14/05/2017
LE NOUVEAU DEFI DE SEQUANA : DESPUJOLS GRAND SPORT 1960
Samedi 13 mai une foule d'adhérents de Sequana se pressait sur les berges de Seine pour découvrir le nouveau grand défi de l'association : le lancement d'une restauration de deux ans par les bénévoles d'un canot à moteur Despujols Grand Sport de 1960.
Une petite révolution compte-tenu du caractère et de l'ancienneté de ce bateau mais surtout une gageure en raison de la rareté de cette production haut de gamme moins connue que Riva dont la production perdure.
Monsieur Jean-Jack Gardais, président de Sequana au micro devant Madame Laurence Malcorpi, vice-présidente de Sequana, Monsieur Ghislain Fournier, maire de Chatou et conseiller départemental.
Trois acteurs du patrimoine local, de gauche à droite, Madame Daniélou, présidente d'Arts et Chiffons qui recréé les costumes d'époque, Monsieur Atkins, maire-adjoint à l'urbanisme initiateur de l'opération d'inventaire du patrimoine architectural pour le PLU, Madame Davy, présidente des Amis de la Maison Fournaise.
Les archives de la société ayant disparu, c'est un travail de fourmi dans plusieurs pays d'Europe et aux Etats-Unis qui a été fourni par Sequana et son président Monsieur Jean-Jack Gardais pour permettre la reconstitution préventive d'un tel chantier sans aucun plan disponible. Une maquette graphique tirée des logiciels utilisés pour les recherches archéologiques a donné le plan que vous voyez en introduction.
Documentation Sequana
Les ateliers Despujols furent le fruit d'un français audacieux : Monsieur Jean Victor Despujols, né le 1er juin 1879 à Saint-Martin dans la commune de Pessac en Gironde et mort à Paris le 30 avril 1955 , domicilié 129 avenue Malakoff dans le 16 arrondissement de Paris.
M.Victor Despujols en 1909 - cliché de l'Agence Meurisse- Gallica
Le baptême par l'abbé Gabriel Palmer du Sigma IV Despujols le 14 mars 1913 aux chantiers Despujols d'Asnières - Victor Despujols est penché à l'extrême gauche - cliché Agence Rol - Gallica
Monsieur Despujols sur l'un de ses canots sur la Seine le long de l'Ile de la Jatte (la main sur son béret) le 17 mars 1914 - cliché Agence Rol - Gallica
Il fut fait Chevalier de la Légion d'Honneur par décret du 10 août 1922 sur rapport du ministre des Colonies, un rapport qui mérite d'être cité tant le nom de Despujols, naguère associé au génie français, est aujourd'hui oublié :
"fondateur en 1904 de la maison de constructions navales V. Despujols. Il s'est spécialisé dans la construction de bateaux automobiles qui ont obtenu les plus grands succès. Monsieur Despujols a exécuté pour le ministère des Colonies et pour diverses colonies différents types de vedettes automobiles et canots à grande vitesse (...)
La maison Despujols est connue dans le monde entier comme la principale et la plus importante firme française de constructions navales automobiles et à voile. A exporté aux colonies et à l'étranger plus de 4 millions de bateaux au cours des années 1919 et 1920."
Victor Despujols était également président de la Chambre Syndicale de la Navigation Automobile d'Arcachon. Sur rapport du ministère de la France d'Outre-Mer, il fut élevé au grade d'Officier de la Légion d'Honneur par décret du 13 février 1952.
La carcasse du bateau à reconstruire dans laquelle viendra se loger un moteur V8 de 177 chevaux illustre le défi, à droite Monsieur Fournier, maire de Chatou.
Une souscription de Sequana soutenue par la Fondation du Patrimoine est lancée pour remettre en vie ce monument du nautisme national lequel nécessite pas moins de 23.500 euros de travaux selon l'expertise de l'association.
