15/11/2010
LE FILM "NORMANDIE-NIEMEN" AVEC PIERRE TRABAUD PROJETE A CHATOU ?
En 1942, alors que les Alliés n'ont pas encore débarqué en Afrique du Nord, une unité d'aviation de Français Libres est créée par le général de Gaulle pour venir en aide à la Russie Soviétique dont le sort est incertain face à l'offensive allemande. Dans des conditions terribles, des pilotes français et leurs mécaniciens, tous volontaires, affrontent aux côtés de l'armée soviétique la chasse allemande. Ils viendront de plus en plus nombreux jusqu'à la Victoire, de toutes origines en provenance de l'Empire Français, pour faire pièce à l'ennemi. L'association a proposé au maire de Chatou que le film bouleversant de Jean Dréville et Damir Viatich Berjnykh (1959 -noir et blanc) bénéficie d'une projection publique dans la commune, l'un des acteurs de ce film de guerre n'étant autre que Pierre Trabaud, qui naquit à Chatou rue du Val Fleuri le 7 août 1922 (production Franco-London films - Mosfilms).
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13/11/2010
SAMEDI 18 SEPTEMBRE 2010, LES PERSONNALITES DU XXEME SIECLE ONT ETE MISES SOUS LES FEUX DE LA RAMPE
Affiche de la conférence - réalisation Patrick Arrivetz
Ils sont nos héros des Journées du Patrimoine 2010 : de droite à gauche, nos trois conférenciers José Sourillan, ancien directeur du service documentation de RTL, Anne Galloyer, conservatrice du musée Fournaise, Georges Poisson, conservateur général du patrimoine, ont fait face à une salle de plus de 200 personnes qui semblait déborder à la découverte d'une histoire du XXème siècle, racontée, chantée, filmée.
La conférence a duré 2h15, quantité d'informations, d'anecdotes, d'archives sonores et filmées ont été diffusées, élargissant notamment le spectre du patrimoine artistique de Chatou dans la première moitié du XXème siècle.Etaient présents dans la salle pour soutenir cette initiative, Franklin Picard, président-fondateur de l'Institut des Archives Sonores (réalisateur notamment d'un disque d'archives exceptionnelles sur le Titanic avec José Sourillan), Gérard Roig, président-fondateur de la revue Phonoscopies sur l'histoire du disque, Marie-Christine Davy, présidente des Amis de la Maison Fournaise, Alain Hamet, président de l'association des 27 Martyrs et Fusillés de Chatou (à l'extrême-gauche sur notre photo), Jean-Claude Issenschmitt, président de la section locale du Souvenir Français, Jean-Pierre Ratel, conseiller municipal.
Etaient évoqués pour Chatou les comédiens Jean Marais, Pierre Trabaud, Lucien Dalsace, Falconetti, le ministre Georges Mandel, le pionnier du cinéma et collaborateur de Charles Pathé Ferdinand Zecca, le compositeur Jean Françaix (auteur notamment des musiques de films de Sacha Guitry), les peintres André Derain et Maurice de Vlaminck, la voix peu connue de ce dernier étant diffusée ainsi qu'Auguste Renoir qui revint à Chatou peu avant sa mort et dont Sacha Guitry avait eu l'intelligence de garder un film en 1915. Nous remercions José Sourillan, Georges Poisson, Anne Galloyer pour leur magnifique prestation mariant l’humour, la découverte et l’émotion. Ils ont apporté réjouissance et récompense de tous les efforts consentis pour l’occasion. Cette conférence, qui s’inscrivait dans la mise en valeur du XXème siècle poursuivie par l’association depuis son combat pour la sauvegarde de l’usine Art Déco Pathé-Marconi de 1998 à 2004, a permis notamment de représenter Chatou dans l’histoire du cinéma.
José Sourillan, ancien directeur du service documentation de RTL
Georges Poisson, conservateur général du patrimoine
Anne Galloyer, conservateur du Musée Fournaise
L'annonce de la soirée était l’enfance de Jean Marais à Chatou 101 avenue de Saint-Germain de 1923 à 1931, indiquée de manière floue dans son livre et confirmée avec précision dans le recensement de population de 1926. L'acteur aux 85 films rejoint donc au premier rang les célébrités de Chatou.
