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31/07/2007

LE CHATEAU DE LA FAISANDERIE

  
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Le château de la Faisanderie au bas du boulevard de la République a été construit par l'architecte Bourlier en 1862 à l'emplacement de l'ancien pavillon de chasse érigé par l'architecte Bélanger pour le comte d'Artois en 1783, sur le modèle de celui qu'il avait construit pour Bagatelle. Monsieur Husson, acquéreur parisien du pavillon en 1860, le fit raser pour construire le château que nous voyons actuellement. Ce dernier renferme un décor néo XVIIIème siècle tout à fait remarquable au rez-de-chaussée contemporain de cette construction du Second Empire. Grand propriétaire, Monsieur Husson était très apprécié par les habitants qui l’élirent  régulièrement en tête des suffrages nominatifs sur la liste électorale des élections municipales sous Napoléon III. En 1871, le quartier général des troupes prussiennes y prit domicile (cf lettre des archives de Croissy adressée par l'état-major à cette commune - exposition archives et patrimoine de la Mémoire de Croissy - 2006).

 

 

 

 

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Les pavillons d'entrée, inscrits à l'inventaire des monuments historiques en 1976 grâce au maire Jacques Catinat, ont subi d'importantes altérations  alors qu'ils sont le dernier témoignage de l'oeuvre de Bélanger en 1783. En 1926, le pavillon de droite a été badigeonné en blanc et son décor retiré. Celui de gauche a été refait plus récemment pour un fonds de commerce. L'on doit une fois de plus reconnaître que l'Etat n'a pas fait son travail concernant ces pavillons, et l'architecte des Bâtiments de France en particulier, qui aurait dû veiller à ce que l'essentiel du décor soit conservé ou remis en valeur. Rappelons que les édifices du XVIIIème siècle identifiés à Chatou sont à la fois rares et en mauvais état ou dénaturés : l'hôtel de ville, le bailliage (à cheval sur le XVIIème et le XVIIIème siècle), le nymphée, les pavillons du comte d'Artois.  

 

 

26/07/2007

BIOGRAPHIE DE THEOPHILE POILPOT, PEINTRE PANORAMISTE

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Le peintre Théophile POILPOT (1848-1915), qui fit de CROISSY sa villégiature entre 1896 et 1915, fut l'initiateur des panoramas en 1879, ces fresques où l'histoire défilait en quelques minutes devant le spectateur ébahi devant d'immenses toiles exposées dans des rotondes. Elève de Léon Gérôme, Poilpot porta haut les couleurs de la France et de la peinture d'histoire. Le bulletin de la MEMOIRE DE CROISSY a bien voulu accueillir la biographie faite par Pierre Arrivetz de ce grand Français dont l'oeuvre méconnue et aujourd'hui détruite en majeure partie, fut en son temps portée par un succès populaire sans faille (ci-dessous, par Poilpot, "la charge d'Iena", extrait du panorama sur la Révolution et l'Empire réalisé en 1899).

Le bulletin de la MEMOIRE DE CROISSY sur l'oeuvre de THEOPHILE POILPOT est disponible à la MEMOIRE DE CROISSY, 3 Allée des Impressionnistes, 78290 CROISSY. Contacter Norbert Fratacci au 01 39 76 97 05.

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25/07/2007

BIOGRAPHIE DE BERTIN, MINISTRE DE LOUIS XV ET DE LOUIS XVI

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Henry-Léonard de Bertin, dernier seigneur de Chatou de 1762 à 1791, fit une carrière ministèrielle qui épousa les aspirations et les luttes politiques de la fin de l'Ancien Régime. Agronome et physiocrate, il fut enrôlé par Louis XV comme Contrôleur Général des Finances en 1759 et termina sa carrière dans le gouvernement de Louis XVI en 1781, date à laquelle il fut condamné par la politique de Necker. La MEMOIRE de CROISSY, association historique voisine dont CHATOU NOTRE VILLE est membre et son président Pierre Arrivetz administrateur, a bien voulu ouvrir à ce dernier les pages de son bulletin pour une biographie de ce grand Catovien, inspirateur de son voisin le seigneur de Croissy JEAN CHANORIER, bienfaiteur de sa ville et physiocrate.  

