, Monsieur Philippe Tesson, catovien d'adoption, critique d'art, journaliste, ancien directeur du Quotidien de Paris, président du jury du Prix Interallié, Officier de la Légion d'Honneur, Monsieur Alain Gournac, sénateur des Yvelines, membre de la Commission Défense, Monsieur Stéphane Grauvogel, Sous-Préfet de Saint-Germain-en-Laye, le président d'honneur, Monsieur Jean Guy Bertauld  

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30/01/2015

A CHATOU, L'HISTOIRE COMBATTANTE VIT

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L’Amicale des 27 Martyrs de Chatou entretient depuis sa création en janvier 1946 l’hommage aux victimes de l’un des deux massacres d’août 1944 en Ile-de-France, celui de Chatou où 27 résistants du château de la Pièce d’Eau villas Lambert  furent dénoncés par des civils puis massacrés par un détachement SS le 25 août 1944. Les 27 étaient âgés de 16 à 53 ans. Leurs tombes sont pieusement entretenues dans le cimetière de Chatou, leurs visages affichés dans le hall de l’hôtel de ville. Ce drame qui fit l’actualité de l’après-guerre fut l’un des rares qui bénéficia d’un procès entraînant des condamnations à mort et l’emprisonnement d’une chaîne de coupables.

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Au cimetière de Chatou en août 1944 après le massacre

 

Mais depuis quelques années, l’Amicale, qui a toujours maintenu des hommages les 25 août et lors des cérémonies de la Libération en septembre, a gagné du terrain dans son action : la sollicitation des familles éparses des Fusillés a permis d’en regrouper un tiers au sein de l'association grâce notamment à l’action de Madame Annick Couespel, administrateur, Le Journal du Dimanche, Le Courrier des Yvelines, Le Parisien ont publié divers articles sous les auspices de Monsieur Alain Hamet, petit-fils du commandant Torset assassiné et président, l’Amicale a été partie prenante dans la réalisation d’un coffret audio « LES VOIX DE LA GUERRE 1939-1945 » produit par l’Association Chatou Notre Ville,  réalisé par José Sourillan, ancien directeur des archives de RTL et Arnaud Muller, vice-président de Chatou Notre Ville. Ajoutons que la commémoration des 70 ans a généré un car comble aux cérémonies cependant que les jeunes s’associent de plus en plus volontiers à l’hommage rendu par l’Amicale grâce au soutien de la municipalité. Celui-ci a d’ailleurs été rappelé par Monsieur Fournier, maire de Chatou et vice-président du Conseil Général à l’occasion de l’assemblée générale qui s’est déroulée le dimanche 25 janvier 2015 aux Champs Roger.

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L'Assemblée générale de l'Amicale  le 25 janvier 2015 : de gauche à droite de la table, Monsieur Ghislain Fournier, Monsieur André Le Lan, Madame Annick Couespel, Monsieur Jean-François Bel, Monsieur René Prévost, Monsieur Alain Hamet, Monsieur Olivier Roy, Madame Nadine Hamet, Monsieur Lucien Ruchet.

En outre, une initiative heureuse a été prise à la demande de l’Amicale avec le soutien de Monsieur Alain Gournac, sénateur des Yvelines : la réédition et la diffusion par le Souvenir Français Chatou-Montesson dirigé par Monsieur Jean-Claude Issenschmitt du livret de 1947 édité par les divers mouvements de la Résistance sur le massacre, notre association ayant été en mesure de communiquer un original pour sa reproduction.

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La salle de l’assemblée de l’Amicale du 25 janvier 2015 comptait plusieurs personnalités dont, outre Monsieur le maire de Chatou, Monsieur Jean-François Bel, maire de Montesson, qui a tenu un beau discours comme son collègue, Monsieur Christian Faur, maire-adjoint délégué aux Anciens Combattants, Monsieur André Le Lan, vice-président du Comité de la Légion d’Honneur de la Boucle de la Seine, Monsieur José Pamies, Président du Comité d’entente des associations d’anciens combattants et victimes de guerre de Houilles-Carrieres-sur-Seine dont l’Amicale est membre, Madame Claire Salvy, fille de l’avocat ayant défendu l’un des dénonciateurs, Paul Graff et membre du Souvenir Français, Comité de Versailles.     

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Le président de l'Amicale, Alain Hamet, s'entretenant avec des jeunes de Chatou participant aux cérémonies du cimetière des Landes en 2010

 

Chatou Notre Ville était représentée à l'assemblée par Monsieur Pierre Arrivetz, président-fondateur, conseiller municipal, porte-drapeau suppléant de l'Amicale accompagné de Monsieur José Sourillan, partenaire de Chatou Notre Ville, réalisateur de documentaires filmés diffusés notamment sur les chaînes du câble (Paris Occupée, Paris Libérée, série sur les actrices Annabella (version française et version anglaise), Simone Simon…), documentaires d’histoire sonore (coffrets de disques de l’année chez RTL, disques sur le général de Gaulle (Grand prix du disque), le maréchal Leclerc, le maréchal de Lattre etc… , collaborateur d’un coffret audio sur le Titanic réalisé par l’Institut des Archives Sonores, auteur pour Chatou Notre Ville des coffrets « Les Voix de la Guerre 1939-1945 » (2011) et « Les Voix de l’Après-Guerre 1946-1947 » (2014) à partir de voix historiques et de témoignages de membres de l’Amicale et d’habitants de Chatou et des environs. Chatou Notre Ville a profité de l'assemblée pour faire don de quelques coffrets audio 39-45 à l'Amicale (on y trouve le récit des 27 et un témoignage ainsi que la voix de Georges Mandel, ministre né à Chatou en 1885 assassiné par la Milice en juillet 1944), l'objectif étant la conservation et la transmission de cette mémoire combattante.

