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29/11/2009

LES CONSEQUENCES DE L’ARMISTICE DE JUIN 1940 CHEZ PATHE-MARCONI

 
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 Publicité Pathé d'Henri Goldstein de 1933 

présentant les usines de Chatou

 

 

 

 

 

 

Il est bien difficile d'apporter un témoignage de l'Occupation sans remuer les affaires les plus douloureuses et les plus troubles de notre histoire. S'agissant de Pathé, premier employeur de la commune pendant prés d'un siècle , il est possible de se référer aux écrits de Jean Bérard, directeur administrateur de Pathé-Marconi de 1936 à 1939 : « au moment de la déclaration de guerre, j’ai été nommé administrateur fondé de pouvoir avec Monsieur Horton (anglais) puis avec Monsieur Taylor (également de nationalité anglaise). Au moment de l’exode, Monsieur Taylor s’est embarqué à La Rochelle et je suis resté seul administrateur fondé de pouvoir. Me trouvant sur la route de Bordeaux avec cinquante employés et du matériel chargé sur camion, je jugeais, arrivé à Belleville-sur-Vie, l’armistice étant signé, que notre intérêt était de rejoindre au plus tôt nos bureaux de Paris et l’usine de Chatou. Cette proposition fut acceptée à l’unanimité et lorsque le 14 juillet 1940, les Allemands se présentèrent pour réquisitionner la gomme-laque stockée à l’usine, celle-ci tournait déjà et je pus obtenir qu’on nous laissât une quantité de gomme-laque suffisante pour assurer la marche de l’usine pendant quelques mois. (…) A ce moment, 280 ouvriers ou employés avaient déjà rejoint la maison. »


La production pendant les quatre années de l’Occupation se déclina comme suit : sur 1321 disques enregistrés, 17 seulement le furent en langue allemande, 13 avec des chefs allemands et des musiciens français, et 7 seulement avec des orchestres et des chefs allemands, soit une proportion de 2,50% de disques allemands, chiffre inférieur à tous ceux pratiqués en temps de paix par les diverses maisons d’édition  de disques. Du point de vue du tirage, la proportion des disques allemands pressés ne dépassa pas 1% des 8,6 millions de disques fabriqués aux usines de Chatou sous l’Occupation.


Jean Bérard fut poursuivi à La Libération et acquitté par un arrêt du 30 juillet 1949 de la Cour de Justice. Outre le témoignage des dirigeants EMI de Londres qui trouvaient remarquable le fait d’avoir maintenu intact l’outil de production (les 80.000 matrices furent conservées), des attestations d’inspiration moins mercantiles ont permis d’établir un double jeu permanent qui se traduisit  par des mesures efficaces contre les atteintes aux personnes. Citons un extrait d’une lettre de Monsieur Thévenard du 17 janvier 1949 : « je ne peux être suspect de sentiments collaborationnistes puisque je suis depuis 17 ans marié avec une israëlite et que j’ai connu pendant l’Occupation de grandes angoisses. Jusqu’en 1943, je ne travaillais avec les maisons de disques dont monsieur Bérard était directeur que comme collaborateur artistique indépendant. Mais à ce moment, me trouvant menacé par les recensements, il me fit immédiatement inscrire dans la catégorie des cadres de la maison Pathé-Marconi comme y figurant depuis 1935. D’un autre côté, ma femme était employée au service de vente du magasin de la maison Pathé-Marconi. Pendant l’Occupation, il lui a fait conserver son  emploi dans les services intérieurs jusqu’à la Libération. (…) Tous les artistes que je connais partagent mon sentiment à l’égard de Monsieur Bérard. J’ai pu voir d’ailleurs Monsieur Bérard antidater certains contrats avec un israëlite pour pouvoir lui donner de l’argent pendant l’Occupation et faire  de nombreux enregistrements de compositeurs juifs sous de faux noms. Je sais que tous ces artistes témoigneront pour lui de son désintéressement et de son dévouement français pendant cette dure période. (…) ».


