16/06/2023
SAMEDI 24 JUIN 2023, NOUVEAU PORT, BATEAUX ET VOITURES ANCIENNES SUR LE SITE FOURNAISE
Samedi 24 juin 2023, le site Fournaise vous accueillera pour quelques évènements inédits organisés par la municipalité avec les animateurs des lieux dans le cadre de la journée "L'Ile en fête" :
* inauguration d'un petit port devant l'atelier Sequana à 15h00 permettant enfin d'amarrer des unités de la flottille, une étape considérable dans la vie du site, en présence de Monsieur Eric Dumoulin, maire de Chatou et vice-président du Conseil Départemental des Yvelines et d'un invité d'honneur, Monsieur Erik Orsenna, académicien.
* présentation à 15h00 du Despujols Grand Sport de 1960, un canot unique restauré par Sequana
* exposition d'automobiles anciennes 1950/1960 de l'époque du Despujols à partir de 11h30 jusqu'à 17h30 après défilé dans la ville de 10h30 à 11h30. Des administrateurs de clubs de voitures anciennes seront présents pour répondre à vos questions.
* présence d'une dizaine de membres de l'association Arts et Chiffons en costumes d'époque. Après les splendides costumes impressionnistes puis les costumes des années 1920 pour le Centenaire automobile Georges Irat, nouveau basculement dans le siècle écoulé.
* visites historiques des Amis de la Maison Fournaise et accueil du musée pour son exposition "Renoir" par hologrammes
Nous invitons nos adhérents et sympathisants à venir profiter de ces sympathiques heures estivales sur le hameau Fournaise. Notre président, Monsieur Alexandre Gorriz et notre président d'honneur, Monsieur Pierre Arrivetz, maire-adjoint à la Mémoire Combattante, au Patrimoine Historique et à l'Histoire, seront heureux de vous y rencontrer.
Publié dans * MANIFESTATIONS HISTORIQUES, CHATOU ET LA SEINE | 17:30 | Commentaires (0) | Lien permanent
30/06/2022
JOURNEES SOLIDARITE PATRIMOINE LES 9 ET 10 JUILLET 2022 - EN VOITURE !
Prendre un car ancien de collection pour visiter l'exposition Renoir par hologramme.
C'est le programme de l'association en partenariat avec le Département des Yvelines et des artisans locaux pour vous offrir une sortie culturelle gratuite au départ de la rue des Bouvets le samedi 9 juillet 2022 et de la Place du docteur Roux le dimanche 10 juillet 2022.
Si vous êtes intéressés,
n'hésitez pas à nous envoyer
sans délai votre inscription à l'adresse suivante :
cnvadmin@orange.fr
ou par téléphone au 01 30 71 21 83
Publié dans * MANIFESTATIONS HISTORIQUES, CHATOU SOUS LA IIIEME REPUBLIQUE, CHATOU SOUS LE SECOND EMPIRE | 22:53 | Commentaires (0) | Lien permanent
03/11/2021
CENTENAIRE GEORGES IRAT A CHATOU, UN BEL ABOUTISSEMENT POUR L'ASSOCIATION
Les 24,25 et 26 septembre 2021, la Ville de Chatou sous la houlette de Monsieur le Maire de Chatou, Eric Dumoulin, et de Pierre Arrivetz, maire-adjoint au patrimoine, fondateur et président d'honneur de l'association, a organisé le Centenaire de la marque automobile Georges Irat.
Née à Chatou en 1921 et portant le nom de son créateur, Georges Irat (1890-1970), la marque fut produite 37 boulevard de la République jusqu'en 1929 avant de déménager pour Neuilly puis Levallois-Perret.
Le nom de Georges Irat n'était pas inconnu des adhérents de l'association pionnière du patrimoine industriel à Chatou : présenté sur son CDROM "Promenades dans Chatou" en 2000, date de notre première rencontre avec Monsieur Michel Piat, objet d'une revue historique en 2004 en partie rédigée par son adhérent et ancien photographe automobile Gérard Ferron puis d'une exposition dans le jardin de l'hôtel de ville du coach 1927 de Monsieur Michel Demantes en 2005, enfin partie d'un livre sur le patrimoine industriel de Chatou en 2012, il guettait son heure de démonstration de masse auprès des Catoviens.
C'est désormais chose faite grâce à l'organisation du Centenaire automobile de la marque sur le terrain gracieusement prêté par Thalès avec le soutien de la municipalité et l'extraordinaire concours de Monsieur Michel Piat, président-fondateur en 1992 du club "Georges Irat - La Voiture de l'Elite" et de ses adhérents, venus de toute la France et de Belgique.
Le stand de l'association avec Madame Le Grip, député des Hauts de Seine, née à Chatou, coprésidente du groupe d'études patrimoine de l'Assemblée Nationale et vice-présidente de l'Amicale Parlementaire des Véhicules de Collection, Evelyne Du Pan, secrétaire de l'association, Pierre Arrivetz, président d'honneur et maire-adjoint au patrimoine, Joëlle Arrivetz, adhérente
Les catoviens ont pu découvrir les différents modèles de la marque lors d'un défilé le samedi 25 septembre puis lors d'une exposition le dimanche 26 septembre 2021. Alors que moins de 10 Georges Irat sur les 1000 fabriquées à Chatou entre 1921 et 1929 existent encore dans le monde, nous avons assisté à la présentation de quatre exemplaires deux litres 11 chevaux dont les modèles dérivés remportèrent plus d'une trentaine de courses automobiles :
Torpédo Georges Irat 1922
Torpédo Georges Irat 1923
Torpédo Georges Irat 1926
Coach Georges Irat 1927
A l'occasion de cette exposition ont pu être rassemblés une quinzaine de roadsters Georges Irat produits à 600 exemplaires entre 1935 et 1939 à Levallois-Perret. On peut admirer ici en bleu le roadster de Monsieur Daniel Paléni, trésorier du club "Georges Irat - La Voiture de l'Elite".