Jean Marais jeune - "Histoires de ma vie" - 1975
******************** A LIRE ************************
Pour tuer la morosité sans ordonnance
le dernier livre de Georges Poisson,
à lire sous tous les prétextes
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La Maison Fournaise comme vous ne l'avez jamais lue
Le livre d'Anne Galloyer, une source documentaire irremplaçable
Contact : piarri@orange.fr
L'association a interdit tout financement public dans ses statuts. Seuls vos dons et vos cotisations peuvent lui permettre de remplir sa mission.
Locomotive SNCF 241 P compound fabriquée aux usines Schneider du Creusot de 1948 à 1952, emblème de l'association
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LE 17 OCTOBRE 2010, LES CATOVIENS ONT DECOUVERT L'EGLISE NOTRE-DAME EN MAJESTE
La manifestation qui s’est déroulée dimanche 17 octobre 2010 pour l’inauguration de l’église de Chatou a pu légitimement revendiquer la foule des grands jours. Au terme d'une procession partant de l'église Sainte-Thérèse, l'évêque de Versailles, Monseigneur Aumonier, s'est rendu à la tête d'un cortège à la fois plein de ferveur et bon enfant à l'église Notre-Dame du Salut de Chatou pour son inauguration à la suite des travaux de restauration dont elle faisait l'objet depuis plus d'un an.
Aprés un très beau discours du maire de Chatou, Monsieur Fournier, le père Bruno Valentin, curé de la paroisse (ci-dessous), s'est chargé de dérider l'assistance avec l'histoire tumultueuse au XVIème siècle des relations entre le seigneur Le Pileur et le curé Houssin, celui-ci changeant constamment les horaires de messe pour empêcher le seigneur d'y assister.
L’ Eglise Notre-Dame, inscrite à l’Inventaire des Monuments Historiques en 1925, semblait depuis longtemps rendre une fonction cultuelle sans témoigner de la valeur patrimoniale qui lui était dévolue. Pourtant, son clocher du XIIème siècle, dernier vestige des premiers temps de Chatou, appartenait à l’histoire de même que son architecture néo-gothique qui s’était substituée à son aspect roman autrefois tant vanté par les villégiateurs du XIXème siècle. Mais la vision du pont de Chatou d’un monument à la toiture hétéroclite, ses couleurs multiples, ses murs passés, avaient retiré du charme à l’édifice. Vu de l’intérieur, on voyait tout sans rien voir. On cherchait en vain un décor remarquable pour relever l’ensemble mais le sentiment d’un abandon progressif ajouté à la pensée du dépouillement de son mobilier au cours du XXème siècle, finissait par suggérer une impression de cause perdue.Cette situation déplorable à laquelle personne n’avait songé réellement à s’attaquer depuis plus de soixante ans, a été enrayée grâce à une entreprise de restauration initiée il y a quatre ans par Monsieur Christian Murez, maire de Chatou, et achevée par Monsieur Ghislain Fournier, son successeur. Ce vaste chantier a été porté par l’un de nos plus brillants architectes du patrimoine, Monsieur Matthieu Joulie (ci-dessous).
Monsieur Joulie n'est pas seulement architecte DPLG. Il est également titulaire du Diplôme d'Etudes Supérieures de Conservation et d'Histoire des Monuments Anciens.
Les travaux engagés ont été les plus considérables depuis ceux réalisés après la guerre franco-prussienne, lorsque l’architecte et conseiller municipal Paul Abadie fut désigné pour restaurer la nef de l’église, abîmée par les bombardements du Mont-Valérien, et qu’il fit ajouter une flèche au clocher.* Paul Abadie, nommé architecte du Sacré-Cœur de Montmartre en 1874 à la suite du grand concours qu’il remporta au milieu de 78 projets, fut relayé en 1880 par Eugène Bardon, autre architecte Catovien, qui se chargea d’imprimer un style néo-gothique à la façade de l’église, à l’instar de nombre d’églises de cette époque, notamment de la Capitale.
*L'architecte Paul Abadie, élu au suffrage universel masculin aux élections municipales du 6 août 1870, les dernières élections de l'Empire en pleine guerre, fut chargé par le conseil municipal le 11 juin 1871 de faire un rapport sur les travaux à mener sur les édifices publics bombardés, dont l'église. Il rendit son rapport le 23 juin. Une campagne de travaux fut menée en conséquence en 1871 et 1872.