Des bienfaiteurs se sont manifestés : Monsieur Alain Gournac, sénateur des Yvelines, qui a délivré un magnifique discours de soutien à l'attention de Sequana rappelant notamment l'attrait du catovien André Derain non seulement pour la peinture mais les automobiles Bugatti, a débloqué des fonds sur la réserve parlementaire. Le Crédit Agricole de Croissy, régulièrement investi dans les projets patrimoniaux, par la voie de Monsieur Becquet, a quant à lui inauguré la souscription avec un chèque de 5.000 euros.
Nous ne pouvons à notre tour qu'encourager tous nos lecteurs à contribuer à la réalisation de ce chantier en souscrivant des dons acceptés à partir de 10 euros par chèque à:
Association SEQUANA,
La Gare d'Eau
2 Quai Philippe Watier
Ile des Impressionnistes
78400 Chatou - France
E-mail : contact@sequana.org.
Une réduction de l'impôt sur le revenu à hauteur de 66% du don dans la limite de 20% du revenu imposable bénéficiera aux souscripteurs de même que diverses contreparties selon la hauteur du montant du don (courrier, foulard, visite, sortie en bateau...).
Un seul mot d'ordre :
SOUSCRIVEZ !
L'association Chatou Notre Ville ne peut que réaffirmer son soutien à une politique patrimoniale ambitieuse pour Chatou, ville dépositaire d'un patrimoine historique, architectural et artistique considérable ainsi qu'aux bénévoles passionnés sans lesquels la majeure partie de notre patrimoine aurait cessé de vivre depuis longtemps.
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05/04/2017
UNE VIE ASSOCIATIVE INTENSE
CHEZ LES AMIS DE LA MAISON FOURNAISE
La Maison Fournaise construite sous le Second Empire et devant laquelle se font photographier des touristes encore trop rares de tous les continents.
A Chatou, le patrimoine artistique est ardemment défendu par les Amis de la Maison Fournaise. Depuis plus de trente ans, ceux-ci portent une œuvre ayant associé l'Europe et l'Amérique et plus encore, ayant assuré le renom de Chatou: la restauration de la Maison Fournaise dans l'Ile de Chatou dont le balcon a été peint par Renoir dans son "Déjeuner des Canotiers" en 1881, la conduite de l'enrichissement culturel de la ville par une politique d'achat de toiles ayant trait à notre commune, fief de l'impressionnisme et de l'art de vivre jusqu'au début du XXème siècle, l'organisation de sorties culturelles incessantes pour visiter à Paris, en France et à travers le monde, les expositions mettant en valeur les toiles impressionnistes, le soutien au canotage et à Sequana qui restaure ou construit les bateaux de la Belle Epoque, la mise en valeur d'Arts et Chiffons, une association ancrée dans la création de costumes d'époque et actuellement réclamée de toutes parts.
Chatou Notre Ville, bien entendu adhérente, participait le 25 février dernier à l'assemblée générale annuelle des Amis de la Maison Fournaise (AMF). Forts de leurs centaines d'adhérents, les AMF ont illustré pendant une journée le travail de fond bénévole qui alimente et embellit notre histoire culturelle.
D'une part, une conférence passionnante de Monsieur Michel Prigent, journaliste et écrivain: "entre photographie et cinéma, les impressionnistes révèlent la société" (ci-dessous) transporta plus de 120 personnes.
D'autre part, l'assemblée permit de présenter l'activité ordinaire mais en réalité presque extraordinaire de l'association par son importance. L'on doit rappeler également qu'un bulletin de recherches est édité chaque année pour explorer la vie d'un acteur vivant ou disparu, direct ou indirect, de l'impressionnisme.
Le dernier bulletin n°12 des Amis de la Maison Fournaise - l'un des tableaux de Maincent remis à la ville
Le bulletin fait état cette année de Robida, Madame Cézanne, Henri Claudel, président d'honneur récemment disparu et ancien ambassadeur de France, Eugène Druet, marchand d'art, du tramway par l'historien Marc-André Dubout, des reflets des bords de Seine dans la littérature par Monsieur Benoît Noël, ancien conservateur du Musée de la Maison Fournaise, du festival Normandie Impressionniste, du carnet de voyages aux Etats-Unis, Pays-Bas etc...
