06/08/2017
MENDEL SZKOLNIKOFF, PROPRIETAIRE SOUS L'OCCUPATION
Les recherches cadastrales nous ont permis d'établir que Mendel Szkolnikoff (1895-1945), ci-dessus au centre en uniforme allemand, qui fut millionnaire sous l'Occupation grâce à son marché noir, ses activités immobilières d'intermédiaire pour les allemands, et la fourniture de tissus à la Kriegsmarine puis de la SS auprès desquelles il détînt une exclusivité d'approvisionnement, était propriétaire à Chatou de maisons et garages avenue Gambetta côté impair (cadastre 1885 références C137, C138, C138 bis, C404). Ses historiens mentionnent une "luxueuse villa" à Chatou. Szkolnikoff était domicilié selon le registre cadastral de Chatou 164 quai Louis Blériot à Paris où, après des affaires médiocres pendant l'entre-deux-guerres, il avait pu s'installer, possédant également un appartement 16 rue de Presbourg. La Gestapo l'arrêta en janvier 1944 mais le relâcha après le paiement d'une caution. Le 8 mai 1950, il fut condamné à mort par contumace mais on estime aujourd'hui que sa disparition remonte à 1945.
Extrait de la matrice cadastrale post 1914
mentionnant les propriétés de Mendel Szkolnikoff
Historiens cités par Wikipédia :
- Pierre Abramovici, Szkolnikoff, le plus grand trafiquant de l'Occupation, Paris, Nouveau Monde, , 350 p. (ISBN 978-2-36583-865-8)
- Fernando Castillo Cáceres, Noche y niebla en el París ocupado. Traficantes, espías y mercado negro., Madrid, Editorial Fórcola, , 312 p. (ISBN 978-84-15174-55-4), p. 219-224
- Renaud de Rochebrune et Jean-Claude Hazera, Les Patrons français sous l'occupation, Paris, Odile Jacob,
- Alain Bottaro, Le Fonds d'archives Donadeï-Martinez et Szkolnikoff
- Jacques Delarue, Trafic et crimes sous l'Occupation, Paris, Fayard,
Publié dans CHATOU ET LA DEUXIEME GUERRE MONDIALE | 00:36 | Commentaires (0) | Lien permanent
19/07/2017
BEL ETE A TOUS
Cet été au forum des associations
De gauche à droite, Suzanne Blache, secrétaire-adjointe, Pierre Arrivetz président-fondateur, Dominique Sevin, trésorière de Chatou Notre Ville.
Le forum des associations était dans l'Ile le 24 juin, une très bonne idée à maintenir. Une suggestion pour mobiliser : marquer "forum des associations dans l'Ile" sur les publicités qui parlaient de "fête de la ville et des associations" ce qui ne signifiait pas que le forum des associations traditionnellement au stade Corbin était abandonné , organiser un transport au nord de la ville et dans le quartier des Landes dans l'Ile pour le forum. Merci à Super U et Monoprix qui se démènent pour approvisionner les manifestations de la ville.
Une belle adhérente d'Art et Chiffons présente au forum des associations !
Nos activités sont en grande partie arrêtées
depuis plus d'un an
pour réaliser l'inventaire
des bâtiments de la ville
à la demande de la municipalité.
Les premiers rapports seront remis cet été.
Publié dans - FORUM DES ASSOCIATIONS | 21:39 | Commentaires (0) | Lien permanent
04/06/2017
TERRORISME
ATTENTATS DE LONDRES
NOUS SOMMES TOUS BRITANNIQUES
| 10:01 | Commentaires (0) | Lien permanent
14/05/2017
LE NOUVEAU DEFI DE SEQUANA : DESPUJOLS GRAND SPORT 1960
Samedi 13 mai une foule d'adhérents de Sequana se pressait sur les berges de Seine pour découvrir le nouveau grand défi de l'association : le lancement d'une restauration de deux ans par les bénévoles d'un canot à moteur Despujols Grand Sport de 1960.