Le bulletin de la MEMOIRE DE CROISSY sur les seigneurs Bertin et Chanorier est disponible à la MEMOIRE DE CROISSY 3 Allée des Impressionnistes, 78290 CROISSY. Contacter Norbert Fratacci au 01 39 76 97 05.

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23/07/2007

LES VILLAS MENACEES DE CHATOU

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La villa du Second Empire du "roi du pétrole"Charles Despeaux, du 20 rue Labélonye, non répertoriée, non protégée

 

LE RETRAIT DE L'INTERDICTION DE DEMOLITION DES VILLAS DE CHATOU DANS LE PLU  

L'interdiction de démolition qui figurait dans le Plan d'Occupation des Sols en vigueur depuis 1992 à Chatou au titre de la protection des villas remarquables a été supprimée dans le Plan Local d'Urbanisme voté le 9 novembre 2006 à l'initiative de la municipalité avec le soutien d'un autre groupe du conseil. L'association demande le rétablissement de cette interdiction prise par l'ancienne municipalité.

Défendue par les services de la Ville de Paris, cette disposition permet à plus de 7000 édifices de la capitale d'être protégés par le PLU. La Direction Départementale de l'Equipement comme la Villle de Paris ont confirmé par courrier à l'association la légalité de son application (art.L.123-1 7° C.Urb.) dès lors qu'il est justifié dans le plan de cette protection. Des ilôts patrimoniaux devraient également être créés dans lesquels serait interdite la démolition de bâtiments moins remarquables mais dont l'addition garantit le caractère d'un quartier.

Actuellement, la justification du classement des villas dans le PLU de Chatou au regard des nouveaux critères posés par l'art.L.123-1-7) (motifs d'ordre culturel, historique ou écologique) semble très mince, une description architecturale sommaire faisant généralement office de motif pour les seuls 47 édifices répertoriés.

En outre, le système de la faculté d'autoriser ou non la démolition des édifices répertoriés du PLU est indéfendable dans la mesure où cela ouvre la voie à tous les chantages.

En revanche, il convient de noter qu'aucune interdiction "d'interdire" la démolition n'existe dans une loi, un décret ou une jurisprudence.  La nouvelle rédaction de l'article L.123-1 7°) laisse d'ailleurs aux auteurs du PLU le soin de déterminer le type de protection qu'ils veulent apposer à la liste des édifices répertoriés sans poser aucune limite. Cette démarche est compréhensible puisqu'il s'agit de conserver des édifices qui ne relèvent pas de la protection "monuments historiques".

Par ailleurs, comment expliquer que la règle de l'interdiction de démolition soit illégale alors que précisément l'on se réserve le droit discrétionnaire voire arbitraire de refuser cette démolition en dehors de toute injonction du PLU ? où est l'aléa juridique pour le pétitionnaire ? si l'on admet la légalité d'un tel refus, en quoi prescrire une interdiction de démolition dans le PLU serait-il illégal ?

Enfin, on nous expose que d'autres règles viennent limiter les risques d'une démolition: emprise au sol, hauteur etc... Or, c'est précisément parce que ces règles existent qu'un promoteur sera tenté d'exiger la destruction sur un terrain d'un bâtiment patrimonial  pour rentabiliser son opération.

Il en résulte que seule l'interdiction de démolition peut couper court à ces risques de démolition aujourd'hui contenus dans le PLU de Chatou. Cela présente un avantage certain pour des bâtiments patrimoniaux isolés qui ne font partie d'aucune zone patrimoniale et ne peuvent justifier d'une règlementation au gré d'un zonage particulier.

Certains nous accusent de vouloir supprimer le permis de démolition : ce que nous proposons n'est pas la suppression du permis de démolition, mais une réponse négative à une demande de démolition pour un édifice dont la conservation est prescrite par le PLU au titre de l'art.L.123-1 7°). Mais la nuance n'est pas politicienne....