Un extrait du dernier bulletin, la manifestation nautique de Normandie Impressionniste avec la participation de Sequana dont le hangar sur le Site Fournaise permet la restauration et la construction des bateaux et canots de la Belle Epoque depuis plus de vingt ans.
Et plus encore, la gazette en couleurs des AMF se fait l'écho d'une manifestation solennelle qui a suivi l'assemblée : la remise à la ville sur le balcon de Renoir de toiles de petits maîtres des bords de Seine portant à 5 le nombre de toiles remises depuis trois ans et émanant de Gustave Maincent (1848-1897), René Gilbert (1858-1914), du vésigondin Léon Commere (1850-1916) et de Ferdinand Heilbuth (1826-1889). La cérémonie a eu lieu en présence de Monsieur Fournier, maire et vice-président du Conseil Départemental, de Monsieur Lequiller, député de la circonscription et de Madame Anne Galloyer, conservatrice des Amis de la Maison Fournaise, dont les expositions sont toujours applaudies. Ayons une tendresse pour Gustave Maincent qui a vécu à la Maison Fournaise et a produit une collection de toiles sur nos bords de Seine catoviens.
Remise des tableaux à la Ville par Madame Marie-Christine Davy, présidente infatigable des Amis de la Maison Fournaise. Ci-dessous "Les deux barques" de Gustave Maincent acquis par les AMF et remis à la Ville.
Au coeur de cette activité, il y a la richesse culturelle de la France, celle de ses bénévoles et de tous ceux pour qui la civilisation française demeure la patrie féconde de l'art et de l'art de vivre qui ont enchanté la Seine et ses abords.
A L'AMICALE DES ANCIENS DE LA RESISTANCE ET FFI ET FAMILLE DE FUSILLES DE LA RESISTANCE
L'assemblée générale du 25 janvier 2017 de l'association était endeuillée en raison de la perte de Monsieur René Prévost, président d'honneur et de Monsieur Olivier Roy, vice-président, les 12 juin et 18 octobre 2016. La vie de l'Amicale ne s'arrête pas pour autant. Les nombreux contacts pris par le président, Monsieur Alain Hamet, ont permis, outre une adhésion nouvelle en la personne de Monsieur Moyon, conseiller municipal et correspondant Défense de la ville de Houilles, la nomination de Madame Danielle Moulinier, descendante de Monsieur Martial Fleury, l'un des 27 Martyrs de Chatou, au poste de vice-présidente. Madame Moulinier a d'ailleurs été rapporteur du bilan moral de l'association.
Le calendrier des manifestations a été rappelé :
- lundi 8 mai 2017 : 72ème anniversaire de la victoire de 1945
- dimanche 18 juin 2017 : 77ème anniversaire de l'appel du Général de Gaulle
- vendredi 25 août 2017 : commémoration des 27 Martyrs de Chatou et ravivage de la flamme sous l'Arc de Triomphe
- samedi 9 septembre 2017 : 73ème anniversaire de la Libération de Chatou
- samedi 11 novembre 2017 : 99ème anniversaire de l'Armistice de 1918
- mardi 5 décembre 2017 : journée nationale aux morts pour la France du Maroc, de Tunisie et d'Algérie
Coffret audio des Voix de la Guerre 1939-1945 réalisé par Messieurs José Sourillan et Arnaud Muller pour l'Association Chatou Notre Ville évoquant notamment l'affaire des 27 Martyrs de Chatou
Livret de 1944 réédité par le Souvenir Français Chatou- Montesson sur les 27 Martyrs de Chatou
N.B : d'autres articles complèteront celui-ci dans les prochains jours, le temps manquant à l'auteur pour rapporter toute l'actualité associative historique locale
28/02/2017
L'EDITION FRANCAISE - DES TRACES A CHATOU
La consultation des matrices cadastrales de Chatou permet d'établir que Michel Lévy (1809-1875), éditeur 2 bis rue Vivienne à Paris, possédait des terres dans la commune. Michel Lévy, dont le nom ne parle peut être plus aux générations nouvelles, fit émerger sous le nom de "Michel Frères" après l'avoir fondée en 1836, la maison d'édition la plus importante d'Europe à la fin du Second Empire. Celle-ci employait Stendhal, Lamartine, Balzac, Dumas, Baudelaire, Hugo, Flaubert, Renan, Tocqueville, Louis-Philippe, Guizot, Thiers... C'est Emile Augier, membre de l'Académie Française, commandeur de la Légion d'Honneur, auteur de théâtre à succès et habitant renommé de notre voisine Croissy-sur-Seine, qui remit à son domicile de Croissy à Michel Lévy la Légion d'Honneur au grade de Chevalier le 26 septembre 1873.