Une petite révolution compte-tenu du caractère et de l'ancienneté de ce bateau mais surtout une gageure en raison de la rareté de cette production haut de gamme moins connue que Riva dont la production perdure.
Monsieur Jean-Jack Gardais, président de Sequana au micro devant Madame Laurence Malcorpi, vice-présidente de Sequana, Monsieur Ghislain Fournier, maire de Chatou et conseiller départemental.
Trois acteurs du patrimoine local, de gauche à droite, Madame Daniélou, présidente d'Arts et Chiffons qui recréé les costumes d'époque, Monsieur Atkins, maire-adjoint à l'urbanisme initiateur de l'opération d'inventaire du patrimoine architectural pour le PLU, Madame Davy, présidente des Amis de la Maison Fournaise.
Les archives de la société ayant disparu, c'est un travail de fourmi dans plusieurs pays d'Europe et aux Etats-Unis qui a été fourni par Sequana et son président Monsieur Jean-Jack Gardais pour permettre la reconstitution préventive d'un tel chantier sans aucun plan disponible. Une maquette graphique tirée des logiciels utilisés pour les recherches archéologiques a donné le plan que vous voyez en introduction.
Documentation Sequana
Les ateliers Despujols furent le fruit d'un français audacieux : Monsieur Jean Victor Despujols, né le 1er juin 1879 à Saint-Martin dans la commune de Pessac en Gironde et mort à Paris le 30 avril 1955 , domicilié 129 avenue Malakoff dans le 16 arrondissement de Paris.
M.Victor Despujols en 1909 - cliché de l'Agence Meurisse- Gallica
Le baptême par l'abbé Gabriel Palmer du Sigma IV Despujols le 14 mars 1913 aux chantiers Despujols d'Asnières - Victor Despujols est penché à l'extrême gauche - cliché Agence Rol - Gallica
Monsieur Despujols sur l'un de ses canots sur la Seine le long de l'Ile de la Jatte (la main sur son béret) le 17 mars 1914 - cliché Agence Rol - Gallica
Il fut fait Chevalier de la Légion d'Honneur par décret du 10 août 1922 sur rapport du ministre des Colonies, un rapport qui mérite d'être cité tant le nom de Despujols, naguère associé au génie français, est aujourd'hui oublié :
"fondateur en 1904 de la maison de constructions navales V. Despujols. Il s'est spécialisé dans la construction de bateaux automobiles qui ont obtenu les plus grands succès. Monsieur Despujols a exécuté pour le ministère des Colonies et pour diverses colonies différents types de vedettes automobiles et canots à grande vitesse (...)
La maison Despujols est connue dans le monde entier comme la principale et la plus importante firme française de constructions navales automobiles et à voile. A exporté aux colonies et à l'étranger plus de 4 millions de bateaux au cours des années 1919 et 1920."
Victor Despujols était également président de la Chambre Syndicale de la Navigation Automobile d'Arcachon. Sur rapport du ministère de la France d'Outre-Mer, il fut élevé au grade d'Officier de la Légion d'Honneur par décret du 13 février 1952.
La carcasse du bateau à reconstruire dans laquelle viendra se loger un moteur V8 de 177 chevaux illustre le défi, à droite Monsieur Fournier, maire de Chatou.
Une souscription de Sequana soutenue par la Fondation du Patrimoine est lancée pour remettre en vie ce monument du nautisme national lequel nécessite pas moins de 23.500 euros de travaux selon l'expertise de l'association.
Des bienfaiteurs se sont manifestés : Monsieur Alain Gournac, sénateur des Yvelines, qui a délivré un magnifique discours de soutien à l'attention de Sequana rappelant notamment l'attrait du catovien André Derain non seulement pour la peinture mais les automobiles Bugatti, a débloqué des fonds sur la réserve parlementaire. Le Crédit Agricole de Croissy, régulièrement investi dans les projets patrimoniaux, par la voie de Monsieur Becquet, a quant à lui inauguré la souscription avec un chèque de 5.000 euros.
