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06/06/2015

LE PATROUILLEUR : D'INTERET PUBLIC

"Le Patrouilleur Environnemental" est le fruit d'une initiative de Monsieur François Schmitt, conseiller municipal, ancien agent communal et pompier. Ce très beau véhicule ne cache pas une utilité qui se mesure aux deux cents interventions déjà réalisées dans la ville grâce à la diligence des services municipaux et de son promoteur. Il nous appartenait, face aux diverses dégradations, de vous signaler ce service qui répond rapidement et facilement à vos demandes en saluant l'auteur du projet et la suite donnée par la municipalité.

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LE PATROUILLEUR ENVIRONNEMENTAL

L'ESSAYER C'EST L'ADOPTER

 

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31/05/2015

CHATOU, PARFUM D'AERONAUTIQUE (1)

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Couverture du bulletin de La Ligue Aéronautique de France - 1920 - un hydroglisseur Lambert 130 HP conduit par Monsieur Paul Tissandier, digne descendant d'une famille d'aéronautes de Croissy où il résidait (cf l'infatigable travail de La Mémoire de Croissy, organisatrice de la magnifique exposition "Illustres Inventeurs" (Kégresse/Tissandier) au Château Chanorier en novembre 2014 ) - Gallica

 

L’Europe des années vingt symbolisa la réaction contre la maladie de la guerre et de la destruction. D’un coup, l’industrie se remit en marche et prit une nouvelle extension, les compétitions se multiplièrent, le sport gagna les villes, la presse et le cinéma, la surenchère de l’exploit alimenta les esprits. Une jeunesse décimée laissait des survivants décidés à reprendre le train de la vie sans retard. Dans le peu d’illusion sur la durée que pouvait procurer une paix chèrement acquise, une Fête de la Conférence Internationale d’Aéronautique réunissant vingt-quatre nations  fut organisée chaque année dans un pays différent, suscitant de plus en plus de vocations. Ainsi, la fête aéronautique de 1924 se tînt en France et prit pour théâtre les bords de Seine : hydroglisseurs, ballons sphériques, avions, conférences, échanges internationaux émaillèrent ces journées vouées à la renaissance et à la propagation du progrès de ce qui flotte et ce qui vole. Quelques personnalités étaient là pour montrer l’exemple.

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Le maréchal Franchet d'Esperey et sa fille descendant de leur avion à Melun dont ils étaient les passagers pour la Fête de la Conférence Aéronautique 1924 et ci-dessous, pour le même évènement, le prince héritier Carol de Roumanie avec à sa gauche, accompagné de son épouse, Monsieur Robert Morane, fondateur de la firme du même nom qui l'escortait depuis Villacoublay et le fit atterrir à son tour à Melun.

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Reflet de cette évolution, une association se déclara à Chatou au titre du service militaire dans l’aviation : la section de l’Amicale des Professionnels de l’Aéronautique préparant les jeunes gens aux brevets de mécanicien de l’aviation ou de l’aviation maritime, brevets pouvant déboucher sur une embauche chez un industriel. La section était représentée par Monsieur Jean Legrain, 107 route de Montesson (rue du général Leclerc aujourd’hui), domicilié 7 rue de Panafieu. Des cours de six mois étaient dispensés, et ce, sans avoir besoin d’attendre l’enrôlement. Seules six sections de l’Amicale des Professionnels de l’Aéronautique existaient en France en 1928 : Paris, Versailles, Courbevoie, Montrouge, Maisons-Alfort et Chatou.

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Deux conquérants de l'aéronautique des années vingt - Dollfus et Paumier, ici lors de la Coupe Aumont en 1923 - Gallica

 

Parallèlement, des records tentaient d’être battus. La Seine à Chatou en fut le théâtre pour des concours d’hydravions légers. Ainsi, l’ingénieur Paumier parcourut à la vitesse de 142 km/h sur un hydravion Schreck F.B.A. type 19 équipé d’un moteur Hispano-Suiza de 350 chevaux  la Seine d’Argenteuil à Chatou le 30 novembre 1924 augmentant légèrement cette vitesse avec une charge utile de 500 kilos. Les 22 et 24 décembre 1930, le pilote Vercruysse accomplit la traversée Chatou-Epinay sur appareil monoplace Peyret Mauboussin moteur ABC Scorpion de 34 chevaux de moins de 250 kilos.

 

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Couverture de la Revue Aéronautique de France - 1935 - Gallica

 

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Enfin, le Magic Ciné de Chatou (actuelle salle des ventes) accueillit le 13 février 1935 une soirée artistique au profit des orphelins de l’aviation organisée par le délégué de Nanterre de la Ligue Aéronautique de France avec le concours d’artistes et « la projection d’un grand film » dont le titre ne nous est pas encore connu. Créée en 1914, la Ligue s’employait chaque année à placer des stagiaires chez les constructeurs français (Caudron, Morane Saulnier, la Société Générale de Transports Aériens de Farman, Salmson, Hispano-Suiza, Potez, Compagnie des Messageries Aériennes de Breguet, Latécoère…).

Alors que l’éducation nationale cherchait à s’ouvrir au progrès industriel, plusieurs établissements d’enseignement situés en métropole et dans les colonies adhérèrent à la Ligue en vue de présenter l’aviation comme un débouché professionnel. Un habitant de Chatou, Monsieur Dogilbert, choisit de soutenir la cause à sa manière en offrant une réduction à tous les adhérents de la Ligue pour l’achat de TSF dans son magasin du 6 avenue Gambetta.

Lorsque Mermoz disparut dans l'Atlantique le 7 décembre 1936, l'opinion publique pleura une figure française au rayonnement international. Des obsèques nationales eurent lieu le 30 décembre 1936. Mermoz avait été l'un des vulgarisateurs de l'aviation auprès de la jeunesse, l'incarnation d'une vie difficile reconvertie dans l'héroïsme sanglant de l'Aéropostale. Le 28 février 1937, son nom fut donné par la municipalité au quai de Chatou situé entre le pont de chemin de fer et l'ancien pont routier.

 

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Mermoz pilota notamment un avion du constructeur Couzinet, "l'Arc-en-Ciel". Le franchissement de la Cordillière des Andes, jugé impossible, donna à Mermoz une renommée mondiale. Dans nombre de pays où il fit escale, un hommage demeure sous forme de stèles, noms de places et de voies. Ici, une arrivée au Brésil.