Monsieur Hémon avait donné une opinion comparable dans une lettre du 15 janvier 1949 : « peu de mois avant la Libération, je dus me débattre avec les bureaux allemands du STO (j’avais alors quitté la société Pathé-Marconi pour m’établir à mon compte). Je n’hésitais pas alors, à confier à nouveau mes difficultés à Monsieur Bérard, lui faisant ressortir le côté critique de ma position, ma femme étant alors dans la clandestinité. Je lui précisais que si je ne trouvais pas un moyen d’échapper au STO, j’étais décidé à entrer à mon tour dans la clandestinité pour continuer à veiller sur ma femme. Intervenant sans délai auprès du directeur de l’usine de la société Pathé-Marconi, il obtînt immédiatement un embauchage pour moi comme manœuvre dans cette usine. (…) ».


Monsieur Jacques Lévi-Abrares , directeur de La Boîte à Musique boulevard Raspail, précisa quant à lui dans une lettre du 19 janvier 1949 : « il n’a pas hésité à se compromettre lui-même pour me prêter son appui et chercher à éviter mon élimination de l’affaire que j’avais fondée et que je dirigeais. Il a signé, en date du 2 août 1941, une attestation en ma faveur, que j’avais jointe à mon dossier au Commissariat des Affaires Juives et dont je tiens à la disposition de la Cour une copie certifiée conforme à l’époque par le commissaire de police. Il a pris alors une position nette en multipliant les démarches auprès des autorités civiles françaises et auprès des allemands auxquels il faisait transmettre une copie , traduite par ses soins, d’une notice détaillée sur les services rendus à la France par mes aïeux depuis plusieurs générations. Par la suite, en septembre 1941, menacé d’arrestation par la Gestapo, j’ai dû me réfugier en zone libre. J’étais sans ressource, alors que mes deux fils étaient prisonniers de guerre. La Boîte à Musique sous administration provisoire d’un ami commun à Monsieur Bérard et à moi-même m’a apporté une aide matérielle occulte jusqu’à la Libération. »


Une lettre du 14 janvier 1949 de Roger Desormière (1898-1963), fondateur du mouvement résistant Front National (communiste) en juillet 1941, et chef d’orchestre de la Radiodiffusion Nationale Française, rapporta : "pendant toute l’occupation allemande, Jean Bérard  a défendu avec acharnement les intérêts de la musique française. (…) Ma haute estime  pour Jean Bérard m’avait amené à lui confier mes idées qui étaient tout à fait opposées aux siennes. Cela n’a pas empêché Jean Bérard de faire appel à mon concours pour la direction de plusieurs enregistrements  de musique française  dont « Pelleas et Mélisande », « L’Etoile », le "Concerto pour Piano et Orchestre" d'Henri Sauguet… Sachant que mon ami , Jean Wiener, d’origine israëlite et résistant, ne pouvait travailler sous son nom en raison des lois allemandes, Jean Bérard lui est venu en aide et a contribué à sa subsistance. Beaucoup d’autres camarades de la Résistance m’ont encore dit leur sympathie pour Jean Bérard et sont prêts à témoigner en sa faveur, notamment Georges Auric, Irène Joachim et Francis Poulenc (…)."


Monsieur François Edgar Hepp, expert prés la Cour de Paris, chef de direction au Comité des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture, énonça peut être le fond de l'affaire le 9 mai 1949 : « pendant l’occupation allemande, en qualité de secrétaire général du Comité d’organisation professionnelle des industries et commerce de la musique, j’ai eu l’occasion de voir d’une manière régulière et constante Monsieur Jean Bérard, qui était membre du comité consultatif de ce comité d’organisation où il représentait l’industrie phonographique. Nous avons tous apprécié son activité professionnelle dont le résultat a été de maintenir la production du disque et même d’accroître la proportion des oeuvres françaises enregistrées. Pour obtenir ce résultat, il a eu avec les autorités allemandes des relations que nous étions d’accord pour considérer comme inévitables et comme nécessaires. Le résultat obtenu nous a semblé d’autant plus méritoire que la société Pathé-Marconi étant anglaise, un préjugé défavorable existait contre elle du point de vue des allemands » (…).


Enfin, alors que 1200 personnes s'activèrent aux usines de Chatou sous l'Occupation, Jean Bérard obtînt que seules 50 d'entre elles partent au STO, dont 20 volontaires. Une vaste opération de survie devait ainsi marquer l'existence de milliers d'employés et d'artistes de Pathé-Marconi pendant cinq ans.  