Les famillles des Résistants y étaient bien présentes à travers  les membres du bureau et ses adhérents parfois en dépit de l’éloignement : Mesdames Jocelyne Ghersa-Fisseux et Danielle Moulinier, Monsieur  Jacky Couespel, Messieurs Cédric Tache et Jonathan Saulnier.

Le bureau de l’Amicale  a été réélu à l’unanimité : Monsieur René Prévost, président d’honneur, Monsieur Alain  Hamet, président, Monsieur Olivier Roy, vice-président, Madame Nadine Hamet, secrétaire, Monsieur Lucien Ruchet, trésorier général, Madame Annick Couespel-Chuberre, déléguée aux Familles.

Des décès ont été annoncés par le président : ceux de Madame Michelle Noe, le 7 Mai 2014, sœur de Monsieur Robert Noe, résistant fusillé par les SS le 25 Août 1944 à Chatou et de Madame Reine Denise Denis, le 29 Novembre 2014, épouse de Monsieur André Denis, ancien Président de l'Amicale. 

Le président a signalé que le samedi 7 Février 2015 était prévue une cérémonie de remise de fanion aux stagiaires de la promotion 2014-2015 de Préparation Militaire Marine au Centre de la Marine de Houilles « Commandant Millé ».

Enfin, l’organisation des cérémonies 2015 était en discussion avec les villes de la Boucle et le comité de la Flamme de l'Arc de Triomphe. Car il s’agit bien d’une flamme : 27 enfants du pays parfois très jeunes, massacrés pour leur idéal de liberté, dont nombre d’habitants ignorent encore le sacrifice mais dont la mort soulève la conscience et a revêtu pour toujours le voile du drapeau français.

 

Amicale Des Anciens de la Résistance et F.F.I. et Familles de Fusilles de la Résistance, 6ème Région Ile-de-France - Monsieur Alain Hamet, Président, 4, route de Montesson, 78420 Carrières-Sur-Seine -Tél.  06.60.93.95.77 , mail : alainhamet@orange.fr.          

 

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L'après-midi du 25 janvier 2015 avait lieu l'animation dansante de l'association des Combattants Prisonniers de Guerre de 39-45, d'Afrique du Nord et des Théâtres d'Opérations Extérieures salle Jean Françaix.

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Après avoir adressé son bulletin de bonne année aux adhérents (ci-dessus), le président fédéral de la section de l'ex Seine-et-Oise, Monsieur Jean-Claude Issenschmitt, catovien d'une famille installée depuis plus de cent ans dans notre ville, ancien adjoint au maire et fonctionnaire du ministère de la Défense, organisait comme chaque année depuis vingt ans le goûter de la Galette des Rois dans l'ambiance de l'orchestre d'Amaury. Monsieur le sénateur Gournac, membre de la commission Défense du Sénat, est venu apporter son soutien et ses encouragements à la manifestation comme il le fait depuis toujours (ci-dessous).

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L'une des prouesses de Monsieur Issenschmitt et de son épouse qui porte une grande partie de l'organisation sur ses épaules, est en effet de réussir à faire venir chaque année plus d'une centaine de personnes pour danser sans interruption de 14h à 19h sur des musiques diverses sous le prétexte de la nouvelle année.

Ainsi les réjouissances donnent évidemment une forme de convivialité encore rare dans notre ville ce qui surprend celui qui participe pour la première fois. Nous convions tous les plus de soixante ans à soutenir cette cause dans laquelle ils trouveront leur compte de sympathie, d'entraide et de cordialité. Mieux qu'un discours, l'association entretient une détente lorsque les sorties se font rares et que la sinistrose gagne.

Monsieur Issenschmitt fait également partie des grands témoins que nous avons tenu à enregistrer dans le coffret audio LES VOIX DE LA GUERRE 1939-1945 et qui nous honore par son soutien. 

A la suite de son assemblée générale annuelle, l'association organise un repas au restaurant LE ROYAL 48 rue des Cormiers à Chatou dimanche 8 février 2015 où elle peut prétendre comme chaque année remplir une salle acquise à sa restauratrice et sa cuisine.

Cela ne saurait faire oublier que l'association des Combattants Prisonniers de Guerre prend position lors de ses congrès pour la défense des intérêts matériels et moraux des familles de combattants, fraction non bruyante de la population dont le tribut à la défense du pays est souvent lourd et généralement ignoré.

Ainsi donc, nous croyons devoir réaffirmer que leurs animateurs ont du mérite, du talent, de la droiture et un courage que ne démentent pas les fidélités qui les entourent. Chers Catoviens, soyez au rendez-vous de l'association, elle offre un aspect non consommable de notre société, des valeurs de sympathie et de soutien à un patriotisme de bon aloi qui garde tout son sens dans un pays comme le nôtre.

 

Association des Anciens Combattants Prisonniers de Guerre - Monsieur Jean-Claude Issenschmitt, 68 boulevard Jean Jaurès 78400 Chatou, tel : 01 39 52 96 69.