Une gravure allemande intéressante : le 19 janvier 1871, au lendemain de la proclamation de l'Empire allemand à Versailles, les batteries françaises du Mont-Valérien sont toujours en action depuis le 13 novembre 1870, le gouvernement du général Trochu appuyé par Gambetta institué le 4 septembre 1870 ayant ordonné la résistance à outrance. Les Français tentent d'attaquer le 4ème régiment d'artillerie allemand aux abords du Mont-Valérien. On voit ici ce régiment répliquer avec une artillerie moderne (pas de chargement par la bouche des canons comme dans l'armée française) à des tirs de l'armée régulière. Enfermée dans le Fort du Mont-Valérien, l'armée française n'offrit que des tirs malheureusement statiques et non dirigés aboutissant à la destruction d'une partie des constructions des bords de Seine à Chatou (villa, presbytère, église, hôtel de ville cf "Chatou de Louis-Napoléon à Mac-Mahon 1848-1878" vendu par l'association). Le château de Bertin fut également touché par les ébranlements et personne ne chercha à le restaurer jusqu'à sa démolition en 1912. L'emploi du canon spécial "La Valérie", que Ferdinand de Lesseps en personne vint apprécier, demeura dans les annales de l'artillerie. Le canon, dont les tirs avaient une portée de plus de 7 kilomètres, envoyait des obus survoler l'armée allemande. Quant à son orientation vers l'ouest, nous en fûmes les destinataires. Collection Pierre Arrivetz
Les couleurs des piliers ont été retrouvées en procédant au grattage du badigeon blanc qui les recouvrait.
Ci-dessus, les maires qui ont fait voter par le conseil municipal l'essentiel du budget nécessaire à la restauration de l'église (1.200.000 euros) : au fond à droite, Monsieur Christian Murez, à gauche de profil au premier plan, Monsieur Ghislain Fournier.
1860-1880 : cette période de l’architecture religieuse vivait sous la coupe du "néo". Paul Abadie triomphait avec le néo-romano-byzantin, Viollet-Le-Duc avec le néo-gothique. Ces styles souvent décriés étaient employés en lieu et place d’une restauration à l’identique, demandant à l’architecte de créer un style passé sans détruire. Ils obtinrent des résultats très intéressants sur la construction des villas, mais sujets à discussion sur la restauration des édifices religieux auxquels ils conférèrent néanmoins un caractère plus citadin.
C’est le style de Paul Abadie qui désormais s’impose dans l’église au titre de l’harmonisation qui lui faisait défaut : la nef dégagée et ravalée, les couleurs des piliers cannelés de l’architecte restituées (Claude Laroche, spécialiste de Paul Abadie, nous les avaient désignés à l’occasion de sa conférence à Chatou en 1998 à la demande de l’association) ainsi qu’un liseret rouge dans le style ogival, la clarté qui se dégage du ravalement et met en valeur les vitraux des XIXème et XXème siècles, viennent assurément de remplir une page d’histoire de notre commune.
La restauration réussie de l’église promeut désormais le nom de Chatou et c’est ce que l’on retiendra en adressant tous nos remerciements aux nombreux bienfaiteurs de cette opération dans laquelle l'association a bien entendu apporté sa (modeste) contribution.