Nous ne pouvons à notre tour qu'encourager tous nos lecteurs à contribuer à la réalisation de ce chantier en souscrivant des dons acceptés à partir de 10 euros par chèque à:
Association SEQUANA,
La Gare d'Eau
2 Quai Philippe Watier
Ile des Impressionnistes
78400 Chatou - France
E-mail : contact@sequana.org.
Une réduction de l'impôt sur le revenu à hauteur de 66% du don dans la limite de 20% du revenu imposable bénéficiera aux souscripteurs de même que diverses contreparties selon la hauteur du montant du don (courrier, foulard, visite, sortie en bateau...).
Un seul mot d'ordre :
SOUSCRIVEZ !
L'association Chatou Notre Ville ne peut que réaffirmer son soutien à une politique patrimoniale ambitieuse pour Chatou, ville dépositaire d'un patrimoine historique, architectural et artistique considérable ainsi qu'aux bénévoles passionnés sans lesquels la majeure partie de notre patrimoine aurait cessé de vivre depuis longtemps.
Publié dans CHATOU ET LA SEINE | 12:39 | Commentaires (1) | Lien permanent
05/04/2017
UNE VIE ASSOCIATIVE INTENSE
CHEZ LES AMIS DE LA MAISON FOURNAISE
La Maison Fournaise construite sous le Second Empire et devant laquelle se font photographier des touristes encore trop rares de tous les continents.
A Chatou, le patrimoine artistique est ardemment défendu par les Amis de la Maison Fournaise. Depuis plus de trente ans, ceux-ci portent une œuvre ayant associé l'Europe et l'Amérique et plus encore, ayant assuré le renom de Chatou: la restauration de la Maison Fournaise dans l'Ile de Chatou dont le balcon a été peint par Renoir dans son "Déjeuner des Canotiers" en 1881, la conduite de l'enrichissement culturel de la ville par une politique d'achat de toiles ayant trait à notre commune, fief de l'impressionnisme et de l'art de vivre jusqu'au début du XXème siècle, l'organisation de sorties culturelles incessantes pour visiter à Paris, en France et à travers le monde, les expositions mettant en valeur les toiles impressionnistes, le soutien au canotage et à Sequana qui restaure ou construit les bateaux de la Belle Epoque, la mise en valeur d'Arts et Chiffons, une association ancrée dans la création de costumes d'époque et actuellement réclamée de toutes parts.
Chatou Notre Ville, bien entendu adhérente, participait le 25 février dernier à l'assemblée générale annuelle des Amis de la Maison Fournaise (AMF). Forts de leurs centaines d'adhérents, les AMF ont illustré pendant une journée le travail de fond bénévole qui alimente et embellit notre histoire culturelle.
D'une part, une conférence passionnante de Monsieur Michel Prigent, journaliste et écrivain: "entre photographie et cinéma, les impressionnistes révèlent la société" (ci-dessous) transporta plus de 120 personnes.
D'autre part, l'assemblée permit de présenter l'activité ordinaire mais en réalité presque extraordinaire de l'association par son importance. L'on doit rappeler également qu'un bulletin de recherches est édité chaque année pour explorer la vie d'un acteur vivant ou disparu, direct ou indirect, de l'impressionnisme.
Le dernier bulletin n°12 des Amis de la Maison Fournaise - l'un des tableaux de Maincent remis à la ville
Le bulletin fait état cette année de Robida, Madame Cézanne, Henri Claudel, président d'honneur récemment disparu et ancien ambassadeur de France, Eugène Druet, marchand d'art, du tramway par l'historien Marc-André Dubout, des reflets des bords de Seine dans la littérature par Monsieur Benoît Noël, ancien conservateur du Musée de la Maison Fournaise, du festival Normandie Impressionniste, du carnet de voyages aux Etats-Unis, Pays-Bas etc...
Un extrait du dernier bulletin, la manifestation nautique de Normandie Impressionniste avec la participation de Sequana dont le hangar sur le Site Fournaise permet la restauration et la construction des bateaux et canots de la Belle Epoque depuis plus de vingt ans.