Monsieur Franck Pacquet, adhérent de l'association et photographe amateur de talent, aux côtés d'un roadster Georges Irat
Ci-dessus, l'une des vedettes de l'exposition du Centenaire automobile Georges Irat à Chatou : le cabriolet de 1947 du carrossier Jean-Henri Labourdette (1888-1972) restauré par Monsieur Hubert Haberbusch. La voiture était venue de Belgique pour la circonstance. Les collectionneurs qui sauvent et mettent en valeur le patrimoine sont des bienfaiteurs.
Madame Marie-Christine Irat, petite-fille du constructeur Georges Irat, avait fait l'honneur de sa présence à ce centenaire au cours duquel furent inaugurées successivement une rue Georges Irat par la ville de Chatou et une plaque "Lieu de l'histoire automobile" offerte par Monsieur Jean-Louis Blanc, président de la Fédération Française des Véhicules d'Epoque.
L'association catovienne Arts et Chiffons assurait une présence importante. Elle avait troqué les robes impressionnistes contre les costumes des Années Folles. Ici Madame Ballerin, présidente de l'association, posant à côté du torpédo 1923 de Monsieur Michel Piat, président du club "Georges Irat-La Voiture de l'Elite."
Chatou Notre Ville, association généraliste du patrimoine de Chatou, qui tenait un stand lors du Centenaire, a pu présenter son dernier ouvrage en couleurs, "Chatou une page de gloire dans l'industrie", édition augmentée du livre de 2012 (268 pages). Chatou est l'une des très rares villes du département à être titulaire d'un passé industriel considérable : Pathé, Georges Irat, Aspro pour ne citer que les fleurons de cette aventure du XXème siècle qui irrigua Chatou.
Une photo de famille avec de gauche à droite:
* Monsieur Haberbusch, maître-carrossier venu de Strasbourg auteur de la restauration du cabriolet Georges Irat Labourdette de 1947,
* Monsieur Bernard Demonchy, secrétaire du club "Georges Irat-La Voiture de l'Elite" et restaurateur du torpédo rouge et noir de 1922,
* Madame Constance Le Grip, député des Hauts de Seine née à Chatou, vice-présidente de l'Amicale Parlementaire des Véhicules de Collection,
* Monsieur Pierre Arrivetz, président d'honneur de l'association, maire-adjoint au Patrimoine historique de Chatou,
* Monsieur Jean-Louis Blanc, président de la Fédération Française des Véhicules d'Epoque qui a offert la plaque "Lieu de l'histoire automobile",
* Monsieur Stéphane Noury, le "général en chef" des collectionneurs de voitures anciennes de la région qui étaient venus se joindre aux Georges Irat pour le défilé du 25 septembre dans les rues de Chatou,
* Madame Nicole Cablan-Guéroult et en canotier, Madame Sophie Lefébure, conseillères municipales membres de la commission patrimoine, Monsieur Jean-Baptiste Godillon, conseiller municipal également membre de la commission patrimoine,
* enfin Monsieur Michel Piat, président-fondateur du "Club Georges Irat-La Voiture de l'Elite" par qui tout est arrivé.
L'inauguration de la plaque et au micro, Monsieur Guillaume Baroth, directeur de Thales, une entreprise de pointe de l'aéronautique française implantée à Chatou qui fêtait son 80ème anniversaire tout en accueillant la manifestation. La tradition industrielle est maintenue sur le lieu de naissance de Georges Irat.
De cette journée, nous avons retenu un moment fort en convivialité qui marquera l'empreinte de ce Centenaire automobile auquel nous sommes fiers d'avoir pu participer et contribué en valorisant le patrimoine industriel de Chatou depuis des décennies.
La médaille du Centenaire Georges Irat réalisée
par le Club Georges Irat - La Voiture de l'Elite
18/08/2021
LE DIMANCHE 19 SEPTEMBRE 2021, LES LUMIERES DU CINEMA AVEC LE FILM KHARTOUM
Lien de présentation du film :
Pour les Journées Européennes du Patrimoine, sous le patronage de Monsieur Eric Dumoulin, Maire de Chatou et Conseiller départemental des Yvelines, l'association est heureuse de vous annoncer en partenariat avec Les Amis de la Maison Fournaise et le cinéma Louis Jouvet, la projection exceptionnelle du film "KHARTOUM" de 1966 de Basil Dearden pour la Metro-Goldwyn-Mayer avec Charlton Heston et Laurence Olivier.
Ce film est projeté en écho aux caricatures de la Maison Fournaise sur la guerre anglo-soudanaise.
Nous vous espérons nombreux à cette séance originale du patrimoine.
18/12/2020
LES PREMIERS TIMBRES DE L'HISTOIRE DE CHATOU
La VILLE DE CHATOU nous informe du lancement des premiers timbres de son histoire à travers deux carnets, l'un sur les monuments et l'autre sur les personnalités de la ville. Cette initiative, qui vise à valoriser l'image de Chatou à travers l'envoi du courrier, a tout notre soutien et appelle votre mobilisation.
Les timbres édités sont de surcroît vendus symboliquement au profit de la FONDATION DE SAUVEGARDE DU PATRIMOINE CATOVIEN destinée à soutenir la restauration du NYMPHEE DE SOUFFLOT, monument historique de 1777 déclaré en péril auquel nous avons consacré une grande partie de notre action depuis vingt ans. La Fondation étant elle-même placée sous l'égide de l'INSTITUT DE FRANCE dont fut membre feu le ministre Henri Léonard de Bertin, dernier seigneur de Chatou (1762-1789).
