19/04/2015
INAUGURATION D'UNE STELE AUX MORTS DE LA GUERRE D'ALGERIE LE 27 SEPTEMBRE 2014
Samedi 27 septembre 2014, un évènement important pour le monde combattant s’est produit à Chatou. A l’initiative de la Fédération Nationale des Anciens Combattants d’Algérie (F.N.A.CA.) , de son président Monsieur Pierre Pourchet et du porte-drapeau de la ville, Monsieur Jean-Pierre Ratel, qui fut la cheville ouvrière de cette affaire pendant et au terme de vingt ans de présence au conseil municipal, une stèle dédiée aux morts de l’Algérie et des combats relatifs au Maroc et en Tunisie a été inaugurée place Gutenberg au-delà du rond-point de l’Europe. Monsieur Fournier, maire de Chatou, aura été le premier magistrat de la ville à accéder à cette demande.
Monsieur Pierre Pourchet, président de la F.N.A.C.A
et Monsieur Cancellier, président d'honneur
Ce type de monuments est encore rare car la guerre d’Algérie s’est prolongée dans les cœurs et la bataille qui a fait rage dans la détermination des dates commémoratives, 19 mars 1962, date des accords d’Evian ou 5 décembre, date fictive, s’est soldée par une forme de paralysie mémorielle tranchée seulement récemment par la loi sur le 19 mars 1962 défendue par la F.N.A.C.A.
Par ailleurs, la guerre d’Algérie a été le théâtre de tels crimes, de tant de dévastation dans les familles et d’une scission entre les deux populations de France et d’Algérie, qu’il est à la fois difficile d’en parler et plus encore de s’entendre sur l’hommage rendu.
Celui dont nous parlons est un hommage à tous les morts sans distinction entre 1952 et 1962 et il est vrai qu’on ne peut qu’être sensible à cette reconnaissance qui touche malheureusement des morts victimes d’un conflit où la surenchère de la violence avait empêché la négociation.
Inauguration de la stèle par Monsieur Fournier, maire de Chatou,
Monsieur Lequiller, député de la circonscription
et Monsieur Jean Liéval, ancien combattant d'Algérie
L’Algérie n’était pas une colonie comme les autres puisqu’instaurée en 1830, elle était devenue un pays divisé en trois départements français envoyant des élus aux deux chambres du Parlement. D’une terre inhospitalière, l’entreprise des colons français l’avait conduite à la construction de cités aux architectures remarquables, comprenant la cohabitation de cathédrales, mosquées et synagogues, au développement d’une agriculture prospère et pourtant improbable, à la construction d’équipements publics et à la création de services publics n’ayant rien à envier à ceux de la métropole, et enfin, à la fin des années cinquante, à la découverte de gisements de pétrole. Dans toute l’histoire de la colonisation, on peut affirmer que l’Algérie demeure un exemple dans le développement. C’est pourtant là qu’il y eut le plus d’incompréhension et de vies perdues.
Monsieur Jean-Pierre Ratel, ancien élu et porte-drapeau de la ville, cheville ouvrière de la décision de créer une stèle commémorative à Chatou.
Le problème n’était pas tant que la France n’était pas capable d’assurer le développement de l’Algérie mais que la majorité musulmane qui lui était hostile n’avait aucun droit ni influence sur le cours de l’évolution. Les révoltes qui éclatèrent en 1945 à Sétif furent réprimées dans le sang puis, à la suite d’un calme de quelques années, le 1er novembre 1954 marqua le début de la Toussaint Rouge avec l’assassinat de jeunes instituteurs français, inaugurant une guerre civile de dix ans.
Le 11 juin 1957 rue d'Isly à d'Alger, l'incendie en représailles de voitures de musulmans à la suite de l'attentat à la bombe du F.L.N. au dancing du casino de la Corniche.
Un contrôle d'identité en 1956
En 1956, on recensait 4 .000 attentats du F.L.N. puis, après une reprise en mains militaire à la suite du retour du général de Gaulle, pas moins de 1.500 attentats en 1959. Le quotidien des habitants fut émaillé par le couvre-feu, les attentats, les massacres, la torture, les représailles, les charniers. Comme les négociations, la vie devint impossible. On estima à 500.000 le nombre de militaires nécessaires pour assurer le maintien de l’ordre.
Arrivée à Alger des appelés du contingent
Alors que 250.000 soldats était présents et envoyés par la conscription de la métropole, la plupart d’entre eux s’interrogeait sur le sens de la mission puisqu’aucune discussion n’était possible en dehors de l’indépendance. On ne trouva d’ailleurs pas d’homme politique capable de sortir honorablement du bourbier. La IVème République y laissa son existence et le général de Gaulle y vit sans doute son seul échec dans l’estime que les français lui avaient toujours accordée.
Alors qu’entre mars et août 1962, on enregistra plus de 700.000 départs de français européens ou harkis vers la France, on s’interroge sur le sort des 400.000 autres européens, qui, malgré tout, faisaient partie des statistiques de l’Algérie jusqu’alors. Quant aux survivants, ils ont survécu mais c’est bien le seul accueil qui leur a été réservé. L’auteur de ces lignes, engagé il y a dix ans dans le contentieux en droit public, peut attester que l’administration française refusait méthodiquement et régulièrement les pensions dues aux anciens combattants d’origine musulmane qu’on avait enrôlés dans l’armée en leur promettant une rémunération. Seul un procès devant la juridiction administrative permettait de faire annuler les arguments fallacieux et finalement indignes, employés contre une population âgée que l’on réussissait encore à maltraiter.
Quelques 50.000 soldats harkis furent enrôlés dans l'armée française
Aujourd’hui, le deuil commence à se faire et c’est l’honneur de Chatou, de la F.N.A.C.A. et de tous ceux qui se sont associés à cette manifestation, d’avoir rappelé le souvenir de ceux qui sont morts pour l’Algérie. La cérémonie qui s’est déroulée le 25 septembre a rassemblé sous un temps ensoleillé, elle a rendu l'hommage qui s’imposait à trop de victimes innocentes et leur a apporté la lumière qui leur était due.
Une photo pour l'histoire réunissant les protagonistes
de la stèle aux morts d'Algérie de Chatou
De gauche à droite, Monsieur Cancellier, président d'honneur de la F.N.A.C.A et Monsieur Pourchet, président.