Et plus encore, la gazette en couleurs des AMF se fait l'écho d'une manifestation solennelle qui a suivi l'assemblée : la remise à la ville sur le balcon de Renoir de toiles de petits maîtres des bords de Seine portant à 5 le nombre de toiles remises depuis trois ans et émanant de Gustave Maincent (1848-1897), René Gilbert (1858-1914), du vésigondin Léon Commere (1850-1916) et de Ferdinand Heilbuth (1826-1889). La cérémonie a eu lieu en présence de Monsieur Fournier, maire et vice-président du Conseil Départemental, de Monsieur Lequiller, député de la circonscription et de Madame Anne Galloyer, conservatrice des Amis de la Maison Fournaise, dont les expositions sont toujours applaudies. Ayons une tendresse pour Gustave Maincent qui a vécu à la Maison Fournaise et a produit une collection de toiles sur nos bords de Seine catoviens.
Remise des tableaux à la Ville par Madame Marie-Christine Davy, présidente infatigable des Amis de la Maison Fournaise. Ci-dessous "Les deux barques" de Gustave Maincent acquis par les AMF et remis à la Ville.
Au coeur de cette activité, il y a la richesse culturelle de la France, celle de ses bénévoles et de tous ceux pour qui la civilisation française demeure la patrie féconde de l'art et de l'art de vivre qui ont enchanté la Seine et ses abords.
A L'AMICALE DES ANCIENS DE LA RESISTANCE ET FFI ET FAMILLE DE FUSILLES DE LA RESISTANCE
L'assemblée générale du 25 janvier 2017 de l'association était endeuillée en raison de la perte de Monsieur René Prévost, président d'honneur et de Monsieur Olivier Roy, vice-président, les 12 juin et 18 octobre 2016. La vie de l'Amicale ne s'arrête pas pour autant. Les nombreux contacts pris par le président, Monsieur Alain Hamet, ont permis, outre une adhésion nouvelle en la personne de Monsieur Moyon, conseiller municipal et correspondant Défense de la ville de Houilles, la nomination de Madame Danielle Moulinier, descendante de Monsieur Martial Fleury, l'un des 27 Martyrs de Chatou, au poste de vice-présidente. Madame Moulinier a d'ailleurs été rapporteur du bilan moral de l'association.
Le calendrier des manifestations a été rappelé :
- lundi 8 mai 2017 : 72ème anniversaire de la victoire de 1945
- dimanche 18 juin 2017 : 77ème anniversaire de l'appel du Général de Gaulle
- vendredi 25 août 2017 : commémoration des 27 Martyrs de Chatou et ravivage de la flamme sous l'Arc de Triomphe
- samedi 9 septembre 2017 : 73ème anniversaire de la Libération de Chatou
- samedi 11 novembre 2017 : 99ème anniversaire de l'Armistice de 1918
- mardi 5 décembre 2017 : journée nationale aux morts pour la France du Maroc, de Tunisie et d'Algérie
Coffret audio des Voix de la Guerre 1939-1945 réalisé par Messieurs José Sourillan et Arnaud Muller pour l'Association Chatou Notre Ville évoquant notamment l'affaire des 27 Martyrs de Chatou
Livret de 1944 réédité par le Souvenir Français Chatou- Montesson sur les 27 Martyrs de Chatou
N.B : d'autres articles complèteront celui-ci dans les prochains jours, le temps manquant à l'auteur pour rapporter toute l'actualité associative historique locale
28/02/2017
L'EDITION FRANCAISE - DES TRACES A CHATOU
La consultation des matrices cadastrales de Chatou permet d'établir que Michel Lévy (1809-1875), éditeur 2 bis rue Vivienne à Paris, possédait des terres dans la commune. Michel Lévy, dont le nom ne parle peut être plus aux générations nouvelles, fit émerger sous le nom de "Michel Frères" après l'avoir fondée en 1836, la maison d'édition la plus importante d'Europe à la fin du Second Empire. Celle-ci employait Stendhal, Lamartine, Balzac, Dumas, Baudelaire, Hugo, Flaubert, Renan, Tocqueville, Louis-Philippe, Guizot, Thiers... C'est Emile Augier, membre de l'Académie Française, commandeur de la Légion d'Honneur, auteur de théâtre à succès et habitant renommé de notre voisine Croissy-sur-Seine, qui remit à son domicile de Croissy à Michel Lévy la Légion d'Honneur au grade de Chevalier le 26 septembre 1873.