 

Source : dossier Bérard, Archives Nationales

"Chatou, une page de gloire dans l'industrie" - édition Chatou Notre Ville


 

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05/11/2009

PIERRE TRABAUD (1922-2005)

Né à Chatou le 7 août 1922 sous le nom de Pierre Gabriel Vincent Pibaret rue du Val Fleuri, Pierre Trabaud tourna dans de nombreux films français des années cinquante, se rendit célèbre dans "la Guerre des Boutons", "Antoine et Antoinette" avant de donner sa voix pour les dessins animés. Il épousa son dernier rôle dans "La vie et rien d'autre" (1988) de Bertrand Tavernier aux côtés de Philippe Noiret.

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"Ah, quelle équipe !" - 1956
Avec Pierre Trabaud, Louise Carletti, Sydnet Béchet
collection Pierre Arrivetz
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L'affiche de Pathé Consortium Cinéma

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Pierre Trabaud remporta le Grand Prix du Film 1954 pour son rôle avec Pierre Fresnay dans "Le Défroqué" de Léo  Joannon - collection Nicole Trabaud
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Dans "Normandie-Niemen" de Jean Dréville (1959) - collection Nicole Trabaud
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Pierre Trabaud, l'instituteur
de "La Guerre des Boutons" (1961)
collection Nicole Trabaud
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Pierre Trabaud sur le tournage de "La vie et rien d'autre" de Bertrand Tavernier (1988) -collection Nicole Trabaud

 

L'hommage de Chatou Notre Ville : la CONFERENCE POUR LES JOURNEES DU PATRIMOINE le DIMANCHE 21 SEPTEMBRE 2008 SALLE JEAN FRANCAIX par José Sourillan, ancien directeur des archives de RTL, auteur de documentaires pour la télévision (dernièrement sur l'actrice Annabella).    

TRABAUD CONF 1.jpg 150 personnes assistèrent à la conférence, un hommage émouvant fut rendu à  Pierre Trabaud par nos conférenciers José Sourillan et Philippe d'Hugues et ses amis Françoise Arnoul, Paule Emmanuel, Philippe Mareuil, Roger Carel et Popeck.

 

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 L'hommage de Popeck

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Roger Carel conte l'histoire de son chien "Astérix" qui fut également celui de  Pierre Trabaud
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Philippe Mareuil s'adresse à la salle (ci-dessous, le portrait de l'acteur qui tourna une cinquantaine de films des années 50 à 70)
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A gauche, Paule Emmanuel, qui doubla notamment les voix de Moneypenny dans les James Bond de 1962 à 1985 et des films de Walt Disney ("La Belle et le Clochard", "Alice au Pays des Merveilles", "La Belle au Bois Dormant"). Pierre Trabaud était la voix de Daffy Duck, Joe Dalton, Astérix et Popeye.

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José Sourillan, ancien directeur des archives de RTL, orfèvre de cette conférence, et Nicole Trabaud, dont la documentation et les relations ont permis à Chatou d'honorer la mémoire du comédien.

 

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  José Sourillan à la table du conférencier, on aperçoit au premier plan à droite l'ordinateur portable de Patrick Muller, jeune Catovien de très grand talent qui a mené par dizaines d'heures toute l'opération de mise en forme de la projection sur un programme informatique et qui était là pour assurer la projection en symbiose avec les conférenciers (ci-dessous).

 

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Philippe d'Hugues, journaliste, critique et historien du cinéma (auteur du livre "Le cinéma français sous l'Occupation"), évoque le film réalisé par Pierre Trabaud, "le voleur de feuilles", dans lequel il retrouve une inspiration proche de Chaplin et de Tati

 

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Françoise Arnoul, actrice mythique du cinéma français des années 50-60 ("French Cancan" avec Jean Gabin...) dont le charme et la voix sont restés intacts.
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Les comédiens qui eurent Pierre Trabaud pour professeur vinrent témoigner de sa gentillesse et de sa droiture
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Parmi une assistance attentive et passionnée, on reconnaît au second rang Claude Ghezi, président du Club de la Boucle qui, comme Jean-Claude Issenschmitt, président du Souvenir Français Chatou-Montesson, s'était déplacé. L'association remercie Monsieur Fournier, Maire de Chatou, grâce à qui la salle fut prêtée à l'association pour la conférence.  
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De superbes affiches décoraient le mur de la mezzanine où fut disposé un excellent buffet de la maison Prager 96 route de Maisons à Chatou
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 Ci-dessous, au théâtre dans "Madame Sans-Gêne" dans le rôle de Napoléon (1971)

