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30/01/2016

DISPARITION DE MARC CASSOT, HEROS DU FILM NORMANDIE NIEMEN

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Nous apprenons avec tristesse la mort le 22 janvier 2016 de Monsieur Marc Cassot (1923-2016), Chevalier des Arts et des Lettres, héros du film de Jean Dreville "Normandie-Niemen" (1959) aux côtés de Pierre Trabaud (1922-2005), acteur né à Chatou lui aussi disparu.

 

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Le 25 mai 2013 au cinéma de Chatou, le commandant Oleg Boudnikov, Nicole Trabaud et Marc Cassot

 

Monsieur Marc Cassot nous avait fait l'honneur de sa présence lors de la projection du film que nous avions organisée au cinéma de Chatou le 25 mai 2013, une projection émouvante en présence de Madame Nicole Trabaud et de délégués de l'ambassade de Russie. Marc Cassot comptait une filmographie importante et une carrière théâtrale considérable. Mais le grand public le connut tout autant comme la voix française qui doubla de nombreuses stars du cinéma : Paul Newmann, Christopher Lee, Max Von Sidow, William Holden, Tyrone Power, James Stewart, Robert Redford, John Casavettes, Steve Mac Queen ainsi que d'une quantité d'acteurs américains et anglais y compris récemment dans la série des Harry Potter où il épousa la voix de "Dumbledore".

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Pierre Trabaud et Marc Cassot dans "Normandie Niemen" - collection Nicole Trabaud

 

Nous sommes fiers d'avoir pu rencontrer Marc Cassot dans notre petite commune. Nous rendons hommage à son immense talent et adressons nos condoléances émues à sa famille et à ses proches.

 

 

Nous invitons tous nos internautes à se procurer le DVD du film "Normandie Niemen" édité par Gaumont.

 

 

 

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14/01/2016

DANS CHATOU QUI DORT

Dans Chatou qui dort

C'est une ville sans péripéties
Avec des bars et des boulangeries
Y'a pas d'grand canal ni d' pont suspendu
Mais les fins d'semaine ça vit un peu plus
On entend les tondeuses sur les pelouses
Les bergers allemands, les enfants qui jouent
C'est une petite ville endormie
Mais j'ai pas d'regrets de vivre ici
Puisque tu y vis aussi
Dans Chatou qui dort tu brilles en silence
Comme une pépite d'or, j'adore ta présence
Tu es dans les draps, tu veux du café

Alors je t'en fais, dans Chatou qui dort

J' pense à tous ceux qui ont la folie
D' laver les rivières d'Amazonie
J' comprends leur fièvre, leur déraison
J'aurais fait pour te trouver
Le sale boulot qu'ils font
Dans Chatou qui dort tu brilles en silence
Comme une pépite d'or, j'adore ta présence
Tu es dans les draps, tu veux du café
Alors je t'en fais, dans Chatou qui dort
Tu es dans les draps, tu veux du café
Alors je t'en fais, dans Chatou qui dort

Michel Delpech (1946-2016)

15/11/2015

ATTENTATS DU 14 NOVEMBRE 2015

L'horreur a également frappé notre commune. Madame Anne Guyomard, auxiliaire de puériculture à la Crèche des Petits Mousses, a été tuée lors de l'attentat du Bataclan. Nous adressons à sa famille et à ses proches toutes nos condoléances émues.

Nous préférons taire aux lecteurs les commentaires que nous inspirent ces crimes et espérons que les valeurs qui ont construit la civilisation française triompheront face à l’abjection d’une minorité qui se pare du titre de « religion » pour asseoir la négation de l'humanité.

 

 

13/10/2015

DISPARITION DE MONSIEUR JEAN-MARIE DROT

 Jean-Marie Drot 

Nous avons eu la tristesse d'apprendre le décès le 23 septembre 2015 de Monsieur Jean-Marie Drot, réalisateur pour la télévision, ancien directeur de la Villa Médicis (1985-1994), écrivain et poète, ancien président fondateur de la SCAM, Société Civile des Auteurs Multimédia (38.000 adhérents) et adhérent de Chatou Notre Ville depuis de nombreuses années. Nous adressons toutes nos condoléances à sa famille et à ses amis de la SCAM.