Folio 1312 de la matrice foncière de Chatou 1865-1885
mentionnant Michel Lévy
Au décès de Michel Lévy, c'est son frère Calmann Lévy (1819-1891), qui reprit la maison d'édition et la rebaptisa Calmann-Lévy. Monsieur Calmann Lévy posséda lui aussi des terres avenue de Brimont comme en atteste la matrice foncière de Chatou qui enregistra une mutation à son profit en 1860. Et il reçut lui aussi la Légion d'Honneur au grade de Chevalier le 20 décembre 1878 des mains du Ministre de l'Agriculture et du Commerce, Pierre Teisserenc de Bort. Les éditions Calmann-Lévy sont encore aujourd'hui un fleuron de la littérature française.
Folio 1311 de la matrice foncière de Chatou 1865-1885
mentionnant Calmann Lévy
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15/01/2017
SEMAINE DU CINEMA HISTORIQUE A CHATOU DU 18 AU 23 JANVIER 2017
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01/01/2017
MODIFICATION 2 PLU - NOTRE POSITION
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27/12/2016
LE PAQUEBOT "PARIS", UNE CONTRIBUTION DES ATELIERS REMON
La Grande Guerre avait ouvert en France une plaie géante, la tragédie d’une déshumanisation et d’une destruction sans précédent. La reconstruction devait se faire au plus vite. Le secteur de l’industrie s’y employa cependant que la création artistique française réapparut comme une fleur au printemps.
Mis en chantier en 1913, le paquebot « Paris » de la Compagnie Générale Transatlantique (carte ci-dessus) figura ce lien entre le rayonnement de la Belle Epoque et les lueurs du lendemain de la dévastation.
Lancé le 15 juin 1921, le navire disparut le 18 avril 1939 dans un incendie considéré communément comme criminel. Entre-temps, il avait redonné corps à une époque sur laquelle 4000 passagers ne manquèrent pas de jeter leur dévolu lors de chaque traversée.
Le paquebot "Paris" (1921-1939) à quai à Saint-Nazaire
paquebot "Paris", affiche d'Albert Sebille
une illustration musicale de jazz des années cinquante sur une composition d'époque à écouter en installant windows media player sur votre bureau et une enceinte
Cliché revue "La Renaissance de l'Art Français" (1921)
Les ateliers Rémon (cf nos articles précédents sur le Catovien Georges Rémon) lui donnèrent le ton d’une magnificence passée à travers la réalisation d’une pièce commune, emblème de l’art de vivre à la française.
S’asseoir dans la grande salle à manger du « Paris » comme dans le fauteuil d’un palace 1900, contempler l’avenir, saluer l’Amérique, fouler le sol d’une nation conquérante tout en quittant le patrimoine rassurant et envié de la présence française, devint le programme attitré de milliers de voyageurs des deux continents.
Des vues de la grande salle à manger des premières classes réalisée par les ateliers Rémon.
Voici ce qu'écrivit le journaliste Paul-Sentenac dans "La Renaissance de l'Art Français" en 1921 :
"La salle à manger des premières classes rivalise avec le grand salon pour la richesse de la conception Rémon et fils. Avec ses deux étages, avec le vitrage ouvragé de son plafond, avec la peinture d'Albert Besnard qui se place un peu à la manière d'un rideau de scène, cette pièce se présente presque comme une salle de théâtre. Ceci n'est-il pas très parisien pour un bateau qui a reçu le nom de "Paris" ?
