10/09/2019
CHATOU : PARTICIPEZ AUX CONFERENCES DU CENTENAIRE RENOIR
CYCLE DE CONFERENCES 2019-2020
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10/07/2019
TRENTE ANS DE SEQUANA
Le passé nautique de Chatou remonte au XIXème siècle. Renoir l'a rappelé dans sa toile "Rameurs à Chatou" en 1879.
"Rameurs à Chatou", toile d'Auguste Renoir, laquelle brille aujourd'hui dans la galerie de la Philipps Collection de Washington
Alphonse Fournaise, François Coppée, Gustave Caillebotte, Guy de Maupassant, l'ont incarné.
Le site Fournaise vers 1905, son restaurant, ses canotières, ses monotypes qui firent carrière pendant presque quarante ans. L'industrie d'Alphonse Fournaise fit connaître Chatou dans le monde entier.
Puis le Cercle Nautique de Chatou fut créé à l'orée du siècle avec le soutien de Paul Poiret, lui aussi amateur éclairé qui en dessina la pavillon en 1902. Déclaré tardivement au Journal Officiel le 12 juin 1923, le Cercle disparut des rives de Chatou en 1929, prenant l'exil pour Meulan, cependant que le club d'aviron Wood Milne Sport fut amarré au bas de l'ancienne rue du Port avant de cesser ses activités en 1939.
Mais pendant l'entre-deux-guerres, le sport à Chatou, ce fut le Cercle Nautique de Chatou (C.N.C.) dont les régates étaient rapportées régulièrement par la presse spécialisée.
Un voilier de l'association Sequana
Au IIIème Salon Nautique de Paris de 1928 au Grand Palais, le Sport Universel Illustré nota : "dés l'entrée dans la grande nef , parmi les premières embarcations exposées à la vue, c'était le stand de la Société Nautique de Chatou qui attirait les regards. Elle exposait son merveilleux petit monotype qui a fait sa réputation et son succès. C'est le seul monotype français qui compte actuellement une centaine d'unités en service. Tout est en acajou, il est d'un prix relativement modeste, ce qui explique son renom."
Aspect du stand du Cercle Nautique de Chatou
en 1928 au Grand Palais - Le Sport Illustré
Quelques cinquante ans après le déclenchement de la deuxième guerre mondiale (au cours de laquelle la flotte de l'ancien CNC fut détruite sous les bombardements à Meulan), en 1989, l'association Sequana inscrivit de nouveau Chatou dans l'aventure nautique des bords de Seine en s'installant dans l'Ile de Chatou pour construire ou restaurer canots, yoles, voiliers aux abords du site Fournaise. Cette entreprise entièrement bénévole soutenue par la Ville permit de constituer une collection toujours conservée.
Fin 2014 cependant, une résiliation de la convention de Sequana avait lieu par la municipalité pour lui substituer une activité sur le bois, ce contre quoi nous nous avions opposé nos protestations récurrentes au titre de la défense de la mémoire du site.
Après un combat judiciaire de cinq ans opposant Sequana à la Ville de Chatou et l'absence de commencement d'exécution de l'activité de substitution semble-t-il morte-née, l'affaire a été reprise en mains : une convention a été passée le 14 juin 2019 à l'initiative du nouveau maire élu en 2018, Monsieur Eric Dumoulin, entre la Ville de Chatou et Sequana prévoyant pour l'association l'entretien de la collection de bateaux, l'accueil des publics et des scolaires ainsi que des cycles d'initiation à la restauration de bateaux anciens afin de tenter une relève pour faire vivre notre patrimoine fluvial.
Un apéritif suivi d'un dîner était prévu et le temps des canotiers put revivre dans la bienheureuse ambiance des costumes d'Art et Chiffons.