 

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Le quai Jean Mermoz aujourd'hui : le prestige du nom est éclipsé par la verrue des locaux Bureaumaster. Leur abandon depuis plusieurs années contraste avec la situation de cette voie sur des bords de Seine au charme tant vanté dans la ville des Impressionnistes. La requalification des bords de Seine dans le Plan Local d'Urbanisme devrait à notre sens interdire ce type de construction.

 

L’aviation fit peut être rêver les jeunes dans cette période d’autant que les exploits des pilotes français au féminin comme au masculin ne cessaient pas. Les disparitions étaient cependant fréquentes. Mais il est surtout remarquable que l’aviation malgré la Première guerre mondiale continua à être considérée comme une arme de second rang par un état-major inconscient. Face à lui, une classe politique suivant aveuglément ses consignes, trop heureuse de détacher l'opinion d'une politique combattante.

 

 

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23/05/2015

DIEGO VELAZQUEZ, UNE AMBASSADE CHEZ LES IMPRESSIONNISTES

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Le Cercle des Amis de la Maison Fournaise, qui apporte tout son intérêt à faire vivre l'histoire de la peinture, a donné vendredi 22 mai 2015 une conférence sur Velazquez (1599-1660) aux Rives de la Courtille. Le sujet pouvait surprendre mais la recherche de la lumière et de la couleur dans l'œuvre de Velasquez et des personnages qu'il représentait apparaissait digne d'être exposée sur le site des Impressionnistes, Impressionnistes dont on n'imagine pas qu'ils aient pu ignorer le legs de ce peintre. Mais surtout, l'assistance a découvert ou redécouvert le prodigieux talent de cet homme qui perçait déjà avant l'âge de vingt ans à Seville, confirmé quelques années plus tard par sa nomination comme peintre de la Cour du Roi Felipe IV, descendant de la famille des Habsbourg qui finit par unir sa famille à celle de la couronne de France.

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On doit avec reconnaissance à Madame Monique Heritier, administratrice des Amis de la Maison Fournaise et de Chatou Notre Ville, spécialiste de l'histoire espagnole, docteur es lettres et professeur d'université, d'avoir fait vivre et comprendre  dans un temps forcément limité Velazquez à travers son œuvre et les expressions extraordinaires qui habitent ses personnages.

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Le pape Innocent X vers 1650 par Velasquez

Galerie Doria-Pamphili - Rome 

 

Ses tableaux, magnifiques, loin de se cantonner dans du portraitisme officiel, ont également donné un reflet de la vie espagnole et pris leur grandeur dans les misères comme dans les richesses du genre humain, ce que les peintres ne faisaient guère jusqu'alors.

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Ce peintre qui asseoit la perfection a apporté une partie de son rayonnement à l'Espagne et a d'ailleurs fini par être plus sollicité qu'obligé par les grands de ce monde. Dans les traits qu'il lègue à la postérité, Madame Monique Heritier , dans le souci de conclure par une anecdote, a présenté ceux de l'infante de Felipe IV qui semblent avoir sauté les siècles pour se retrouver dans ceux de l'infante de l'actuel Roi d'Espagne Philippe VI, dona Isabelle. Ce retour de l'histoire a confirmé que la mise en valeur du passé intéressait l'avenir. 

Et que l'on pouvait faire vivre la culture et la richesse qu'elle représente à travers des enseignants qui professent l'excellence malgré le déni de la société actuelle (dont l'auteur de cette note ne peut s'empêcher de relever qu'elle s'est forgée de précaires horizons en deux générations). Bravo à notre conférencière et au Cercle des Amis de la Maison Fournaise.

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14/05/2015

LE 8 MAI 1945, LA CAPITULATION, LA VICTOIRE

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Le 8 mai fut établi comme jour férié le 20 mars 1953 par le cabinet René Mayer. Sa postérité fut cependant compromise par le souci de la réconciliation franco-allemande : supprimé comme jour férié en 1959 par le général de Gaulle, il fut supprimé comme jour commémoratif par le président Giscard d'Estaing en 1975. Le président Mitterrand l'a rétabli comme jour férié commémoratif en 1981.

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La Capitulation allemande sous le soleil de l'Arc de Triomphe

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Une foule franco-américaine sur les Champs-Elysées 

 

La capitulation sortit le monde d'un cauchemar. Elle fut signée le 7 mai 1945 dans une salle de classe de l'école professionnelle de Reims à 2h41 en présence du général Jodl et de l'amiral Von Friedeburg, commandant en chef de la flotte allemande, sir Morgan, lieutenant-général chef-adjoint de l'état-major britannique, de sir Burrough, commandant en chef des forces navales alliées, du général américain Smith, chef d'état-major qui signifia l'acte de reddition de toutes les forces allemandes aux plénipotentiaires, du major général Susloparoff pour le haut commandement soviétique et du général Sevez pour le commandement français.

Staline exigeant que la capitulation soit signée à Berlin que ses troupes occupaient, la capitulation fut ratifiée à Berlin le 8 mai (heure de l'Europe de l'Ouest) ou 9 mai 1945 (heure russe) en présence du général de Lattre, qui signa la reddition à titre de témoin pour la France sous l'œil arrogant du maréchal allemand Keitel (clichés ci-dessous).

 

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Le 10 mai 1945, le commandant en chef des armées Alliées, le général Eishenhower, adressa une proclamation à toutes les armées puis un message aux mouvements de Résistance de France, Belgique, Hollande, Danemark et Norvège :

"Les Allemands, qui avaient envahi, pillé et occupé vos patries, ont été finalement vaincus par les armées des Nations-Unies, et vos pays sont maintenant libérés  grâce aux efforts conjugués de toutes les forces placées sous mon commandement. Au nombre de ces forces, je compte  les Résistants qui pendant si longtemps se sont inlassablement dévoués à la tâche de rejeter l'ennemi commun. Constamment tenu au courant de vos activités, j'ai contemplé vos efforts avec admiration. Je sais combien a été dure votre tâche. Je sais combien d'entre vous ont été  emprisonnés, torturés, assassinés.