Sur les panneaux, en clair citronnier de Ceylan, alternent en marqueteries, les souples retombées du léger houblon, de la vigne aux grappes plus lourdes, des feuillages du prunier aux fines feuilles, aux prunes violettes, ou du figuier aux larges feuilles.
Enfin, les rampes des escaliers, les balcons des galeries, les encadrements des fenêtres aux rosaces de pignes constituent de patients travaux de ferronnerie.
La sûreté et l'habileté du ferronnier Robert s'allient à l'élégance de ses arabesques. L'artiste a utilisé ingénieusement le sujet d'une fable de La Fontaine, "Le Renard et la Cigogne", pour la rampe centrale de l'escalier. Les sièges de cette salle à manger avec leurs formes amples, leurs tons éclaircis, avec l'entrelassure de leurs fonds, se montrent d'une accueillante modernité".
L'expert français en grands paquebots, Louis-René Vian, ancien élève de l'école Camondo, écrivit au sujet du réaménagement intèrieur du "Paris" en 1929 :
"le salon de thé de 1929 comportait une innovation remarquable : la première piste de danse en dalles de verre lumineuses installée à bord d'un paquebot. Les ridicules colonnes cédaient la place à de robustes piliers cylindriques en laque noire moirée, que venaient égayer les tentures cyclamen. Les parois furent habillées de dessins des monuments de Paris traités dans des camaïeux doux et discrets".
Le fumoir des premières classes - les colonnes étaient en marbre jaune et vert à médaillons, les sièges en cuir rouge. Architectes : Raguenet et Maillard, ferronnerie : Raymond Subes.
La descente des premières classes du "Paris".
Le salon mixte du "Paris".
Une cabine de luxe par Tardif - peinture décorative de Henri Lebasque pour le petit salon de luxe - piano avec marqueterie de nâcre.
Le salon de conversation des premières classes du "Paris".
La grande descente du "Paris" était surmontée d'une coupole. L'ensemble était conçu par Bouwens de Boijen et le maître ferronnier Edgar Brandt.
L'incendie du "Paris" au Havre le 18 avril 1939, résultat d'un attentat supposé par les nombreux feux qui partirent du bateau et qui coûta la vie à l'officier de sécurité du bord, le capitaine Sourdille.
Sources :
"La Renaissance de l'Art Français" - 1921 par Paul-Sentenac
"Arts Décoratifs à bord des Paquebots Français 1880 - 1960" - 1992 - éditions Fonmare par Louis-René Vian
Archives Ouest-France
Locomotive SNCF 241 P compound fabriquée aux usines Schneider du Creusot de 1948 à 1952, emblème de l'association.
15/12/2016
LE NOMBRE DE LOGEMENTS SOCIAUX MANQUANTS A CHATOU SELON LA LOI DUFLOT ALUR
Le chiffre communiqué par la DDE est :
1.450 logements à construire à Chatou d'ici 2025
Soit dans l'espace
5 fois la Tour Renoir
(300 logements / 100 mètres de haut)
Notre association est partisane d'en réaliser
le plus là où cela détruit le moins
afin de préserver au maximum
les zones pavillonnaires.
Nous sommes opposés à la réalisation
de l'intégralité de ce programme
signifiant la destruction du caractère de Chatou.
Notre association œuvre activement
en concertation avec la municipalité
en faveur de la sauvegarde du patrimoine bâti
dont les protections ont été retirées
par la loi DUFLOT / ALUR.
Parmi les propositions,
création d'une emprise au sol
limitée à 20% de la superficie
du terrain en zone UP,
proposition reprise dans le projet
de modification n°2
du PLU par la municipalité.
Publié dans # PATRIMOINE MENACE, ENVIRONNEMENT | 14:53 | Commentaires (0) | Lien permanent
14/12/2016
LE DRAME DU 22 SEPTEMBRE 1878
Le long de l'Ile de Chatou, vers 1900 - Les accidents sur la Seine furent rares mais jusqu'en 1914 malheureusement mortels soit pour raisons de collision soit par le fait du courant souvent sous-estimé.