Des défenseurs de la culture et du patrimoine de Chatou, Monsieur et Madame Wilbert
On reconnaît, au centre, en tenue improvisée, Monsieur Pierre Arrivetz, le président de l'association Chatou Notre Ville, association également membre de Sequana
Madame Daniélou, présidente d'Art et Chiffons, association qui créé des costumes d'époque
Au centre, le maire de Chatou, Monsieur Eric Dumoulin,
venu saluer les participants
A l'apéritif, des piliers du patrimoine de Chatou, Mesdames Suzanne Blache, secrétaire-adjointe de Chatou Notre Ville, Joelle Arrivetz, Christine et Alexandre Gorriz, membres de l'association
L' historien Marc-André Dubout, membre éminent de Sequana, aux côtés d'un patrimoine fluvial exceptionnel: la vedette fluviale de l'association Amerami qu'il a amenée à Chatou : "La Vigie" achetée par le préfet Lépine en 1903 pour assurer la police des bords de Seine !
On reconnaît à gauche en canotier et costume rayé Monsieur Pierre Grison, grand défenseur de Sequana en discussion avec Monsieur Jean-Pierre Sarron, administrateur des Amis de la Maison Fournaise
Le 29 juin 2019, Sequana fêtait donc ses trente ans, un anniversaire chargé d'histoire pour Chatou, un symbole retrouvé de l'identité nautique de notre commune.
Concours de la plus belle canotière, dîner sur le quai de Seine et parades fluviales nocturnes étaient à l'honneur selon la belle organisation de l'association.
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23/06/2019
FORUM DES ASSOCIATIONS LE SAMEDI 22 JUIN 2019
Le beau temps était de mise ce 22 juin 2019, rendez-vous de toutes les associations de la commune dans l'Ile de Chatou.
Citons une nouvelle venue, Les Amis de la Villa Lambert, 14 Villa Lambert à Chatou, laquelle vient d'éditer une revue reposant sur un important travail de Madame Paulette Blampin, ancienne archiviste de la ville.
Le président de l'association est Monsieur Patrick Sigurdson. Son animatrice et inspiratrice n'est autre que Madame Marie-Christine Davy, également propriétaire dans le parc de la Villa, plus connue du grand public en qualité de présidente des Amis de la Maison Fournaise, fondatrice du Centre d'Etudes d'Histoire de l'Art, Chevalier des Arts et des Lettres, ancien maire-adjoint à la Culture de Chatou...
Nous souhaitons à cette association réussite dans ses projets. La mise en valeur de l'espace exceptionnel que représente la Villa Lambert pour l'architecture et l'histoire de Chatou est en effet d'intérêt public.
Pour en savoir plus - contact :
Madame Marie-Christine DAVY : mcdavy@orange.fr
Chatou Notre Ville assurait bien sûr une présence que justifiaient ses dernières réalisations : la remise d'un cinquième volume de l'inventaire du patrimoine bâti, le lancement du petit train de l'histoire de Chatou et l'élaboration d'une nouvelle série de panneaux historiques que l'on retrouve square Réalier-Dumas, Quai de l'Amiral Mouchez, rue du Port, rue du docteur Rochefort à la sortie du Parc de Chatou, soit 6 panneaux supplémentaires mis en place par la Ville complétant les 5 panneaux précédents situés dans le Parc de Chatou.
Un extrait de l'inventaire historique du secteur 3 entre l'avenue Foch et Carrières-sur-Seine. Plus de 600 adresses sont comptabilisées depuis le début de l'inventaire par l'association contre 184 dans le PLU actuel. De plus, il est désormais possible de retrouver sa fiche foncière grâce au chemin cadastral établi. On ne trouve pas ce type de recherches dans les autres PLU réalisés ordinairement par des bureaux d'études.Ce travail est mené par le président de l'association depuis l'été 2015.
Derrière le stand de Chatou Notre Ville, Monsieur Jean Noel Roset, administrateur, Madame Suzanne Blache, secrétaire-adjointe, Madame Evelyne Du Pan, secrétaire et Monsieur Patrick Arrivetz, adhérent, auteur des nouvelles affiches de l'association
Nous contacter - nous soutenir :
chatounotreville@orange.fr - 06 33 33 25 76 (Pierre Arrivetz)
Mais la démonstration la plus éclatante de notre patrimoine n'est-elle pas la présence de nos canotières de l'association Art et Chiffons, qui fabriquent et portent des costumes d'époque à l'honneur de Chatou, un hommage inégalable aux contemporains d'Auguste Renoir dont le nom est désormais associé officiellement à notre commune ?
