19/03/2022
VICTOIRE DU 8 MAI 1945 : HOMMAGE A NOS ALLIES BRITANNIQUES - UN TEMOIGNAGE CATOVIEN
Quelque part sur le front pendant la Drôle de Guerre en décembre 1939 - reportage "Le Miroir" n°18
Le roi Georges VI et son épouse Elisabeth, un drapeau dans la résistance à Hitler.
Le Roi Georges VI en tenue de maréchal de la Royal Air Force. Churchill, la famille royale britannique et la Royal Air Force formèrent un môle de résistance irréductible à Hitler qui enregistra ses premières déconvenues face à l'Angleterre et dut revoir à la baisse ses projets d'hégémonie sur l'Europe.
Le premier ministre Winston Churchill accompagné du maréchal Montgomery traversant le Rhin dans une embarcation de la 9ème armée en 1945. Seul avec le général de Gaulle en 1940, Winston Churchill incarna le combat contre l'hitlérisme dans une Europe asservie.
A l’heure du BREXIT et dans une région où nombre de nos amis britanniques ont élu résidence, nous avons souhaité rappeler un aspect oublié de l’engagement du Royaume-Uni dans le dernier conflit mondial. Nous avons interrogé l’un des habitants de Chatou, Monsieur Nigel Atkins, enseignant à l'ESSEC et adjoint au maire de Chatou depuis 2014 :
- Nous vous connaissons parce que vous avez pris l’initiative de l’inventaire du patrimoine de la ville mais l’on vous voit également régulièrement aux cérémonies commémoratives, en particulier celle du 8 mai 1945 célébrant la victoire des Alliés. Quelle importance revêt cette commémoration pour vous ?
Monsieur Nigel Atkins et les porte-drapeaux de Chatou à la cérémonie du 8 mai 2017 Messieurs Ruchet (décoré de la médaille du porte-drapeau) et Naegelen.
- N.Atkins : "En juin 1940, la Grande-Bretagne était gérée du continent par les armées conquérantes d’Hitler. Winston Churchill décida de créer le S.O.E. – Section des Opérations Spéciales - ayant pour dangereuse mission de coordonner les opérations de subversion et de sabotage contre l’ennemi par tous les moyens nécessaires, dissimulation, supercherie, corruption, attaques à explosifs, guérillas locales et même assassinats. C’est par le S.O.E. notamment que le « protégé » d’Hitler, le SS Reinhard Heydrich, fut assassiné à Prague.Mon père fut l'un des membres de la Royal Air Force (R.A.F.) appartenant à l’escadron 138 basé dans la commune de Tempsford à côté de Cambridge. Il fut d’abord entraîné aux USA puis au Canada dans le but d’acquérir une solide expérience aérienne avant de rejoindre le 138ème escadron à l’été 1943. La mission de ces hommes était de voler en tant qu’agents secrets de la Section Française (F) de la S.O.E. et agents section F du Bureau Central de Renseignements et Actions (B.C.R.A) sous les ordres du colonel Passy.
M. Brian Atkins et son groupe de bombardement - collection de M.Nigel Atkins@tous droits réservés
Mon père remplit plusieurs missions pour livrer des équipements et des munitions dans le secteur de Toulouse et dans le maquis du Vercors non loin de Grenoble.
En novembre 1943, sa dernière mission aérienne vers la France fut d’accompagner le délégué militaire parisien Ernest Gimpel (du nom de code « Circle ») avec deux saboteurs afin de détruire les usines de roulements à billes de SKF Timken et Malicet et Blin. A l’été 1944, Gimpel fut capturé par la Gestapo et envoyé en camp de concentration mais il survécut. J’ai récemment eu l’occasion de rencontrer son fils René à Londres, vendeur d’art.
Bombardier britannique prêt au décollage dans la nuit
Un équipage de bombardier britannique revenant de mission : "2000 km dans la nuit pour une minute de combat" titre l'hebdomadaire "Match" du 9 mai 1940.