L'harmonie du Vésinet a accompagné l'inauguration
Un cocktail salle Pierre Desproges à l'espace Hal Singer boulevard de la République était offert par la municipalité et a réuni prés d'une centaine de participants.
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01/03/2015
NORMANDIE NIEMEN LE SAMEDI 25 MAI 2013 AU CINEMA DE CHATOU
Affiche de Chatou Notre Ville - maquette Patrick Arrivetz
Pierre Trabaud et Marc Cassot dans "Normandie Niemen" - collection Nicole Trabaud
Samedi 25 mai 2013, grâce à l'initiative conjointe de l'association, à son investissement publicitaire et au risque pris par Monsieur Francis Lebris, gérant depuis 25 ans du cinéma de Chatou qui mérite nos applaudissements, directeur de la société Anim Action assurant le fonctionnement du théâtre André Malraux à Rueil et des cinémas de Chatou et de Rueil, le cinéma de Chatou s'est rempli de spectateurs venus voir un film de Jean Dréville en hommage à l'acteur Pierre Trabaud, né à Chatou, rue du Val Fleuri le 7 août 1922, "Normandie Niemen", de 1959. Un film sorti en septembre 1960 qui obtînt à l'époque 3. 485. 432 entrées.
Moment très émouvant puisque l'association et le cinéma accueillaient notamment Nicole Trabaud, épouse de l'acteur disparu, Marc Cassot, acteur principal du film, Paule Emanuele, épouse de l'un des acteurs disparus et vedette du doublage, et Jean-François Anière, président de l'association Normandie-Niemen.
Nous faisant l'honneur de leur présence après une démarche que nous avions tentée, deux représentants de l'Ambassade de la Fédération de Russie, le commandant Vasily Ilchenko, Attaché adjoint à la Défense, et le comandant Oleg Boudnikov, Attaché Naval adjoint, vinrent s'ajouter au public et à de nombreuses personnalités dont notre ami José Sourillan, ancien directeur du service documentation de RTL. Leur annonce couverte d'applaudissements a révélé une sympathie profonde dans le sentiment des spectateurs. Outre l'hommage à Pierre Trabaud, l'hommage à la fraternité d'armes franco-russe a ainsi surgi avec émotion.
Le commandant Vasily Ilchenko, Attaché adjoint à la Défense à l'ambassade de Russie, le commandant Oleg Boudnikov, Attaché Naval adjoint à l'ambassade de Russie, Nicole Trabaud, épouse de Pierre Trabaud ("Chardon" dans le film), Paule Emanuele, épouse de Jean-Claude Michel ("Flavier" dans le film), photographiés devant l'écran du cinéma après la projection. A côté de Nicole Trabaud, Marc Cassot, qui épouse le rôle-titre du film.
Marc Cassot, à gauche dans le rôle de Marcellin et Vitali Doronine, à droite, dans le rôle du général Komarov. Cinémonde 8 mars 1960 - collection de l'auteur
Marc Cassot en couverture de Radio Télévision Cinéma du 6 mars 1960 - collection de l'auteur
La copie du film projetée, en format 35 mm, était due au Service des Projections Publiques de Gaumont et à l'action de sa responsable, Madame Olivia Colbeau-Justin, lequel dispose de la seconde et unique copie du film après la Cinémathèque Française, copie non restaurée mais dans un état excellent. Cela nous a permis d'apprécier magnifiquement ce film qui aspirait chaque spectateur dans son histoire et ses images, les comédiens franco-russes étant tous dignes d'éloges et les critiques mitigées sur internet, à remiser d'urgence.
Le commandant Oleg Boudnikov, Attaché naval adjoint, Nicole Trabaud, Marc Cassot.
Le commandant Vasily Ilchenko, Attaché adjoint à la Défense, Nicole Trabaud, Paule Emanuele, le commandant Oleg Boudnikov, Attaché naval adjoint.
Paule Emanuele, actrice, voix de doublage, épouse de Jean-Claude Michel ("Flavier" dans le film), Marc Cassot, acteur principal du film, Nicole Trabaud, épouse de Pierre Trabaud ("Chardon" dans le film), Hélène Otternaud, épouse de Jacques Richard ("Colin" dans le film).
Photo de famille après le film : José Sourillan, ancien directeur du service documentation de RTL, auteur de disques et documentaires dont le coffret audio de Chatou Notre Ville LES VOIX DE LA GUERRE 1939-1945, Jean-Philippe Bernard, trésorier de l'Association des Amis de Ferdinand de Lesseps et du canal de Suez, ingénieur général de l'armement naval et directeur honoraire de la SNCF, Jean-Pierre Tron, président adjoint et porte-drapeau du Mémorial Normandie-Niemen, le général de Saint-Julien, grand témoin du coffret LES VOIX DE L'APRES-GUERRE 1946-1957 en préparation, Lucien Ruchet, trésorier de l'Amicale des 27 Fusillés, FFI et Résistants, Evelyne Du Pan, administratrice, Jean Liéval, grand témoin des coffrets audio LES VOIX DE LA GUERRE et LES VOIX DE L'APRES-GUERRE, Jean-Pierre Ratel, conseiller municipal, Jean-François Anière, président du Mémorial Normandie-Niemen, Nicole Trabaud.
Photo de famille suite : Marc Cassot, le commandant Oleg Boudnikov, Paule Emanuele, le commandant Vasily Ilchenko, Pierre Arrivetz, président-fondateur de Chatou Notre Ville, Hélène Otternaud, Arnaud Muller, informaticien vice-président de l'association Chatou Notre Ville et réalisateur du coffret audio LES VOIX DE LA GUERRE 1939-1945, Alain Hamet, président de l'Amicale des Résistants, FFI et 27 Fusillés, Murielle Amiot, catovienne et membre actif de Chatou Notre Ville, Gabriel Lenoir, catovien et membre actif de Chatou Notre Ville, voix historique du coffret LES VOIX DE LA GUERRE 1939-1945.