Monsieur Drot était devenu catovien en 1956 par suite d'une erreur de trajet sur les ponts dans le cadre d'un documentaire sur Cézanne qui l'avait mené à la Route de Carrières à Chatou au lieu du Pecq où il devait rencontrer une ancienne connaissance supposée du peintre. Remarquant alors une pancarte à vendre, il avait décidé de se renseigner et d'élire domicile dans notre commune.

Homme discret et peu enclin à se mettre en avant, Monsieur Drot était et demeure le pionnier de la culture à la télévision.

Ses œuvres audiovisuelles les plus connues, « Les heures chaudes de Montparnasse », documentaire sur le Montparnasse des artistes avant sa destruction en 1960, et « Journal de Voyage  avec André Malraux » (Doriane Films DVD), ont permis de conserver des témoignages uniques de l’activité artistique et de la pensée françaises au XXème siècle. Malraux.jpg

Les vingt-deux heures d’entretien réalisées en 1975-1976 avec l'écrivain et ancien ministre de la culture du général de Gaulle dans le salon des Vilmorin à Verrières-Le-Buisson sont son oeuvre. Ses conversations avec André Malraux se regardent avec fascination et agrément.

En décembre 2014, Monsieur Drot nous avait sollicités pour porter un projet de résidence pour écrivain francophone à partir d'un legs de sa propriété à la commune, seule une résidence pour écrivain européen existant dans le nord de la France. Ainsi, les lettres françaises éparses sur les tous les continents auraient pu trouver un nouvel écho dans notre pays et notre ville, apportant un soutien à tous ceux qui de nos jours continuent courageusement hors de France à écrire et publier en français dans des conditions souvent difficiles. Nous avions bien entendu transmis immédiatement cette magnifique proposition aux autorités avec notre plus vive insistance.

Sans faire preuve de solennité, nous pouvons affirmer que Monsieur Jean-Marie Drot est un symbole de l'idée du partage de la culture, du mariage fécond de l'histoire et de la création artistique, le reflet d'un tempérament profondément humain.

Souhaitons que notre ville, qu'il habitait depuis soixante ans, lui rende un hommage mérité.

 

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05/10/2015

SEQUANA A REMIS EN SEINE LE CANOT DE MAUPASSANT A CHATOU

Mise à l'eau du canot de Guy de Maupassant  "Madame" par Sequana 

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Portrait de Guy de Maupassant, qui décrivit les bords de Seine à Chatou dans son œuvre et dont Sequana est venue honorer la mémoire, par Feyen-Perrin. L'écrivain posséda également un yacht à Etretat, le Bel-Ami.

 

A Chatou, le temps des canotiers s'est poursuivi depuis trente ans grâce au sauvetage et à la restauration de la Maison Fournaise, à l'activité du patrimoine nautique incarnée par les bénévoles de Sequana, à la magnifique production des bénévoles d'Art et Chiffons qui font revivre les costumes de l'époque pour la joie des visiteurs. Ces groupements désintéressés font vivre avec la latitude que leur laisse la ville le patrimoine des Impressionnistes. Le dimanche 4 octobre 2015, l'association Sequana, dont la convention n'a pas été renouvelée par la municipalité, a lancé le canot "Madame" de Maupassant, reconstruit selon le modèle utilisé par l'écrivain au terme d'un travail acharné, d'une précision et d'une qualité qui sont l'apanage de grands professionnels.

Par beau temps, la manifestation, qui n'était le fruit d'aucune communication officielle ni d'aucun soutien municipal, a reçu une fois encore la faveur des partisans de la mise en valeur du patrimoine local, un patrimoine qui de Renoir à Vlaminck et Derain en passant par Maupassant, Degas, Caillebotte et Paul Poiret, occupe une place éminente dans notre culture et celle de nos bords de Seine.

Alors qu'hier les artistes y trouvaient l'inspiration, aujourd'hui les habitants de notre région y recherchent la nostalgie et les couleurs du temps passé. Ils ont bien raison car on y trouve les valeurs de l'engagement, de la passion et mieux encore, les plus belles heures de notre ville et de notre histoire.

 

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Videos du lancement de "Madame" à la gare d'eau de Chatou postées sur "you tube" et réalisées par Chatou Notre Ville : pour revoir les reportages, appuyer sur le cercle en bas à gauche de chaque écran. 