En septembre 1943, l’équipage de mon père fut envoyé en Algérie et en Tunisie pendant un mois pour réaliser les missions de la S.O.E. en Yougoslavie. Une fois, il eût l’occasion de ramener dans l’Armée britannique le fils de Churchill, le Capitaine Randolph.
Bombardier Halifax II de la Royal Air Force employé pour les missions du S.O.E.
L’avion de mon père tomba sous les tirs au-dessus du Danemark en 1943 alors qu’il transportait à son bord un chef de la S.O.E. et de la Résistance Danoise. L’équipage et l’agent survécurent mais mon père fut prisonnier des Allemands et fut interné au Stalag IV à côté de Dresde pendant les deux années qui suivirent.
En 1940, 1000 engagés canadiens ressortissants de l'empire britannique combattirent sur le front de l'Europe dans la Royal Air Force cependant que 25.000 volontaires rejoignirent les rangs de cette arme célèbre. Ci-dessus, des pilotes de bombardiers canadiens.
Le bilan de la Section des Opérations Spéciales et de la Royale Air Force n’est pas connu du grand public bien qu’il ait apporté une contribution décisive au cours de la guerre : 450 agents spéciaux infiltrés dont 104 capturés et exécutés, 26.000 membres de la R.A.F. portés disparus sans laisser de traces. Grâce à leur sacrifice, l’acheminement de 5.000 tonnes de matériel et de 100.000 fusils fut assuré vers les mouvements de résistance en Europe."
Maquisards apprenant le maniement des armes parachutées par les Alliés.
Don't know where
Don't know when
But I know we'll meet again some sunny day
Keep smiling through
Just like you always do
'Till the blue skies drive the dark clouds far away
Tell them I won't be long
They'll be happy to know
That as you saw me go
I was singing this song
Don't know where
Don't know when
But I know we'll meet again some sunny day"
Publié dans CHATOU ET LA DEUXIEME GUERRE MONDIALE | 15:28 | Commentaires (0) | Lien permanent
10/02/2022
LE 9 FEVRIER 1942 DISPARUT LE PAQUEBOT NORMANDIE
Triste anniversaire, le 9 février 1942, le paquebot Normandie lancé au Havre en 1935 se couchait dans le port de New-York, sa silhouette calcinée. Cette oeuvre magistrale de la Compagnie Générale Transatlantique qui avait concentré les plus grands maîtres de l'Art Déco français mourut d'incurie des autorités américaines, celles-ci ayant débarqué l'équipage qui l'entretenait puis refusé de le faire intervenir lors de l'incendie qui se déclara lors du réaménagement en transport de troupes.
Celui qui en avait délivré les plans et la coque impérissable, Vladimir Yourkevitch (1885-1964), émigré de la révolution russe ayant travaillé pour la Compagnie de 1922 à 1937, n'accepta jamais la responsabilité américaine dans le trépas du navire qui embrassait tous les superlatifs de son époque. A sa mort, il refusa de léguer ses archives aux Etats-Unis où il s'était installé avant-guerre et les confia à son pays natal.
Du "Normandie" ne restent que quelques souvenirs épars chez des collectionneurs et une histoire dont Chatou ne détient qu'un confetti.
L'association a, en 1995 et 1998, organisé des conférences à Chatou sur ce sujet et en 2010, édité une revue "Chatou dans l'histoire maritime" rappelant l'intervention de la maison Rémon, dont le catovien Georges Rémon (1889-1963) était le représentant depuis 1930, dans la réalisation de la cabine du commandant et de 48 cabines de premières classes.
Aujourd'hui, il est bon de se souvenir que la villégiature attira nombre d'artisans et maîtres d'art à Chatou. Cette page d'histoire en est le digne reflet.
Publié dans : GEORGES REMON, CHATOU DANS L'HISTOIRE MARITIME, CHATOU SOUS LA IIIEME REPUBLIQUE | 20:16 | Commentaires (0) | Lien permanent
03/11/2021
CENTENAIRE GEORGES IRAT A CHATOU, UN BEL ABOUTISSEMENT POUR L'ASSOCIATION
Les 24,25 et 26 septembre 2021, la Ville de Chatou sous la houlette de Monsieur le Maire de Chatou, Eric Dumoulin, et de Pierre Arrivetz, maire-adjoint au patrimoine, fondateur et président d'honneur de l'association, a organisé le Centenaire de la marque automobile Georges Irat.