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05/11/2010
LE FARDIER DE CUGNOT, ANCETRE DE LA LOCOMOTION A VAPEUR, HONORE PAR DES BENEVOLES DE GRAND TALENT
Evènement historique à Paris samedi matin 23 octobre 2010 en relation avec notre édition prochaine sur Chatou dans l’industrie de la vapeur. Le village natal de Cugnot en 1725, Void-Vacon (1600 habitants), situé dans la Meuse, emmené par son maire, André Jannot, soucieux de valoriser le patrimoine culturel de la région, Monsieur Serge Robert, adjoint et président de l’association « Le Fardier de Cugnot » et M.Genisson, ingénieur, avaient conclu un partenariat avec le Conservatoire des Arts et Métiers pour la construction d’une réplique du Fardier de Cugnot de 1769, premier véhicule automobile au monde, reproduisant le modèle original exposé au Musée des Arts et Métiers. La construction a pris trois ans, mobilisé une association et le village de Void-Vacon qui se sont battus avec acharnement : les élus de Void ont donné leurs indemnités pour participer au financement, des donateurs privés dont le nom mérite d’être gravé en lettres d’or au musée des Arts et Métiers se sont mobilisés. Cette opération inouïe a permis d’aboutir à la démonstration extraordinaire à laquelle nous avons assisté aujourd’hui : la mise en circulation de la copie du Fardier de Cugnot entre la mairie du IIIème arrondissement de Paris et le musée des Arts et Métiers. Cet engin souffrait d’une légende selon laquelle le Fardier serait rentré dans un mur. En réalité, cette légende s’appuie sur une caricature du XIXème siècle non étayée par les documents officiels de l’époque. Le Fardier avait été expérimenté à la demande et en présence du ministre de la Guerre de Louis XV, le duc de Choiseul (1758-1770), en 1769 et du général de Gribeauval, qui donna une artillerie à la France. Les participants avaient pu alors se rendre compte que la dimension de la chaudière nécessitait une interruption au bout de quinze minutes de trajet pour que la vapeur reprenne toute sa force. Hélas, la disgrâce du ministre en 1770 avait coupé court à tout développement de l’invention qui ne fut exploitée par la France que soixante ans plus tard. Cugnot mourut le 2 octobre 1804 sans voir l’application de son invention. Celle-ci fut cependant conservée au Conservatoire National des Arts et Métiers à la demande de Napoléon. C’est donc un grand Français qui était honoré aujourd’hui.
En costume d'époque, M.Serge Robert, président de l'association Le Fardier de Cugnot, représentait le duc de Choiseul ministre de la Guerre et promoteur de l'invention, tandis que M.Génisson, ingénieur et âme du projet, endossait les habits de Cugnot, Le Fardier d'artillerie se déplace à plus de 4 kilomètres à l'heure.
Arrivée du Fardier au carrefour du Conservatoire National des Arts et Métiers. Manoeuvre en marche arrière impeccable et entrée dans l'enceinte du Conservatoire saluée par les applaudissements répétés de la foule.
Un vin chaud attendait au Conservatoire National des Arts et Métiers les organisateurs de cette brillante manifestation, ici en costume. Pour aider l'association, n'hésitez pas à la contacter sur : http://lefardierdecugnot.fr/
Souhaitons qu'une municipalité de notre commune s'intéresse un jour à la conservation d'une voiture Georges Irat fabriquée aux usines de Chatou boulevard de la République (1921-1929). Ci-dessous un coupé 1927 appartenant à M.Demantes exposé dans le jardin de l'hôtel de ville en 2005 à l'initiative de l'association avec le soutien de M.Murez, maire de Chatou. Seule une dizaine d'exemplaires existe encore.
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MAURICE BERTEAUX (1852-1911)
Maurice Berteaux est l'un des hommes les plus emblématiques de Chatou et de la IIIème République à la Belle Epoque. Député-maire de Chatou de 1893 à 1911, ministre de la Guerre en 1904-1905 et 1911, vice-président de la Chambre des Députés à partir de 1906, ténor du parti radical-socialiste, député le mieux élu de France en 1910, il conduisit les affaires de Chatou avec désintéressement et modernité. Il fallut le tragique accident du meeting aérien Paris-Madrid le 21 mai 1911 à Issy-les-Moulineaux pour l'arracher à une carrière qui le conduisait aux portes de la présidence de la République selon les observateurs de l'époque. Patriote intransigeant, cavalier émérite, homme juste et clairvoyant apprécié dans tous les partis, il baptise les voies d'une cinquantaine de communes d'Ile-de-France.
L'Association a organisé une conférence sur Maurice Berteaux le 18 février 1999 à l'Institut du Bon Sauveur à laquelle participèrent le directeur de cabinet du maire d'Issy-les-Moulineaux et le maire de Croissy-sur-Seine. L'auteur de cette conférence n'était autre que Bernard Oudin, écrivain, historien (auteur d'une biographie d'Aristide Briand et d'une histoire de Londres), et petit-fils d'un proche collaborateur de Maurice Berteaux. Chatou Notre Ville publiera une revue historique pour le centenaire de la mort de Maurice Berteaux le 21 mai 1911.
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