 

 



 


 


 

 

 

 

 


 

 

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Aux côtés de Madame Marie-Christine Davy, présidente des Amis de la Maison Fournaise, on pouvait noter la présence honorifique, amicale et exceptionnelle d'un défenseur de Maupassant et du patrimoine nautique dont sa ville est un fleuron, maire d'une commune de plus de 100.000 habitants, celle de Monsieur Yvon Robert, maire de Rouen.

 

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05/09/2015

ACTUALITES

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17/08/2015

LE XVIIIEME SIECLE A CHATOU : L'ALERTE ROUGE DES JOURNEES DU PATRIMOINE 2015

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Affiche de la conférence de Chatou Notre Ville en 1999

 

Chatou a accueilli un grand témoin de la fin de l'Ancien Régime,  Henri Léonard de Bertin, ministre de Louis XV et de Louis XVI, dernier seigneur de Chatou. Il reste un éclatant témoignage de son passage, le Nymphée de Soufflot (1777), architecte du Panthéon, monument classé (et non seulement inscrit) depuis 1952 aujourd'hui en ruine par la faute de ses propriétaires et de pouvoirs publics qui ont fait de l'inertie et(ou) de leur incapacité et(ou) de leur désintérêt leur autorité sur le monument.

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Nous avions consacré au Nymphée une conférence en 1999 conduite par Madame Monique Mosser, spécialiste internationale de l'art dans les jardins (affiche ci-dessus).

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Le livre de Madame Monique Mosser, un dictionnaire des jardins

 

La photo ci-dessous, prise il y a vingt, d'une colonne du Nymphée,  demeure l'expression de ce mépris indéfendable qui piétine le patrimoine français.

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Nos demandes répétées ont cependant trouvé un écho d'ordre informatif auprès de l'Etat, lequel doit juger curieux malgré ses alertes de ne jamais bénéficier du soutien des élus locaux, intercommunaux, départementaux ou régionaux pour engager une procédure menant à la restauration et à l'ouverture au public du Nymphée au titre de la mise en valeur des bords de Seine. Le rapport de visite du monument nous a été communiqué après des démarches en vue de son actualisation à l'occasion de notre demande de rendez-vous à Monsieur le Sous-Préfet de Saint-Germain-en-Laye (rendez-vous tenu le 28 mai 2015). Nous vous le diffusons, la confidentialité et la démission ayant signé la ruine du monument depuis trente ans :

"Unité de patrimoine : Nymphée

Adresse principale : 78 - Yvelines | Chatou

Protection : Classement - Nymphée, dans le parc de l'ancien château : classement par arrêté du 4 juin 1952

Date de la visite précédente :

Date de visite : 20/05/2015

Auteur de la visite : CACCIOTTI Pierangelo

Fonction : Architecte

État de l'édifice : péril

Vitesse de dégradation :

Origine / Déclenchement / Objet de la visite

Cette fiche de visite ne dresse qu'un bilan général de l'ensemble de l'édifice et des désordres majeurs observables au moment de la visite.

Ce document peut aussi identifier des interventions visées à atténuer ces désordres.

Synthèse 

L'état sanitaire du bâtiment est comparable en termes d'ampleur et de nature des désordres à celui décrit dans l'étude préalable de l'Architecte en Chef des Monuments Historiques (ACMH) Philippe Oudin en 2002. Depuis cette date, la dégradation du monument semble plutôt lente. Néanmoins, les fragments des matériaux du revêtement tombés à terre ou décrochés mettent en évidence une progression de la dégradation. 

Globalement le nymphée demeure dans un état sanitaire alarmant. 

Il est nécessaire d'intervenir immédiatement (sous la supervision d'un architecte qualifié), au moins avec les travaux identifiés comme « travaux d'urgence » dans l'étude de l'ACMH, 2002, notamment: - Remplacement de pierres sur assises et colonnes, purge des éléments présentant un risque de chute - Assainissement des maçonneries, dégagement de la végétation parasite nocive À moyen terme il est envisageable de procéder à la réalisation des travaux de conservation, restauration et mise en valeur décrits dans la même étude. Le bâtiment étant classé au titre des monuments historiques, et conformément à : - l'article L 621- 9 du code du patrimoine et article L 425-5 du code de l'urbanisme - les articles 19, 20 et 21 du décret n° 2007-487 du 30 mars 2007 relatif aux monuments historiques et aux zones de protection du patrimoine architectural, urbain et paysager et article R 425-23 du code de l'urbanisme toute intervention doit au préalable faire l'objet d'une demande d'autorisation de travaux."