Ces timbres ont une valeur permanente en courrier prioritaire.
Ces carnets ont été réalisés par LA POSTE dans le cadre d'une édition ID TIMBRE PRESTIGE financée par la ville à l'initiative de son maire-adjoint au patrimoine, notre ancien président aujourd'hui président d'honneur de l'association.
Nous vous invitons, particulièrement en cette période de confinement et de fêtes, à vous procurer ces carnets au prix de 8 euros chacun au
CENTRE ADMINISTRATIF
3 RUE DES BEAUNES
78400 CHATOU
le règlement pouvant se faire
au guichet unique
par carte bancaire, chèque ou espèces.
Ordre des chèques :
"Régie recettes
du centre administratif de Chatou"
Mail: leslie.charmille@mairie-chatou.fr
Merci pour votre fidélité
Nous vous souhaitons à tous
de très bonnes fêtes
et une excellente année 2021
Vidéos de i ll be go home for christmas dean martin
Publié dans * MANIFESTATIONS HISTORIQUES | 22:00 | Commentaires (0) | Lien permanent
07/09/2020
JOURNEES DU PATRIMOINE DE CHATOU 19 ET 20 SEPTEMBRE 2020 - VOTRE PROGRAMME !
Publié dans * MANIFESTATIONS HISTORIQUES | 22:57 | Commentaires (0) | Lien permanent
14/07/2020
INAUGURATION DU MEDAILLON RESTAURE DE GEORGES MANDEL SUR SA MAISON NATALE LE 7 JUILLET 2020
Cliché de Monsieur Frédéric Caillaud avec nos remerciements
De gauche à droite, Monsieur Jean-Baptiste Godillon, conseiller municipal membre de la commission de la mémoire combattante, Monsieur Pierre Arrivetz, adjoint au maire à la mémoire combattante, au patrimoine historique et à l'histoire, Monsieur Eric Dumoulin, maire de Chatou et Madame Michele Grellier, première adjointe à la Culture, au Commerce et à l'Evènementiel
Dans ce rassemblement en comité restreint, on pouvait noter la présence outre de Monsieur Eric Dumoulin, Maire de Chatou et de Monsieur Christophe Rague, chef de cabinet, de Madame Danièle Moulinier, vice-présidente de l'Amicale des Anciens de la Résistance et FFI, Monsieur Lucien Ruchet, porte-drapeau et trésorier de l'Amicale, Madame Marie-Christine Davy, présidente des Amis de la Maison Fournaise, Chevalier des Arts et des Lettres, Madame Laurence Malcorpi, présidente de Sequana, Madame Véronique Chantegrelet, adjoint au maire à la Solidarité Intergénérationnelle, Monsieur François Schmitt, adjoint au maire à la démocratie participative et à l'environnement quotidien, Madame Pascal Patat, conseillère municipale, Monsieur Pierre Guillet, Madame Nicole Cablan-Gueroult, conseillers municipaux membres de la commission de la mémoire combattante, Messieurs Benjamin Coutière, Franck Paquet, conseillers municipaux. Monsieur Hamet, président de l'Amicale des Anciens de la Résistance, était excusé de même que Monsieur Issenschmitt, président du Souvenir Français. Monsieur Saragoussi de la Société des Amis de Georges Clemenceau remplaçait le président Monsieur Marcel Wormser, lui-même officiant à Fontainebleau au même moment sur le lieu de l'assassinat. L'association Chatou Notre Ville, initiatrice, était représentée par Monsieur Elie Marcuse, vice-président, Madame Dominique Sevin, trésorière, Madame Suzanne Blache, secrétaire-adjointe, Monsieur Alexandre Gorriz, administrateur.
"Monsieur le Maire,
Mesdames, Messieurs les présidents et administrateurs d’association,
Chers Monsieur et Madame Caillaud, propriétaires de cette charmante maison dont vous avez la gentillesse de nous ouvrir les portes à nouveau,
Mes chers amis,
Le 5 juin 2008, à l’initiative de l’association Chatou Notre Ville que j’avais alors l’honneur de présider, nous posions le médaillon en bronze de Georges Mandel offert par la société des Amis de Georges Clemenceau sur sa maison natale du 10 avenue du Chemin de Fer.
12 ans plus tard à l’initiative de Chatou Notre Ville et avec le soutien de la Ville de Chatou, nous nous réunissons pour inaugurer son médaillon restauré.
Les participants à cette opération de restauration sous le patronage de la Société des Amis de Georges Clemenceau sont : l’association Chatou Notre Ville, l’Amicale des Anciens de la Résistance et FFI de la 6ème région Ile-de-France, la Ville de Chatou, le Souvenir Français.
L’entreprise intervenante n’est autre que la société Tollis, entreprise du patrimoine plus connue pour sa restauration des fontaines de la Concorde et de la Gare du Nord laquelle travaille actuellement sur l’un des grands chantiers du patrimoine de notre pays, la restauration de la chapelle du château de Versailles.
Parlons du médaillon de Georges Mandel. Réalisé par le sculpteur François Cogné, auteur de la statue de Georges Clemenceau inaugurée sur les Champs Elysées en 1932, il n’est pas une épitaphe.
Il représente aujourd’hui le rayonnement de l’engagement historique d’un homme qui voua sa vie à la défense de l’indépendance et de la liberté de la France.