L'association, qui avait jusqu'à présent édité des livres, revues, coffret audio, organisé conférences et expositions (Georges Irat en 2005, histoire du train Paris-Le Pecq gare RER A de Chatou depuis 2008) en faveur de la mise en valeur du patrimoine et de l'histoire de Chatou, a , ce jour-là, franchi une nouvelle étape, celui de la projection cinématographique grand public. Le moment vécu par elle, ses administrateurs et tous les spectateurs, a été immortalisé par deux de ses adhérents, Monsieur Bertrand Laigle et Madame Véronique Pecheraux, administratrice. Une communication est en préparation sur le sujet.
Ci-dessous, vidéo de la présentation du film (source: Bertrand Laigle à qui nous adressons notre reconnaissance), à lire en installant ou en ouvrant votre lecteur Windows Media Player :
Ci-dessous, une courte présentation de "Normandie-Niemen" avec l'autorisation spéciale de la société Gaumont à qui nous adressons nos plus vifs remerciements, à lire en installant ou en ouvrant votre lecteur Windows Media Player :
montages video : Patrick Arrivetz
Jean-François Anière, président de l'association Normandie-Niemen domiciliée au Musée de l'Air et de l'Espace, véritable puits de science sur l'escadrille et défenseur inlassable de sa mémoire.
La société GAUMONT édite le DVD du film "Normandie Niemen" que nous vous recommandons.
Bertrand Laigle, excellent auteur de la vidéo de présentation du film et des photos de groupe ci-dessus.
Véronique Pecheraux, administratrice ayant permis la conservation de très belles photos de l'évènement ci-dessus.
Locomotive 241 P SNCF fabriquée aux usines Schneider du Creusot de 1948 à 1952, emblème de l'association.
18/02/2015
RETROMOBILE 2015 : UN GRAND CRU ET DES CLINS D'OEIL A CHATOU
Quelques clichés du Salon Retromobile pris le 8 février 2015 vous paraîtront peut-être incongrus dans le cadre de notre blog. Non, parce qu'ils ne sont pas dénués de toute note catovienne.
Et pour une raison plus forte que la raison, nous choisissons de vous délivrer exclusivement un échantillon de cette production française des années trente à cinquante que firent rayonner tant de nos artistes carrossiers et ingénieurs, lorsque le mot France s'appliquait à l'art, au prestige et à la qualité de l'industrie automobile. La France n'avait pas à chercher ailleurs ce qu'elle n'avait pas. Elle l'avait et attirait ceux qui, à l'étranger, avaient besoin d'elle.
Bugatti coupé Napoléon 1929 construite pour Ettore Bugatti lui-même - Musée Schlumpf. Ettore Bugatti (1881-1947), émigré italien, avait installé son entreprise à Molsheim en Alsace en 1909. La mort de son fils en août 1939 puis celle du fondateur en 1947 au terme de batailles qui ne firent pas honneur à l'état français achevèrent la société. Pendant 40 ans, Bugatti avait assuré le renom de l'automobile française, dont elle incarna le génie forte de ses 10.000 victoires et de ses 37 records.
Bugatti Park Ward 1933
Bugatti cabriolet
Hispano-Suiza (vers 1934) dont le stand était animé par Monsieur James Spanier, alpicois (habitant du Pecq) bien connu des amateurs de voitures anciennes. Hispano, célèbre comme Salmson pour ses moteurs d'avion équipant notamment l'armée britannique, arrêta sa production automobile en 1937, mettant fin à une concurrence qui la plaçait sur le terrain de Rolls-Royce.
Marque espagnole fondée en 1904, celle-ci avait connu sa délocalisation en France en 1911 et l'installation de ses usines de production automobile à Bois-Colombes. A la marque fut attaché en 1919 le bouchon de radiateur de la H-6-B représentant une cigogne, en hommage à Georges Guynemer, dont la célèbre escadrille des cigognes combattait aux commandes d'avions SPAD propulsés par des moteurs Hispano-Suiza. L'un des présidents d'Hispano-Suiza avant et après-la seconde guerre mondiale, Maurice Heurteux (1902-1965), fit carrière comme directeur des usines Pathé de Chatou de 1932 à 1934 et fit partie du petit cercle des administrateurs de Pathé-Marconi de 1936 à 1959. Il fut président d'honneur de la Société de Secours Mutuelle de Pathé-Marconi, héritière de la société mutualiste fondée par Emile Pathé en 1908.
Bugatti 57 avant-guerre (1936)
Delage D8 120 1938 carrossée par Pourtout, qui fut également carrossier à Rueil dans les années vingt des Georges Irat de Chatou et devint maire de Rueil- Louis Delage (1874-1947), qui avait conçu l'excellence française appliquée à l'automobile et installé ses usines à Courbevoie, vivait non loin de Chatou au Pecq (78) dans un château qui a été rasé. Sa tombe est dans cette même ville. Qui sait parmi les habitants de la Boucle de Seine que Le Pecq est la ville de Delage ? la firme Delage, fondée en 1905, disparut en 1954 avec son associée Delahaye.
Talbot Lago Record T26 1947 - Fondée en 1903 par le français Adolphe Clément (Clément-Bayard) et le britannique Charles Chetwynd, comte de Talbot, la marque fut rachetée en 1919 par Darracq puis en 1934 par l'italien Antony Lago (1893-1960) qui lui fit connaître un nouveau départ dans les courses automobiles et sur le marché des voitures de luxe sportives. En 1950, le président Vincent Auriol devait commander une Talbot Lago Record cabriolet 4 portes pour l'apparat présidentiel. Malgré tous ses efforts d'innovation, Monsieur Lago dut se résigner à vendre en 1958 Talbot et ses usines de Suresnes à Simca.
Delahaye 1948 carrossée par Chapron - Fondée par Emile Delahaye (1843-1905) en 1894, Delahaye assura le concours d'élégance de l'automobile française jusqu'à sa disparition en 1954, s'attitrant les plus grands carrossiers français puis après son effacement, les collectionneurs outre-atlantiques qui embarquèrent la magnifique production des années 35-39. Hitchcock utilisa un cabriolet Delahaye bordeaux d'après-guerre 175 dans la première course-poursuite de son fameux film policier sur la Côte d'Azur "La Main au Collet" (1954), projeté pour l'anniversaire de ses vingt ans par l'association le 22 novembre 2014 au cinéma de Chatou. Les spécimen de cette époque encore présents en métropole conservent cette ligne proche de la perfection qui ne laisse personne dans l'indifférence.