A Chatou, la politique du patrimoine menée depuis quinze ans s'est traduite par les étapes suivantes : outre l'abandon du Nymphée, suppression de l'Office du Tourisme de Chatou (2003), destruction de l'usine Art Deco Pathé-Marconi, berceau du microsillon (2004), déclassement massif des villas de Chatou dans le Plan Local d'Urbanisme (2006), renvoi sans concertation de l'association Sequana (pas de vote du conseil municipal ni d'information de la commission culturelle ni de consultation des associations concernées), installée à Chatou depuis vingt-cinq ans et emblème du patrimoine nautique lié à la Maison Fournaise (2014). Cette association remarquable, chassée comme une délinquante, ira donc chez l'une de nos voisines ravie de l'accueillir. 

Une découverte est venue renforcer le patrimoine du XVIIIème siècle de Chatou : à l'occasion d'un projet de promotion immobilière dans le Parc de Chatou, au bas d'une falaise occupée par une construction en blockhaus sans autorisation, le mur de l'ancien domaine de Bertin a réapparu.

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Alertés par plusieurs riverains au mois de juillet, nous avons contacté Monsieur Atkins, nouveau maire-adjoint à l'urbanisme, auteur de la délégation de la mission d'inventaire du patrimoine de Chatou en juin à l'association à l'occasion de la révision du PLU, qui lui-même a saisi les services de la DRAC. Une visite de ces services le 30 juillet a conduit la Ville à demander le même jour l'interruption du chantier au pétitionnaire, des fouilles archéologiques étant organisées à compter du 31 juillet par la DRAC.

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Aspect du mur de Bertin visible désormais du quai du Nymphée

 

Ainsi le XVIIIème siècle fait-il son retour au milieu des pioches des démolisseurs dans la chronique de Chatou, patrimoine dont la mise en valeur complète signerait un projet d'intérêt général pour la ville. Plus que jamais, nous demandons que la politique du patrimoine nous soit déléguée pour arrêter le massacre des quinze dernières années et redonner à Chatou les couleurs qu'elle mérite de ville d'art et d'histoire. 

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05/07/2015

INVENTAIRE DU PATRIMOINE DE CHATOU C'EST PARTI

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Dans le cadre de la révision du Plan Local d'Urbanisme, l'association Chatou Notre Ville a été missionnée le 16 juin dernier par la municipalité pour répertorier le patrimoine bâti présentant un intérêt culturel pour la ville (architectural, historique...). Nous comptons sur votre accueil pour nous permettre de réaliser dans la période estivale cet inventaire inédit qui s'étend de l'Ancien Régime aux années cinquante. Des notices seront réalisées avec un descriptif architectural et historique.

Pierre Arrivetz / Jean-Fabrice Laudinet (architecte DPLG) 

 

 

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Le château du fermier général Chapelle à Chatou (vers 1710) - détruit vers 1845 - le marquis d'Argenson (1722-1787), ambassadeur puis Secrétaire d'Etat à la Guerre (1757-1758), en fit également un dessin - bibliothèque de l'Arsenal

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Le château du fermier général Chapelle se situait le long de la rue de Saint-Germain (actuelle avenue Foch), en haut à gauche sur cet extrait du cadastre de Chatou de 1820 (couvrait le quartier compris entre l'avenue Sarrail et la rue des Ecoles aujourd'hui). L'actuel hôtel de ville est situé de l'autre côté de la voie en retrait à droite plus bas - cadastre de 1820 - archives départementales des Yvelines

 

 

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14/06/2015

SEQUANA VOUS DONNE RENDEZ-VOUS LES 20 ET 21 JUIN 2015

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Une "sportswoman" du Cercle Nautique de Chatou - 1933 - collection Chatou Notre Ville Pierre Arrivetz

  

Week-end Canotiers à Chatou

des samedi 20 juin et dimanche 21 juin 2015

Site Fournaise - gare d'eau

 

Ces deux journées portes ouvertes seront une occasion de regrouper les membres et les amis de l’association autour des chantiers qui avancent bien. Pour l'occasion, plusieurs bateaux, des yoles, des voiliers et des vapeurs évolueront sur la Seine devant le Hameau Fournaise.