Georges Mandel, né à Chatou à l’occasion d’une villégiature de ses parents le 5 juin 1885 dans cette jolie maison de 1850, traça son chemin dans les méandres de la politique sinueuse et démissionnaire de l’entre-deux-guerres, poursuivant l’œuvre de son chef Georges Clemenceau dont il fut le directeur de cabinet de 1917 à 1920 mais dans des conditions autrement plus dures.
Député indépendant siégeant à droite pour la Gironde de 1919 à 1924 et de 1928 à 1940, Georges Mandel, seul, isolé, détesté pour son caractère et ses demandes d’interventions militaires anticipées, fut à la fois l’enquêteur et le ténor inlassable de la dénonciation du réarmement allemand et du piétinement du traité de Versailles.
S’était-il définitivement éloigné de Chatou ? l’un de ses biographes en 1946, Paul Coblentz, affirma qu’il n’était pas rare qu’entre deux séances tumultueuses au Palais Bourbon, Georges Mandel ordonnât à son fidèle chauffeur : « Henri, à Chatou aller et retour », " ce qui détonnait avec le peu de cas que ce politique faisait de la nature."
Ministre emblématique des PTT dont il fit une administration modèle appréciée de tous les usagers de la poste et de la radio entre 1934 et 1936, Georges Mandel revint au gouvernement en qualité de ministre des Colonies de 1938 à 1940 (lesquelles couvraient un territoire immense de 110 millions de personnes) puis en tant qu’éphémère ministre de l’Intérieur du 18 mai au 16 juin 1940. Il est impossible de décrire ici l’œuvre qu’il accomplit en si peu de temps dans ses ministères.
Georges Mandel inaugurant la compagnie "L'Air Bleu"
pour assurer le transport aérien du courrier en 1934
In "Georges Wormser -
- Georges Mandel, l'homme politique"
Dans la nuit du 13 au 14 juin 1940, alors que Paris allait être envahi par l’ennemi, Georges Mandel depuis son bureau convainquit de son sang-froid légendaire le général de Gaulle, sous-secrétaire d’Etat à la Guerre, dégoûté et souhaitant démissionner, de rester à son poste lui représentant que lui, De Gaulle, était un « homme intact » au milieu de la classe politique. L’homme du 18 juin aurait-il existé sans l’influence de ce grand ministre ? Le général de Gaulle pose lui-même la question dans ses Mémoires.
Tandis que Churchill, qui recherchait un homme politique français conservateur, sollicitant en vain Paul Reynaud, lui envoyait à deux reprises un officier pour lui permettre de représenter la France à Londres, Georges Mandel refusait et exhortait à la poursuite des combats dans les colonies qu’il connaissait. Ce fut l'heure du général de Gaulle.
Extrait de l'hebdomadaire "Match" du 7 septembre 1939 - Georges Mandel, ministre des Colonies (1938-1940), rappelle le rôle vital de la France non métropolitaine dans les conflits
Le plan de résistance en Afrique du Nord prôné par Georges Mandel était loin d’être utopique. Il excluait seulement toute faiblesse dans la hiérarchie militaire, reposait sur l’installation d’un nouveau gouvernement à Alger, alors département français, la prise en charge de l’ensemble des troupes coloniales déjà constituées, par le général Nogués, résident général du Maroc et le soutien de la marine française en Méditerranée, marine alors l’une des plus importantes au monde.
Le Surcouf, fleuron de la marine française, plus grand sous-marin du monde en 1939, lancé en 1929, capable de tirer trois obus de 120 kilos à la minute à une portée de 27 kilomètres, continua la guerre aux côtés des Alliés qui le bombardèrent par erreur en 1942, tuant ses 126 hommes d'équipage.
Ce plan aurait pu réussir. Au lendemain de l’appel du 17 juin 1940 à la cessation du combat par le maréchal Pétain nommé président du conseil, tous les gouverneurs d’Afrique du Nord et d’autres encore demandèrent au gouvernement la continuation des combats dans l’empire.
La signature de l’Armistice le 22 juin 1940 mit fin à cette espérance, le légalisme des militaires et le ralliement à Pétain de l’amiral Darlan, chef de la marine, enterrant non seulement toute vélléité de résistance mais amenant à l’arrestation de Georges Mandel, transporté au Maroc par le Massilia, le 24 juin 1940.
C’est ainsi que l’homme qui pouvait incarner la France dans la guerre fut arrêté et emprisonné par Vichy en 1940, déporté à Buchenwald en 1943, puis renvoyé en France par les allemands pour y être assassiné par la Milice le 7 juillet 1944.
Comme le ministre l’avait prévu, les Colonies furent le terrain de la reconquête. Mais, alors que le Débarquement avait commencé depuis un mois, la voix de Georges Mandel se tut pour toujours.
Les années ont passé, plusieurs livres et un téléfilm ont rendu hommage à Georges Mandel.
A Chatou aussi où existe une plaque commémorative de longue date grâce à la Société disparue des Amis de Georges Mandel, à Chatou dans sa ville natale au temps de la villégiature, nous sommes fiers de saluer à nouveau la mémoire de Georges Mandel, le ministre patriote et de le remercier pour l’exemple qu’il a donné. Ses actions et ses paroles furent celles de la France Libre fondée sur la clairvoyance, l’héroïsme et le sacrifice.
Je laisse maintenant la parole à Monsieur Jean-Baptiste Godillon, membre de la commission municipale de la mémoire combattante, qui va nous lire une lettre à Pierre Laval de Claude Mandel au lendemain de l’assassinat de son père adoptif."