 

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09/11/2014

A CROISSY, LES PERSONNALITES DE LA VILLE SUR LE DEVANT DE LA SCENE

 

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La Mémoire de Croissy expose du 8 au 23 novembre 2014 au château Chanorier grâce à des fonds de leurs descendants, l'épopée de ses inventeurs, celle des frères Albert et Gaston Tissandier, dont l'aérostat se posa dans la Plaine de Croissy en 1883 et celle d'Adolphe Kégresse, le créateur des autochenilles qui fut habitant de Chatou puis Croissy et dont l'invention prit son essor à travers les croisières Citroën. Nous encourageons nos internautes à découvrir cette exposition dans le cadre rénové de ce monument historique des bords de Seine où tout a été mis en œuvre pour assurer la convivialité et l'animation du lieu.

La visite comporte plusieurs attraits : d'une part, une découverte complète de la vie et de l'œuvre des frères Tissandier, inventeurs de l'aérostat électrique qui atterrirent à Croissy le 8 octobre 1883 mais aussi auteurs de revues scientifiques, de gravures ainsi que de celle d'Adolphe Kégresse, habitant de Croissy qui fut le père des autochenilles.  D'autre part, les auteurs de cette exposition, Messieurs Norbert Fratacci et Hugues Collantier, l'ont organisée en collaboration avec les familles des descendants desdits inventeurs, ce qui permet de présenter pour la première et sans doute la dernière fois des archives exceptionnelles que l'on ne retrouvera dans aucun musée : gravures des frères Tissandier, véritables œuvres paysagères et architecturales, objets décoratifs liés à leurs expériences, films de la main de Kégresse dans sa propriété du Colifichet dans les années trente, ouvrages et photos liés aux deux aventures... Enfin, ressort une évidence : le bénévolat que consacre Monsieur Fratacci, ancien président de la Mémoire, Chevalier des Arts et des Lettres et initiateur du Pavillon d'Histoire Locale de Croissy à l'entrée du château, à la rédaction des expositions, donne la mesure d'un travail immense qui a pour particularité d'assurer une synthèse et un exposé didactique sur une centaine de panneaux reprenant l'histoire à ses origines jusqu'à la mort des inventeurs.  

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De gauche à droite, Messieurs Fratacci et Collantier qui ont réussi à organiser l'exposition celle-ci cumulant intérêt historique et scientifique, évocations par objets, films et photos d'époque sur les frères Tissandier et Adolphe Kégresse.

 

Loin de dissuader la lecture, les panneaux constamment illustrés apportent un fonds d'informations considérable sur des inventeurs dont le nom est en réalité plus connu que l'œuvre. On ne retrouvera pas une telle exposition avant longtemps. Il est urgent de la découvrir. L'ambiance qui y préside est non seulement celle du talent de la Mémoire qui réussit à monter des expositions aussi abouties mais celle du génie de  grands français dans les épreuves parfois douloureuses qui accompagnèrent leur vie et dont l'œuvre vient d'être honorée avec éclat.

 

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Le château Chanorier à Croissy-sur-Seine

 

 

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La Mémoire de Croissy

 

Secrétariat Général -12 Grande Rue - 78290 Croissy sur Seine

 

 Tel -    01 30 53 49 94 - lamemoiredecroissy@free.fr

 

http://lamemoiredecroissy.free.fr

 

 

 

 

 

podcast

Ecoutez le Stuttgart Radio Orchestra 1956

 "Tempo for Strings"

in "The Golden Age of Light Music - Bright Lights"

 

 

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09/09/2014

7 SEPTEMBRE 2014, 70 ANS DE LA LIBERATION DE CHATOU

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Les 70 ans de la Libération de Chatou représentaient l’anniversaire de la fin de l’Occupation, des déportations, des privations, des massacres, soit tout un symbole que les organisateurs, Monsieur Alain Hamet, président de l’Amicale des Résistants et Fusillés et de l'Union Nationale des Combattants, et Madame Annick Couespel, déléguée aux familles de l’Amicale, ont tenu à rendre présent dans notre ville au terme de démarches persévérantes. Le résultat était au rendez-vous puisque des familles des résistants vinrent de province  apporter leur hommage au milieu d'une affluence inaccoutumée cependant qu'un détachement de l'armée de terre avait été dépêché pour accompagner la cérémonie. La représentation nationale était assurée par la présence de Monsieur Jacques Myard, député-maire de Maisons-Laffitte. La fanfare du Vésinet orchestra brillamment la musique, en particulier l'interprétation du "Chant des Partisans". ²

La municipalité elle-même, à travers les conseils municipaux des jeunes et la sensibilisation des parents,  s’est ingéniée depuis vingt  ans à associer les enfants aux manifestations. Il est en effet difficile de  participer à ces dernières sans penser à la relève.

Et le fait est que depuis quelques années un intérêt nouveau est apparu dans la population et les médias pour les faits de guerre qui ont marqué Chatou. Les questions reviennent sans cesse sur l’affaire des 27 Martyrs, les femmes tondues au château de la Pièce d’Eau, les victimes des déportations…

La cérémonie, débutée à l’hôtel de ville, s’est transformée en cortège de la fanfare, de l’armée, des porte-drapeaux et d’une partie de la population et de ses associations jusqu’au château de la Pièce d’Eau, lieu du massacre des résistants de Chatou à la suite d’une dénonciation, puis au cimetière des Landes avant de se reformer pour un retour à pied à l’hôtel de ville où un apéritif attendait les participants.