Née à Chatou en 1921 et portant le nom de son créateur, Georges Irat (1890-1970), la marque fut produite 37 boulevard de la République jusqu'en 1929 avant de déménager pour Neuilly puis Levallois-Perret.
Le nom de Georges Irat n'était pas inconnu des adhérents de l'association pionnière du patrimoine industriel à Chatou : présenté sur son CDROM "Promenades dans Chatou" en 2000, date de notre première rencontre avec Monsieur Michel Piat, objet d'une revue historique en 2004 en partie rédigée par son adhérent et ancien photographe automobile Gérard Ferron puis d'une exposition dans le jardin de l'hôtel de ville du coach 1927 de Monsieur Michel Demantes en 2005, enfin partie d'un livre sur le patrimoine industriel de Chatou en 2012, il guettait son heure de démonstration de masse auprès des Catoviens.
C'est désormais chose faite grâce à l'organisation du Centenaire automobile de la marque sur le terrain gracieusement prêté par Thalès avec le soutien de la municipalité et l'extraordinaire concours de Monsieur Michel Piat, président-fondateur en 1992 du club "Georges Irat - La Voiture de l'Elite" et de ses adhérents, venus de toute la France et de Belgique.
Le stand de l'association avec Madame Le Grip, député des Hauts de Seine, née à Chatou, coprésidente du groupe d'études patrimoine de l'Assemblée Nationale et vice-présidente de l'Amicale Parlementaire des Véhicules de Collection, Evelyne Du Pan, secrétaire de l'association, Pierre Arrivetz, président d'honneur et maire-adjoint au patrimoine, Joëlle Arrivetz, adhérente
Les catoviens ont pu découvrir les différents modèles de la marque lors d'un défilé le samedi 25 septembre puis lors d'une exposition le dimanche 26 septembre 2021. Alors que moins de 10 Georges Irat sur les 1000 fabriquées à Chatou entre 1921 et 1929 existent encore dans le monde, nous avons assisté à la présentation de quatre exemplaires deux litres 11 chevaux dont les modèles dérivés remportèrent plus d'une trentaine de courses automobiles :
Torpédo Georges Irat 1922
Torpédo Georges Irat 1923
Torpédo Georges Irat 1926
Coach Georges Irat 1927
A l'occasion de cette exposition ont pu être rassemblés une quinzaine de roadsters Georges Irat produits à 600 exemplaires entre 1935 et 1939 à Levallois-Perret. On peut admirer ici en bleu le roadster de Monsieur Daniel Paléni, trésorier du club "Georges Irat - La Voiture de l'Elite".
Monsieur Franck Pacquet, adhérent de l'association et photographe amateur de talent, aux côtés d'un roadster Georges Irat
Ci-dessus, l'une des vedettes de l'exposition du Centenaire automobile Georges Irat à Chatou : le cabriolet de 1947 du carrossier Jean-Henri Labourdette (1888-1972) restauré par Monsieur Hubert Haberbusch. La voiture était venue de Belgique pour la circonstance. Les collectionneurs qui sauvent et mettent en valeur le patrimoine sont des bienfaiteurs.
Madame Marie-Christine Irat, petite-fille du constructeur Georges Irat, avait fait l'honneur de sa présence à ce centenaire au cours duquel furent inaugurées successivement une rue Georges Irat par la ville de Chatou et une plaque "Lieu de l'histoire automobile" offerte par Monsieur Jean-Louis Blanc, président de la Fédération Française des Véhicules d'Epoque.
L'association catovienne Arts et Chiffons assurait une présence importante. Elle avait troqué les robes impressionnistes contre les costumes des Années Folles. Ici Madame Ballerin, présidente de l'association, posant à côté du torpédo 1923 de Monsieur Michel Piat, président du club "Georges Irat-La Voiture de l'Elite."