Pierre Arrivetz
Adjoint à la Mémoire Combattante
Au Patrimoine Historique
A l’Histoire
Fondateur de l’association Chatou Notre Ville en 1994
Lettre de Claude Georges-Mandel, adressée à Laval après l’assassinat de son père lue par Monsieur Jean-Baptiste Godillon, membre de la commission municipale de la mémoire combattante :
" Monsieur Laval,
Dans son désarroi et dans sa douleur, celle qui me tient lieu de mère vous a adressé, il y a dix jours, une lettre dans laquelle, en bien grande humilité, se rappelant l’offre de vos bons offices, elle vous demandait des renseignements susceptibles de l’éclairer sur la mort de mon papa que nous avons apprise par les journaux et par la voix publique.
Vous n’avez pas daigné faire diligence pour lui répondre et sans doute ne le ferez-vous jamais. Laissez-moi vous dire, Monsieur Laval, que je vous comprends : vous avez honte.
Je suis encore bien petite et bien faible à côté de vous qui avez les Allemands pour vous défendre. Moi, j’ai les Français c’est vrai, et c’est d’ailleurs pourquoi, je ne vous demande pas de comptes comme j’en aurais le droit: ils s’en chargeront.
Je veux aussi vous dire, Monsieur Laval, que je plains beaucoup votre fille. Vous allez lui laisser un nom qui marquera dans l’histoire, mais le mien aussi.
Seulement, le mien sera celui d’un martyr tombé assassiné pour avoir eu trop raison.
Claude Georges-Mandel."
La cérémonie s'est terminée par un cocktail offert par la Ville de Chatou dans le jardin de la maison. On doit remercier Monsieur le Maire de sa présence en raison d'une réunion longue et difficile peu de temps auparavant. Et notre plus vive reconnaissance à Monsieur et Madame Caillaud, propriétaires de la maison natale du ministre défunt, qui nous ont une fois de plus fait l'honneur de leur hospitalité.
Dans la forêt de Fontainebleau, le monument à Georges Mandel orné du médaillon du sculpteur François Cogné
23/05/2020
COMMEMORATION DU 8 MAI 2020
C'est dans cette maison de la banlieue-est de Berlin de Karlshorst que dans la nuit du 8 au 9 mai 1945 la deuxième guerre mondiale prit fin. Sur quelques "bouts de papiers", un acte de capitulation était signé par la délégation allemande et les Alliés représentés par le général Eisenhower pour les Etats-Unis, le maréchal Montgomery pour le Royaume-Uni, le maréchal Joukov pour l'U.R.S.S. et le maréchal de Lattre de Tassigny pour la France. Le monde allait apprendre à revivre.
Lorsque l'on imagine qu'une simple opération de police au début des années trente aurait pu mettre fin au rêve génocidaire de l'hitlérisme puis plus tard en 1936 une offensive française contre la réoccupation de la Rhénanie, le bilan des 62 millions de morts civils et militaires résonne également comme le symbole d'une tragédie d'aveuglement permanent.
La classe politique française avait promu la ligne du défunt ministre André Maginot laquelle fonctionna en effet partout où elle existait. Mais, faute d'avoir été prolongée jusqu'à la mer pour ne pas vexer la neutralité de la Belgique, elle devint l'illustration de nos erreurs.
L'aviation, qui avait pourtant rendu service en 1914, était ignorée alors qu'elle devenait l'arme déterminante des victoires terrestres. En 1940, les escadrilles françaises se battirent à un contre sept voire contre dix. L'encyclopédie de René La Chambe sur l'aviation (1963) nous rappelle que sur les 2000 prisonniers allemands restitués à l'Allemagne par la France après l'Armistice, 700 étaient des aviateurs abattus par la chasse française ! cette défaite n'était donc pas une fatalité.
Lorsque le 12 mai 1940, l'armée allemande entra et stationna pendant quarante huit heures dans le corridor des Ardennes en panne d'essence et de ravitaillement, le lieutenant Chery, en reconnaissance à bord d'un Potez-63-11, le signala à l'état-major.
Potez 63-11 de reconnaissance en 1940
Bien que détenant sa dernière chance d'entamer l'adversaire et plus encore le crédit hitlérien, celui-ci, au lieu d'envoyer une escadrille de bombardement, traita le message par l'incrédulité et l'indifférence. On connaît la suite.
Loin de se noyer dans une complainte, le discours de la présidence de la République lu ce 8 mai 2020 dans nos cimetières avait pour but de rappeler les tentatives héroîques de résistance d'une armée française démunie dont le général de Gaulle (1890-1970) porterait désormais le drapeau pour l'Histoire en ce cent-trentième anniversaire de sa naissance.
La délégation des Alliés lors de la Capitulation à Berlin
Cliché de Monsieur Franck Paquet
avec nos remerciements
Le 8 mai 2020, c'est une cérémonie restreinte en raison de l'état d'urgence sanitaire lié au covid-19 qui se déroula en hommage à nos morts dans le cimetière historique des Landes de Chatou.
Etaient présents Monsieur Eric Dumoulin, Maire de Chatou, Madame Michèle Grellier, Première adjointe au maire, Madame Nathalie Lucie Dioniso, responsable de l'organisation pour le cabinet du maire, Monsieur Pierre Arrivetz, président de l'Association Chatou Notre Ville désigné comme chef du protocole, Monsieur André Le Lan, président du Comité de la Légion d'Honneur de la Boucle de Seine (à droite sur la photo) et deux de nos porte-drapeaux émérites, Monsieur Jean-Pierre Ratel, ancien conseiller municipal, porte-drapeau de la Ville de Chatou et Monsieur Thomas Davoult, porte-drapeau du Comité de La Légion d'Honneur de la Boucle de Seine. Parce que cette victoire nous a donné la liberté depuis 1945, il est de mise de penser que la commune ne manquera pas de rehausser cet évènement assombri par la situation actuelle. Elle le fera probablement aux côtés de l'association l'an prochain comme elle l'avait prévu initialement. Nous vous donnons donc rendez-vous ce futur 8 mai 2021 dans des conditions plus heureuses.