Les bords de Seine furent investis dés le XIXème siècle par des croisières entre Paris et Saint-Germain organisées par la Compagnie "Le Touriste" qui mettait à disposition des voyageurs un navire à vapeur longeant les bords de Seine de Chatou et Croissy et faisant escale. Un drame survint le dimanche 22 septembre 1878 dont un article de la presse locale se fit l'écho :
"Dimanche soir, un peu avant sept heures, "le Touriste", revenant de Saint-Germain, apercevait des signaux qui lui étaient faits par le passeur de la Grenouillère entre Chatou et Bougival, où il y avait un voyage à prendre. Il ralentit aussitôt sa marche. L'obscurité était malheureusement assez intense déjà pour empêcher le pilote de voir ce qui se passait à l’avant.
Les passagers du "Touriste" ressentirent une forte secousse : un bateau venait d’être pris par le travers et défoncé. Un tumulte indescriptible s’éleva sur le Touriste. Des chaises furent jetées par-dessus bord dans l’espoir qu’elles pouvaient servir aux malheureux qui se noyaient. On ne savait pas combien de personnes montaient le bateau atteint et que la force du choc avaient lancées à l’eau.
Deux hommes du "Touriste" sautèrent dans le bateau du passeur et l’on se porta immédiatement vers l’endroit où flottaient différents objets. Le mécanicien du "Touriste" fut assez heureux pour saisir une malheureuse femme, flottant entre deux eaux et qui disparaissait pour la deuxième fois. Dès qu’elle put parler, elle ne fit que répéter : « mon mari, mon pauvre homme, où est-il ? l’avez-vous…Oh ! fallait donc me laisser ! ».
C’était navrant à entendre. Toutes les recherches demeurèrent infructueuses. Lundi matin, à 8 heures, le frère du directeur de la Compagnie du Touriste, retourné sur le lieu du sinistre, retirait le cadavre de l’infortuné. Il portait une large blessure au front et son pantalon de coutil, déchiré, laissait voir une éraflure à la cuisse. Ce malheureux, âgé de 40 ans, se nommait Duval. Il laissa une femme échappée par miracle car même sort que lui, sans ressource, sans soutien. Trois enfants restent à sa charge. Duval et sa femme venaient de Chatou dans un bateau chargé d’une partie de leur mobilier qu’ils portaient à Bougival où le mari allait occuper le poste d’éclusier. "Le Touriste" avait tous ses feux allumés. Tout le monde a fait son devoir."
L’Union Libérale Démocratique de Seine-et-Oise
Dimanche 29 septembre 1878
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21/11/2016
L'EXPOSITION DES 50 ANS DE L'ASSOCIATION PHILATELIQUE DE CHATOU ET DES ENVIRONS
De gauche à droite, Monsieur Fournier, maire de Chatou, Monsieur Raget, président de l'association Philatélique de Chatou et des environs et Monsieur Blache, président d'honneur
L’Association Philatélique de Chatou et des environs fêtait son 50ème anniversaire salle Jean Françaix à l’occasion d’un exposition du 17 au 20 novembre 2016. Fondée par un groupe de passionnés en 1966 parmi lesquels Monsieur Jean-Claude Issenschmitt, ancien élu et président d’associations, elle fut dirigée par Monsieur Philippe Blache de 2000 à 2016, lui-même contributeur à l’exposition de la gare sur les convoyeurs-stations qui affranchissaient le courrier dans des wagons postaux de la ligne Paris-Saint-Germain. Depuis 2016, elle est entre les mains de Monsieur Christian Raget qui a présenté l’exposition monumentale de ces trois jours. 864 panneaux A4 illustrés sous protection étaient en effet à l’honneur mis en scène par Mesdames Christiane Renaudeau, Edith Jolly, Sonia Goutte-Zekaria et Messieurs Joël Le Nezet, André Manchon, Jean Grillot, Christian Violas, Philippe Blache, Pierre Guillet, Christian Raget, Yannick Le Roy. Une animation était prévue pour les enfants.