Salmson cabriolet S4E 1949. Sydney Bechet, vedette Pathé-Marconi, Paul Meurisse et Georges Guétary, autre star de Pathé-Marconi après-guerre, possédèrent un modèle de ce type. La Société des Moteurs Salmson avait été fondée en 1913 par Emile Salmson (1859-1917) et orientée vers la construction de moteurs d'avions. Ses usines étaient à Billancourt. Son directeur emblématique fut Monsieur Jean Heinrich de 1917 à 1951 qui lui fit assumer, outre la production de moteurs d'avions, celles de voitures de luxe. La production automobile dut cesser en 1955. La société Salmson, héritière de ce passé prestigieux mais depuis concentrée sur la fabrication des pompes et systèmes de pompage - son métier initial en 1890 - est installée depuis plusieurs années boulevard de la République à Chatou où de temps en temps s'acheminent quelques légendes de son aventure automobile.
Delahaye 1950 par le carrossier de Levallois, Henri Chapron
Ou l'on retrouve Rob Roy (1909-1992), l'illustrateur catovien, l'un de nos plus grands illustrateurs automobiles avec Geo Ham, Albert Brenet et d'autres grâce au stand de son fils Hubert de la Rivière né à Chatou également (ci-dessous), qui expose et publie avec succès l'oeuvre de son père dans la France entière et à qui l'on doit notamment une très belle exposition à Chatou en 2013.
Ci-dessus, dessin de la Bugatti gagnante du circuit de Vintimille en 1945 par Rob Roy.
En 1935, Rob Roy acheta une BNC 100 cm3 (Bollack Netter et Compagnie, marque française fondée en 1923) et participa à plusieurs courses et rallyes dont celui du "Bol d'Or" dans la forêt de Saint-Germain-en-Laye (ci-dessus au volant). Ses dessins peuplèrent les revues automobiles de l'entre-deux-guerres à l'après-guerre.
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14/02/2015
LES CARICATURES DU RESTAURANT FOURNAISE SAUVEES PAR LES AMIS DE LA MAISON FOURNAISE
Reproduction d'un cliché de Monsieur Roger Carli, restaurateur
Le samedi 7 février 2015 a marqué un évènement considérable pour la Maison Fournaise : l'inauguration des peintures du restaurant et leur mise sous cadre par les Amis de la Maison Fournaise, Monsieur Roger Carli étant leur restaurateur de grand talent.
Par la fenêtre du restaurant, les reflets argentés de la Seine croisaient un rendez-vous qui réunissait nombre de personnalités * pour lesquelles le temps n'avait en rien altéré les convictions et la fidélité. Mises à l'épreuve trente ans plus tôt lorsqu'il fallut obtenir d'arracher le bâtiment à la ruine et de lui redonner vie, celles-ci étaient encore présentes ce jour-là. Rendons-leur hommage. Sans elles, rien n'était possible et Fournaise ne serait plus qu'un souvenir.
Les associations de patrimoine ont en effet cette faculté de transcender l'indifférence et l'esprit d'abandon qui enterrent les causes justes et nobles dans une société rassasiée. Le monde d'Alphonsine Fournaise, celui de son cher Renoir, de Caillebotte et de tant d'autres a peut être regardé la scène. Il y aura vu qu'une partie de notre humanité refusait de se délier d'une histoire de couleurs, de liberté, de bien-être et d'insouciance.
Madame Marie-Christine Davy, présidente des Amis de la Maison Fournaise et Monsieur Roger Carli, restaurateur des peintures
Les œuvres restaurées apportent leur part de mystère. On ne connaît pas l'artiste qui les a signées ni leur date exacte. Seule une fresque mettant en scène l'attaque du Mahdit contre l'occupation anglaise nous révèle que l'épisode se passe en 1882 ou dans la période qui a suivi. Les dessins prennent un tour de caricature bon enfant. Ils ne seraient pas obligatoirement l'œuvre d'un peintre déclaré (caricaturiste comme Robida ou autre ?) . Les personnages auraient-ils un style anglais ? "l'hydre de l'anarchie" y est inscrit également. Si Alphonsine Fournaise avait tenu un journal, nous aurions tout su.
Les Amis de la Maison Fournaise ont encore du travail. Mais l'Histoire a déjà tranché en leur faveur.
La dernière gazette n°10, très bien illustrée et instructive des Amis de la Maison Fournaise - 2ème semestre 2014. Du tableau de l'enterrement à Chatou de Derain au salon des caricatures du restaurant Fournaise, une partie de l'âme artistique de la commune est encore à découvrir.
contact : amisfournaise@gmail.com
* Parmi les personnalités présentes, Monsieur Philippe Tesson, catovien d'adoption, critique d'art, journaliste, ancien directeur du Quotidien de Paris, président du jury du Prix Interallié, Officier de la Légion d'Honneur, Monsieur Alain Gournac, sénateur des Yvelines, membre de la Commission Défense, Monsieur Stéphane Grauvogel, Sous-Préfet de Saint-Germain-en-Laye, le président d'honneur, Monsieur Jean Guy Bertauld
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30/01/2015
A CHATOU, L'HISTOIRE COMBATTANTE VIT
L’Amicale des 27 Martyrs de Chatou entretient depuis sa création en janvier 1946 l’hommage aux victimes de l’un des deux massacres d’août 1944 en Ile-de-France, celui de Chatou où 27 résistants du château de la Pièce d’Eau villas Lambert furent dénoncés par des civils puis massacrés par un détachement SS le 25 août 1944. Les 27 étaient âgés de 16 à 53 ans. Leurs tombes sont pieusement entretenues dans le cimetière de Chatou, leurs visages affichés dans le hall de l’hôtel de ville. Ce drame qui fit l’actualité de l’après-guerre fut l’un des rares qui bénéficia d’un procès entraînant des condamnations à mort et l’emprisonnement d’une chaîne de coupables.