09/02/2020
PATRIMOINE AUTOMOBILE : UNE NOSTALGIE A ENTRETENIR A CHATOU
Derrière son entrée vestige de l'Exposition coloniale de 1931, le salon Retromobile 2020 s'apprête à fermer ses portes et comme chaque année, il est venu nous rappeler l'intérêt du patrimoine automobile dans le cœur des Français. Comptant 230.000 collectionneurs de voitures anciennes et 800.000 véhicules de collection, notre pays est à la tête d'une activité économique liée à ces véhicules estimée à 4 milliards d'euros de chiffre d'affaires, maintenant un savoir-faire dont la disparition serait regrettable. La Fédération Française des Véhicules d'Epoque et les nombreux clubs qui y sont affiliés représentent ce monde vivant et passionné traversant toutes les générations, drainant une nostalgie imperturbable.
Comme chaque année, l'exposition a mis en valeur une production française disparue mais glorieuse par son histoire, ses ingénieurs, ses carrossiers.
Bugatti, un nom italien venu s'implanter en France pour construire des véhicules d'exception, avait une représentante, un cabriolet de 1929 de même qu'Amilcar, constructeur de 1921 à 1939, vainqueur du Bol d'Or en 1922 et 1933.
Facel Vega, dernier constructeur français de voitures de luxe entre 1954 et 1964, affichait un modèle "Excellence" produit de 1958 à 1964.
Talbot, qui, depuis 1934, était gouverné par le goût sûr d'un autre italien installé en France, Monsieur Antony Lago, tira ses derniers feux en 1958 lorsque son patron ayant épuisé toutes ses ressources se résolut à vendre la marque à Simca dirigée par son homologue italien, Monsieur Henri Pigozzi. Était exposé un modèle Talbot Lago Sport de 1956 T 14 LS de 2,5 litres et 120 chevaux, un modèle rare produit à 54 exemplaires rappelant le prestigieux passé sportif de la marque.
Ne quittant pas l'aventure de l'excellence française, le visiteur pouvait retrouver une voiture symbole de ce que fut l'art français appliqué à l'industrie automobile, une Delahaye de 1949 carrossée par Chapron. Delahaye, qui était né en 1894, disparut en 1954 auréolé du prestige de ses lignes qui vinrent embellir les concours d'élégance et attirer des acheteurs du monde entier.
Panhard Levassor sous l'égide de son club présentait à son tour un cabriolet de 1932 résolument enchanteur et évocateur de la plus ancienne marque automobile française (1886). Panhard Défense, filiale de Renault, continue de nos jours à produire des véhicules militaires.
Hotchkiss, qui construisit à Saint-Denis des voitures de 1904 à 1954 puis des véhicules militaires jusqu'en 1969, était dans un printemps d'avant-guerre, exposant un modèle cabriolet Hossegor 686 de 1937 dont la vitesse maximum était fixée à 155km/heure.
Et puis réservons nos félicitations au club Salmson, qui défend avec vigueur cette marque automobile française installée à Boulogne-Billancourt qui s'afficha de 1920 à 1957 dans le club des marques de prestige. La société Wilo-Salmson, héritière de la firme Salmson fabricant de pompes à chaleur, a son siège social à Chatou boulevard de la République. Le club exposait un cabriolet S4D de 1936. L'un des objectifs de l'association est de réaliser à Chatou une exposition mettant en valeur l'histoire de cette marque peu connue du grand public.
Enfin, au milieu de quelques milliers de visiteurs, un catovien participait à l'animation du stand du Club Vedette France, Monsieur Pierre Gaudet, (propriétaire d'une Chambord française) posant ici avec l'un des clous du salon, une Simca Rallye Emisul 6M dérivée de la Chambord et produite au Brésil en 1966 qui avait fait la traversée sous les auspices de son heureux propriétaire.
L'aventure Simca, qui connut son heure de gloire grâce à Monsieur Pigozzi, son patron emblématique de 1934 à 1964, avait commencé dans les ateliers de l'usine Donnet de Nanterre puis, à l'aune de la déconfiture de Ford France et d'un succès commercial amené à placer la Simca Aronde (1951-1964) au rang des voitures les plus vendues en France, s'était poursuivie par le rachat de Ford France par Simca en 1954.
En héritage, une usine ultra-moderne à Poissy qui fit les beaux jours de l'industrie et les modèles 8 cylindres Trianon, Versailles, Régence, donnant à Simca un haut de gamme américanisé à la française sur la base des études Ford.
publicités collection P. Arrivetz
Le Club Vedette France rassemble aujourd'hui les possesseurs de Matford (alliance de Mathis et Ford de 1938 à 1940), Ford 1945-1954, et Simca Vedette dont la production s'étala de 1954 à 1961 à Poissy et de 1959 à 1969 au Brésil.
Le point commun à toutes ces voitures, le vieux moteur Ford inusable lancé dans les années trente appelant les modèles Vedette à être la dernière génération de voitures françaises de série équipées d'un 8 cylindres susceptible de tirer ces véhicules d'1,3 tonnes.
La production française de Simca Vedette évolua dans sa motorisation : de 80 chevaux pour les modèles Trianon, Versailles, Régence fabriqués de 1954 à 1957, le moteur reçut 85 chevaux dans sa version Beaulieu, Chambord et Présidence de 1957 à 1961. Quant à la ligne, elle fut américanisée entre 1957 et 1961 avec un allongement de la carrosserie de 20 centimètres et des ailerons arrières typiques de la production Outre-Atlantique.