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Discours d'Alain Hamet, président de l'Amicale des 27 Résistants et Fusillés et organisateur de la cérémonie, au château de la Pièce d'Eau sur les lieux du massacre de son grand-père et des résistants de Chatou qu'il conduisait.  

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Au cimetière de la rue des Landes le 7 septembre 2014

et le 28 août 1944

 

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Cliché Chatou Notre Ville - collection Pierre Arrivetz

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 Le cortège revenant du cimetière et traversant l'avenue Foch pour se rendre à l'hôtel de ville.

 

De son côté, l’association a tenté, tout à la fois à travers les articles de ce blog, la pose d’un médaillon sur la maison natale du ministre et chef de cabinet de Clemenceau Georges Mandel en 2008, la réalisation d’un coffret audio « Les Voix de la Guerre  1939-1945 » en partenariat avec les associations du monde combattant en 2011, de donner une audience supplémentaire à des faits encore méconnus de la Seconde Guerre Mondiale.

Elle a également demandé à ses amis, José Sourillan, ancien directeur des archives de RTL et réalisateur du coffret "Les Voix de la Guerre 1939-1945", et la princesse Vera Obolensky, parente de la princesse Vicky Obolensky, émigrée russe membre des Forces Françaises Libres décapitée par les allemands en 1944 (dont une partie de la famille vécut à Chatou dans l'entre-deux-guerres incidemment à quelques mètres de la maison du futur commandant Torset route de Montesson actuelle rue du général Leclerc), de participer à la cérémonie.  

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De droite à gauche, Alain Hamet, président de l'Amicale des Résistants et Fusillés et de l'Union Nationale des Combattants de Chatou, organisateur de la cérémonie, la princesse Vera Obolensky et José Sourillan, ancien directeur des Archives de RTL, réalisateur de radio et de télévision. Après un cortège sous une chaleur accablante, les bancs des jardins de l'hôtel de ville furent les bienvenus.

 

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Jean-Noel Roset, administrateur de Chatou Notre Ville, membre de l'UNC & du Souvenir Français, Annick Couespel, déléguée aux familles de l'Amicale des 27 Martyrs et sœur du résistant assassiné André Couespel, José Sourillan, ancien directeur des archives de RTL, auteur du coffret "Les Voix de la Guerre 1939-1945", Pierre Arrivetz, président de l'association, conseiller municipal, Valentin Afanassiev, peintre, descendant d'un ancien conseiller aux affaires européennes de Nicolas II, et son épouse, la princesse Vera Obolensky, parente de la princesse Vicky Obolensky, membre des Forces Françaises Libres, assassinée par les allemands en 1944.

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Dans le petit salon de l'hôtel de ville avec Dominique Moreau , passionné d'histoire venu du Vésinet et à sa droite, Lucien Ruchet, trésorier de l'Amicale des 27 Martyrs.

En effet, si les morts ne parlent pas, la France est  aujourd’hui libre parce que nombre de soldats de l’ombre, hommes et femmes de tous les âges, de toutes les couleurs, de tous les couches sociales, ont porté les armes dans l’espoir de vaincre la barbarie pour un monde meilleur.

Ainsi, l’hommage rendu à Chatou avançait avec lui l’esprit du devoir et d’une reconnaissance unanime envers ceux qui sont morts pour sa libération. A notre tour de remercier tous ceux qui ont bien voulu s’y associer. 

 

Voir le reportage d'Yvelines Première

sur la manifestation, appuyez sur le lien ci-dessous :

http://www.yvelines1.com/les-plus-societe/reportage-lhomm...

 

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LE GENERAL DE GAULLE LE 26 AOUT 1944

SOUS L'ARC DE TRIOMPHE

ENTOURE DES CHEFS RESISTANTS.

"Eh bien ! nous y voilà. c'est maintenant le moment d'être ce que nous voulons être et de montrer ce que nous sommes. Il s'agit d'empoigner la corde et de remonter la pente à la force de nos poignets."

 

² Les usines Pathé-Marconi (notre cliché du cimetière des Landes le 28 août 1944) pressèrent divers disques du "Chant des Partisans" (en 78 tours Garde Républicaine, Germaine Sablon, Gilbert Moryn chez Columbia et Pathé). Mais au lendemain de la guerre, la firme s'adressa à son auteur, Anna Marly (émigrée de l'aristocratie russe née le 30 octobre 1917 à Pétrograd et morte le 15 février 2006 à Palmer en Alaska), pour l'enregistrer selon l'extrait de la lettre ci-jointe aimablement communiquée par Monsieur José Sourillan

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09/08/2014

A CROISSY, LE CINEMA AVAIT UN TICKET

 

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A Croissy , un rendez-vous culturel  à grand succès (plus de mille visiteurs) s’est tenu du 25 juin au 6 juillet 2014 dans les pièces du château Chanorier , château  au sujet duquel on ne se lassera pas de rappeler que sa conservation et sa rénovation ont donné un nouvel élan culturel à la ville, cette dernière étant aujourd’hui débordée par les manifestations des entreprises bénévoles. 