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09/10/2009

L'URBANISATION DE CHATOU 1920-1940

Au sortir de la Première Guerre, Chatou continuait de vendre ses charmes de cité de villégiature. La clientèle avait changé, les moyens et les besoins aussi. Finies les grandes villas de maître de la Belle Epoque en pierre de taille, décor de briques et toiture Mansart. La "démocratisation" de l'habitation individuelle, apparue vers 1880, trouva un nouveau souffle dans le pavillon de banlieue, devenu un luxe aujourd'hui. Les architectes se tournèrent vers des matèriaux plus économiques, la pierre meulière et le béton, tout en cherchant à maintenir un style décoratif en façade illustré par l'emploi de céramiques, pans de bois, balustrades en fer forgé. Parmi les lotissements, le Parc de Chatou fut en enfin créé aprés deux tentatives avortées à la veille des guerres de 1870 et 1914 et une société civile, la société Pharos, constituée en 1925 pour la gestion de ses voies. 

 

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Pavillon 1936 rue des Champagnes par l'architecte Gustave Marandon
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Pavillon 1932 rue de la Faisanderie par l'architecte A.Morosolli 
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Rare affiche du lotissement du Parc de Chatou en 1913
Collection Wilbert avec nos remerciements
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Aspect du péristyle florentin de la villa 1920
du 20 avenue Adrien Moisant dans le Parc de Chatou
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Quelques-uns des pavillons "bon marché" édifiés entre 1928 et 1932 rue Clos du Verger avec les aides publiques prévues par la loi Loucheur de 1928
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28/09/2009

LA PIECE D'EAU

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15/09/2009

VESTIGES DE LA COLLABORATION

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Né en 1894, fils d’instituteurs devenu fonctionnaire colonial, Pierre Boisson assuma les plus hauts postes dans les années trente et à la veille de la deuxième guerre mondiale, ne pouvait être suspecté de sympathie pour l’ennemi. Haut-commissaire de la République française à Yaoundé en 1936, il  fit avorter les tentatives allemandes de pénétration au Cameroun. Nommé gouverneur général de l’Afrique Occidentale Française du 29 octobre 1938 au 10 août 1939 puis gouverneur de l’Afrique Equatoriale Française le 3 septembre 1939 par le ministre des Colonies né à Chatou, Georges Mandel, il tenta en vain en juin 1940 de constituer un bloc africain contre l’Allemagne aux côtés de l’Angleterre.

 

Nommé de nouveau le 25 juin 1940 gouverneur de l’Afrique Occidentale Française mais cette fois par le gouvernement Pétain, il changea d’attitude et comme quantité de responsables, poursuivit avec aveuglement jusqu’en 1942 une politique fidèle à Vichy tout en s’opposant aux desiderata de Laval d’autoriser  l‘armée allemande à prendre pied dans le vaste territoire qu’il administrait. Il fit notamment échouer le débarquement anglo-gaulliste de Dakar en septembre 1940, persécuta les gaullistes et les communistes, créa la Légion française des combattants d'Afrique, fit appliquer les lois de Vichy sur les juifs et les francs-maçons bien qu’une certaine tiédeur dans les sanctions contre ces derniers fit son impopularité dans les milieux collaborationnistes. Le débarquement américain en Afrique du Nord le rallia à la cause des Alliés que le général de Gaulle trouva à juste titre bien mal avisés de s’adjoindre ses services  même si le gouverneur général tentait de faire oublier ses « exploits » passés en augmentant la production agricole pour les armées de la Libération en Afrique.

 

A la suite du départ du général Giraud en 1943 du Comité Français de Libération Nationale, Pierre Boisson donna sa démission le 13 juillet 1943. Il fut convoqué en novembre 1943 devant une commission d’épuration, mis en résidence surveillée à Alger, inculpé par le Tribunal militaire d’Alger et révoqué sans pension en octobre 1944. Transféré en France en mars 1945, il fut autorisé à résider chez lui à Chatou en raison de ses problèmes de santé. Condamné à l’indignité nationale par la Haute Cour de Justice, il mourut quelques mois plus tard à son domicile du 63 rue des Cormiers le 20 juillet 1948. L'acte de décès fut signé par Jean-Louis Marie Fournier, adjoint du maire Henry Vercken, et Pierre Emile Aubert, gouverneur des Colonies, retraité, Officier de la Légion d'Honneur. Cet épisode de l’après-guerre prend de nouveau Chatou à témoin dans la pèriode de la Collaboration.