Folio 1312 de la matrice foncière de Chatou 1865-1885
mentionnant Michel Lévy
Au décès de Michel Lévy, c'est son frère Calmann Lévy (1819-1891), qui reprit la maison d'édition et la rebaptisa Calmann-Lévy. Monsieur Calmann Lévy posséda lui aussi des terres avenue de Brimont comme en atteste la matrice foncière de Chatou qui enregistra une mutation à son profit en 1860. Et il reçut lui aussi la Légion d'Honneur au grade de Chevalier le 20 décembre 1878 des mains du Ministre de l'Agriculture et du Commerce, Pierre Teisserenc de Bort. Les éditions Calmann-Lévy sont encore aujourd'hui un fleuron de la littérature française.
Folio 1311 de la matrice foncière de Chatou 1865-1885
mentionnant Calmann Lévy
Publié dans CHATOU DANS LA LITTERATURE, CHATOU SOUS LE SECOND EMPIRE | 21:57 | Commentaires (0) | Lien permanent
15/01/2017
SEMAINE DU CINEMA HISTORIQUE A CHATOU DU 18 AU 23 JANVIER 2017
|
Publié dans * MANIFESTATIONS HISTORIQUES | 15:44 | Commentaires (0) | Lien permanent
01/01/2017
MODIFICATION 2 PLU - NOTRE POSITION
Publié dans L'AMENAGEMENT DE CHATOU | 18:09 | Commentaires (0) | Lien permanent
27/12/2016
LE PAQUEBOT "PARIS", UNE CONTRIBUTION DES ATELIERS REMON
La Grande Guerre avait ouvert en France une plaie géante, la tragédie d’une déshumanisation et d’une destruction sans précédent. La reconstruction devait se faire au plus vite. Le secteur de l’industrie s’y employa cependant que la création artistique française réapparut comme une fleur au printemps.
Mis en chantier en 1913, le paquebot « Paris » de la Compagnie Générale Transatlantique (carte ci-dessus) figura ce lien entre le rayonnement de la Belle Epoque et les lueurs du lendemain de la dévastation.
Lancé le 15 juin 1921, le navire disparut le 18 avril 1939 dans un incendie considéré communément comme criminel. Entre-temps, il avait redonné corps à une époque sur laquelle 4000 passagers ne manquèrent pas de jeter leur dévolu lors de chaque traversée.
Le paquebot "Paris" (1921-1939) à quai à Saint-Nazaire
paquebot "Paris", affiche d'Albert Sebille
une illustration musicale de jazz des années cinquante sur une composition d'époque à écouter en installant windows media player sur votre bureau et une enceinte
Cliché revue "La Renaissance de l'Art Français" (1921)
Les ateliers Rémon (cf nos articles précédents sur le Catovien Georges Rémon) lui donnèrent le ton d’une magnificence passée à travers la réalisation d’une pièce commune, emblème de l’art de vivre à la française.
S’asseoir dans la grande salle à manger du « Paris » comme dans le fauteuil d’un palace 1900, contempler l’avenir, saluer l’Amérique, fouler le sol d’une nation conquérante tout en quittant le patrimoine rassurant et envié de la présence française, devint le programme attitré de milliers de voyageurs des deux continents.
Des vues de la grande salle à manger des premières classes réalisée par les ateliers Rémon.
Voici ce qu'écrivit le journaliste Paul-Sentenac dans "La Renaissance de l'Art Français" en 1921 :
"La salle à manger des premières classes rivalise avec le grand salon pour la richesse de la conception Rémon et fils. Avec ses deux étages, avec le vitrage ouvragé de son plafond, avec la peinture d'Albert Besnard qui se place un peu à la manière d'un rideau de scène, cette pièce se présente presque comme une salle de théâtre. Ceci n'est-il pas très parisien pour un bateau qui a reçu le nom de "Paris" ?