 

LA REGLEMENTATION INQUIETANTE DU PERIMETRE DES VILLAS MUNICIPALES DANS LE PLU

 

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La villa 1880 du 3 avenue Ernest Bousson,
non répertoriée, non protégée

L'emprise au sol maximum sur le terrain des villas municipales est fixé à 80 % (art.UE.9 – 9.2 du règlement du PLU) tandis que la hauteur maximale est fixée à 14 mètres (art.UE.10 -2) soit un étage plus haut que les villas elles-mêmes.  Conjuguée à l'absence d’interdiction de démolition, cela signifie que les villas municipales de l’avenue Bousson et de la rue Camille Périer pourraient faire les frais d’un projet de centre administratif en application du nouveau PLU. Le square situé derrière la mairie a lui aussi été incorporé dans cette zone constructible UE. Tout cela rappelle fâcheusement un vieux projet des années 70 présenté dans l’ouvrage « les châteaux de Chatou » de Jacques Catinat.  

 

LE COS DE FAVEUR ACCORDE AU CONSTRUCTEUR SUR LE TERRAIN DES VILLAS DE L'AVENUE BRIAND A LA SORTIE DE LA GARE DANS LE PLU 

Le terrain des 3 et 5 de l'avenue Aristide Briand situé dans une zone patrimoniale ne bénéficie pas du COS de 0,30 attaché à ce type de zone mais d'un COS de faveur à 0,45 lequel permet d'envisager la démolition d'une villa aujourd'hui à l'abandon (ci-dessous) et le bétonnage d'un espace vert considérable dans un cadre authentique de la villégiature du XIXème siècle (zone UPb - art.UP.14 -14.1 du règlement du  PLU).

 

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 LA LISTE REDUITE DES VILLAS REPERTORIEES DANS LE PLU

Alors que la municipalité a jugé bon de restreindre sans concertation la liste des villas remarquables de 254 à 53 malgré l'enquête publique sur le PLU dont la moitié des observations portait sur cette question, l'association demande une révision à la hausse de cet inventaire qui n'oblige plus à la conservation des édifices recensés et entend se battre pour le rétablissement d'une l'obligation de conservation des bâtiments. Certaines rues ont perdu tout classement : l'avenue de Brimont ne compte plus que deux pavillons de gardien répertoriés et plus aucune villa, l'avenue des 27 Martyrs ne compte plus aucune villa répertoriée.

 

 

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La villa Second Empire du 20 avenue de Brimont,
non répertoriée, non protégée
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La villa "Les Cèdres" du Second Empire ayant appartenu à Henry Penon, décorateur de l'impératrice Eugénie, non répertoriée,
non protégée
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La villa Second Empire du 93 rue du Général Leclerc ayant appartenu à deux maires de Chatou, Paul Girard (1877-1878) et Henry Vercken (1947-1953), bien que seule villa patrimoniale de ce quartier, non répertoriée, non protégée 
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La villa 1880 à l'angle du boulevard de la République et de l'avenue Foch, non répertoriée, non protégée
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La villa Art déco du 12 rue Henri Penon, non répertoriée,
non protégée
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La villa Art déco du 20 avenue Adrien Moisant, non répertoriée,
 non protégée
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La villa 1900 du 1 rue du Sentier, non répertoriée, non protégée
 

 

LA VILLA DE CHARLES LAMBERT ET MAURICE BERTEAUX

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Charles Lambert, agent de change, fit édifier une splendide villa au 17 rue du Chemin Vert, rue Labélonye depuis 1879, vers 1865. Il devint maire en 1871-1872 et, républicain de conviction, fut associé à l'épisode tragi-comique de l'incertitude du régime entre 1871 et 1874 (pour en savoir plus, lire le livre "Chatou, de Louis-Napoléon à Mac-Mahon 1848-1878" chez Alan Sutton). Son gendre, Maurice Berteaux, hérita à sa mort en 1886 de la villa, agrandie de deux ailes néogothiques. Malheureusement, la veuve de Maurice Berteaux fit raser ce monument du Second Empire sur disposition testamentaire en 1937 et l'ancien parc fut remplacé après la deuxième guerre mondiale par le lotissement des Oiseaux traversé par l'avenue Rubens.