Chatou Notre Ville, association généraliste du patrimoine de Chatou, qui tenait un stand lors du Centenaire, a pu présenter son dernier ouvrage en couleurs, "Chatou une page de gloire dans l'industrie", édition augmentée du livre de 2012 (268 pages). Chatou est l'une des très rares villes du département à être titulaire d'un passé industriel considérable : Pathé, Georges Irat, Aspro pour ne citer que les fleurons de cette aventure du XXème siècle qui irrigua Chatou.
Une photo de famille avec de gauche à droite:
* Monsieur Haberbusch, maître-carrossier venu de Strasbourg auteur de la restauration du cabriolet Georges Irat Labourdette de 1947,
* Monsieur Bernard Demonchy, secrétaire du club "Georges Irat-La Voiture de l'Elite" et restaurateur du torpédo rouge et noir de 1922,
* Madame Constance Le Grip, député des Hauts de Seine née à Chatou, vice-présidente de l'Amicale Parlementaire des Véhicules de Collection,
* Monsieur Pierre Arrivetz, président d'honneur de l'association, maire-adjoint au Patrimoine historique de Chatou,
* Monsieur Jean-Louis Blanc, président de la Fédération Française des Véhicules d'Epoque qui a offert la plaque "Lieu de l'histoire automobile",
* Monsieur Stéphane Noury, le "général en chef" des collectionneurs de voitures anciennes de la région qui étaient venus se joindre aux Georges Irat pour le défilé du 25 septembre dans les rues de Chatou,
* Madame Nicole Cablan-Guéroult et en canotier, Madame Sophie Lefébure, conseillères municipales membres de la commission patrimoine, Monsieur Jean-Baptiste Godillon, conseiller municipal également membre de la commission patrimoine,
* enfin Monsieur Michel Piat, président-fondateur du "Club Georges Irat-La Voiture de l'Elite" par qui tout est arrivé.
L'inauguration de la plaque et au micro, Monsieur Guillaume Baroth, directeur de Thales, une entreprise de pointe de l'aéronautique française implantée à Chatou qui fêtait son 80ème anniversaire tout en accueillant la manifestation. La tradition industrielle est maintenue sur le lieu de naissance de Georges Irat.
De cette journée, nous avons retenu un moment fort en convivialité qui marquera l'empreinte de ce Centenaire automobile auquel nous sommes fiers d'avoir pu participer et contribué en valorisant le patrimoine industriel de Chatou depuis des décennies.
La médaille du Centenaire Georges Irat réalisée
par le Club Georges Irat - La Voiture de l'Elite
18/08/2021
LE DIMANCHE 19 SEPTEMBRE 2021, LES LUMIERES DU CINEMA AVEC LE FILM KHARTOUM
Lien de présentation du film :
Pour les Journées Européennes du Patrimoine, sous le patronage de Monsieur Eric Dumoulin, Maire de Chatou et Conseiller départemental des Yvelines, l'association est heureuse de vous annoncer en partenariat avec Les Amis de la Maison Fournaise et le cinéma Louis Jouvet, la projection exceptionnelle du film "KHARTOUM" de 1966 de Basil Dearden pour la Metro-Goldwyn-Mayer avec Charlton Heston et Laurence Olivier.
Ce film est projeté en écho aux caricatures de la Maison Fournaise sur la guerre anglo-soudanaise.
Nous vous espérons nombreux à cette séance originale du patrimoine.
12/06/2021
UN LIVRE A SE PROCURER : GUY DE MAUPASSANT - SA PASSION POUR CHATOU
Il faut rendre hommage à tous les auteurs qui ont mis en valeur le nom de Chatou dans la vie artistique, longtemps méconnue derrière une histoire préservée dans les musées et dans les livres assurant depuis cent cinquante ans le renom de la France à l'étranger.
Pour avoir mis en exergue cette histoire singulière, citons les ouvrages de référence de Maurice Catinat, "Chatou et les Bords de Seine" paru en 1952, les gazettes particulièrement fournies des Amis de la Maison Fournaise (dont l'anniversaire des 40 ans arrive en 2021) et le livre de l'association, "Haut-Lieu de l'Impressionnisme, la Maison de Monsieur Fournaise" de 2011, "La Maison Fournaise - Renoir à Chatou" en 2018 d'Anne Galloyer, conservatrice du musée Fournaise.