Le samedi 20 juin à 15h00, l'association Sequana procédera au baptême et lancement de sa dernière restauration, un Caneton plan Sergent de 1950.

Ce sera aussi un moment d’échanges avec vous sur l’avenir de Sequana. Votre présence, votre soutien, nous sont précieux. Passez nous voir avec votre famille et vos amis,en canotier et maillot rayé, avec votre panier pique-nique ! (les barbecues seront allumés) On vous attend !

Jean-Jacques GARDAIS, Président et le Bureau de l’association


Les équipiers sont les bienvenus, réserver : contact@sequana.org
Pour plus d'information : www.sequana.org

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10/06/2015

L'HABITAT SOCIAL D'APRES-GUERRE A CHATOU : LES MAROLLES

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Les Marolles - Cliché de 1958 - Collection Pierre Arrivetz
 
 
 
Une vue des Hauts de Chatou vers 1958 : on distingue au premier plan au centre l'immense résidence des Marolles déjà construite sur des terrains situés aux lieux-dits "Les Champagnes" et "Les Bouvets". On aperçoit derrière les terrains de culture des Champagnes. Cette partie "verte" disparaîtra avec la ZAC du Plateau en 1973. 
 
Lancé par la municipalité d'Henry Vercken (1947-1953), le programme des Marolles, du nom d'un lieu-dit qui était mentionné sur le plan de Chatou de 1820, avait pu voir le jour grâce au plan d'aides du directeur général de l'urbanisme pour la construction d'Habitations à Baux Modérés et la cession amiable d'un terrain du grand propriétaire de Chatou de l'époque, Pathé-Marconi.
 
Le 25 novembre 1947, le conseil municipal avait voté l'acquisition de la société d'un terrain d'une contenance de 21.650 m². C'était un revirement justifié par la guerre car cet espace avait été placé dans le plan d'aménagement de la Seine-et-Oise de 1930 dans une zone prévue pour la construction d'un groupe scolaire et destinée à ne recevoir que des constructions de service public.
 
Deux architectes, Monsieur Hardel, 181 rue de l'Université à Paris, et Monsieur Godin, 19 rue du Général Colin à Chatou, furent désignés par l'Office Départemental des Habitations à Baux Modérés de Seine-et-Oise  (devenu l'OPIVOY) pour diriger l'opération.
 
Le programme ne fut pas entièrement respecté : la première phase de construction arrêtée en 1948 prévoyait l'édification de 60 logements et de 12 boutiques qui ne furent jamais réalisées.
 
La construction elle-même connut des difficultés : le 22 février 1952, Monsieur Blin, conseiller municipal communiste, interpella le maire pour lui signaler que 2500 tuiles étaient sur le chantier, que la pose des chêneaux était arrêtée du fait que les plans avaient été mal dressés et les chêneaux posés trop bas.
 
Le chantier des Marolles fut suivi le 7 mars 1952 du vote par le conseil municipal du marché des fournitures, travaux de viabilité, poses de canalisations et d'installation du réseau téléphonique.
 
Le conseil municipal décida le 4 juillet 1952 de contracter un emprunt  complémentaire de 15 millions de francs au taux de 6% sur 30 ans pour la construction de la nouvelle résidence. Le 24 octobre suivant, le conseil fit état de la validation par le préfet de la demande d'emprunt par la commune. Le 12 décembre 1952, le conseil municipal s'engagea dans un emprunt complémentaire de 25 millions de francs pour 65 ans au taux de 2% auprès de la Caisse des Dépôts et Consignations. 
 
Le 20 mars 1953, les élus évoquèrent l'achèvement en cours de la construction du premier groupe d'H.L.M. puis votèrent une demande d'aide du Fonds National d'Aménagement du Territoire de 60 millions de francs remboursables après deux ans  au taux d'intérêt de 2,50% pour l'acquisition des terrains nécessaires à la réalisation de la deuxième partie de l'opération.Un emprunt de 5 millions de francs fut contracté auprès du Crédit Foncier de France pour permettre de réaliser des travaux de viabilité.
 