Mal armés, entourés d'un ennemi sauvage et brutal, vous avez combattu, mois après mois, année après année, ignorant les déceptions et les dangers. Certains d'entre vous ont mené une guerre ouverte contre l'ennemi, d'autres ont eu à supporter la tension des activités clandestines qui, de par leur nature même, sont restées secrètes et, en apparence, ignorées de vos frères d'armes ; pour la plupart d'entre vous votre seule récompense a été de savoir que, par vos efforts, vous aviez contribué à débarrasser votre patrie d'un ennemi exécré. En cette heure de victoire, en tant que commandant en chef, je vous remercie, forces de Résistance pour votre discipline, pour votre si grand courage et pour les services inestimables rendus à la cause alliée  et à l'avenir de tous les peuples épris de Liberté."

 

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Le Général de Gaulle remettant l'épée de Napoléon Bonaparte, Premier Consul , au Général Eisenhower au nom de la France reconnaissante. Après la Libération de la France à l'été 1944, il fallut presque un an pour venir à bout de l'Allemagne. L'immense armada Alliée conduite par le général Eisenhower assura, par ses sacrifices, l'existence du Monde Libre au lendemain de la guerre. 

 

 Au cimetière de Chatou le 8 mai 2015

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L'harmonie dirigée par Monsieur Frédéric Richard, directeur du conservatoire de Chatou.

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On reconnaît à l'extrême gauche Monsieur François Schmitt, conseiller municipal, qui épousa la carrière des sapeurs-pompiers.

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L'hommage aux 27 Martyrs

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Monsieur Alain Hamet, petit-fils du commandant Torset assassiné, conduisant la délégation des jeunes de Chatou sur les tombes des 27 Martyrs

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Ci-dessus, l'hommage aux Déportés

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Au centre de la photo, à gauche, médaillé, Monsieur André LE LAN , Vice-Président de la Société des Membres de la Légion d'Honneur, Comité de la Boucle de Seine , Délégué de Chatou, Chevalier de la Légion d’Honneur - Officier de l’Ordre National du Mérite - Croix du combattant, à droite Monsieur André CATELIN, Président de la Société des Membres de la Légion d'Honneur, Comité de la Boucle de Seine , Catovien, Chevalier de la Légion d’Honneur – Officier de l’Ordre National du Mérite – Médaille d’Or du Dévouement (La Société des Membres de la Légion d’Honneur – SMLH -  Comité de Chatou , comprend : Carrières S/Seine – Chatou – Croissy – Houilles – Le Vésinet )

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Au centre du cliché, Monsieur Iahsen BOULBAROUD, catovien Médaille du combattant - Médaille de la Reconnaissance de la Nation française (médaille crée en 1917 et disparue en 1959 - accordée à tous ceux qui ont aidé les blessés, réfugiés, invalides ou ont fait preuve de dévouement exceptionnel sans être soumis à une obligation militaire). A sa droite, Madame Aïcha Boughali, sa fille, ancienne élue du conseil municipal.

 

 

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03/05/2015

LES DENOMINATIONS DES RUES DE CHATOU, CHANGEMENTS ET CREATIONS

 Ancien Régime

Création de l'Avenue des Tilleuls en 1730 par le seigneur Gougenot de Croissy avec l'accord du marquis de Tessé, seigneur de Chatou (1724-1737)

 

Fin de l'Empire, de la  Première Restauration, des Cent-Jours et de la Seconde Restauration

Municipalité de Monsieur Travault (1814-1823) :

Rue de l'Eglise : Rue Bourbon en 1816 

 

Monarchie de Juillet

Municipalité de Camille Périer, député puis pair de France (1832-1844)

Nouvelle avenue devant être ouverte grâce aux libéralités des propriétaires à proximité de la station de chemin de fer, libéralités dont la plus importante émane du marquis d'Aligre : avenue d'Aligre le 9 août 1840 contre l'avis du marquis qui préfèrerait le nom d'"avenue de Croissy".  

 

Municipalité de Thomas Délivré (1844-1848) :

Voie en cours de création débouchant sur la route de Saint-Germain : rue Camille Périer le 13 février 1845

Quai entre l'ancien pont routier et la rue Bourbon : Quai Bourbon le 7 novembre 1847  (dénomination sans postérité, Quai de l'amiral Mouchez  actuel)

Quai de la rue Bourbon au pont de chemin de fer : Quai des Papillons le 7 novembre 1847  (dénomination sans postérité, Quai Jean Mermoz actuel)

N.B: le numérotage des maisons, en lettres peintes, fit l'objet de la présentation au conseil municipal le 22 août 1847 d'un modèle de plaque en zinc peinte de 25 cm de large sur 20 cm de haut avec fond bleu et numéro blanc proposé par Monsieur Huet, entrepreneur. Ce modèle est passé à la postérité.  

 

Fin de la Monarchie de Juillet et de la Seconde République

Municipalité du baron Antoine Ruinart de Brimont (1848-1852) : 

Voie nouvelle créée entre la rue du Chemin de Fer, traversant le canton dit "des Chardrottes" et la propriété de la Faisanderie jusqu'au hameau du Vésinet territoire de Chatou, créée par monsieur de Brimont. Son ouverture est constatée par le conseil municipal le 24 avril 1853 : l'usage et non une délibération particulière du conseil en fera "l'avenue de Brimont".