Au cimetière de Chatou en août 1944 après le massacre
Mais depuis quelques années, l’Amicale, qui a toujours maintenu des hommages les 25 août et lors des cérémonies de la Libération en septembre, a gagné du terrain dans son action : la sollicitation des familles éparses des Fusillés a permis d’en regrouper un tiers au sein de l'association grâce notamment à l’action de Madame Annick Couespel, administrateur, Le Journal du Dimanche, Le Courrier des Yvelines, Le Parisien ont publié divers articles sous les auspices de Monsieur Alain Hamet, petit-fils du commandant Torset assassiné et président, l’Amicale a été partie prenante dans la réalisation d’un coffret audio « LES VOIX DE LA GUERRE 1939-1945 » produit par l’Association Chatou Notre Ville, réalisé par José Sourillan, ancien directeur des archives de RTL et Arnaud Muller, vice-président de Chatou Notre Ville. Ajoutons que la commémoration des 70 ans a généré un car comble aux cérémonies cependant que les jeunes s’associent de plus en plus volontiers à l’hommage rendu par l’Amicale grâce au soutien de la municipalité. Celui-ci a d’ailleurs été rappelé par Monsieur Fournier, maire de Chatou et vice-président du Conseil Général à l’occasion de l’assemblée générale qui s’est déroulée le dimanche 25 janvier 2015 aux Champs Roger.
L'Assemblée générale de l'Amicale le 25 janvier 2015 : de gauche à droite de la table, Monsieur Ghislain Fournier, Monsieur André Le Lan, Madame Annick Couespel, Monsieur Jean-François Bel, Monsieur René Prévost, Monsieur Alain Hamet, Monsieur Olivier Roy, Madame Nadine Hamet, Monsieur Lucien Ruchet.
En outre, une initiative heureuse a été prise à la demande de l’Amicale avec le soutien de Monsieur Alain Gournac, sénateur des Yvelines : la réédition et la diffusion par le Souvenir Français Chatou-Montesson dirigé par Monsieur Jean-Claude Issenschmitt du livret de 1947 édité par les divers mouvements de la Résistance sur le massacre, notre association ayant été en mesure de communiquer un original pour sa reproduction.
La salle de l’assemblée de l’Amicale du 25 janvier 2015 comptait plusieurs personnalités dont, outre Monsieur le maire de Chatou, Monsieur Jean-François Bel, maire de Montesson, qui a tenu un beau discours comme son collègue, Monsieur Christian Faur, maire-adjoint délégué aux Anciens Combattants, Monsieur André Le Lan, vice-président du Comité de la Légion d’Honneur de la Boucle de la Seine, Monsieur José Pamies, Président du Comité d’entente des associations d’anciens combattants et victimes de guerre de Houilles-Carrieres-sur-Seine dont l’Amicale est membre, Madame Claire Salvy, fille de l’avocat ayant défendu l’un des dénonciateurs, Paul Graff et membre du Souvenir Français, Comité de Versailles.
Le président de l'Amicale, Alain Hamet, s'entretenant avec des jeunes de Chatou participant aux cérémonies du cimetière des Landes en 2010
Chatou Notre Ville était représentée à l'assemblée par Monsieur Pierre Arrivetz, président-fondateur, conseiller municipal, porte-drapeau suppléant de l'Amicale accompagné de Monsieur José Sourillan, partenaire de Chatou Notre Ville, réalisateur de documentaires filmés diffusés notamment sur les chaînes du câble (Paris Occupée, Paris Libérée, série sur les actrices Annabella (version française et version anglaise), Simone Simon…), documentaires d’histoire sonore (coffrets de disques de l’année chez RTL, disques sur le général de Gaulle (Grand prix du disque), le maréchal Leclerc, le maréchal de Lattre etc… , collaborateur d’un coffret audio sur le Titanic réalisé par l’Institut des Archives Sonores, auteur pour Chatou Notre Ville des coffrets « Les Voix de la Guerre 1939-1945 » (2011) et « Les Voix de l’Après-Guerre 1946-1947 » (2014) à partir de voix historiques et de témoignages de membres de l’Amicale et d’habitants de Chatou et des environs. Chatou Notre Ville a profité de l'assemblée pour faire don de quelques coffrets audio 39-45 à l'Amicale (on y trouve le récit des 27 et un témoignage ainsi que la voix de Georges Mandel, ministre né à Chatou en 1885 assassiné par la Milice en juillet 1944), l'objectif étant la conservation et la transmission de cette mémoire combattante.
Les famillles des Résistants y étaient bien présentes à travers les membres du bureau et ses adhérents parfois en dépit de l’éloignement : Mesdames Jocelyne Ghersa-Fisseux et Danielle Moulinier, Monsieur Jacky Couespel, Messieurs Cédric Tache et Jonathan Saulnier.
Le bureau de l’Amicale a été réélu à l’unanimité : Monsieur René Prévost, président d’honneur, Monsieur Alain Hamet, président, Monsieur Olivier Roy, vice-président, Madame Nadine Hamet, secrétaire, Monsieur Lucien Ruchet, trésorier général, Madame Annick Couespel-Chuberre, déléguée aux Familles.
Des décès ont été annoncés par le président : ceux de Madame Michelle Noe, le 7 Mai 2014, sœur de Monsieur Robert Noe, résistant fusillé par les SS le 25 Août 1944 à Chatou et de Madame Reine Denise Denis, le 29 Novembre 2014, épouse de Monsieur André Denis, ancien Président de l'Amicale.
Le président a signalé que le samedi 7 Février 2015 était prévue une cérémonie de remise de fanion aux stagiaires de la promotion 2014-2015 de Préparation Militaire Marine au Centre de la Marine de Houilles « Commandant Millé ».
Enfin, l’organisation des cérémonies 2015 était en discussion avec les villes de la Boucle et le comité de la Flamme de l'Arc de Triomphe. Car il s’agit bien d’une flamme : 27 enfants du pays parfois très jeunes, massacrés pour leur idéal de liberté, dont nombre d’habitants ignorent encore le sacrifice mais dont la mort soulève la conscience et a revêtu pour toujours le voile du drapeau français.
Amicale Des Anciens de la Résistance et F.F.I. et Familles de Fusilles de la Résistance, 6ème Région Ile-de-France - Monsieur Alain Hamet, Président, 4, route de Montesson, 78420 Carrières-Sur-Seine -Tél. 06.60.93.95.77 , mail : alainhamet@orange.fr.