Mais alors que le marché des 8 cylindres s'effondrait en France sous le poids du prix de l'essence et une concurrence sans appel de la DS, ces voitures aux lignes des années cinquante continuèrent à être construites au Brésil qui devint la seconde patrie de Simca. La motorisation fut changée puisque pas moins de 140 chevaux furent assortis aux 8 cylindres, la Chambord brésilienne sortant à 42.910 unités. C'est ce modèle inconnu en France qui était ici présenté.
Publicité pour Georges Irat - 1923
Chatou est en pointe pour le patrimoine impressionniste (Maison Fournaise), celui de l'art français dans les jardins à la fin de l'Ancien Régime (Nymphée de Soufflot), le patrimoine nautique (association Sequana). Nous souhaitons que notre ville, qui accueillit également boulevard de la République l'usine du constructeur automobile Georges Irat de 1921 à 1929, devienne un lieu de référence pour les véhicules anciens en Ile-de-France. L'Ile, en particulier, représente un espace qui pourrait leur être dédié ponctuellement.
La revue "Chromes et Cylindres" du Club Vedette France
Pour en savoir plus :
Club Vedette France : www.clubvedettefrance.com
P.S : pour des raisons familiales, l'auteur de ces lignes est membre des deux clubs SIMCA et VEDETTE FRANCE qu'il recommande
Club Simca France : clubsimcafrance.fr
Amicale Salmson : www.amicale-salmson.org
Club Georges Irat - La Voiture de l'Elite : www.clubgeorgesirat.fr
Publié dans * MANIFESTATIONS HISTORIQUES | 00:23 | Commentaires (0) | Lien permanent
20/12/2019
2019 - UNE FIN D'ANNEE PATRIMONIALE DENSE ET HEUREUSE POUR CHATOU
Trente années pour Sequana qui organisa le 29 juin 2019 un dîner et une croisière nocturne de ses canots et voiliers de la Belle Epoque. Comme toujours une manifestation réussie.
Puis le 14 septembre 2019, une journée d'exception: un concert de musique classique favorisé par les relations du maire de la commune, Monsieur Dumoulin, inaugurait sur le site Fournaise le Centenaire de la mort de Renoir. Cette idée était suggérée par l'un de nos vice-présidents, Monsieur Elie Marcuse et ne demande qu'à être reconduite. Nous avons entendu une musique de chambre de compositeurs français des années 1900 dans un cadre idyllique par de jeunes musiciennes de talent. La musique 1880 de l'époque du "Déjeuner des Canotiers" est sans doute plus dure à mettre en oeuvre mais quoiqu'il en soit, la poursuite des concerts ne peut que participer à la mise en valeur des lieux.
Le clou du site Fournaise est l'exposition inaugurée peu après le concert dans le Musée Fournaise à base d'hologrammes théâtralisés et présentant des casques virtuels ramenant sur le site en 1880.
Cette exposition dans laquelle on salue l'investissement de Madame Michèle Grellier, maire-adjoint à la Culture et de Madame Galloyer, conservatrice du Musée Fournaise, est digne de rester indéfiniment selon nous tant elle présente merveilleusement pour tous les publics le site et son époque. Cela pourrait peut-être permettre d'élargir un jour les expositions du musée à la Maison Levanneur dont un panneau visible depuis le pont pourrait assurer une véritable publicité ou tout du moins d'imaginer une autre organisation dans le cadre du réaménagement du site.
Cette exposition, qui sort de tout ce que nous avons connu, doit être vue.
Extrait bulletin "My Chatou" - Ville de Chatou
Elle était complétée le soir même par un son et lumière sur la façade de l'hôtel de ville, instant d'émotion et réussite artistique.
Messieurs Dumoulin, Maire de Chatou et Pierre Bédier, président du Conseil Départemental
Les grands soutiens de cette opération ont été la Région et le Département sans compter les grandes entreprises privées travaillant ou ayant travaillé à Chatou grâce auxquels le site et le patrimoine de Chatou sont en train de renaître à la demande du maire de Chatou.
"Chatou au temps de Renoir". La conférence suggérée par Madame Galloyer, conservatrice du musée Fournaise, à Pierre Arrivetz, au titre d'une intervention du président de l'association à l'occasion du Centenaire de la mort de Renoir, a recueilli une assistance nombreuse le 21 septembre 2019 en présence de Monsieur Eric Dumoulin, Maire de Chatou, à l'espace Hal Singer. Une revue historique sera éditée par l'association Chatou Notre Ville à sa suite pour marquer l'évènement.
Le public lors de la conférence "Chatou au temps de Renoir" par Pierre Arrivetz
Le 4 octobre 2019, Madame Anne Galloyer, conservatrice du Musée Fournaise, donnait une conférence interactive avec le public, laissant apparaître son enquête continuelle historique et topographique face aux interrogations sur les paysages peints par Renoir, quelques approximations données par nombre d'historiens de l'art et certaines rectifications à apporter.
Les Amis de la Maison Fournaise ont fait feu de tout bois pour le Centenaire et comme nous vous en informions , ont proposé sept conférences aux Rives de la Courtille à côté de la Maison Fournaise, conférences animées par des personnalités du monde de l'art et de la littérature dont la dernière se tient le 24 janvier 2020.