 

Second Empire

Municipalité de Jean Pascal Castets (1861-1866) :

Sentier des Garennes : rue des Garennes le 15 janvier 1865 

 

Municipalité de Pierre Dumas (1866-1870 renouvelée en 1872-1877) :

Voie nouvelle entre la rue des Calêches et l'actuelle rue de l'abbé Borreau : rue des Chardrottes ouverte le 17 juin 1848 baptisée rue des Ecoles le 3 octobre 1868, prolongement jusqu'à l'avenue de Saint-Germain baptisé du même nom le 11 août 1869

Avenue du Vésinet : avenue du Parc le 17 novembre 1867

Avenue de Croissy : avenue de la Rivière le 17 novembre 1867 (sans postérité avenue Larcher actuelle)

 

IIIème République

Municipalité d'Ernest Bousson (1878-1887), autoproclamée "première municipalité républicaine de Chatou" (baptêmes avec noms républicains) :

Rue du Chemin Vert : rue Labélonye le 20 mai 1878

Chemin vicinal des Cures : route de Maisons en 1878

Voie ouverte entre la rue de Sahûne et la rue du Chef Saint-Jean : rue des Dix-Sept le 19  décembre 1880

Avenue de la Rivière : avenue Larcher le 19 octobre 1882

Avenue Lacroix : rue Esther Lacroix le 12 avril 1884

Avenue de Flandre : boulevard de la République le 12 avril 1884

Rue de la Procession : rue de la Liberté le 12 avril 1884

Avenue du Vésinet : avenue Victor Hugo le 12 avril 1884

 

Municipalité radicale et radicale-socialiste de Maurice Berteaux (1891-1911) :

Rue Sous-Bois : rue François Laubeuf  le 16 septembre 1892

Création de la Rue Henri Penon entre la rue François Laubeuf et le boulevard de la République le 16 septembre 1892

Création de la rue Napoléon Ancelin entre la rue Henri Penon et le Passage Sous-Bois le 16 septembre 1892

Création de la rue Charles Lambert entre la rue de la Gare et la rue François Arago le 14 mai 1897

Avenue de l'Hôtel de Ville : avenue Ernest Bousson le 28 avril 1899 (effectivité en 1911)

Rue de la Tranchée : rue du Lieutenant Ricard le 27 juin 1910

 

Municipalité de "concentration républicaine" du docteur Rochefort (1911-1919) :

Rue du Centre : rue Brunier-Bourbon le 12 août 1911

Création de la rue Centrale entre le boulevard de la République et la rue du Lieutenant Ricard longeant le cimetière en juillet 1912

Rue de Croissy : rue du Général Colin le 23 mars 1918

Rue Verte : rue Charles Despeaux le 21 décembre 1918

 

Municipalité radicale / bloc national de Charles Montaudoin (1919-1921) :

Rue des Sablières : rue du Général Galliéni le 2 décembre 1920

Ancienne rue Bourbon : Quai de l'Amiral Mouchez le 17 février 1921

Rue Nouvelle prolongeant la rue du Centre : rue Brunier-Bourbon le 17 novembre 1921

 

Municipalité radicale et radicale-socialiste de Vital Chatel (1921-1929) :

Rue des Chardrottes : rue du Capitaine Guynemer le 15 novembre 1922

Rue Transversale de la Place : rue Deloigne le 15 novembre 1922

Petite Rue Sous-Bois : rue Lantoine le 15 novembre 1922

Chemin des Vaches : rue Darcis le 15 novembre 1922

Rue des Pissis : rue Beaugendre le 15 novembre 1922

Prolongement du boulevard de la République : boulevard Jean Jaurès le 14 novembre 1927

 

Municipalité de coalition radicale-radicale socialiste / républicains de gauche / union républicaine (centre, centre gauche et droite) de Léon Barbier (1929-1935) :

Rue de la Ferme Prolongée : rue Albert Joly le 13 février 1930

Voie ouverte à hauteur du boulevard Jean Jaurès : chemin de l’Avenir le 10 novembre 1931

Rue des Calêches : rue Georges Clémenceau le 13 février 1931

Rue des Gabillons : rue de la Gare en 1878 puis avenue du Maréchal Joffre le 13 février 1931

Rue du Saut du Loup : rue de l'Abbé Borreau le 13 février 1931

Voie ouverte entre le carrefour de la Route de Montesson (rue du général Leclerc) et le chemin des Larris (rue Léon Barbier) : rue Ribot le 10 novembre 1931

Avenue des Vaucelles : avenue Paul Doumer le 11 août 1932

Avenue des Chalets : avenue Aristide Briand le 11 août 1932 

Rue des Cormiers Prolongée : rue Tournier le 11 août 1932

Voies nouvelles crées entre la route de Montesson (rue du général Leclerc) et la route de Maisons : rue Audéoud Fournier (disparue en 2006), rue Paul Painlevé, rue du Professeur Calmette, place du docteur Roux le 7 novembre 1933 

 

Municipalité union républicaine de Jules Ramas (1935-1944) :

Villa des Landes : rue Edmond Flamand le 6 décembre 1936 rebaptisée allée Edmond Flamand le 28 février 1937

Voie entre la rue Sainte-Marie et l'avenue Larcher : Quai Jean Mermoz le 28 février 1937 

Rue des Jardinets : rue Maurice Hardouin le 13 juin 1937

Rue Centrale : rue Emile Pathé le 22 août 1937

Square construit en 1938 entre la route de Montesson (rue du général Leclerc) et la rue des Beaunes : Square Debussy le 16 octobre 1938

Voie nouvelle créée le long des usines Pathé longeant le cimetière et reliant la rue Emile Pathé à la rue du Lieutenant Ricard : rue Edouard Branly le 12 mars 1939

Avenue du Château de Bertin dans le Parc de Chatou baptisée le 12 mars 1939

Période de "La Drôle de Guerre" :

Chemin de halage entre le pont routier et la rue Esther Lacroix (à hauteur du barrage de la Seine) : Quai "de la Nymphée" le 1er octobre 1939 finalement changé en Quai du Nymphée

Chemin de halage entre le pont de chemin de fer et Croissy : Quai Maxime Laubeuf le 21 janvier 1940

 

IVème République

Municipalité RPF d'Henry Vercken (1947-1953) :

Classement de voies privées dans la voirie urbaine le 20 mars 1953 : rues de Panafieu, Anatole France, Pasteur, Charles Vaillant, avenues de la Faisanderie et Roger

 

Municipalité Radicale /Radicale-Socialiste et SFIO de Gabriel Laubeuf (1954-1959) :

Dénomination de la rue des Larris rue Léon Barbier le 29 décembre 1954

 

 

Source : XIXème et XXème siècles - registres des délibérations du conseil municipal

 

 

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27/04/2015

LE RENVOI DE L'ASSOCIATION SEQUANA : UNE PREMIERE ATTEINTE A L'IDENTITE CULTURELLE DE CHATOU

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A l'orée du pont de chemin de fer de Chatou vers 1920

 

19/04/2015

INAUGURATION D'UNE STELE AUX MORTS DE LA GUERRE D'ALGERIE LE 27 SEPTEMBRE 2014

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Samedi 27 septembre 2014, un évènement important pour le monde combattant s’est produit à Chatou. A l’initiative de la Fédération Nationale des Anciens Combattants d’Algérie (F.N.A.CA.) , de son président Monsieur Pierre Pourchet  et du porte-drapeau de la ville, Monsieur Jean-Pierre Ratel, qui fut la cheville ouvrière de cette affaire pendant et au terme de vingt ans de présence au conseil municipal, une stèle dédiée aux morts de l’Algérie et des combats relatifs au Maroc et en Tunisie a été inaugurée place Gutenberg au-delà du rond-point de l’Europe. Monsieur Fournier, maire de Chatou, aura été le premier magistrat de la ville à accéder à cette demande.