Un dernier livre émanant d'artistes sculpteurs catoviens à qui l'on doit notamment les bustes d'Alphonsine, Renoir et Guy de Maupassant, Gérard Mouton et Virginie Desmeulles-Lamour, vient ajouter à la richesse des recherches et des témoignages précédents. Il rappelle la place centrale qu'occupa Maupassant au coeur de cette aventure, concentrant tous les écrits de l'écrivain et de ses proches, dont Chatou et la Seine furent le terreau de ses inspirations avec sa Normandie natale.
Le livre, qui fourmille de détails et regorge d''illustrations , se lit avec facilité et emmène le lecteur dans la cohorte des familiers de la Maison Fournaise, unissant l'agrément à une recherche considérable sur Maupassant.
On lira au passage avec gourmandise la préface de Monsieur Eric Dumoulin, maire de Chatou, qui soutient avec conviction cette mémoire universelle de notre commune, patrie d'adoption de tant d'artistes portés par l'environnement de la Seine et la générosité de ses rencontres.
En vente chez les libraires de Chatou:
"Les Petits Mots", 12 avenue Guy de Maupassant, 78400 Chatou
"Comme un Roman", 40 Place Maurice Berteaux, 78400 Chatou
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18/12/2020
LES PREMIERS TIMBRES DE L'HISTOIRE DE CHATOU
La VILLE DE CHATOU nous informe du lancement des premiers timbres de son histoire à travers deux carnets, l'un sur les monuments et l'autre sur les personnalités de la ville. Cette initiative, qui vise à valoriser l'image de Chatou à travers l'envoi du courrier, a tout notre soutien et appelle votre mobilisation.
Les timbres édités sont de surcroît vendus symboliquement au profit de la FONDATION DE SAUVEGARDE DU PATRIMOINE CATOVIEN destinée à soutenir la restauration du NYMPHEE DE SOUFFLOT, monument historique de 1777 déclaré en péril auquel nous avons consacré une grande partie de notre action depuis vingt ans. La Fondation étant elle-même placée sous l'égide de l'INSTITUT DE FRANCE dont fut membre feu le ministre Henri Léonard de Bertin, dernier seigneur de Chatou (1762-1789).
Ces timbres ont une valeur permanente en courrier prioritaire.
Ces carnets ont été réalisés par LA POSTE dans le cadre d'une édition ID TIMBRE PRESTIGE financée par la ville à l'initiative de son maire-adjoint au patrimoine, notre ancien président aujourd'hui président d'honneur de l'association.
Nous vous invitons, particulièrement en cette période de confinement et de fêtes, à vous procurer ces carnets au prix de 8 euros chacun au
CENTRE ADMINISTRATIF
3 RUE DES BEAUNES
78400 CHATOU
le règlement pouvant se faire
au guichet unique
par carte bancaire, chèque ou espèces.
Ordre des chèques :
"Régie recettes
du centre administratif de Chatou"
Mail: leslie.charmille@mairie-chatou.fr
Merci pour votre fidélité
Nous vous souhaitons à tous
de très bonnes fêtes
et une excellente année 2021
Vidéos de i ll be go home for christmas dean martin
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03/10/2020
LA VIE A CHATOU AU TEMPS DE RENOIR
Malgré les difficultés liées au COVID-19, l'association poursuit son activité et dans le cadre de la commémoration du Centenaire Renoir a le plaisir de vous proposer cette revue en couleurs "La Vie à Chatou au temps de Renoir" (1869-1886) de 40 pages et 123 illustrations.
Vous pouvez vous la procurer en adressant un chèque de 15 euros à l'ordre de l'Association Chatou Notre Ville en l'expédiant à Association Chatou Notre Ville B.P.22. 78401 Chatou cedex.
La revue est bien entendu offerte aux adhérents.