Nous avons eu le plaisir notamment d'entendre les témoignages de Monsieur Jean-Marie Rouart, de l'Académie Française, dans le cadre d'un interview donné par Monsieur Philippe Tesson, catovien, le 22 novembre 2019. Le propos de Monsieur Rouart a permis d'affirmer avec grandeur et simplicité quelques tranches de vie de notre passé artistique auquel une partie de sa famille est liée, et sans sombrer dans l'emphase ni la flatterie, de nous rapprocher du génie français auquel sa personnalité même nous conduisait.
La fin de la séance était marquée par la présentation par la présidente de l'association (et Chevalier des Arts et des Lettres) Madame Marie-Christine Davy, d'un tableau méconnu sur la Grenouillère à Croissy acheté par les Amis de la Maison Fournaise. Ce tableau viendra enrichir les collections du Musée Fournaise, la Grenouillère marquant le début de l'intérêt des peintres pour nos bords de Seine.
Le 7 décembre 2019, lever de rideau.
Etait présentée à l'initiative des Amis de la Maison Fournaise à l'espace Hal Singer "Renoir impromptu", "Quinze portraits d'enfants d'Auguste Renoir pour piano à quatre mains", une pièce de théâtre mise en scène par trois acteurs majeurs de la vie culturelle de Chatou : outre l'association, le conservatoire de musique et l'association Art et Chiffons.
Salle comble comme précédemment et une évocation astucieuse de l'atelier de Renoir à Montmartre mêlant des dialogues de la famille au concert à quatre mains d'élèves du conservatoire avec projection des extraordinaires portraits d'enfants réalisés par Renoir.
Le concert était placé sous la musique de Jean Françaix, compositeur catovien disparu (1912-1997), auteur notamment des musiques de films de Sacha Guitry, l'ensemble des intervenants ayant été costumés par l'association Arts et Chiffons, sans laquelle l'évocation de Renoir à Chatou perdrait une grande partie de son charme.
Dans cette pièce apparaissaient des membres des Amis de la Maison Fournaise, Monsieur Pascal Béquet dans le rôle de Renoir, Madame Juliette Souquet dans le rôle d'Aline Charigot, Madame Eileen Borremans-Oughlis dans le rôle de Gabrielle. Ils étaient accompagnés pour les enfants de Lucas, Lyra, Pia et Yaëlle.
Sur cette oeuvre de 1971 de Jean Françaix, sa fille, Madame Claude Françaix, écrivit: "Renoir était l'un des peintres préférés de mon père, et mes filles, en 1971, ressemblant beaucoup au portrait "Jeunes filles au piano", il eut l'idée d'écrire pour elles ces pièces pour piano à quatre mains. Rien n'est plus difficile : l'écueil est de composer une musique soit trop compliquée pour les enfants, soit trop simplette et sans grand intérêt. Il me semble, objectivement, j'espère, que Jean Françaix a réussi le pari (...)".
La prouesse des jeunes concertistes a scellé l'adhésion du public. C'est l'oeuvre magistrale de Monsieur Frédéric Richard, directeur du conservatoire depuis plus de vingt ans et de son adjointe, Madame Véronique Simon-Balzagette (photo ci-dessous) assistée de Madame Pascale Marie, professeur de piano.
Enfin, l'édition d'un bulletin d'actualités en août par l'association a rappelé que Chatou Notre Ville prenait une part importante dans le renouveau du patrimoine local à travers ses actions :
* en faveur du Nymphée de Soufflot,
* son inventaire historique inédit des bâtiments de Chatou de l'ordre de 650 adresses répertoriées à l'appui de notices établies en fonction des fiches foncières et des recherches sur les propriétaires constructeurs (lequel a donné lieu à la remise de la Médaille de la Ville),
* la création d'un circuit historique dans le Parc de Chatou en 2017 prolongé chaque année et aujourd'hui étendu jusqu'à l'église Notre-Dame (16 panneaux),
* le lancement d'un petit train de l'histoire,
* l'obtention dans le PLU de règles plus favorables à la préservation du patrimoine (mais encore insuffisantes)
Inauguration de la dernière tranche
des panneaux historiques
autour de l'église Notre-Dame
en décembre 2019
cliché de Monsieur Jean Pierre Ratel
Outre ce travail actuellement poursuivi, le président de l'association a été sollicité par la Ville pour être l'un de ses trois administrateurs au sein de la Fondation pour la Sauvegarde du Patrimoine Catovien laquelle a pour objectifs majeurs des chantiers de restauration qui feront date dans l'histoire de la commune et de l'Ile-de-France :
- le Nymphée de Soufflot, monument historique classé déclaré en péril en 2002 et 2015
- l'hôtel de ville de Chatou, construction de 1730 réaménagée en hôtel de ville en 1878 mais froidement modernisée en 1965 par l'architecte de la "Rénovation" des années 1960-1980 selon la découverte que nous en avons faite dans une délibération du conseil municipal du 7 février 1964.
Le prestige issu de ces perspectives de mise en valeur est symbolisé par la localisation de la Fondation à l'Institut de France, où le Chancelier, Monsieur Xavier Darcos, a bien voulu l'accueillir à la demande de la ville selon un accord signé le 21 novembre 2019 avec Monsieur le Maire de Chatou.
Bien entendu, nous reviendrons vers vous pour vous proposer d'autres évènements et serons heureux d'y retrouver votre participation.
Le patrimoine sur les chapeaux de roues en 2019. En 2020, en voiture, en train ou en bateau, ne faiblissons pas, poursuivons l'offensive !
A tous, merci pour votre soutien et passez de très bonnes fêtes.
Copier le lien ci-dessous et aller sur explorer
https://youtu.be/bcNuiR6H8k4
Dennis Berry - Fast Colour - YouTube (années 50)
Publié dans * MANIFESTATIONS HISTORIQUES | 22:38 | Commentaires (0) | Lien permanent