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Monsieur Pierre Pourchet, président de la F.N.A.C.A

et Monsieur Cancellier, président d'honneur

 

Ce type de monuments est encore rare car la guerre d’Algérie s’est prolongée dans les cœurs et la bataille qui a fait rage dans la détermination des dates commémoratives, 19 mars 1962, date des accords d’Evian ou 5 décembre, date fictive, s’est soldée par une forme de paralysie mémorielle tranchée seulement récemment par la loi sur le 19 mars 1962 défendue par la F.N.A.C.A.  

Par ailleurs, la guerre d’Algérie a été le théâtre de tels crimes, de tant de dévastation dans les familles et d’une scission entre les deux populations de France et d’Algérie, qu’il est à la fois difficile d’en parler et plus encore de s’entendre  sur l’hommage rendu.

Celui dont nous parlons est un hommage à tous les morts sans distinction entre 1952 et 1962 et il est vrai qu’on ne peut qu’être sensible à cette reconnaissance qui touche malheureusement des morts victimes d’un conflit où la surenchère de la violence avait empêché la négociation.

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Inauguration de la stèle par Monsieur Fournier, maire de Chatou,

Monsieur Lequiller, député de la circonscription

et Monsieur Jean Liéval, ancien combattant d'Algérie

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L’Algérie n’était pas une colonie comme les autres puisqu’instaurée en 1830, elle était devenue un pays divisé en trois départements français envoyant des élus aux deux chambres du Parlement. D’une terre inhospitalière, l’entreprise des colons français l’avait conduite à la construction de cités aux architectures remarquables, comprenant la cohabitation de cathédrales, mosquées et synagogues, au développement d’une agriculture prospère et pourtant improbable, à la construction d’équipements publics  et à la création de services publics n’ayant rien à envier à ceux de la métropole, et enfin, à la fin des années cinquante, à la découverte de gisements de  pétrole.  Dans toute l’histoire de la colonisation, on peut affirmer que l’Algérie demeure un exemple dans le développement. C’est pourtant là qu’il y eut le plus d’incompréhension et de vies perdues.

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Monsieur Jean-Pierre Ratel, ancien élu et porte-drapeau de la ville, cheville ouvrière de la décision de créer une stèle commémorative à Chatou.

 

Le problème n’était pas tant que la France n’était pas capable d’assurer le développement de l’Algérie mais que la majorité musulmane qui lui était hostile n’avait aucun droit ni influence sur le cours de l’évolution.  Les révoltes qui éclatèrent en 1945 à Sétif furent réprimées dans le sang puis, à la suite d’un calme de quelques années, le 1er novembre 1954 marqua le début de la Toussaint Rouge avec l’assassinat de jeunes instituteurs français, inaugurant une guerre civile de dix ans.

 

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Le 11 juin 1957 rue d'Isly à d'Alger, l'incendie en représailles de voitures de musulmans à la suite de l'attentat à la bombe du F.L.N. au dancing du casino de la Corniche.

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Un contrôle d'identité en 1956

 

En 1956, on recensait  4 .000 attentats du F.L.N. puis, après une reprise en mains militaire à la suite  du retour du général de Gaulle, pas moins de 1.500 attentats en 1959. Le quotidien des habitants fut émaillé par le couvre-feu, les attentats, les massacres, la torture, les représailles, les charniers. Comme les négociations, la vie devint impossible. On estima à 500.000 le nombre de militaires nécessaires pour assurer le maintien de l’ordre.

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Arrivée à Alger des appelés du contingent

 

Alors que 250.000 soldats était présents et envoyés par la conscription de la métropole, la plupart d’entre eux s’interrogeait sur le sens de la mission puisqu’aucune discussion n’était possible en dehors de l’indépendance. On ne trouva d’ailleurs pas d’homme politique capable de sortir honorablement du bourbier. La  IVème République y laissa son existence et le général de Gaulle y vit sans doute son seul échec dans l’estime que les français lui avaient toujours accordée.

Alors qu’entre mars et août 1962, on enregistra plus de 700.000 départs de français européens ou harkis vers la France, on s’interroge sur le sort des 400.000 autres européens, qui, malgré tout, faisaient partie des statistiques de l’Algérie jusqu’alors. Quant aux survivants, ils ont survécu mais c’est bien le seul accueil qui leur a été réservé. L’auteur de ces lignes, engagé il y a dix ans dans le contentieux en droit public, peut attester que l’administration française refusait méthodiquement et régulièrement les pensions dues aux anciens combattants d’origine musulmane qu’on avait enrôlés dans l’armée en leur promettant une rémunération. Seul un procès devant la juridiction administrative permettait de faire annuler les arguments fallacieux et finalement indignes, employés contre une population âgée que l’on réussissait encore à maltraiter.

 

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Quelques 50.000 soldats harkis furent enrôlés dans l'armée française

 

Aujourd’hui, le deuil commence à se faire et c’est l’honneur de Chatou, de la F.N.A.C.A. et de tous ceux qui se sont associés à cette manifestation, d’avoir rappelé le souvenir de ceux qui sont morts pour l’Algérie. La cérémonie qui s’est déroulée le 25 septembre a rassemblé sous un temps ensoleillé, elle a rendu l'hommage qui s’imposait à trop de victimes innocentes et leur a apporté la lumière qui leur était due.

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Une photo pour l'histoire réunissant les protagonistes

de la stèle aux morts d'Algérie de Chatou

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De gauche à droite, Monsieur Cancellier, président d'honneur de la F.N.A.C.A et Monsieur Pourchet, président. 