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En l’occurrence, il s’agissait d’une exposition sur le cinéma d’hier et d’aujourd’hui, mettant particulièrement en valeur l’entreprise des frères Pathé (qui rayonna à Chatou pendant près d’un siècle pour l’industrie phonographique ) ainsi qu’un acteur ayant vécu à Croissy, Robert Berri, habitant de la rue des Pâquerettes de 1964 à sa mort, spécialisé dans les rôles de "dur" du cinéma d’après-guerre.

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L’œuvre appartient à la Mémoire de Croissy et à son administratrice de talent, Madame Catherine Ladauge, qui a entrepris toutes les démarches pour aboutir. 

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Madame Catherine Ladauge, organisatrice de l'exposition, posant devant une affiche mémorable : l'un des films de Charlie Chaplin réalisé par Pathé, premier empire mondial du cinéma jusqu'en 1918, qui avait promu l'acteur.

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Non seulement une exposition documentaire très vaste alimentée par des collections privées a été réalisée mais encore le montage et la diffusion de films à la manière des films muets ou actuels ainsi que des dessins animés ont été conçus avec la participation des enseignants et des enfants des écoles de la ville.   

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Parmi les bienfaiteurs de l’exposition, la Fondation Jérôme Seydoux-Pathé dont le service documentaire a décuplé sous l’habile direction de Madame Stéphanie Salmon, les collections Claude Baratin et François Binetruy, la ville de Chevry-Cossigny (où Charles Pathé posséda un château), le Cinéma s’Expose , La Marmite espace Chanorier, TAC Chanorier , wikipedia commons.

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On ne nous enlèvera pas un pincement de cœur à la pensée de ce que fut Pathé et de ce qu’aurait pu être Pathé pour Chatou avec une politique moins fixée dans la table rase du patrimoine industriel.

Rappelons également que notre association a demandé un circuit historique à thèmes pour Chatou depuis plusieurs années, le cinéma ayant été sa première proposition détaillée.

Deux ouvrages ci-dessous ont rapporté à partir des archives l’aventure si complexe et souvent difficile des frères Pathé à qui l’universalité est heureusement acquise. Notons qu’en russe, le phonographe est appelé « pathéphone ».

 Sur le cinéma : 

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éditions Taillandier

Sur le phonographe :

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éditions Chatou Notre Ville

 

On peut  dire aujourd’hui que la ville de Croissy-sur-Seine a su reconnaître la valeur de son patrimoine et lui donner une vie nouvelle en laissant une liberté aux associations pour l’organisation de manifestations. De son côté, la Mémoire de Croissy a marqué son intérêt pour la diffusion du patrimoine artistique en direction de toutes les générations. Bravo aux organisateurs de l’exposition pour leur labeur et leur dynamisme.

 

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14/05/2014

VENDREDI 16 MAI 2014 : CONFERENCE DES AMIS DE LA MAISON FOURNAISE

 

Le Cercle des Amis de la Maison Fournaise

 

nous prie d'annoncer

une conférence exceptionnelle

 

Vendredi 16 mai 2014 de 18 heures à 20 heures

 

« Les dessous des banquets

de l'Histoire »

 

Par Suzanne Varga

Ecrivain, agrégée, docteur d'Etat, professeur des Universités,

Auteur de plusieurs ouvrages

dont « 12 banquets qui ont changé l’Histoire »

L’auteur dédicacera son livre (Pygmalion –  Flammarion 2013)

 

Lieu : complexe sportif de l’Ile des impressionnistes côté parc des Impressionnistes derrière le pont de chemin de fer et le mail de la Foire à la Brocante (à l'opposé du site Fournaise).

Accès libre - Stationnement à proximité

Renseignements : tel : 06 85 11 85 59 -

amisfournaise@gmail.com

 

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Le banquet donné en l'honneur du poète de la Provence, Mistral, au café Voltaire place de l'Odéon en juillet 1887 : un banquet qui n'a pas fait l'histoire - gravure du Monde Illustré - collection de l'auteur

 

10/02/2014

LES AMIS DE LA MAISON FOURNAISE EN MARCHE POUR 2014

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Samedi  8 février 2014, les Amis de la Maison Fournaise ont tenu leur assemblée générale dans une salle comble de plus de 200 personnes sous le cinéma de Chatou. 2014 n’est pas une date anecdotique puisqu’elle marque les 130 ans du Salon des Indépendants qui projeta pour la première fois la peinture impressionniste dans le monde de l’art.

L’assemblée a reflété une fois encore le dynamisme de l’association emmenée par Madame Marie Christine Davy. Avec l’aide de Monsieur Jean-Pierre Sarron (ci-dessous), pas moins de 25 manifestations dans l’année ont été organisées, parmi lesquelles de nombreux voyages et visites d’expositions. L’association tient également des réunions conviviales et ouvertes au public du Cercle des Amis de la Maison Fournaise le vendredi soir à Chatou dans l’Ile aux Rives de la Courtille abordant divers sujets de conférences sur l’art.

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Dans les projets à financer, la restauration emblématique de la peinture murale du Père Fournaise sur la maison, un juste hommage à celui par qui tout est arrivé, et peut être un jour l’exposition de son portrait conservé Outre-Atlantique, constituent de très belles perspectives.

Le trésorier, Monsieur Jean Marty, a illustré la comptabilité à l'appui de tableaux de l'époque.

 

Les productions éditoriales se sont enrichies de la publication du livre des 30 ans de l’Association laquelle vient s’ajouter à celle de la gazette annuelle.