L'après-midi du 25 janvier 2015 avait lieu l'animation dansante de l'association des Combattants Prisonniers de Guerre de 39-45, d'Afrique du Nord et des Théâtres d'Opérations Extérieures salle Jean Françaix.
Après avoir adressé son bulletin de bonne année aux adhérents (ci-dessus), le président fédéral de la section de l'ex Seine-et-Oise, Monsieur Jean-Claude Issenschmitt, catovien d'une famille installée depuis plus de cent ans dans notre ville, ancien adjoint au maire et fonctionnaire du ministère de la Défense, organisait comme chaque année depuis vingt ans le goûter de la Galette des Rois dans l'ambiance de l'orchestre d'Amaury. Monsieur le sénateur Gournac, membre de la commission Défense du Sénat, est venu apporter son soutien et ses encouragements à la manifestation comme il le fait depuis toujours (ci-dessous).
L'une des prouesses de Monsieur Issenschmitt et de son épouse qui porte une grande partie de l'organisation sur ses épaules, est en effet de réussir à faire venir chaque année plus d'une centaine de personnes pour danser sans interruption de 14h à 19h sur des musiques diverses sous le prétexte de la nouvelle année.
Ainsi les réjouissances donnent évidemment une forme de convivialité encore rare dans notre ville ce qui surprend celui qui participe pour la première fois. Nous convions tous les plus de soixante ans à soutenir cette cause dans laquelle ils trouveront leur compte de sympathie, d'entraide et de cordialité. Mieux qu'un discours, l'association entretient une détente lorsque les sorties se font rares et que la sinistrose gagne.
Monsieur Issenschmitt fait également partie des grands témoins que nous avons tenu à enregistrer dans le coffret audio LES VOIX DE LA GUERRE 1939-1945 et qui nous honore par son soutien.
A la suite de son assemblée générale annuelle, l'association organise un repas au restaurant LE ROYAL 48 rue des Cormiers à Chatou dimanche 8 février 2015 où elle peut prétendre comme chaque année remplir une salle acquise à sa restauratrice et sa cuisine.
Cela ne saurait faire oublier que l'association des Combattants Prisonniers de Guerre prend position lors de ses congrès pour la défense des intérêts matériels et moraux des familles de combattants, fraction non bruyante de la population dont le tribut à la défense du pays est souvent lourd et généralement ignoré.
Ainsi donc, nous croyons devoir réaffirmer que leurs animateurs ont du mérite, du talent, de la droiture et un courage que ne démentent pas les fidélités qui les entourent. Chers Catoviens, soyez au rendez-vous de l'association, elle offre un aspect non consommable de notre société, des valeurs de sympathie et de soutien à un patriotisme de bon aloi qui garde tout son sens dans un pays comme le nôtre.
Association des Anciens Combattants Prisonniers de Guerre - Monsieur Jean-Claude Issenschmitt, 68 boulevard Jean Jaurès 78400 Chatou, tel : 01 39 52 96 69.
15/11/2014
SAMEDI 22 NOVEMBRE 2014 AU CINEMA DE CHATOU : ANNIVERSAIRE DES 20 ANS DE L'ASSOCIATION
Une manifestation à ne manquer sous aucun prétexte
pour l'anniversaire des vingt ans de l'association :
la projection grand écran au cinéma de Chatou
du film Paramount "La Main au Collet" (1954)
d'Alfred Hitchcock
réunissant l'une des plus belles distributions de l'époque
(Grace Kelly, Cary Grant, Charles Vanel...)
en présence de Madame Brigitte Auber,
actrice du film, qui évoquera ses souvenirs.
La projection, qui aura lieu à 18 heures samedi 22 novembre 2014, sera suivie d'un buffet salle Jean Françaix sous le cinéma où une séance de dédicaces est prévue en raison de la présence annoncée exceptionnelle :
de Madame Brigitte Auber,
"Antoine et Antoinette" (Jacques Becker-1946), "Les Portes de la Nuit" (Marcel Carné - 1946), "Rendez-vous de Juillet" (Jacques Becker - 1949), "La Main au Collet" (Alfred Hitchcock -1954)...
de Madame Françoise Arnoul,
"Dortoir des Grandes" (Henri Decoin - 1953), "Si Paris nous était conté", "Napoléon" (1954/55 - Sacha Guitry), "French Cancan" (Jean Renoir - 1955), "Paris Palace Hotel" (Henri Verneuil - 1956), "La chatte sort ses griffes" (Henri Decoin -1956), "Le Pays d'où je viens" (Marcel Carné - 1956)...
de Madame Nicole Trabaud,
Epouse de l'acteur Pierre Trabaud (1922-2005), né à Chatou rue du Val Fleuri ("Normandie Niemen" (1959), "Horizons sans fin" (1953) de Jean Dreville, "Le Défroqué" (Léo Joannon - 1954), "Les Chiffonniers d'Emmaus" (Robert Darène - 1954), "La Guerre des Boutons" (Yves Robert - 1961), auteur du film "Le Voleur de Feuilles"...
Extrait de Cinémonde du 22 décembre 1955
Adhérents ou non,
nous comptons sur votre présence
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09/11/2014
A CROISSY, LES PERSONNALITES DE LA VILLE SUR LE DEVANT DE LA SCENE
La Mémoire de Croissy expose du 8 au 23 novembre 2014 au château Chanorier grâce à des fonds de leurs descendants, l'épopée de ses inventeurs, celle des frères Albert et Gaston Tissandier, dont l'aérostat se posa dans la Plaine de Croissy en 1883 et celle d'Adolphe Kégresse, le créateur des autochenilles qui fut habitant de Chatou puis Croissy et dont l'invention prit son essor à travers les croisières Citroën. Nous encourageons nos internautes à découvrir cette exposition dans le cadre rénové de ce monument historique des bords de Seine où tout a été mis en œuvre pour assurer la convivialité et l'animation du lieu.