 

 

 

Acte de décès de Pierre Boisson: source Etat-Civil de Chatou

09/09/2009

IMAGES DE LA VILLEGIATURE

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Un kiosque à Chatou - "L'architecture pittoresque au XIXème siècle. Recueil de villas, pavillons, écuries, kiosques, volières, parcs et jardins". Edition A.Levy 1877 - Architecte : Mercier
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Villa par l'architecte catovien Eugène Bardon (1843-1901) pour le maire de Chatou Ernest Bousson (1878-1887) - Parc de Chatou - "Revue Générale de l'Architecture et des Travaux Publics" (1885)
 
 
"La vue perspective de cette villa, telle qu'on la voit sur notre planche, suffit pour donner une idée précise de son effet pittoresque. L'habitation est petite mais heureuse d'aspect ; et on prête volontiers aux maîtres d'un tel logis, la culture raffinée de l'esprit associée à l'opulence. C'est à la Renaissance que notre habile confrère emprunte les principaux motifs de sa décoration mais en cherchant toutefois à satisfaire plutôt à une certaine exception personnelle de l'effet à produire, qu'à s'asservir rigoureusement à l'unité historique. Dans l'oeuvre de Monsieur Bardon, l'architecte l'emporte sur l'archéologue. Comme Molière, il prend son bien où il le trouve. C'est le droit de l'artiste à condition de faire un bon usage de sa récolte et d'introduire l'unité esthétique dans son oeuvre de syncrétisme ecclectique." César Daly - "Revue Générale de l'Architecture et des Travaux Publics (1885)
 
 
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Salle de billard sur les bords de Seine (1876)  Architecte : Emile Leménil, architecte des immeubles de la Plaine Monceau et du Théâtre des Bouffes du Nord, Médaille à l'Exposition Universelle de Paris de 1889 - "Le Recueil d'Architecture"
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07/09/2009

DU NOUVEAU SUR L'HISTOIRE DE CHATOU

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La nouvelle revue historique de l'association
sur la pèriode de Louis-Philippe abordant notamment l'arrivée du train en 1838
- 52 pages -
(12 euros / gratuite pour les adhérents
tél 06 84 07 83 04 - Association Chatou Notre Ville BP.22 78401 Chatou cedex)

05/09/2009

C EST NOUS QU'ON ETAIT LA

CHATOU NOTRE VILLE ETAIT PRESENTE

AU FORUM DES ASSOCIATIONS

DE CHATOU

STADE CORBIN RUE AUGUSTE RENOIR

DIMANCHE 6 SEPTEMBRE 2009

Avec

 2 revues historiques

2 livres d'histoire sur Chatou

2 cd sur Chatou

1 diaporama sonorisé

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on ne peut plus se le cacher, c'est toujours les mêmes qui sont là ! Suzanne secrétaire-adjointe médaille de la persévérance interdit tout esprit "munichois" susceptible de contaminer l'association. Olivier administrateur a défendu notre cause toute la matinée en tenant le stand. Il a fini sous-alimenté vers 13 heures...
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Visite de Monsieur le Maire à qui l'on doit le stand, on est aimables et on sourit sans pince à linge. Arnaud vice-président a l'air coincé mais c'est lui qui assure une présentation moderne grâce à des montages informatiques, en l'occurrence un diaporama des manifestations de l'association en 2008 très réussi, le président a des goûts rétro insupportables et lorsqu'il ne les impose pas à tout le monde, bourre le mou avec l'histoire de Chatou à toute personne qui entame une discussion ou pose des questions.  
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04/08/2009

LES TIMBRES FONT L'HISTOIRE

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collection Pierre Arrivetz
 
 
Le développement de Chatou en cité de villégiature tout au long du Second Empire permit à la ville de se doter de moyens de communication modernes , tout en bénéficiant de l'abaissement du tarif des communications exigé par Napoléon III.
 
C'est ainsi qu'une convention votée par le conseil municipal le 11 septembre 1869 conduisit à l'installation d'un bureau télégraphique à la gare de Chatou. Chatou louait le local à la Compagnie de l’Ouest, plus gros propriétaire foncier de la commune depuis sa création en 1855. Le premier responsable du bureau jusqu'en 1876 fut une femme, Joséphine Vertel. Le timbre ci-dessus, oblitéré le 29 mars 1870 à la gare de Chatou-Croissy, quelques mois avant la chute de l'Empire, est un timbre pour télégramme expédié du bureau de Chatou.
 