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L'harmonie du Vésinet a accompagné l'inauguration

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Un cocktail salle Pierre Desproges à l'espace Hal Singer boulevard de la République était offert par la municipalité et a réuni prés d'une centaine de participants.

 

08/04/2015

DISCOURS DE M.PIERRE BOURGEOIS PDG DE PATHE-MARCONI, A SA PRISE DE FONCTION

 

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Pierre Bourgeois, président de Pathé-Marconi de 1949 à 1959

 

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Emile Pathé, fondateur avec son frère Charles de la Compagnie Générale des Phonographes, Cinémas et Appareils de Précision en 1898, président de la Compagnie Générale des Machines Parlantes de 1919 à 1936, puis de Pathé-Marconi de  1936 à sa mort en 1937

  

Monsieur Pierre Bourgeois est devenu président de Pathé-Marconi de 1949 à 1959. A l'occasion de sa prise de fonction, il rendit un hommage au fondateur de l'industrie phonographique française et des industries de Chatou, dans un discours que son petit-fils, Monsieur Emmanuel Bourgeois, a bien voulu nous communiquer :

Monsieur Emile Pathé est né à Paris le 10 février 1860 et il est décédé à Pau le 3 avril 1937.

Il est un exemple de ce que peut réaliser un homme d'origine modeste, n'ayant reçu qu'une instruction élémentaire, lorsqu'à une belle intelligence se joignent une grande puissance de travail, une volonté ferme, une persévérance que les insuccès et les déboires ne peuvent entamer; une imagination vive toujours en éveil.

Ce n'est qu'en 1894 qu'il trouve la voie qui doit le conduire au succès en s'intéressant avec son frère Charles au Phonographe, conçu théoriquement par Charles Cros et réalisé pratiquement par Thomas Edison.

Dans un modeste local, à Vincennes, avec de très petits moyens, les deux frères arrivèrent à fabriquer des cylindres de cire et à les enregistrer.

A ce moment, le Cinéma faisait son apparition; les deux frères Pathé, avec la même intuition, qui peut paraître toute simple aujourd'hui mais qui était extraordinaire il y a cinquante ans, pressentent comme pour le Phonographe, l'avenir du Cinéma et ils s'y intéressent également. Dès lors, ils se partagent la besogne; Charles s'occupe exclusivement du Cinéma; Emile se voue corps et âme, avec une ardeur qui ne s'est jamais démentie, au Phonographe.

Les deux frères avaient formé entre eux une petite société en 1896. Des capitalistes, vivement frappés des résultats qu'ils avaient obtenus, leur conseillèrent de créer une société plus importante qui mettrait à leur disposition les capitaux leur permettant de poursuivre et de développer leurs travaux. C'est ainsi que prit naissance la Cie des Phonographes, Cinématographes et Appareils de Précision 98, rue de Richelieu, qui devint la Compagnie Générale des Etablissements Pathé-Frère (Phonographe & Cinématographe) 30 Boulevard des Italiens.

Revenons à l'œuvre d'Emile Pathé.

En 1897, pour répondre aux demandes sans cesse accrues des amateurs de Phonographe, il devint nécessaire de créer une usine. Elle fut construite à Chatou où elle occupe actuellement une superficie de 22.400 mètres carrés, + 26.500 m² occupés.

Du point de vue technique, le labeur d'Emile Pathé et de ses collaborateurs fut immense: tout était à  créer et l'on peut se rendre compte des difficultés à vaincre si l'on songe qu'il s'agit de construire par centaines de mille un matériel dont la précision est du centième de millimètre et qui doit être assez robuste et assez simple pour être employé par tout le monde.

Les jours d'Emile Pathé se passent à solutionner les problèmes qui se présentent chaque jour: construction ou fabrication; machines à enregistrer, cylindres en cire ou cires plates, galvanoplastie, matière à disques, presses, machines à reproduire (ce ne sont là que des têtes de chapitre) furent mises au point, perfectionnés d'une manière continue pendant cinquante ans.

L'activité d'Emile Pathé ne se borne pas à ces travaux, en voici quelques autres manifestations - pas toutes. Il donne un essor commercial considérable à la société; des succursales sont installées dans de nombreux pays portant très haut la renommée des produits français. Il s'occupe du nouveau droit qui se crée, par suite du développement du disque entre les auteurs, les éditeurs et l'industrie, question complexe, difficile, toujours en voie d'évolution en 1949.

Il est le premier à penser aux services que peut rendre la machine parlante aux écoles, à la propagation et à l'étude des langues vivantes, à la science pure, à la philologie: le Musée de la Parole de l'Université de Paris lui a d'ailleurs rendu justice en donnant le nom d'Emile Pathé à l'une de ses salles.

Le nom du Phonographe Pathé, du Pathéphone, grandit de plus en plus; les plus hautes récompenses lui sont décernées aux Expositions Françaises et Etrangères. Monsieur Emile Pathé est fait Chevalier de la Légion d'Honneur, puis Officier.

En 1919, le Phonographe se sépare complètement du Cinéma et ses activités se développèrent sous la raison sociale Compagnie Générale des Machines Parlantes Pathé-Frères, siège social: 30 Boulevard des Italiens.

En 1936, elle a absorbé la Compagnie Française du Gramophone (La Voix de son Maître, Columbia) et sa raison sociale est devenue Les Industries Musicales et Electriques Pathé-Marconi. Monsieur Emile Pathé en a été le Président du Conseil  d'Administration jusqu'à son dernier jour.

Ceci n'est que le bref résumé de toute une vie de travail et d'honneur. Tous ceux qui ont eu le privilège de vivre près de Monsieur Emile Pathé n'oublieront jamais la sûreté de son commerce, la délicatesse de son amitié, sa grande bonté.

Pierre Bourgeois

Président-directeur général

 

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Une pochette de disque 78 tours des années trente - collection Pierre Arrivetz

 

 Pour en savoir plus :

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En commande à chatounotreville@orange.fr ou directement par carte bleue dans la colonne de gauche du blog : "Editions historiques - commander"

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27/03/2015

L'ILE DE CHATOU ET BORDS DE SEINE : DES SCANDALES ET DES URGENCES

Notre blog sort de son aspect historique. L'Ile de Chatou et les berges de Seine sont en train d'être les victimes expiatoires d'une dévalorisation orchestrée et entretenue par les édiles de la commune. Cet ensemble ressemble plus à une catastrophe planifiée qu'à un avenir. Les sujets s'additionnent.