22/09/2020
IL Y A 50 ANS DISPARAISSAIT BOURVIL, LE 23 SEPTEMBRE 1970
Publié dans CHATOU DANS L'INDUSTRIE PHONOGRAPHIQUE | 22:12 | Commentaires (0) | Lien permanent
07/09/2020
JOURNEES DU PATRIMOINE DE CHATOU 19 ET 20 SEPTEMBRE 2020 - VOTRE PROGRAMME !
Publié dans * MANIFESTATIONS HISTORIQUES | 22:57 | Commentaires (0) | Lien permanent
14/07/2020
INAUGURATION DU MEDAILLON RESTAURE DE GEORGES MANDEL SUR SA MAISON NATALE LE 7 JUILLET 2020
Cliché de Monsieur Frédéric Caillaud avec nos remerciements
De gauche à droite, Monsieur Jean-Baptiste Godillon, conseiller municipal membre de la commission de la mémoire combattante, Monsieur Pierre Arrivetz, adjoint au maire à la mémoire combattante, au patrimoine historique et à l'histoire, Monsieur Eric Dumoulin, maire de Chatou et Madame Michele Grellier, première adjointe à la Culture, au Commerce et à l'Evènementiel
Dans ce rassemblement en comité restreint, on pouvait noter la présence outre de Monsieur Eric Dumoulin, Maire de Chatou et de Monsieur Christophe Rague, chef de cabinet, de Madame Danièle Moulinier, vice-présidente de l'Amicale des Anciens de la Résistance et FFI, Monsieur Lucien Ruchet, porte-drapeau et trésorier de l'Amicale, Madame Marie-Christine Davy, présidente des Amis de la Maison Fournaise, Chevalier des Arts et des Lettres, Madame Laurence Malcorpi, présidente de Sequana, Madame Véronique Chantegrelet, adjoint au maire à la Solidarité Intergénérationnelle, Monsieur François Schmitt, adjoint au maire à la démocratie participative et à l'environnement quotidien, Madame Pascal Patat, conseillère municipale, Monsieur Pierre Guillet, Madame Nicole Cablan-Gueroult, conseillers municipaux membres de la commission de la mémoire combattante, Messieurs Benjamin Coutière, Franck Paquet, conseillers municipaux. Monsieur Hamet, président de l'Amicale des Anciens de la Résistance, était excusé de même que Monsieur Issenschmitt, président du Souvenir Français. Monsieur Saragoussi de la Société des Amis de Georges Clemenceau remplaçait le président Monsieur Marcel Wormser, lui-même officiant à Fontainebleau au même moment sur le lieu de l'assassinat. L'association Chatou Notre Ville, initiatrice, était représentée par Monsieur Elie Marcuse, vice-président, Madame Dominique Sevin, trésorière, Madame Suzanne Blache, secrétaire-adjointe, Monsieur Alexandre Gorriz, administrateur.
"Monsieur le Maire,
Mesdames, Messieurs les présidents et administrateurs d’association,
Chers Monsieur et Madame Caillaud, propriétaires de cette charmante maison dont vous avez la gentillesse de nous ouvrir les portes à nouveau,
Mes chers amis,
Le 5 juin 2008, à l’initiative de l’association Chatou Notre Ville que j’avais alors l’honneur de présider, nous posions le médaillon en bronze de Georges Mandel offert par la société des Amis de Georges Clemenceau sur sa maison natale du 10 avenue du Chemin de Fer.
12 ans plus tard à l’initiative de Chatou Notre Ville et avec le soutien de la Ville de Chatou, nous nous réunissons pour inaugurer son médaillon restauré.
Les participants à cette opération de restauration sous le patronage de la Société des Amis de Georges Clemenceau sont : l’association Chatou Notre Ville, l’Amicale des Anciens de la Résistance et FFI de la 6ème région Ile-de-France, la Ville de Chatou, le Souvenir Français.
L’entreprise intervenante n’est autre que la société Tollis, entreprise du patrimoine plus connue pour sa restauration des fontaines de la Concorde et de la Gare du Nord laquelle travaille actuellement sur l’un des grands chantiers du patrimoine de notre pays, la restauration de la chapelle du château de Versailles.