Art et Chiffons, une association renommée pour son savoir-faire
De gauche à droite, Mesdames Ballerin, Malcorpi et Leroy
Art et Chiffons - 48 Route de Carrières 78400 Chatou
Contact : Madame Danielou 06 12 54 62 10
Le Déjeuner des Canotiers d'Auguste Renoir
sur le balcon de la Maison Fournaise de Chatou (1881)
La Maison Fournaise et son fameux balcon entré
dans l'histoire de l'Impressionnisme grâce à Renoir
Cliché tiré de l'inventaire des bâtiments
de Chatou Notre Ville
Auguste Renoir à la fin de sa vie à Cagnes-sur-Mer en 1919 - "J'ai Vu"
Un évènement majeur à ne pas manquer
les 29 et 30 juin 2019
à Chatou sur le site de la Maison Fournaise
Les 30 ans de Sequana
qui restaure, reconstitue
et remet à flot
les yoles, voiliers, canots
qui ont navigué sur la Seine
dans le droit fil de l'identité de Chatou
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12/06/2019
PATRIMOINE: LE GRAND TOURNANT
La ville de Chatou a connu au cours du XXème siècle les plus grandes destructions dans son patrimoine, quantitativement et qualitativement : châteaux, villas, quartiers entiers rasés. Il n'y a pas eu de détail.
Un sursaut s'est produit grâce aux associations dans les années 1980 pour l'achat par la commune et la restauration de la Maison Fournaise où Renoir avait peint son Déjeuner des Canotiers en 1881 puis une période non plus de destruction mais d'inertie a suivi jusqu'à la destruction de l'usine Pathé-Marconi en 2004. Enfin, en 2009 a été restaurée l'église de Chatou, inscrite à l'inventaire des Monuments historiques depuis 1925, laquelle bénéficiait fort heureusement du soutien de ses paroissiens parmi lesquels nos édiles.
La Maison Fournaise, naguère propriété privée,
fut rachetée par la ville en 1980 et restaurée
L'église de Chatou le jour de son inauguration
après restauration le 17 octobre 2010
Le nouveau maire élu en janvier 2018, Monsieur Eric Dumoulin, vient de donner au patrimoine une nouvelle dimension en en faisant une politique publique à part entière.
Affiche de la conférence du 19 mai 1999 de l'association
sur "Soufflot, les jardins, les nymphées"
par Madame Monique Mosser
Le Nymphée dans les années 1900
C'est ainsi que ce que l'on n'osait plus attendre ni penser depuis cinquante ans (sauf à l'association) est arrivé : le lancement annoncé en mai par Monsieur le maire de Chatou de deux chantiers majeurs de restauration du patrimoine francilien, ceux du Nymphée de Soufflot achevé en 1777, monument historique des bords de Seine déclaré en péril depuis plus de vingt ans, et de l'hôtel de ville de Chatou, bâtiment de 1730 (baptisé en hôtel de ville en 1878) réaménagé au cours des siècles et qui bénéficiait d'un décor de style Louis XIII à l'instar des belles demeures de son époque.
L'hôtel de ville aujourd'hui et ci-dessous de 1880 jusqu'en 1964
Ces chantiers sont autant de perspectives pour notre ville : auprès des catoviens d'une part, qui se réapproprieront un patrimoine qu'ils verront rayonner et complété par des manifestations, et auprès des visiteurs d'autre part, qui pourraient, au prix d'une organisation adaptée, trouver matière à un circuit historique inédit à proximité de Paris : dans un périmètre finalement resserré des bords de Seine, sont en effet disposés le Nymphée, la maison Fournaise, Sequana, le nouveau barrage (et même le grand hall d'EDF dans l'île, élément remarquable de l'art industriel) et si l'on court vers la rive de Chatou, l'église et l'hôtel de ville.