Sequana : l'association créée il y a plus de 25 ans est chassée du site Fournaise. Son objet : entretenir et restaurer le patrimoine nautique des bords de Seine. C'est ce qu'ont fait des bénévoles avec assiduité pendant toutes ces années, produisant de nombreuses yoles et canots, soit une activité unique en Ile-de-France au prix d'un savoir-faire sans équivalent dans notre région.

La municipalité à peine réélue il y a un an met fin à la convention des modestes locaux qu'elle occupait au profit d'ateliers de "la filière du bois."

Alors que seul était à regretter un développement plus considérable du patrimoine nautique pour Chatou, la municipalité a donné ordre à l'association de quitter les lieux le 25 avril 2015. Cette décision prise sans information ni concertation tant avec le conseil municipal (qui n'a jamais rien voté sur le sujet) qu'avec les associations est une injure faite à l'histoire du site.

C'est en 1853 qu'Alphonse Fournaise, alors déclaré "constructeur de bateaux", a demandé à installer un hangar à bateaux rue du Port (délibération du conseil municipal du 30 décembre 1853). Cette autorisation lui ayant été refusée, Alphonse Fournaise a acquis un emplacement dans l'Ile quelques années plus tard avec le développement que l'on sait. Puis le Cercle Nautique de Chatou, qui semble-t-il existait déjà tacitement à en croire les mémoires de François Coppée, a été déclaré en 1902 avec le concours de Paul Poiret qui en a dessiné le drapeau. Les monotypes de Chatou ont été filmés dans les actualités cinématographiques des années vingt et ont participé à l'Exposition des Arts Décoratifs de 1925. Le Cercle Nautique de Chatou a continué à exister jusqu'en 1936 après s'être expatrié à Meulan en 1929.

A noter qu'au titre des exploits nautiques, le catovien Jean Sepheriades, conseiller municipal de 1947 à 1953 et habitant de la rue Charles Despeaux, fut le seul français vainqueur des "Diamonds Skulls" à Henley en 1946, dont les compétitions étaient dominées par les équipes anglo-saxonnes.

Sequana a construit, restauré, entretenu, fait naviguer 33 bateaux. Nous faisons partie de ceux qui pensent que l'association devrait prendre son dernier titre de gloire en participant à la construction de bateaux de croisière de la Belle Epoque pour convoyer les touristes sur la Seine dans les charmes du bois, du cuivre et de la vapeur.

En mettant dehors Sequana, ses bénévoles qui méritent nos applaudissements, c'est non seulement l'activité patrimoniale qu'on attaque sans vergogne mais une partie de l'histoire et de l'image de notre ville que l'on réduit à néant. Cela, nous ne pouvons l'accepter.

Soyez nombreux à soutenir notre demande de maintien de l'association Sequana sur les bords de Seine à Chatou : envoyez vos mails à

chatounotreville@orange.fr

Les aménagements sans autorisation dans l'Ile sur le terrain AE 19 de 4.500 m² derrière EDF: nous venons d'assister à la transformation en habitation d'un hangar dans une zone inondable interdite à l'habitation par le Plan Local d'Urbanisme et le Plan de Prévention des Inondations. L'association, consciente de l'exemple catastrophique donné pour l'Ile, a saisi le préfet, le procureur et la ville par l'intermédiaire de son conseil cet été mais la justice ne fait rien.

La Ville à sa suite a déposé plainte et refuse de demander la démolition de la rénovation entreprise. Pourquoi ? et pourquoi la Ville, au lieu de laisser ce terrain à un marchand de biens, n'en profite-t-elle pas pour l'acquérir (il est vendu au prix marchand 1.400.000 euros, le prix de la réfection de la place de la gare), pourquoi refuse-t-elle de communiquer le prix des Domaines de ce terrain inconstructible sauf pour l'extension d'activités existantes ? d'une superficie de 4.500 m², celui-ci offrirait un espace conséquent à un club nautique, un chantier naval de la Belle Epoque, une activité de restauration, et contribuerait à mettre un peu plus de vie dans l'Ile dite "des Impressionnistes".

Les expériences de légionellose d'EDF sur son site dans l'Ile pour les circuits de refroidissements : même avec les précautions d'usage de la société, l'une des plus fiables au monde, était-ce indispensable ? Est-ce souhaitable pour Chatou et la santé publique ?

Le Nymphée de Soufflot, monument historique de 1777, symbole de l'art dans les jardins avant la Révolution, construit à la demande du dernier seigneur de Chatou, le ministre Bertin, qui servit Louis XV et Louis XVI, et dont les plans furent dressés par l'un des grands architectes français du XVIIIème siècle , Jacques Germain Soufflot, est en train de partir en miettes au milieu d'une inertie et d'une incapacité qui peut donner honte à notre ville de 31.000 habitants, moins attachée à son patrimoine que le premier village de France. Propriété privée comme naguère la Maison Fournaise, sa ruine est en cours parce que la législation qui le protège n'est pas appliquée. Qui est responsable sinon les élus qui ont décidé de se boucher la vue ?

Voilà beaucoup trop d'aspects du miroir inversé de notre commune, qui se complaît dans l'autosatisfaction dans ses brochures mais dévalorise méthodiquement ce qui fait l'intérêt de notre ville, persuadée qu'elle ne gère que des services pour répondre à une clientèle électorale.

Cette vision réductrice, qui a conduit la municipalité à la destruction de l'usine Pathé-Marconi, usine Art Déco berceau du microsillon, à la dissolution de l'Office du Tourisme, au retrait de la protection sur les villas de Chatou, doit être balayée. Une municipalité n'est pas propriétaire d'une ville pas plus qu'un parti et ses campagnes électorales.  Nous vivons en effet en France et nous en sommes fiers. Notre patrimoine doit être conservé, mis en valeur et transmis, fut-ce au prix d'un combat contre des carrières et des institutions basées sur le mépris et la démission à la seule évocation du mot de "patrimoine".