Le bureau du télégraphe fut transféré à l'angle de la route de Saint-Germain (aujourd'hui avenue Foch) et de l'avenue du Chemin de Fer (aujourd'ui avenue Sarrail) en 1877, le local étant jugé « humide et malsain » par le maire par intérim, Paul Girard.
 
Monsieur Philippe Blache, président de l'Association Philatélique de Chatou et des Environs, a remis en perspective à l'occasion de l'exposition sur la gare de Chatou initiée par Chatou Notre Ville (visible actuellement sur le quai Chatou-Paris gare du RER), le régime postal en vigueur de la fin de l'Empire au début des années 1880.
Il s'agit du système des boîtes mobiles, placées à la gare, boîtes postales dont le contenu était vidé pour être emmené dans le train Paris-Saint-Germain. Au cours du trajet, les lettres étaient oblitérées par un convoyeur-station dans un compartiment spécial accueillant le courrier.  Le courrier déposé à Saint-Lazare était ensuite acheminé vers le bureau central de la Bourse de la Poste. 
 
C'est le 17 novembre 1867, sous le mandat de Pierre Dumas, que le conseil municipal de Chatou fit valoir que "pour donner de nouvelles facilités au public, l'administration des postes fait établir dans certaines gares de chemin de fer des boîtes mobiles en tôle dont la levée est faite au moment du passage des trains."
Le conseil approuva alors la pose de deux boîtes mobiles, l'une en gare de Chatou, l'autre dans la station de son hameau du Vésinet (la station avait été ouverte en 1861). Une dépense de 51 francs  fut consentie sur les dépenses imprévues de 1867.
On trouve encore des timbres affranchis pour Chatou sur la ligne Paris-Saint-Germain. Leur oblitération est PSGL pour Paris ou 3638 pour Saint-Germain-en-Laye.
 
Ci-dessous, un timbre normal pour une lettre emmenée sous le système de la buralité de Chatou. L'utilisation des gros chiffres a eu lieu entre 1862 et 1875 (numéro de Chatou 971), celle des petits chiffres (numéro de Chatou 817) entre 1852 et 1862 (source: Philippe Blache).
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Lettre du 26 juillet 1858 envoyée de Chatou
 par Madame Desnoyers, petit chiffre 817
collection Pierre Arrivetz
 
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Timbre affranchi entre 1862 et 1875 (gros chiffre, pour Chatou 971)
collection Pierre Arrivetz
 
Entre 1849, date d'entrée en service du premier timbre en France, et 1852, l'oblitération était un losange. En effet, d'aprés les recherches de Monsieur Blache, la buralité de Chatou, qui avait été supprimée en 1818, finit par être restaurée en juin 1840. On doit au ministre de Louis XV et de Louis XVI et dernier seigneur de Chatou, Henry-Léonard de Bertin, d'avoir instauré un bureau de poste à Chatou en 1780, à une époque où il n'existait que quelques centaines de bureaux.
 
 
 
 
 
Pour en savoir plus sur cette pèriode de Chatou ainsi que la guerre de 1870 et ses conséquences
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240 pages. Disponible par commande
à l'éditeur Alan Sutton
tél 02 47 40 66 00
 
 
A des fins historiques, l'Association Philatélique de Chatou recherche tout type d'affranchissements concernant Chatou. Le président de l'association, Philippe Blache,
est à votre disposition au 01 39 52 53 24.

31/07/2009

USINES PATHE, LE PATRIMOINE DU XXEME SIECLE

Chatou est à la fois le berceau de l'industrie phonographique française en 1898 et le berceau du microsillon en Europe en 1951.

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carte collection Pierre Arrivetz

Cette histoire industrielle singulière a débuté en 1898 lorsque Charles et Emile Pathé, qui avaient fondé leur propre entreprise de phonographe et de cinéma trois ans plus tôt, entrèrent dans les vues d'un investisseur industriel audacieux, Claude Grivolas (1855-1938). Celui-ci les aida à créer une société anonyme et acheta des terrains boulevard de la République à Chatou pour construire leur première usine. Emile Pathé fut le dirigeant de l'industrie phonographique jusqu'à sa mort. Jusqu'en 1907, les bénéfices du phonographe surpassèrent ceux du cinéma et vinrent protéger l'industrie du cinéma de Charles Pathé grâce aux parts détenues par celui-ci dans le phonographe.