La mise en valeur simultanée de tous ces éléments ne pourra que renforcer le caractère de Chatou et lui donner un développement culturel important parmi les communes de l'ouest parisien.
Le moins que l'on puisse affirmer, c'est que notre association n'y est pas étrangère et que la volonté courageuse du maire de faire rayonner sa ville grâce à la sauvegarde et la revalorisation de son patrimoine trop longtemps délaissé mérite un hommage et un soutien appuyés.
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16/04/2019
NOTRE-DAME
Notre-Dame est notre patrimoine, notre patrimoine de cœur, celui qui a connu toute notre histoire, fait vivre la France dans le monde entier. Notre vieille dame ne doit pas mourir, elle doit rayonner à nouveau. Après l'horreur de l'incendie, un combat doit s'ouvrir pour sa renaissance.
Ouverte en 1345, elle est le symbole de nos symboles, la grandeur de notre savoir-faire et de la France éternelle.
L'architecte Paul Abadie (1812-1884), qui vécut route des Princes à Chatou de 1867 à la création du Vésinet en 1875, fut conseiller municipal de notre commune de 1870 à 1875, y mourut le 2 août 1884 et dont la tombe est au cimetière des Landes, est connu pour avoir été l'architecte désigné pour l'édification de la basilique du Sacré-Coeur de Montmartre en 1874. Mais il fit ses premières armes en 1845 à l'occasion des travaux de restauration de Notre-Dame de Paris sous la direction de Viollet-le-Duc et de Lassus comme second inspecteur des travaux.
Sous l'influence conjuguée de ces trois hommes, l'art gothique exprimé en terme de perfection à Notre-Dame donna naissance à un nouveau courant architectural lequel porta la construction civile et religieuse des années 1870-1880, le "néo-gothique".
Mais rien qui puisse rivaliser avec l'œuvre extraordinaire de nos ancêtres au XIIème siècle, oeuvre qu'il reste impossible à reproduire.
Depuis Notre-Dame, la France appartient au monde, l'architecture à la France, la France à l'humanité. Demain encore, avec le soutien de tous, l'extraordinaire savoir-faire de nos métiers d'art, Notre-Dame sera un patrimoine reconstruit, vivant, le pouls de notre patrimoine, le cœur de notre Nation.
Publié dans # PATRIMOINE DETRUIT | 21:15 | Commentaires (0) | Lien permanent
24/12/2018
2018 PRODUCTIF VIVE 2019
L’année 2018 s’achève et le bilan de votre association pour l’exercice se doit d’être rappelé au souvenir collectif dans l’attente de l’assemblée générale :
- Lancement d’un petit train de l’histoire de Chatou (plus de 150 personnes embarquées) traversant 32 voies de Chatou le 8 avril 2018, produit d’une organisation et d’un financement lourds entièrement bénévoles et privés
- Protections du patrimoine local apportées lors de la modification 3 du PLU en septembre 2018 : réduction des emprises au sol constructibles à 20% en zone UP du PLU et 10% dans la zone des villas municipales : nouveaux articles UP9.2 et UP.M du PLU (aboutissement d'un combat démarré en 2004...)
- Poursuite de la réalisation du circuit des panneaux historiques initié en 2017 dans le Parc de Chatou : inauguration du premier des 6 panneaux rue du docteur Rochefort le 11 novembre 2018 et pose des 5 autres rue du Port et sur la promenade du quai Mouchez en janvier 2019
- Inventaire historique bénévole des bâtiments de Chatou : l’annexe 4-1-1 du PLU 2006 recensait 194 adresses dont dix doublons soit 184 adresses en réalité. Au 3ème rapport remis à la Ville fin novembre 2018 par l’association, nous sommes à 622 adresses recensées et des cahiers complémentaires sont en cours d’établissement compte-tenu des difficultés rencontrées
Soyez chaleureusement remerciés de votre soutien qui, seul, peut nous permettre d’avancer.
Quelques notes de musique pour démarrer l’année 2019.