22/07/2007

CHATEAU "NEUF" DE BERTIN

 

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Nommé seigneur de Chatou en 1762, le ministre Bertin (1759-1781) rentra en possession d'un domaine qu'il fit aménager dans le goût de l'époque avec un statuaire composé d'anciennes statues du château de Versailles, des bustes d'empereurs romains, un pavillon chinois, un jeu de bagues, un potager. Trois salles de verdure décoraient le parc, la salle des tyrans, la salle des empereurs romains, la salle du coucou ornée d'un cadran solaire placé sur une colonne de marbre brun. Soufflot et Lequeu se partagèrent les plans. Soufflot fit édifier le château et le Nymphée, et confia à Lequeu dont la réputation avait été faite lors de l'aménagement du parc Monceau, les décorations du parc.

 

 

 

 

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Le château, achevé en 1780, fut agrandi par son propriétaire sous l'Empire et la Restauration, Charles-Alexis Travault, maire de Chatou de la fin de l'Empire à 1823. Le château eut à subir les bombardements des batteries françaises du Mont Valérien en 1871 et ne fut jamais vraiment réparé par ses propriétaires successifs, tous issus de la famille de l'ancien maire Esther Lacroix (1829-1831). Ses derniers propriétaires, les héritiers Moisant, le firent raser sans bruit en 1910 dans la perspective de lotir le terrain.

Ils eurent sans doute la même idée pour le Nymphée en mars 1914 mais le projet échoua. A l'intervention de la Société de Protection du Paysage et de l'Esthétique de la France dans "L'Illustration" succéda la première guerre mondiale qui apporta le gel des opérations immobilières. Les héritiers de la famille Moisant confièrent à la Compagnie Pharos le soin de lotir en mars 1921, ce qu'elle fit en épargnant le nymphée. Quatre ans plus tard fut créé le syndicat des copropriétaires du parc de Chatou.  

 

LA MAISON FOURNAISE

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La Maison Fournaise, édifiée sous le Second Empire, fut l'hôte de plusieurs générations d'artistes, impressionnistes (Renoir, Caillebotte), écrivains (Maupassant, Hugo), fauves (Derain, Vlaminck) et d'une foule d'amateurs de canotage, de voile et de plaisirs légers. Le fondateur des établissements Fournaise, Alphonse, natif de Chatou, avait tenté en 1853 d'installer des hangars prés l'ancienne rue du Port mais s'était heurté au refus du conseil municipal (30 décembre 1853). Il avait alors investi dans la construction de la maison que nous connaissons en 1857, située dans l'Ile de Chatou. Son activité maria la restauration avec la location puis la construction de bateaux. Pendant vingt ans, Alphonse Fournaise (1823-1905), puis son fils Alphonse Hippolyte (1848-1910), firent des acquisitions de parcelles pour développer l'activité nautique du lieu au point qu'ils devinrent des grands propriétaires de la ville. Entre 1888 et 1891, Alphonse-Hippolyte fut conseiller municipal dans la municipalité "conciliatrice et libérale" d'Edmond de Panafieu puis siégea dans la municipalité de Maurice Berteaux jusqu'en 1896. Alphonsine Fournaise, la fille d'Alponse, qui fut l'un des modèles de Renoir et plus tard l'amante du peintre Maurice Réalier-Dumas (1868-1928), y mourut en 1937 à 91 ans. Le bienfaiteur des lieux fut incontestablement Auguste Renoir, dont le tableau, "le déjeuner des Canotiers", réalisé en 1881, leur a fait gagner la postérité. Comme le Nymphée en 1914, la Maison Fournaise faillit disparaître en 1907. Un acheteur qui avait séduit la famille comptait y édifier un hôtel de six étages équipé d'un ascenseur, ce qui fit la chronique et le désespoir du Figaro, relayé par la Liberté de Seine-et-Oise. Le projet éventé, l'affaire sombra. Il fallut l'insistance des maires Jacques Catinat (1971-1979) puis Charles Finaltéri (1980-1981) pour que le site soit sauvé et restauré avec le soutien de la municipalité de Jean Bonnet (1981-1995), des Amis de la Maison Fournaise, du mécénat américain des Amis du Musée de Washington et des collectivités publiques. C'est grâce à cette action conjuguée que la Maison Fournaise abrite depuis 1992 un restaurant et un musée dont le succès ne s'est jamais démenti.