Parlons du médaillon de Georges Mandel. Réalisé par le sculpteur François Cogné, auteur de la statue de Georges Clemenceau inaugurée sur les Champs Elysées en 1932, il n’est pas une épitaphe.
Il représente aujourd’hui le rayonnement de l’engagement historique d’un homme qui voua sa vie à la défense de l’indépendance et de la liberté de la France.
Georges Mandel, né à Chatou à l’occasion d’une villégiature de ses parents le 5 juin 1885 dans cette jolie maison de 1850, traça son chemin dans les méandres de la politique sinueuse et démissionnaire de l’entre-deux-guerres, poursuivant l’œuvre de son chef Georges Clemenceau dont il fut le directeur de cabinet de 1917 à 1920 mais dans des conditions autrement plus dures.
Député indépendant siégeant à droite pour la Gironde de 1919 à 1924 et de 1928 à 1940, Georges Mandel, seul, isolé, détesté pour son caractère et ses demandes d’interventions militaires anticipées, fut à la fois l’enquêteur et le ténor inlassable de la dénonciation du réarmement allemand et du piétinement du traité de Versailles.
S’était-il définitivement éloigné de Chatou ? l’un de ses biographes en 1946, Paul Coblentz, affirma qu’il n’était pas rare qu’entre deux séances tumultueuses au Palais Bourbon, Georges Mandel ordonnât à son fidèle chauffeur : « Henri, à Chatou aller et retour », " ce qui détonnait avec le peu de cas que ce politique faisait de la nature."
Ministre emblématique des PTT dont il fit une administration modèle appréciée de tous les usagers de la poste et de la radio entre 1934 et 1936, Georges Mandel revint au gouvernement en qualité de ministre des Colonies de 1938 à 1940 (lesquelles couvraient un territoire immense de 110 millions de personnes) puis en tant qu’éphémère ministre de l’Intérieur du 18 mai au 16 juin 1940. Il est impossible de décrire ici l’œuvre qu’il accomplit en si peu de temps dans ses ministères.
Georges Mandel inaugurant la compagnie "L'Air Bleu"
pour assurer le transport aérien du courrier en 1934
In "Georges Wormser -
- Georges Mandel, l'homme politique"
Dans la nuit du 13 au 14 juin 1940, alors que Paris allait être envahi par l’ennemi, Georges Mandel depuis son bureau convainquit de son sang-froid légendaire le général de Gaulle, sous-secrétaire d’Etat à la Guerre, dégoûté et souhaitant démissionner, de rester à son poste lui représentant que lui, De Gaulle, était un « homme intact » au milieu de la classe politique. L’homme du 18 juin aurait-il existé sans l’influence de ce grand ministre ? Le général de Gaulle pose lui-même la question dans ses Mémoires.
Tandis que Churchill, qui recherchait un homme politique français conservateur, sollicitant en vain Paul Reynaud, lui envoyait à deux reprises un officier pour lui permettre de représenter la France à Londres, Georges Mandel refusait et exhortait à la poursuite des combats dans les colonies qu’il connaissait. Ce fut l'heure du général de Gaulle.
Extrait de l'hebdomadaire "Match" du 7 septembre 1939 - Georges Mandel, ministre des Colonies (1938-1940), rappelle le rôle vital de la France non métropolitaine dans les conflits
Le plan de résistance en Afrique du Nord prôné par Georges Mandel était loin d’être utopique. Il excluait seulement toute faiblesse dans la hiérarchie militaire, reposait sur l’installation d’un nouveau gouvernement à Alger, alors département français, la prise en charge de l’ensemble des troupes coloniales déjà constituées, par le général Nogués, résident général du Maroc et le soutien de la marine française en Méditerranée, marine alors l’une des plus importantes au monde.
Le Surcouf, fleuron de la marine française, plus grand sous-marin du monde en 1939, lancé en 1929, capable de tirer trois obus de 120 kilos à la minute à une portée de 27 kilomètres, continua la guerre aux côtés des Alliés qui le bombardèrent par erreur en 1942, tuant ses 126 hommes d'équipage.