La visite comporte plusieurs attraits : d'une part, une découverte complète de la vie et de l'œuvre des frères Tissandier, inventeurs de l'aérostat électrique qui atterrirent à Croissy le 8 octobre 1883 mais aussi auteurs de revues scientifiques, de gravures ainsi que de celle d'Adolphe Kégresse, habitant de Croissy qui fut le père des autochenilles. D'autre part, les auteurs de cette exposition, Messieurs Norbert Fratacci et Hugues Collantier, l'ont organisée en collaboration avec les familles des descendants desdits inventeurs, ce qui permet de présenter pour la première et sans doute la dernière fois des archives exceptionnelles que l'on ne retrouvera dans aucun musée : gravures des frères Tissandier, véritables œuvres paysagères et architecturales, objets décoratifs liés à leurs expériences, films de la main de Kégresse dans sa propriété du Colifichet dans les années trente, ouvrages et photos liés aux deux aventures... Enfin, ressort une évidence : le bénévolat que consacre Monsieur Fratacci, ancien président de la Mémoire, Chevalier des Arts et des Lettres et initiateur du Pavillon d'Histoire Locale de Croissy à l'entrée du château, à la rédaction des expositions, donne la mesure d'un travail immense qui a pour particularité d'assurer une synthèse et un exposé didactique sur une centaine de panneaux reprenant l'histoire à ses origines jusqu'à la mort des inventeurs.
De gauche à droite, Messieurs Fratacci et Collantier qui ont réussi à organiser l'exposition celle-ci cumulant intérêt historique et scientifique, évocations par objets, films et photos d'époque sur les frères Tissandier et Adolphe Kégresse.
Loin de dissuader la lecture, les panneaux constamment illustrés apportent un fonds d'informations considérable sur des inventeurs dont le nom est en réalité plus connu que l'œuvre. On ne retrouvera pas une telle exposition avant longtemps. Il est urgent de la découvrir. L'ambiance qui y préside est non seulement celle du talent de la Mémoire qui réussit à monter des expositions aussi abouties mais celle du génie de grands français dans les épreuves parfois douloureuses qui accompagnèrent leur vie et dont l'œuvre vient d'être honorée avec éclat.
Le château Chanorier à Croissy-sur-Seine
La Mémoire de Croissy
Secrétariat Général -12 Grande Rue - 78290 Croissy sur Seine
Tel - 01 30 53 49 94 - lamemoiredecroissy@free.fr
http://lamemoiredecroissy.free.fr
Ecoutez le Stuttgart Radio Orchestra 1956
"Tempo for Strings"
in "The Golden Age of Light Music - Bright Lights"
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23/09/2014
JOURNEES DU PATRIMOINE : PRESENTATION DU COFFRET LES VOIX DE L'APRES-GUERRE 1946-1947 - LE SON DE L'HISTOIRE
VINCENT AURIOL, GEORGES BIDAULT, VICE-AMIRAL BLANDY, LEON BLUM, MARLON BRANDO, MARCEL CARNE, WINSTON CHURCHILL, GARY COOPER, JEAN DELANNOY, CHRISTIAN DIOR, JACQUES DUCLOS, YVES FARGE, ALEXANDRE FLEMING, GENERAL FRANCO, GREER CARSON, GENERAL DE GAULLE, JOSE GIRAL Y PEREIRO, FELIX GOUIN, THOR HEYERDHAL, HO CHI MINH, JOHN EDGAR HOOVER, ANDRE LABARTHE, GENERAL LECLERC, JOSEPH MAC CARTHY, GENERAL MARSHALL, DANIEL MAYER, JEAN NOHAIN, MARCEL PAGNOL, EVA PERON, RAIMU, FRANCIS TANGUY PRIGENT, PAUL RAMADIER, MARTHE RICHARD, REVEREND PERE RIQUET, JEAN ROBIC, MAURICE SCHUMANN, JESSICA TANDY, ROBERT TAYLOR, PIERRE-HENRY TEITGEN, GENE TIERNEY, MAURICE THOREZ
ont la parole avec les témoins
de Chatou et des environs
dans le nouveau coffret de l'association
présenté samedi 20 septembre 2014
lors des Journées du Patrimoine :
Le 20 septembre 2014, salle Jean Françaix place Maurice Berteaux, l’association a continué sa présentation sonore de l’histoire à partir d'un coffret audio réunissant voix officielles et témoignages des habitants, entreprise qu'elle avait initiée en 2011 en lançant "LES VOIX DE LA GUERRE 1939-1945". Elle a étrenné un nouveau coffret audio inédit réalisé grâce à l’ingénierie bénévole renouvelée et sans équivalent de José Sourillan, ancien directeur documentation de RTL, et de notre vice-président, Arnaud Muller.
Deux ouvriers de l'histoire sonore : à droite Arnaud Muller, vice-président de Chatou Notre Ville, co-réalisateur avec José Sourillan, ancien directeur du service documentation de RTL et plus grand collectionneur de voix parlées en Europe, à sa gauche.
Grâce au prêt de la salle par la municipalité, les deux réalisateurs ont en effet pu livrer des extraits de leur œuvre dans des enregistrements sur l’après-guerre consacrée à la période 1946-1947 concrétisée dans un disque d’un peu plus d’une heure mêlant la politique, la guerre d'Indochine, la mode, le cinéma, l’industrie… dans un tour du monde des événements de l’époque.
L'assistance, qui avait le goût de l'histoire, comptait dans ses rangs quelques élus catoviens, Monsieur François Schmitt, Madame Michèle Houssin, Madame Véronique Pecheraux, également administratrice de Chatou Notre Ville, et même des élus du Mesnil-le-Roi, Madame Martine Poyer, actuelle administratrice et co-fondatrice de Chatou Notre Ville en 1994 accompagnée de son collègue du Mesnil, Monsieur Marcel Roche. Monsieur Lucien Ruchet, trésorier de l'Amicale des 27 Résistants et Fusillés et Monsieur Philippe Blache, président de l'association philatélique de Chatou, féru d'histoire et de cinéma, avaient également répondu présent à cette invitation.
Parmi les voix, celle de Raimu dans "La Partie de Cartes" du film "Marius" d'Alexander Korda sur un scénario de Marcel Pagnol en 1931, dialogue enregistré et produit en disque 78 tours aux usines Pathé-Marconi de Chatou sous le label Columbia.
Le départ du Général de Gaulle de la présidence du gouvernement provisoire de la République le 20 janvier 1946 débute les enregistrements. Sa déclaration à la radio est retransmise dans le coffret.