Une lettre de 1742 du seigneur d'Allard, seigneur de Chatou de 1737 à 1757
Les thèmes abordés par les timbres reflétaient une page d’histoire mondiale avec un luxe de détails inépuisable. La santé, les édifices religieux français, la musique des oiseaux, les peintres symbolistes, la poésie des fleurs, la peinture russe, le métro, les pompiers, les ponts, les papillons, l’astronomie, l’histoire de l’Autriche, de la Roumanie, de l’Allemagne, de la Lotharingie, Paul Gauguin, Van Gogh, la Première Guerre Mondiale, l’histoire de Chatou, autant d’illustrations et de commentaires sur le contexte des diverses émissions philatéliques. Malheureusement le plexiglas nous a empêché de prendre des photos de meilleure qualité et nous demandons l'indulgence de nos lecteurs.
Le dimanche 28 décembre 1879, le train de Liverpool avait quitté Edimbourg pour se rendre à Dundee en Ecosse. A 19h14, il était signalé comme entrant sur le pont de la Tay. Construit de 1871 à 1878, le pont était considéré comme un monument de l’architecture industrielle britannique. Hélas, la tempête soufflait à 180 km/heure.
Le désastre du pont de la Tay, en couverture d'un journal de 1989
Alors que le train était engagé sur le pont presque à mi-parcours, ce dernier s’effondra et le train disparut dans l’obscurité basculant dans les eaux glacées et tuant 75 personnes. Le pont de la Tay fut reconstruit en 1887. Mais dans la mémoire du pays de Galles, la tragédie a fait date.
Lettre appartenant à Monsieur Jean Grillot sur la tragédie du pont de la Tay
Décoré de médailles mondiales philatéliques à Bangkok, Washington et Copenhague, Monsieur Jean Grillot, auteur d’un magnifique panorama philatélique sur les ponts traitant autant de l’art que des matériaux de construction, venait exposer l’une des dix enveloppes du courrier postal réchappées du naufrage du 28 décembre 1879, instant d’émotion autour de cette histoire méconnue Outre-Manche.
Le maréchal Galliéni et le colonel Driant,député de Nancy mort au front en 1916
Clemenceau eut un timbre à son effigie et celui du navire qui porta son nom
L'Armistice de 1918 et le timbre du wagon
Une lettre de Chine du Sud de 1949 - bien que vainqueur parmi les Alliés en 1946 et ayant payé le tribut de la lutte contre le Japon, la Chine de Tchang Kaî Chek succomba aux avatars de la dictature et de la corruption du régime en grande faiblesse face aux principes collectivistes chargés de sortir les paysans de la misère et des injustices.
Le maréchal Tchang-Kaî-Chek avec son épouse quittant le pouvoir en janvier 1949. Les généraux qui lui succèderont pendant quelques mois encore ne pourront renverser la situation. Il prit la difficile succession de Sun-Yat-Sen en 1925 en tentant de moderniser et d'unifier le pays, mit fin au règne des seigneurs de la guerre puis dût aussitôt combattre l'invasion japonaise à partir de 1931 et les premières avancées de l'armée rouge en 1937. Malgré le soutien américain, le gouvernement de Tchang-Kaï-Chek - qui ne vivait plus que dans la guerre - fut défait au lendemain de la Capitulation par l'armée maoïste revigorée par le soutien soviétique.L'armée nationaliste ne contrôlant plus qu'un réduit du sud se transporta à Formose devenue Taïwan. L'écrivain Lucien Bodard (1914-1998) a été le grand reporter et le témoin irremplaçable pour le journal France Illustration des derniers jours de la Chine nationaliste de 1946 à 1949.
Association Philatélique de Chatou et des Environs
Monsieur Christian RAGET : 06 59 89 61 69
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12/11/2016
ACTUALITE DE LA MEMOIRE COMBATTANTE A CHATOU
LE 11 NOVEMBRE 2016 - CEREMONIE DE L'ARMISTICE DU 11 NOVEMBRE 1918
Arrivée à l'hôtel de ville du cortège sortant de l'église
Recueillement et discours au monument aux morts du cimetière des Landes
La Première Guerre Mondiale a engendré 9 millions de morts dont 1,5 millions de morts en France et à Chatou - 4000 habitants à l'époque - 272 morts. Chaque année, la commémoration de l'Armistice du 11 novembre 1918 signe la reconnaissance de la France à ses soldats morts pour la liberté et l'indépendance, la volonté de transmettre l'hommage de la Nation à des générations qui n'ont pas connu la guerre. Les sacrifices pour vivre libres sont une réalité qui doit s'imposer à toutes les consciences pour défendre l'humanité et combattre la politique du pire qui frappe à nos portes encore aujourd'hui.