Chatou, qui fut le son du XXème siècle à travers les usines Pathé puis Pathé-Marconi (1898-1992), produisait boulevard de la République des millions de disques pour l’Europe, le Moyen et l'Extrême Orient pour les labels historiques Pathé, La Voix de Son Maître, Columbia, Capitol, Metro Goldwyn Mayer.
Pathé-Marconi catalogue 1956 :
"le répertoire le plus prestigieux du monde"
Un extrait de 1957 de l’orchestre de danse et de jazz de Ray Anthony, vedette Capitol comme Frank Sinatra, orchestre qui rayonna Outre-Atlantique de 1946 à 1960. Recherchez le lien you tube ci-dessous :
Ray Anthony - C´est Si Bon - YouTube
Très bonne année à tous.
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16/12/2018
LOUIS BECQUEY, HOMME SAGE ET SERVITEUR DE L'ETAT
La famille Becquey, présente à Chatou depuis 1953, n'est pas une famille inconnue de la vie politique et administrative de la France. Son plus illustre représentant, Monsieur Louis Becquey (1760-1849), occupa une page importante de la Restauration à laquelle il demeura fidèle. Nous avons demandé à Monsieur Michel Becquey, lui-même installé à Chatou depuis 1973 (et père de notre ancien secrétaire Olivier Becquey) de bien vouloir établir une note historique au sujet de son aïeul :
Louis Becquey (1760-1849)
Docteur en Droit, Louis fut Contrôleur de la Généralité de Champagne à Joinville, puis Procureur Syndic du district de Joinville, Procureur Général Syndic de la Haute Marne puis député de ce département à l’Assemblée législative de 1791.
Le 20 avril 1792, poussé par ses ministres, Louis XVI propose à l’Assemblée de déclarer la guerre à Léopold II, Empereur germanique, Louis Becquey fait alors un discours contre la guerre : ‘’Le mouvement toujours violent qui accompagne la destruction des anciens abus cause inévitablement un grand nombre de maux particuliers qui ne peuvent se réparer qu’au sein de la paix. Vouloir la guerre dans de telles circonstances, c’est vouloir prolonger les désastres, les malheurs, les calamités et retarder l’époque de la prospérité publique.’’ D’autant plus qu’alors la Cour de Vienne proposait la paix. Mais le discours n’eut aucun effet et la guerre fut votée.
La Révolution se développant, Louis fut obligé de se réfugier à la campagne, non loin de son ami Royer-Collard. Les deux amis, avec l’abbé de Montesquiou et d’autres, montent le Conseil Secret du Roi qui tenait le futur Louis XVIII au courant de l’évolution des choses en France. En 1810, Louis Becquey fut nommé Conseiller d’Université. En 1814, il fut nommé Directeur du Commerce, de l’Agriculture et des Haras ; en 1816, il devint Sous-Secrétaire d’Etat au Ministère de l’Intérieur.
Comme Directeur du Commerce, il avait prôné le développement des voies navigables. Il fut donc, en Septembre 1817, nommé Directeur des Ponts-et-Chaussées ; la situation économique étant difficile, Becquey fit appel à des sociétés privées qui avançaient les fonds et se rétribuaient par des péages, politique qui permit la construction de canaux et l’amélioration de la navigabilité des fleuves, un gabarit de base fut fixé pour ces travaux (les écluses de ce gabarit furent appelées ‘’écluses Becquey’’ (30,40m x 5,20 m avec mouillage de 1,60m ; notons que les moteurs vont, plus tard, remplacer la traction animale, ce qui va permettre d’accroître la taille des péniches, donc Freycinet, un des successeurs de Becquey va devoir modifier ces normes) ;
900 kilomètres de voies navigables furent ainsi ouvertes pendant son mandat.
Agrandissement de nombreux ports, dont Le Havre, Granville, Boulogne ; utilisation du système Fresnel pour l’éclairage des phares. Etudes et essais sur l’utilisation du système Mac Adam pour améliorer l’état des routes, instauration de l’obligation pour les communes d’entretenir les chemins vicinaux, construction de nombreux ponts (dont celui de Bordeaux, commencé sous la Restauration mais fini sous le Second Empire et donc alors nommé ‘’Pont Napoléon’’).