Sur les panneaux, en clair citronnier de Ceylan, alternent en marqueteries, les souples retombées du léger houblon, de la vigne aux grappes plus lourdes, des feuillages du prunier aux fines feuilles, aux prunes violettes, ou du figuier aux larges feuilles.
Enfin, les rampes des escaliers, les balcons des galeries, les encadrements des fenêtres aux rosaces de pignes constituent de patients travaux de ferronnerie.
La sûreté et l'habileté du ferronnier Robert s'allient à l'élégance de ses arabesques. L'artiste a utilisé ingénieusement le sujet d'une fable de La Fontaine, "Le Renard et la Cigogne", pour la rampe centrale de l'escalier. Les sièges de cette salle à manger avec leurs formes amples, leurs tons éclaircis, avec l'entrelassure de leurs fonds, se montrent d'une accueillante modernité".
L'expert français en grands paquebots, Louis-René Vian, ancien élève de l'école Camondo, écrivit au sujet du réaménagement intèrieur du "Paris" en 1929 :
"le salon de thé de 1929 comportait une innovation remarquable : la première piste de danse en dalles de verre lumineuses installée à bord d'un paquebot. Les ridicules colonnes cédaient la place à de robustes piliers cylindriques en laque noire moirée, que venaient égayer les tentures cyclamen. Les parois furent habillées de dessins des monuments de Paris traités dans des camaïeux doux et discrets".
Le fumoir des premières classes - les colonnes étaient en marbre jaune et vert à médaillons, les sièges en cuir rouge. Architectes : Raguenet et Maillard, ferronnerie : Raymond Subes.
La descente des premières classes du "Paris".
Le salon mixte du "Paris".
Une cabine de luxe par Tardif - peinture décorative de Henri Lebasque pour le petit salon de luxe - piano avec marqueterie de nâcre.
Le salon de conversation des premières classes du "Paris".
La grande descente du "Paris" était surmontée d'une coupole. L'ensemble était conçu par Bouwens de Boijen et le maître ferronnier Edgar Brandt.
L'incendie du "Paris" au Havre le 18 avril 1939, résultat d'un attentat supposé par les nombreux feux qui partirent du bateau et qui coûta la vie à l'officier de sécurité du bord, le capitaine Sourdille.
Sources :
"La Renaissance de l'Art Français" - 1921 par Paul-Sentenac
"Arts Décoratifs à bord des Paquebots Français 1880 - 1960" - 1992 - éditions Fonmare par Louis-René Vian
Archives Ouest-France
Locomotive SNCF 241 P compound fabriquée aux usines Schneider du Creusot de 1948 à 1952, emblème de l'association.
15/12/2016
LE NOMBRE DE LOGEMENTS SOCIAUX MANQUANTS A CHATOU SELON LA LOI DUFLOT ALUR
Le chiffre communiqué par la DDE est :
1.450 logements à construire à Chatou d'ici 2025
Soit dans l'espace
5 fois la Tour Renoir
(300 logements / 100 mètres de haut)
Notre association est partisane d'en réaliser
le plus là où cela détruit le moins
afin de préserver au maximum
les zones pavillonnaires.
Nous sommes opposés à la réalisation
de l'intégralité de ce programme
signifiant la destruction du caractère de Chatou.
Notre association œuvre activement
en concertation avec la municipalité
en faveur de la sauvegarde du patrimoine bâti
dont les protections ont été retirées
par la loi DUFLOT / ALUR.
Parmi les propositions,
création d'une emprise au sol
limitée à 20% de la superficie
du terrain en zone UP,
proposition reprise dans le projet
de modification n°2
du PLU par la municipalité.
Publié dans # PATRIMOINE MENACE, ENVIRONNEMENT | 14:53 | Commentaires (0) | Lien permanent