 

LE NYMPHEE DE SOUFFLOT (1777)

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Le Nymphée de Soufflot est visible sur les bords de Seine depuis l'Ile de Chatou peu avant le barrage. Cette grotte constituée de scories de mines et de pierres meulières est le dernier vestige du domaine du dernier seigneur de Chatou, Henry Léonard de Bertin (1720-1792), ministre de Louis XV et de Louis XVI qui fut notamment maître de forges. L'édifice, d'une trentaine de mètres de long, a été construit de 1774 à 1777. Il a échappé à la destruction en 1914 et a été classé monument historique en 1952. Il représente l'un des rares nymphées existant encore en France, et  une oeuvre majeure du grand architecte Soufflot, auteur des plans de l'Eglise Sainte-Geneviève à Paris en 1757 (devenue le Panthéon), de la rénovation de Lyon dont il subiste le Théâtre du quartier Saint-Clair (1756), du château et du nymphée de Ménars (1764), d'une partie de l'Hôtel de la Marine place de la Concorde à Paris (1766-1775). Jacques Germain Soufflot (1713-1780) avait été nommé intendant des bâtiments du roi par Louis XVI en 1776.

Actuellement, le Nymphée est dans un état alarmant. Sa voûte est fissurée et ses colonnes sont endommagées, ce que l'association avait dénoncé en 1999, notamment dans un article du journal "le Monde" publié sous la plume d'Emmanuel de Roux. L'inertie des pouvoirs publics, lesquels bénéficient pourtant de la législation de 1913 pour prendre toutes dispositions utiles à la conservation du monument,  est entièrement responsable de cette situation, d'autant plus grave que l'on sait qu'il faudrait plusieurs années pour régler un problème qui prospère également grâce à la mauvaise volonté de ses propriétaires actuels. L'association a eu l'occasion d'accueillir les membres de l'Ecole Polytechnique de Lausanne sur le site pour une visite en companie du président de l'Office du Tourisme en 2001 (la municipalité de Chatou a dissous l'Office du Tourisme en 2003). Malgré des demandes officielles faites en 1996 et 1999 auprés de la municipalité par l'association, le Nymphée de Soufflot poursuit sa lente dégradation, encouragée par une démission sans excuse des pouvoirs publics.

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L'association a organisé une conférence sur Soufflot et les Nymphées le 19 mai 1999 à l'Institut du Bon Sauveur par Monique Mosser, chercheur au Labotatoire  de Recherche sur le Patrimoine Français, professeur à l'Ecole d'Architecture de Versailles spécialiste des jardins pour lesquels Madame Mosser a publié notamment un ouvrage patrimonial encyclopédique "Histoire des Jardins, de la Renaissance à nos jours" (édité chez Flammarion ci-dessous).

 

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06/07/2007

LE CHATEAU SECRETAN

 
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"La Liberté éclairant le monde": la célèbre statue érigée en 1886 dans le port de New-York doit en partie son existence à un Catovien d'adoption, l'industriel du cuivre et collectionneur d'art Pierre Eugène Secrétan (1836-1899). Celui-ci fit en effet don de  300 feuilles de cuivre laminé de 80 tonnes pour la réalisation de l'oeuvre de Bartholdi.

 

 

 

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Au faîte de sa fortune et à la veille de connaître un grave revers financier à l'occasion de la crise du cuivre, l'industriel avait fait ériger en 1881 à Chatou au 131 bis de la rue de Saint-Germain (depuis 1931 l'avenue Foch) un château sur les plans de l'architecte parisien Singery.

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Cette villa aux proportions monumentales abrita le siège d'Aspro de 1946 à 1965, et fut hélas détruite en 1966 à des fins de spéculation immobilière. Seuls les pavillons de gardien susbsistent de l'ancien domaine. 

 

 
 

 

 

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Clichés archives Roche-Nicholas avec nos remerciements