 

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21/03/2015

CHARLES DESPEAUX (1828-1918), RAFFINEUR ET CATOVIEN

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La villa de Charles Despeaux 20 rue Labélonye à Chatou en 2005 - l'auteur remercie Monsieur Malfanti qui lui a permis de prendre ce cliché et de l'insérer dans son livre "Chatou, de Louis-Napoléon à Mac-Mahon 1848-1878" (2005).

 

 

L’utilisation du pétrole remonte aux temps anciens mais son exploitation industrielle entra dans le monde moderne lorsqu’un beau jour de 1858, l’américain Drake, qui faisait des sondages dans la vallée de l’Oil Creek en Pensylvanie en vue de découvrir des sources salées, « vit jaillir avec la violence d’un puits artésien une source d’huile combustible  qui débitait près de 4000 litres par jour ».

Vingt ans plus tard, plus de 15.000 puits de pétrole étaient exploités aux Etats-Unis. Premier producteur de pétrole à la fin du XIXème siècle, les Etats-Unis n’eurent guère pour concurrent que l’empire russe dont la principale exploitation se situait dans le Caucase aux environs de Bakou. Certains commentateurs considéraient néanmoins dés cette époque que la Russie était appelée à devenir la première puissance mondiale au XXème siècle en raison de l’ampleur de ses ressources pétrolières inexploitées.

Energie nouvelle, le pétrole éclaira si l’on peut dire l’Exposition Universelle de Paris de 1878. Il y fut rappelé qu’un petit nombre d’entreprises de raffinerie s’était développé en France devant la consommation grandissante du pétrole. Pas moins de 18 entreprises étaient ainsi recensées. Parmi les plus importantes figuraient celles de Monsieur Deutsch dont les usines étaient situées à Rouen et à Pantin, de Desmarais frères et Labouret implantés à Colombes, de Roguier, mais surtout  de Fenaille et Despeaux dont les raffineries étaient établies à Bordeaux et Aubervilliers.

L'importance du pétrole fut plus affirmée encore lors de l'Exposition Universelle de Paris de 1889. Le peintre de Croissy, Théophile Poilpot (1848-1915), y réalisa des panoramas commandés par les frères Deutsch, héritiers de Monsieur Deutsch, présentant les paysages de sites d’exploitations pétrolières en Pennsylvanie et à Bakou.

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Gravures du panorama du peintre Poilpot sur l'exploitation du pétrole en Pensylvanie et à Balakhané prés Bakou à l'Exposition Universelle de Paris de 1889.

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Charles Despeaux fut approché par l’un de ses contemporains  qui en dressa la biographie à la veille du XXème siècle  : né le 27 septembre 1828 à Méru en Seine-et-Oise, fils d’un capitaine d’infanterie, Monsieur Despeaux était devenu apprenti ébéniste avant d’être appelé pendant sept ans sous les drapeaux. Il en était sorti sergent-major et s’était fait embaucher par l’entreprise de parents de la famille, celle de Messieurs de Chatillon et Montauriol, fabricants de graisse pour les voitures à cheval. Ceux-ci eurent l'idée de demander à Charles Despeaux d’établir un projet de reconversion de l’entreprise dans la distillerie du pétrole. C’est alors que Charles Despeaux dessina en quelques jours les plans d’une chaudière.

Lors des premières expériences, les ouvriers craignirent une explosion et Charles Despeaux, qui n’avait pas froid aux yeux, s’assit sur la chaudière toute la journée pour les convaincre du bien-fondé de la technique employée.

Il fut associé à la dénomination de la société vers 1868  et en 1878, la maison Fenaille, Chatillon, Despeaux et Fournier obtînt une médaille d'or à l'Exposition Universelle de Paris de 1878 dans la classe 47 des produits chimiques et pharmaceutiques.

Quelques années plus tard, l'entreprise prit la dénomination de Fenaille et Despeaux. Monsieur Fenaille père disparut en 1883 mais son fils reprit le flambeau. Charles Despeaux et lui se distinguèrent par l'installation de nouvelles usines à Quevilly, Rouen, Règles-les-Bordeaux, et New-York.

Fournisseur notamment des hôpitaux civils et militaires et de la Marine pour la commercialisation de la « Pétréoline » utilisée en « pharmacie, parfumerie, art vétérinaire », l’entreprise reçut entre autres une médaille d’argent à l’Exposition Universelle de Paris de 1889.

Le gouvernement, songeant sans doute aux applications quotidiennes et militaires que son industrie avait apportées à la France, décida de décerner à Charles Despeaux La Légion d’Honneur au grade de Chevalier par un décret du ministre du Commerce du 14 août 1900.

 

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La signature de Charles Despeaux en 1900 dans son dossier de la Légion d'Honneur - Ministère de la Culture, base Leonore LH/755/2

 

 

Charles Despeaux contribua à l’effort national pendant la Grande Guerre. Bien connu à Chatou où il emménagea dans l’une des plus belles villas de la cité vers 1879, il fit des dons à l’Eglise Notre-Dame de Chatou pour le remplacement de ses vitraux et il est dit que l’un d’entre eux représenterait les enfants Despeaux. Monsieur Despeaux mourut à l'âge de 91 ans le 28 juillet 1918 sans connaître la victoire des Alliés. Il avait traversé le XIXème siècle de Charles X à la Première guerre mondiale.

Sa veuve créa une fondation en son nom et celui de son mari et fit un legs à la commune. Par une délibération du conseil municipal du 21 décembre 1918, la rue Verte au sud de la voie ferrée fut rebaptisée du nom de "Charles Despeaux" en souvenir de l'abandon de terrain que celui-ci avait consenti à la commune dans le siècle précédent pour l'ouverture de cette voie.  

 

Sources :

Les Merveilles de l'Exposition de 1878, ouvrage édité par des écrivains spéciaux et des ingénieurs, édition Librairie Illustrée, Librairie Dreyfous

L'Exposition de Paris publiée (1889) avec la collaboration d'écrivains spéciaux, édition Librairie Illustrée

Les produits chimiques à l'exposition universelle Paris 1878 par Riche, Alfred

Le journal de la santé illustré

Ministère de la Culture, base Leonore LH/755/2

Annuaire des contemporains, 1898

Registre des délibérations du conseil municipal