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L’association  maintenant ses encouragements dans la peinture, une toile du peintre Luciano Faraoni a été sélectionnée et présentée au public avec divers autres tableaux de l’artiste (ci-dessous).

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Enfin, il serait injurieux d’omettre une activité qui suscite l’intérêt immédiat des touristes et donne un souvenir vivant du monde de l’impressionnisme : les manifestations de l’association Arts et Chiffons qui a offert sa participation au bal des Canotiers à Bougival mais aussi à un son et lumière pour la cathédrale de Rouen, soit un apport exceptionnel à la reconstitution historique grâce aux costumes d’époque réalisés par les membres de l’association dont le rapport nous était présenté par Madame Isabelle Wilbert, administratrice, en l'absence de Madame Danièle Daniélou, empêchée.

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De gauche à droite, Madame Suzanne Bertauld, vice-présidente et Monsieur Jean-Guy Bertauld, président d'honneur, Monsieur Gélineau, administrateur, historien et auteur de la production éditoriale de l'association, Monsieur Bernard Pharisien, écrivain, spécialiste de Renoir et Madame Marie-Christine Davy, présidente de l'association.

 

La réunion était clôturée par une conférence organisée par l'association sur André Derain par Madame Geneviève Javotte Taillade, comédienne et arrière petite nièce de l’artiste. Ce moment est devenu un souvenir important. La vie d’André Derain est apparue comme on ne le voyait pas : à travers ses parents et notamment son père Louis Charlemagne Derain dont le portrait nous fut présenté pour la première fois. Grand épicier de la petite ville de Chatou rue de Saint-Germain, rappelons qu’il fut conseiller municipal de 1883 à 1909. La représentation de son immeuble aujourd’hui détruit puis de celle d’un tableau méconnu d’André Derain de 1899 – ce dernier avait alors 19 ans – ont soulevé une curiosité empreinte d’émotion : « L’enterrement à Chatou » montrant en couleurs une procession vers l’église Notre-Dame.

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La vie de Derain traversa des lieux très différents avec sa peinture, l’atelier de Chatou Maison Levanneur à ses débuts puis celui de la rue Bonaparte de 1910 à 1928 puis les propriétés de Chailly-en-Bière, de Paruso, enfin de Chambourcy, magnifique domaine qu’il acquit en 1935 contre la vente de ses anciennes demeures. Là, le peintre créa un univers partagé entre l’art, qu’il exerçait de mille façons, et la nature, qu’il observait dans son parc entouré d’animaux. A Chambourcy, il accueillit aussi sa famille, les grands noms de l’art de l’époque et pour n’en citer qu’un, Paul Poiret, lui aussi naguère jeune assidu des bords de Seine de Chatou. Derain y réalisa de magnifiques portraits dont celui d’Emonde Charles-Roux en 1953.

Les diverses œuvres présentées lors de la conférence revêtaient toutes un intérêt particulier. De la fin des années trente aux années cinquante, celles-ci ont été une découverte dans l'assistance et l’on peut dire que tant le sujet que le talent de la conférencière elle-même ont permis de faire ressortir nombre de faits et de documents éclairant avec intérêt les nombreuses vies du natif de Chatou.

Derain a porté la peinture française du XXème siècle. Son nom est digne d’un hommage national. Son ami Vlaminck serait encore aujourd’hui le premier à défendre son œuvre. L’Association des Amis d’André Derain à laquelle notre association a décidé d’adhérer se bat pour que ce qui reste du domaine de Chambourcy, aujourd’hui objet d’un projet public, soit élevé en mémoire de l’artiste, dans le respect d’un paysage qui inspira sa vie, en n’oubliant pas de préserver le caractère des lieux.

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Et c’est un grand projet. Si l’on considère que l’art et le patrimoine sont le soleil de la France, Derain y tient une place éminente au milieu du rayonnement qu’il lui a apporté.

 

 

Pour en savoir plus :

Amis de la Maison Fournaise 06 85 11 85 59 amisfournaise@gmail.com

Luciano Faraoni 01 48 32 54 07 / www.drouot-cotation.org

Association des Amis d'André Derain : www.andre-derain.fr

 

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02/02/2014

CONFERENCE DES AMIS DE LA MAISON FOURNAISE SAMEDI 8 FEVRIER 2014

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Les Amis de la Maison Fournaise

 

 nous prient d'annoncer leur conférence

ouverte au public 

à l'issue de l'assemblée générale annuelle

  

Samedi 8 février 2014

à 17 heures 30

 Salle Jean Françaix 3 Place Maurice Berteaux

 

Dans l’intimité d’André Derain

 

Par Geneviève-Javotte TAILLADE

Petite nièce d’André DERAIN

Présidente d’Honneur des Amis de Derain

 

 

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André Derain et Maurice de Vlaminck - collection de l'auteur

 

 

En 1935, André Derain vend toutes ses habitations, celle de la rue du Douanier à proximité du Parc Montsouris à Paris, sa maison de Chailly-en-Bière près de Fontainebleau et le château de Parouzeau en Seine et Marne, pour s’installer à Chambourcy avec sa famille et ses animaux. Il y restera jusqu’à sa mort en 1954.

Petite nièce de Derain, Geneviève-Javotte Taillade a habité cette maison 40 ans, au milieu des collections, de ses meubles et dans le sillage du grand homme. Elle a posé pour lui toute petite, comme sa mère l’avait fait avant elle.