Lorsque la construction de canaux s’avérait trop onéreuse, Becquey fit octroyer à des compagnies privées la possibilité de construire des lignes de chemin de fer, d’invention anglaise ( Saint-Etienne-la-Loire, Saint-Etienne-Lyon, Epinal-canal de Bourgogne…début des chemins de fer français). Rétablissement de l’ancienne Ecole des Mines de Paris, ouverture de celle de Saint-Etienne.
Augmentation de la production de houille, perfectionnement de la fabrication du fer. Il est alors nommé ‘’Ministre d’Etat’’ (position purement honorifique). Il fut également, de 1815 à 1830, constamment réélu député de de la Haute-Marne mais, Louis-Philippe arrivant, il se retira de toute vie politique. Il mourut 19 ans plus tard, à 89 ans.
Petit ‘’hic’’ : en 1821, le Duc de Richelieu, Président du Conseil, veut faire voter une loi et fixe la date du vote ; ce jour-là, Becquey et d’autres députés amis assistent à la noce de la nièce (et fille adoptive après la mort de ses parents) de Louis Becquey. Un certain nombre de députés étant absents, la loi est rejetée par la Chambre ; le Duc de Richelieu, se croyant en minorité, donne sa démission au Roi ; lorsqu’il sera averti de son erreur, ce sera trop tard : la lettre est partie. Involontairement, ce mariage fut donc la cause de la chute d’un ministère.
Michel Becquey
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10/11/2018
CENTENAIRE DE L'ARMISTICE - EVOCATION D'UN RESCAPE DE LA GRANDE GUERRE
A cette occasion, le président de l’Association Chatou Notre Ville a pu réunir quelques souvenirs et dessins de son grand-père maternel, Maurice Gustave Douhéret, jeune français mobilisé à vingt ans en 1914 et affecté au 21ème Bataillon de Chasseurs à pied.
Après les classes, les tranchées.
Il participa à la bataille de Notre-Dame de Lorette le 9 mai 1915.
Laissé un temps pour mort, il fut finalement acheminé à l’hôpital de Guingamp en trois jours.
Extrait de la lettre adressée à sa mère depuis l’hôpital :
« Ma chère Maman
Après 8 jours de lutte, après avoir supporté un bombardement continu et épouvantable tel que la Marne n'était rien à côté, c'est en montant à l'assaut du fortin de la chapelle de Notre Dame de Lorette au cours de la 2ème charge à la baïonnette que j'ai été blessé par un obus de 109 qui m'a fait sauter en l'air. J'ai un morceau d'éclat ou un shrapnell dans l'épaule gauche assez profond, un autre qui l'est beaucoup moins, l'œil poché, la figure enflée, je l'ai échappé belle, une balle a traversé mon képi ...me voilà hors de danger maintenant mais je suis passé par des angoisses comme je n'en ai jamais eues...mon pauvre bataillon doit être anéanti car déjà avant la charge nous restions 300 sur 1100. J'espère qu'il sera cité à l'ordre de l'armée... »
Il apprit peu après qu’il ne restait plus que 82 survivants.
Le 21ème Bataillon de Chasseurs à pied fut cité à l’ordre de l’Armée :
« Le général commandant la 10e Armée cite à l'ordre de l'Armée le 21e bataillon de chasseurs à pied : Troupe de choc et d'avant-garde de premier ordre qui a fait preuve, dans les combats livrés sur le plateau de Notre Dame-de-Lorette et devant Souchez, de l'esprit offensif le plus brillant. »
Pour ses nombreux actes de bravoure le 21ème fut cité quatre fois.
Reparti au Front, il fut à nouveau grièvement blessé en 1916 à Deniécourt dans la Somme.
Entre deux assauts, il fit des portraits de ses camarades :
En 1918, notre Poilu se retrouva pendant un temps observateur sur un avion Salmson (ci-dessous).