Le président de l'UNC, Alain Hamet, et Monsieur Ghislain Fournier, maire de Chatou, entourés des enfants des écoles Val Fleury et Jules Ferry.
A Chatou, les manifestations municipales associent depuis quelques années les jeunes et en 2016, cette représentation nouvelle s'est traduite par une présence accrue des enfants des écoles Val Fleury et Jules Ferry et l'équipe des jeunes sapeurs-pompiers.
Les élèves sapeurs-pompiers associant les jeunes générations
Monsieur Ghislain Fournier, maire de Chatou et Monsieur Romain Savoye, officier de marine de réserve (enseigne de vaisseau) et catovien, qui nous faisait l'honneur de sa présence.
La cérémonie, commencée à l'église Notre-Dame, s'est poursuivie dans les jardins de l'Hôtel de Ville puis au cimetière de Chatou. L'association Chatou Notre Ville qui fait appel à la mémoire combattante dans le cadre de son activité historique, était représentée comme ordinairement par son président et conseiller municipal, Pierre Arrivetz, également porte-drapeau suppléant de l'UNC.
LE 12 NOVEMBRE 2016 - ASSEMBLEE GENERALE DE L'UNC
Fondée par le révérend Père Brottier avec le soutien de Georges Clemenceau président du Conseil à la sortie de la Grande Guerre (statuts déposés le 26 novembre 1918), l'Union Nationale des Combattants participe régulièrement aux commémorations des différentes guerres qui ont endeuillé notre pays y compris la guerre d'Indochine, souvent l'oubliée des combats du XXème siècle. On y retrouve d'ailleurs dans la section de Chatou Messieurs Le Lan, Chardin, Lausson, Le Gac, tous originaires d'Indochine.
De gauche à droite, Messieurs Lucien Ruchet, Christian Faur, maire-adjoint délégué aux Anciens Combattants depuis de nombreuses années, Alain Hamet, Etienne Le Gac et Madame Nadine Hamet
Au terme de l'assemblée générale qui s'est tenue le 12 novembre 2016, le bureau nommé est composé de Messieurs Hamet, président, Ruchet, vice-président, Madame Hamet, secrétaire et trésorière, Monsieur Le Gac président d'honneur.
Nous ont hélas quittés Monsieur René Prévost, ancien président d'honneur et ancien président de Rhin et Danube ainsi que Monsieur Olivier Roy, résistant d'Indre-et-Loire devenu Montessonnais, qui avait bien voulu nous apporter son témoignage dans le cadre de la réalisation de notre coffret "Les Voix de la Guerre 1939-1945".
Ajoutons que notre association Chatou Notre Ville a aussi perdu un grand témoin de la dernière guerre, Monsieur Robert Pelletier, qui, à 18 ans, avait participé à la libération de Monte-Cassino. Il nous reste sa voix, également enregistrée, celle d'un homme qui faisait face à toutes les situations en regardant constamment l'avenir. Tous ces combattants que nous avons eu la chance de côtoyer associaient la discrétion, le courage et la droiture. Leur compagnie était à la fois un plaisir et un honneur. Nous transmettons nos condoléances émues à leurs familles.
Nous ne pouvons que relayer l'appel originel de l'UNC du père Brottier et de Georges Clemenceau pour maintenir la mémoire vivante de nos combattants et morts pour la France en demandant à tous les catoviens militaires de réserve, anciens conscrits et engagés de rejoindre l'UNC Chatou.
UNC section Chatou
Monsieur Alain Hamet
4 route de Montesson
78420 Carrières-sur-seine
Tél. : 06 60 93 95 77
alainhamet@orange.fr