En 1928, la Compagnie des Machines Parlantes d'Emile Pathé fut acquise à 40% par les firmes anglaises Columbia et His Master's Voice qui achetèrent les parts de Charles Pathé dans l'industrie d'Emile. La fusion fut à l'origine de la construction de l'usine en béton armé rue Centrale (rue Emile Pathé depuis 1937). Baptisée "Société Générale de Disques", l'usine fut édifiée entre 1929 et 1931 par les plus grands architectes anglais de l'Art Déco, Wallis, Gilbert et Partners. La production y fut de 20 millions de disques par an cependant que le reste du site continuait à produire TSF et gramophones. Les premières télévisions furent fabriquées également sur le site de Chatou jusqu'en 1958.

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Usine Pathé-Marconi de Chatou construite de 1929 à 1930 - cliché ADAGP -JB.Vialles - Répertoire de l'Inventaire Général (1986) DRAC Ile-de-France. L'usine était répertoriée à l'Inventaire mais non classée. Elle a aujourd'hui disparu.
 
 
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cliché Pierre Arrivetz - avant la destruction
 
 
Deux réalisations du cabinet Wallis, Gilbert et Partners, les plus célèbres architectes de l'Art Deco en Angleterre : l'usine Pathé de Chatou (1929) et ci-dessous, l'usine Hoover de Londres (1932).  L'usine Hoover, devenue un siège d'entreprises, accueille des tournages de films d'époque, poursuivant sa longue existence. 
 

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Hoover Building (1932) à Londres par Wallis, Gilbert et Partners - cliché Pierre Coupin (2009) -
 
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Ancienne usine des parfums Coty, par Wallis, Gilbert et Partners, à Brentford dans la banlieue de Londres (1932) - (Copyright © 2005 WLD)
 
 
 
Le 12 décembre 1936, Pathé, Columbia et Gramophone His Master's Voice fondèrent  les industries musicales et électriques (IME) Pathé-Marconi dont Emile Pathé fut le premier président jusqu'à sa mort le 14 avril 1937.  Dans les années 1945-1960, la production absorbée par les IME Pathé-Marconi de Chatou recouvrait les labels Pathé, La Voix de Son Maître, Columbia, Odéon, Capitol, Métro-Goldwyn-Mayer, Cetrasoria, Témoignages, Pathé-Vox, Swing. Trois ans aprés les Etats-Unis, en 1951, l'ingénieur de Pathé-Marconi Pierre Gilloteau y réalisa le premier disque microsillon en Europe grâce à des études menées conjointement par les laboratoires Pathé-Marconi et Péchiney. 

Pas moins de quatre générations de Catoviens et d'habitants de la région travaillèrent sur le site de Chatou jusqu'à ce qu'intervienne une délocalisation en Allemagne en 1990.

 

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Catalogue Pathé-Marconi 1954  - collection Pierre Arrivetz

 

Les milliers d'artistes qui y ont été produits, parmi lesquels Edith Piaf, Charles Trénet,  Tino Rossi, Maria Callas, Enrico Caruso, Frank Sinatra, Maurice Chevalier, Mistinguett, Joséphine Baker, Luis Mariano, Gilbert Bécaud, Charles Aznavour, Les Beatles, sans compter tous les chefs d'orchestre de musique classique du XXème siècle (Toscanini, Klemperer, Karajan, Ménuhin, Prêtre, Plasson...) et les musiques de films de la M.G.M. (comédies musicales) ont assuré la renommée de l'industrie de Chatou à travers le monde. Il va de soi qu'un musée prestigieux y aurait eu sa place, rassemblant l'histoire des industries phonographiques et cinématographiques, ainsi que cela fut âprement suggéré par l'association.

 Malgré une mobilisation nationale ayant un retentissement médiatique sans précédent à l'initiative de Chatou Notre Ville (TF1, Le Monde, Le Figaro, Le Moniteur...) et la possibilité d'une inversion de l'aménagement avec un terrain communal situé à 300 mètres, la municipalité choisit la destruction totale de l'usine pour un projet de promotion immobilière en 2004.  