C’est ce souvenir « intime » que la conférencière, bien connue de nombre d’entre vous, veut bien nous faire partager. 

Rappelons qu’André Derain est né le 10 juin 1880 à Chatou et y a passé sa jeunesse.

 

 ***

 

A sa mort en 1954, Maurice de Vlaminck, avec qui il avait formé le duo de l'Ecole des Fauves à l'orée du siècle, lui rendit hommage dans le journal "Arts" :

 

" La mort d’André Derain fait ressurgir en moi des images, des paysages…Tout un monde de fantômes, de personnages vieillis, démodés ou encore en vie, se bouscule, s’agite et passe sur l’écran. La bobine dans l’appareil semble dérouler à rebours le film du passé.

Je revois André Derain à vingt ans, déambulant dans les rues de Chatou, l’air las et désabusé, grand, long, efflanqué, ayant l’allure d’un escholier de la basoche.

Dans ses propos, sans transition, il passait de l’amertume à l’humour, de la lassitude à l’ennui, de l’enthousiasme à la confiance et au doute. Il était jeune ! Derain laissait à ses pensées leur libre cours. Mais dans tout ce qu’il disait, dans les préoccupations d’un avenir incertain, une chose dominait et l’obsédait…la Peinture.

Au bout d’un an de travail en commun dans l’atelier que nous avions tous deux à Chatou – atelier devenu historique – Derain partit au régiment. Pendant le temps qu’il passe à Commercy à faire son apprentissage militaire, dans toutes ses lettres, il rage d’être là, encombré d’un fusil et d’écraser les mottes de terre sous ses godillots. Toutes ses pensées, tous ses désirs, l’appellent, autre part : ce qu’il demande c’est d’avoir des pinceaux et une palette chargée de couleurs dans les mains.

« Pour la peinture…m’écrivait-il quelques mois après son arrivée à la caserne, j’ai conscience que la peinture réaliste est finie. On ne fait que commencer en tant que peinture.

Sans toucher à l’abstraction des toiles de Vincent Van Gogh, abstraction que je ne conteste pas, je crois que les lignes, les couleurs ont des rapports assez puissants dans leur parallélisme à la base vitale pour permettre de chercher, de trouver un champ, pas nouveau mais surtout plus réel dans sa synthèse.. »

Plus loin, il écrivait : « il ne faut pas oublier que la seule définition complète de l’art est dans le fait du passage du subjectif à l’objectif. Hier, au détour d’un chemin, j’ai vu un vrai Rodin. Une femme portant un gosse à cheval sur une épaule : c’était très beau. Le gosse  était raide et vraiment à cheval…L’épaule qui portait, très large. Tout cela était rythmé et vraiment un peu dans l’avenir.

Je voudrais tout dire et je ne peux rien dans le papier. Des mots ne suffisent plus, ce ne sont plus que des mots, des dessins ou des sons. Parle-moi si tu as vu des nouveaux Van Gogh ou des Cézanne ou autre chose ? j’ai besoin maintenant d’un travail plus sincère, plus désintéressé que je ne l’ai jamais fait…Ecris-moi deux mots, n’importe quoi ! donne-moi des nouvelles de Chatou, même fausses !. »

Derain employait parfois dans sa conversation et dans ses lettres, des mots crus : mais si l’accent était rude, de tour direct, si le langage était coloré, ce qu’il exprimait relevait de la plus fine sensibilité ou soulignait la plus cruelle observation.

Les expressions parfois grossières étaient là, dites comme un mépris de la crasse indigente, un défi jeté à la bêtise et à l’ignorance. Si invraisemblable que cela puisse paraître, si nous avions certains points communs, la nature d’André Derain et la mienne s’opposaient. Mais si nos moyens de réalisation différaient, nos aspirations étaient qualitativement semblables :nous aspirions à un même idéal en empruntant des chemins différents.

Dés l’enfance, Derain avait été en classe. Ses facultés avaient été cultivées. Ses études au collège lui donnaient des certitudes et le différenciaient de moi. Je n’étais qu’une graine que le vent avait semée au hasard et qui s’accrochait à la terre où elle avait germé, croissant avec son seul instinct et en vue seulement des ses propres acquisitions.

Cependant, l’un comme l’autre, nous entendions refaire le monde à notre façon, à notre mesure. Nous y apportions la même hardiesse, le même enthousiasme. Avant d’avoir assemblé les matériaux d’un nouvel édifice, nous démolissions et nous nous placions sur un autre terrain avec l’espoir et parfois la certitude d’arriver à bâtir notre cathédrale.

Notre rencontre bouleversa les plans de ses parents. Il était appelé à faire une carrière d’ingénieur, tel était le désir de sa mère ! mais tel n’était pas le désir d’André Derain. Il devint artiste peintre.

En art, un goût sûr lui faisait distinguer  le vrai du faux et rejeter  l’artificiel et le banal. Le 13 août 1902, il m’écrivait : « il y a bientôt un an que nous avons vu Van Gogh et vraiment son souvenir me hante sans cesse…Je vois de plus en plus le sens véritable chez lui..Il y a bien aussi Cézanne. Grande puissance aussi ! mais à part la peinture de chevalet, il me semble que le but est dans la fresque. Michel-Ange, par exemple, comme sculpture, ses nus sont écrasants, sans but, ne-te semblent-ils pas idiots ou isolés ?