Entre-temps, le 6 février 1953, le conseil  avait voté l'autorisation d'ouverture d'un débit de tabac 39 boulevard Jean Jaurès par Monsieur Laroque en vue de desservir la nouvelle cité.
 
Le 26 juin 1953, Monsieur Poueyto, conseiller municipal à la tête du groupe communiste (liste "d'Union Ouvrière"), proposa de construire une école maternelle aux abords de la cité des Marolles.
 
Il lui fut répondu qu'un tel projet prendrait du temps et que l'on préférait réaménager les classes de l'école Jules Ferry qui atteindraient 100 enfants par classe si le ministère de l'Education ne faisait rien.Par ailleurs, Monsieur Combe, nouveau maire qui avait succédé à Henry Vercken par suite du décès de ce dernier et de nouvelles élections municipales, indiqua qu'il avait sollicité de l'administration des P.T.T la pose de cabines téléphoniques à proximité de la cité.
 
La réalisation de la deuxième tranche d'habitations des Marolles donna lieu à une enquête publique et une déclaration d'utilité publique au terme de laquelle le périmètre d'aménagement fut modifié. Le terrain de Monsieur Guérin de 428,50 m² comportant une construction en matèriaux légers et démontables était acquis.
 
Lors du conseil municipal du 5 février 1954, Monsieur Métayer *, de la nouvelle municipalité SFIO de Monsieur Laubeuf qui venait de succéder à celle de Monsieur Combe, informa que la déclaration d'utilité publique était publiée. Le 9 avril 1954, le conseil municipal vota la passation d'un marché de 7 millions de francs avec L'Industrielle de Préfabrication à Nanterre pour réaliser 1300 mètres de bordures en béton.
 
Monsieur Métayer prit à nouveau la parole le 28 décembre 1954 en rappelant qu'une demande de construction d'une école maternelle avait été présentée le 22 novembre 1951 par le conseil municipal et que celle-ci s'avérait indispensable pour répondre à la création des 680 logements nouveaux bientôt édifiés. Il demanda qu'elle comporta 5 classes avec logements pour la directrice et les deux adjointes en réutilisant le procédé de construction préfabriqué Studial-Prouvé utilisé pour la construction de l'école du Val Fleuri. 
 
Le 23 décembre 1955, le conseil municipal vota l'achèvement de l'aménagement des Marolles en donnant son accord de principe à la construction par la Fédération Nationale des Coopératives HLM de 200 logements ainsi que la cession des nouveaux terrains acquis par la Ville à l'Office Public de HLM de Seine-et-Oise au prix d'un franc le mètre carré pour un terrain de 2.777,74 m².
 
Une dotation était acquise du fait de subventions du Fonds National d'Aménagement du Territoire pour un montant global de 60 millions de francs englobant divers projets d'aménagement dans Chatou. Une autorisation de passer des marchés de gré à gré fut entérinée en conseil le 7 décembre 1956 pour les travaux préliminaires avec les sociétés Jaquet rue des Sablons à Chatou pour un montant de 584.900 francs en vue de la démolition des bâtiments existants et Bordanzi pour un montant de 2.994.000 francs. Monsieur Godin, architecte DPLG (19 rue du Général Colin) était à nouveau désigné par l'Office Public HLM pour diriger et surveiller les travaux.
 

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Les Marolles achevées - cliché de 1966 - Collection Pierre Arrivetz

 
 
* Pierre Métayer (1905-1979), instituteur, conseiller municipal de Chatou depuis 1935 pour la SFIO, devint député de Seine-et-Oise de 1946 à 1958 puis sénateur socialiste du 1er janvier 1959 au 1er janvier 1967. Il occupa diverses fonctions ministèrielles dans les cabinets de la IVème République : sous-secrétaire d'Etat aux forces armées du 16 décembre 1946 au 22 janvier 1947, secrétaire d'Etat à la fonction publique et à la réforme administrative du 12 juillet 1950 au 11 août 1951, secrétaire d'Etat à la présidence du Conseil chargé de la fonction publique du 1er février 1956 au 13 juin 1957, secrétaire d'Etat aux forces armées du 17 juin 1957 au 14 mai 1958. De 1954 à 1959, il occupa les fonctions de maire-adjoint dans la municipalité de gauche non communiste d'Albert Laubeuf.
 
 
Sources :
- registre des délibérations du conseil municipal
- archives de l'Assemblée Nationale