Ce plan aurait pu réussir. Au lendemain de l’appel du 17 juin 1940 à la cessation du combat par le maréchal Pétain nommé président du conseil, tous les gouverneurs d’Afrique du Nord et d’autres encore demandèrent au gouvernement la continuation des combats dans l’empire.
La signature de l’Armistice le 22 juin 1940 mit fin à cette espérance, le légalisme des militaires et le ralliement à Pétain de l’amiral Darlan, chef de la marine, enterrant non seulement toute vélléité de résistance mais amenant à l’arrestation de Georges Mandel, transporté au Maroc par le Massilia, le 24 juin 1940.
C’est ainsi que l’homme qui pouvait incarner la France dans la guerre fut arrêté et emprisonné par Vichy en 1940, déporté à Buchenwald en 1943, puis renvoyé en France par les allemands pour y être assassiné par la Milice le 7 juillet 1944.
Comme le ministre l’avait prévu, les Colonies furent le terrain de la reconquête. Mais, alors que le Débarquement avait commencé depuis un mois, la voix de Georges Mandel se tut pour toujours.
Les années ont passé, plusieurs livres et un téléfilm ont rendu hommage à Georges Mandel.
A Chatou aussi où existe une plaque commémorative de longue date grâce à la Société disparue des Amis de Georges Mandel, à Chatou dans sa ville natale au temps de la villégiature, nous sommes fiers de saluer à nouveau la mémoire de Georges Mandel, le ministre patriote et de le remercier pour l’exemple qu’il a donné. Ses actions et ses paroles furent celles de la France Libre fondée sur la clairvoyance, l’héroïsme et le sacrifice.
Je laisse maintenant la parole à Monsieur Jean-Baptiste Godillon, membre de la commission municipale de la mémoire combattante, qui va nous lire une lettre à Pierre Laval de Claude Mandel au lendemain de l’assassinat de son père adoptif."
Pierre Arrivetz
Adjoint à la Mémoire Combattante
Au Patrimoine Historique
A l’Histoire
Fondateur de l’association Chatou Notre Ville en 1994
Lettre de Claude Georges-Mandel, adressée à Laval après l’assassinat de son père lue par Monsieur Jean-Baptiste Godillon, membre de la commission municipale de la mémoire combattante :
" Monsieur Laval,
Dans son désarroi et dans sa douleur, celle qui me tient lieu de mère vous a adressé, il y a dix jours, une lettre dans laquelle, en bien grande humilité, se rappelant l’offre de vos bons offices, elle vous demandait des renseignements susceptibles de l’éclairer sur la mort de mon papa que nous avons apprise par les journaux et par la voix publique.
Vous n’avez pas daigné faire diligence pour lui répondre et sans doute ne le ferez-vous jamais. Laissez-moi vous dire, Monsieur Laval, que je vous comprends : vous avez honte.
Je suis encore bien petite et bien faible à côté de vous qui avez les Allemands pour vous défendre. Moi, j’ai les Français c’est vrai, et c’est d’ailleurs pourquoi, je ne vous demande pas de comptes comme j’en aurais le droit: ils s’en chargeront.
Je veux aussi vous dire, Monsieur Laval, que je plains beaucoup votre fille. Vous allez lui laisser un nom qui marquera dans l’histoire, mais le mien aussi.
Seulement, le mien sera celui d’un martyr tombé assassiné pour avoir eu trop raison.
Claude Georges-Mandel."
La cérémonie s'est terminée par un cocktail offert par la Ville de Chatou dans le jardin de la maison. On doit remercier Monsieur le Maire de sa présence en raison d'une réunion longue et difficile peu de temps auparavant. Et notre plus vive reconnaissance à Monsieur et Madame Caillaud, propriétaires de la maison natale du ministre défunt, qui nous ont une fois de plus fait l'honneur de leur hospitalité.
Dans la forêt de Fontainebleau, le monument à Georges Mandel orné du médaillon du sculpteur François Cogné