Le buffet qui a suivi a lui aussi semble-t-il emporté l'adhésion et l'ambiance conviviale s'est achevée sur une injonction du président de l'association : rendez-vous le samedi 22 novembre 2014 au cinéma Louis Jouvet pour fêter les 20 ans de Chatou Notre Ville à travers la projection d'un film à suspens d'Alfred Hitchcock en présence d'une actrice du film.
Clichés Véronique Pecheraux
N.B : toutes les éditions et manifestations historiques de l'association (livres, revues, disques, projections cinématographiques) sont réalisées sans subvention
DERNIERE MINUTE
LE COURRIER DES YVELINES DU 24 SEPTEMBRE 2014
MET LES REALISATEURS A L'HONNEUR
09/07/2014
70 ANS DE L'ASSASSINAT DE GEORGES MANDEL
Le 7 juillet 2014, l'association a déposé une gerbe au cimetière de Passy sur la tombe du ministre Georges Mandel, abattu par la Milice 70 ans plus tôt, né à Chatou le 5 juin 1885.
Cliché de Georges Mandel publié en 1939 mais datant probablement du début des années trente.
Discours prononcé par Pierre Arrivetz, président de l'association
"Georges Mandel est né à Chatou à l’actuel 10 avenue du général Sarrail le 5 juin 1885. Cet homme au profil atypique devint le chef de cabinet de Georges Clemenceau lors de son ministère de 1917 à 1920 qui mena la France vers la victoire.
Député indépendant de 1919 à 1924 puis de 1928 à 1940, Georges Mandel fit de l’efficacité une idée au pouvoir dans un régime marqué par la démission, une efficacité traduite dans son action au ministère des PTT de 1934 à 1936, puis au ministère des Colonies de 1938 à 1940, enfin dans les quelques jours de son passage au ministère de l’Intérieur en juin 1940.
Emprisonné par le régime de Vichy, il fut abattu par la Milice sur complicité allemande le 7 juillet 1944, un mois après le Débarquement sur les plages de Normandie.
Pourquoi lui rendre hommage lors de ce 70 ème anniversaire de la Libération de la France ? parce que Georges Mandel convainquit le 13 juin 1940 le général de Gaulle de poursuivre la lutte, qu’il mourut pour son patriotisme en refusant à deux reprises l’évasion vers l’Angleterre en 1940 et demanda sans cesse à poursuivre le combat de la France dans les Colonies.
Il avait en effet commencé à les réarmer, y avait nommé plusieurs gouverneurs d’opinion résistante qui rejoignirent la France Libre malgré la pression contraire des évènements : Felix Eboué au Tchad, le général Catroux en Indochine, Louis Bonvin aux Indes Françaises.
En Afrique du Nord, le général Noguès, résident général nommé sous le Front Populaire et maintenu par Georges Mandel , télégraphia le 17 juin 1940 au gouvernement Pétain vouloir continuer la lutte aux côtés de la Marine française, alors la 4ème du monde, gageant pour certains des succès en Méditerranée notamment contre l’Italie ainsi que d’importantes difficultés pour l’Allemagne de prendre le contrôle de cette zone face à la coalition navale et aérienne franco-britannique et ce, alors que 700 avions neufs lui avaient été livrés de la métropole. La trahison de l’amiral Darlan, chef de la Marine française, se chargea de briser cette opportunité.
Mais les faits donnèrent raison au ministre Mandel : les premiers pas de la Libération et la renaissance militaire de la France se firent dans les Colonies, l’Afrique du Nord le 8 novembre 1942 où se déroula le premier débarquement américain et où s’organisa le 1er août 1943 par la fusion des Forces Françaises Libres et de l’armée coloniale une armée française de 350.000 hommes qui bientôt libéra le sol de la Corse, de la Provence et de l’Italie.
Peu d’hommes politiques de la IIIème République ont payé de leur sang la tragédie de la Seconde Guerre Mondiale. L’ancien chef de cabinet de Clemenceau et ministre Georges Mandel, ennemi clairvoyant et redoutable du nazisme que Churchill réclamait à ses côtés, fut pourtant de ceux-là.
Sa petite patrie d’adoption, Chatou, est fière de lui rendre aujourd’hui l’hommage de la résistance et de la libération de la France."
04/07/2014
PARIS 1900 : QUAND PARIS CELEBRE PARIS
C'est la seconde fois que nous évoquons une exposition parisienne sans rapport avec Chatou. Mais notre conviction est faite : les habitants de la Boucle de Seine devraient aller au Petit Palais conquérir l'exposition "Paris 1900" ouverte jusqu'au 17 août 2014, l'évocation d'un moment de gloire et d'histoire pour la France.
Paris en 1900 fut l'apogée de la France à la Belle Epoque, une sorte de carnet de bal du monde submergé par la création et le progrès dans tous les domaines. L'exposition du Petit Palais le rappelle, et présentant l'exposition universelle de Paris, offre au visiteur un regard noyé dans le faste conçu par nos aïeuls, débauche de prestige, de mode et de fantastique poussée à un point tel que la sidération et le sentiment de l'irréel guettent le visiteur sur l'existence même de ce qu'ils ont pu voir et de ce qui a pu exister.
La visite laisse en effet sans voix sur le symbole d'une réussite époustouflante : art, industrie, enseignement... la France était donnée pour la référence du monde et Paris, coeur battant d'une nation épanouie, affichait le spectacle permanent d'un pays brillant du passé et de l'avenir.
Le Petit Palais dont le décor est en lui-même la quintessence de l'Exposition Universelle de 1900 pour laquelle il fut construit, permet de goûter à l'ambiance de l'époque. Il accueille également les visiteurs dans un espace de restauration de grande qualité face à un jardin intérieur où fut tourné il y a quelques années pour les chaînes du monde entier "La Traviata", achevant un moment de dépaysement incomparable.
Plus qu'une exposition, "Paris 1900" est une inspiration qui fait honneur à la France.
Les fenêtres du Petit Palais s'illuminent d'un décor changeant de couleur et scintillant dans la nuit de l'Exposition Universelle 1900.
P.S : le film projeté des Frères Lumières sur l'inauguration de l'exposition laisse apparaître un homme qui s'adresse furtivement à Emile Loubet président de la République. Ne ressemble-t-il pas farouchement à Maurice Berteaux, député-maire de Chatou et ténor millionnaire du parti radial-socialiste ?
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