Une chose qui me tracasse, c’est le dessin. Je voudrais étudier des dessins de gosses. La vérité y est, sans doute. Mais il faut se faire une raison. Tout cela n’est plus de notre temps et il faut surtout être plus jeune que notre temps : c’est-à-dire plus vieux  comme idées, surtout avoir les idées non seulement d’un futur jeune, mais plutôt d’un futur vieux… »

Et le 18 août 1902 :

« Oui, pour sûr, tu as bien raison, c’est idiot d’être mort lorsqu’on a vécu et c’est bien beau de mourir lorsqu’on ne peut plus vivre. C’est tout naturel d’être mort ou bien en vie lorsque  l’on a jamais été.

Chacun pouvait bien écrire ou dire à l’autre qu’il se sentait à bout, qu’il était fou ! mais au fond de soi-même ni l’un ni l’autre ne se sentait vaincu ou las définitivement.

Tous deux, solidement charpentés, dotés d’une robuste constitution et d’un parfait équilibre physique, nous avions nettement conscience de tout ce qui pouvait être malsain, de tout ce qui pouvait altérer nos pensées  et notre santé morale. Notre mise n’était certes pas élégante ni même soignée, mais nous n’inspirions ni commisération ni pitié.

Derain était doué d’un sens  critique extrêmement développé. Il avait une façon personnelle de voir les êtres et les choses, d’approfondir les questions  les plus simples et les plus ardues, mais les conclusions qu’il tirait de ses controverses philosophiques  et artistiques  arrivaient à le faire souvent douter de lui-même.

Après une réplique ambigüe, on pouvait voir dans l’œil de Derain , accompagnant ses derniers mots , une expression de moquerie et sur ses lèvres une petite moue d’indifférence. Il résolvait les problèmes les plus ardus et pénétrait dans le monde des idées avec un petit rire intérieur (…)

Sur l’écran passent et repassent les images du film…1900…Chatou…L’atelier où nous nous retrouvions…où l’on remisait, toiles, couleurs, chevalets…Le pont de Chatou…La Grenouillère…Le restaurant Fournaise…Les balades à pied sous un soleil brûlant ou dans la campagne couverte de neige.

Sans un sou dans la poche, nous explorions Paris, parcourant des kilomètres le long des berges de la Seine…Montmartre, l’atelier de la rue de Tourlaque où « les putains respectueuses » de la place Blanche et du Rat Mort venaient poser, celui de la rue Bonaparte où pendant des soirées entières  nous parlions des peintres de la génération qui nous précédait, de ce que ces peintres avaient réalisé, des moyens qu’ils avaient employés et dans quel sens et vers quel but ils avaient dirigé leurs efforts. Manet, Renoir, Monet, Cézanne…Et le réalisme : Zola, les Goncourt…Les visites aux musées, au Louvre…Les Primitifs..La naissance du Cubisme. La mode dans l’invention dans la peinture, l’Art, l’intention de l’esprit, Picasso, Guillaume Apollinaire, « Dadaïsme », « Surréalisme »…

Foncièrement classique de nature, de sentiments et de goûts, André Derain acceptait difficilement de s’engager dans le chemin  des écoliers que prenait alors la peinture.

Cette interprétation déshumanisée, ces rébus d’où la vie était exclue, le chaos dans lequel  étaient plongées la nouvelle génération et la peinture, les nouvelles formules en « isme » le rendaient inquiet.

Il déserta les Salons et les Expositions, se retira à l’écart pour ne plus être d’avant-garde, acceptant de passer pour « ne plus être dans le coup ».

De tous les peintres de notre génération, je n’en connais aucun, sauf André Derain, qui eût été capable de bâtir, de mettre debout sans vulgarité, gaucherie et banalité, une composition comparable à celle de  l’ « Atelier », ou à celle de « Un enterrement  à Ornans », de Gustave Courbet.

Nos caractères et notre nature même s’opposaient. Etait-ce cela qui  nous faisait nous rapprocher et discuter sans fin sur les mêmes sujets ? la Vie ? la Peinture ? la Peinture qui avait fait naître en nous une amitié qui dura de longues années. Des évènements surgirent.

La guerre et la vie firent naître des dissentiments et des heurts et creusèrent pendant plus de vingt ans un fossé profond entre nous. Mais chacun reconnut toujours en l’autre qualités et défauts, sans haine ni mépris.

J’ai revu André Derain deux mois avant sa mort dans une auberge où nous avons déjeuné ensemble. Derain a aimé la vie  en égoïste raffiné, il a aimé la bonne chère, le bon vin et les femmes…Sa conversation était empreinte d’un humour singulier.

Je retrouvais malgré les ans qui avaient mûri son visage et alourdi son corps le Derain que je connaissais bien.

Pendant qu’il me parlait, je revoyais les toiles qu’il avait peintes à différentes époques. Le goût sûr et raffiné, l’intelligence de son dessin, l’équilibre et l’ordonnance des formes, le choix et la sobriété des tons et de la couleur qui se trouvent dans son œuvre contribuent à faire de Derain un peintre…Un Grand Peintre.

Avant de nous quitter, nous nous serrâmes la main :

-         « j’irai te voir, me dit-il. Nous avons tellement de choses à nous raconter et à mettre au point !

Avec André Derain disparaît un des piliers de la Peinture française contemporaine.

VLAMINCK "

 

Source : transcription du journal "Arts" du 22 septembre 1954, collection de l'auteur

 

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