Enfin la victoire et l’Alsace Lorraine libérée où il était encore sous les drapeaux
A Sainte-Marie-aux-Mines le 14 juillet 1919 entouré de deux alsaciennes.
En 1939, il se porta volontaire alors qu'il avait passé la limite d'âge.
Capitaine au dernier bataillon du 116ème régiment d'infanterie resté sur la Meuse dans l’armée du général Corap, il fut fait prisonnier au cours d'une manœuvre de nuit difficile. Déporté en Haute Silésie à l'Oflag IVD puis libéré en 1941 en tant qu'ancien combattant de la Première Guerre.
Croix de guerre 14-18, Croix de guerre 39-40, Chevalier puis Officier de la Légion d’Honneur à titre militaire.
Il s'éteignit à Chatou en 1982 dans la maison qu'il occupait depuis 1937 rue François Laubeuf.
C’ÉTAIT UN PARMI D'AUTRES, NOUS LEUR RENDONS HOMMAGE A TOUS .
Publié dans * MANIFESTATIONS HISTORIQUES, CHATOU ET LA PREMIERE GUERRE MONDIALE | 22:16 | Commentaires (0) | Lien permanent
07/10/2018
SAMEDI 13 OCTOBRE 2018 - PROMENADE HISTORIQUE AU DEPART DE L'HOTEL DE VILLE
DANS LE CADRE DES ACTIVITES
DE LA SEMAINE BLEUE
A L'INITIATIVE
de la VILLE DE CHATOU
Mesdames Christine Gautreau
responsable
du Centre Communal
d'Action Sociale
et Véronique Chantegrelet
Conseillère municipale
Déléguée aux Séniors
Nous informons nos adhérents
et sympathisants
d'une promenade historique
sur Chatou
menée par Pierre ARRIVETZ
Président-fondateur de l'association
SAMEDI 13 OCTOBRE 2018
A 15 heures
au départ de l'Hôtel de Ville
Première station
d'un parcours historique
à pied d'un peu plus d'une heure
Vous êtes
cordialement invités !
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25/09/2018
ENQUETE PUBLIQUE N°3 DU P.L.U 2018 - UNE VICTOIRE AU LONG COURS DE L'ASSOCIATION ?
L'une des villas municipales dont la gravure est reproduite dans la Revue La Brique Ordinaire vers 1880 au titre de l'œuvre de l'architecte catovien Eugène Bardon - le chiffre du propriétaire a été malheureusement retiré pour un bandeau blanc au dernier niveau.
Voici ce que l'association écrivait au sujet du Quartier de la Mairie à l'occasion du projet de PLU soumis à enquête publique en 2004 (paragraphe 2 du tract ci-dessous) :
Voici ce que le projet municipal soumis à enquête publique n°3 et approuvé par le commissaire-enquêteur a amené en terme de règlementation à l'automne 2018 :
Création du secteur "UP.M"en remplacement de la zone UE sur les terrains des villas municipales dont l'article UP.9.2 : l'emprise au sol des constructions sur ces terrains est ramenée à 10% de la superficie du terrain au lieu des 80% approuvés lors du dernier PLU de 2006 (article UE.9.2).
La constructibilité est donc nulle sur ces terrains dont les villas abîmées intérieurement par l'espace public, extérieurement endommagées (chiffre du propriétaire en façade cassé par la ville en 2000 sur le bâtiment de l'urbanisme donnant sur la place Charles de Gaulle) et inappropriées au travail des agents municipaux d'une ville de plus de 30.000 habitants seront revendues à des particuliers qui les achèteront pour ce qu'elles sont : un élément remarquable du patrimoine architectural local.
Ajoutons que sur la proposition de l'association, l'emprise au sol des constructions nouvelles dans le reste de la zone UP (patrimoine) passe de 30 à 20% (article UP.9.2 du nouveau règlement).
Voilà une victoire qui récompense le bel exercice de cohérence de l'association et le soutien extraordinaire de ses adhérents et sympathisants depuis 15 ans.
Publié dans # PATRIMOINE MENACE, # PATRIMOINE PROTEGE | 22:09 | Commentaires (0) | Lien permanent