  

DES SOUTIENS PRESTIGIEUX ET DE TOUS HORIZONS RECUEILLIS PAR L'ASSOCIATION POUR LA CONSERVATION AU MOINS PARTIELLE DE L'USINE PATHE-MARCONI DE CHATOU

 

Liste au 1er octobre 2004

Eddie Barclay, Fondateur de la Compagnie Phonographique Française (1945), Emmanuel Bréon, Directeur du Musée des Années Trente, Conservateur en chef des Musées de la Ville de Boulogne, Jean-Christophe Averty, Créateur et animateur de l'émission "Les Cinglés du Music-Hall" sur France-Culture, Maurice Culot, Architecte, Membre de la Commission des Monuments Historiques, Grand Prix de la Critique Architecturale, Chargé de mission à l'Institut Français d'Architecture, Président de la Fondation pour l'Architecture - Bruxelles, Jean-Marie Drot, Catovien, Ancien directeur de l'Académie de France d'Architecture à Rome, Auteur-réalisateur d'émissions de radio et télévision, Charles Bourély, Catovien, Inspecteur Général Honoraire des Monuments et des Sites, Pierre Vercel, Catovien, Ancien directeur général et président de Pathé-Cinéma, Pascal Sevran, animateur - réalisateur de télévision, spécialiste de la chanson française, Le Prince Géraud de la Tour d'Auvergne, Inspecteur Général Honoraire de l'Administration Culturelle, Président de Portus Magnus, association internationale pour le développement archéologique, écologique et portuaire d'Alexandrie,  Marie-France Calas, Conservateur Général du Patrimoine, Spécialiste du patrimoine sonore et audiovisuel,  José Sourillan, Ancien Directeur des Archives Audiovisuelles de RTL, auteur de disques d’histoire et de documentaires, Roselyne Germon, petite-nièce de Jacques Haîk, Créateur du cinéma " Le Grand Rex " (1932),  André Hébrard, Catovien, ancien haut fonctionnaire délégué à la Reconstruction, Georges Martin Saint-Léon, Catovien, Ancien président de l'Office du Tourisme de Chatou-Croissy-Carrières-Montesson, Pathé, Société cinématographique créée par Charles Pathé en 1896, L.V.M.H (Moët Hennessy Louis Vuitton), Institut des Archives Sonores, Société possédant un fonds historique de 400.000 documents sonores de 1880 à nos jours - projet d'"université de la parole", les familles de Charles et Emile Pathé, Line Renaud, chanteuse, comédienne, Pierre Arditi, comédien, Claude Piéplu, comédien, Annie Cordy, chanteuse, comédienne, Georges Lautner, cinéaste, Mick Micheyl, chanteuse, sculpteur, Claude Bolling, musicien, chef d'orchestre, Claude Pinoteau, cinéaste, Pierre Tchernia, cinéaste, créateur de l'émission de télévision " Monsieur Cinéma ", Robert Enrico, cinéaste (décédé), Bruno Podalydés, Catovien, cinéaste, Yves Duteil, chanteur, Clelia Ventura, Catovienne, scénariste, fille de Lino Ventura, Odette Ventura, épouse de Lino Ventura, Marie-Christine Audiard, épouse de Michel Audiard,  Marie-Thérèse Orain, comédienne, chanteuse, Europa Nostra, Association paneuropéenne du Patrimoine, présidée par Son Altesse Royale le Prince Consort de Danemark, Société pour la Protection du Paysage et de l'Esthétique de la France, association reconnue d'utilité publique, membre de la Commission des Monuments Historiques, La Demeure Historique, association reconnue d'utilité publique, L'Institut du Patrimoine Wallon, Comité d'information et de liaison pour l'archéologie, l'étude et la mise en valeur du patrimoine industriel (CILAC), Association des Amis du Musée de Nogent, Musée-Association " Les Amis d'Edith Piaf ", Association " Les Amis de Barbara ", Association " Les Amis de Tino Rossi”, Association " Les Amis de Louis Amade " (préfet de police, poête, auteur de chansons de Gilbert Bécaud et Charles Trénet), Association du souvenir à Luis Mariano, Association “Les Amis de Jean Sablon”,  Jean-Pierre Pasqualini, Rédacteur en Chef du Magazine Platine, Spécialiste de la chanson française, Corinne Lepage, ancien ministre de l'Environnement (Cap 21), André Santini, député-maire (UDF) des Hauts de Seine, ancien ministre, le prince Charles Bonaparte, maire-adjoint d’Ajaccio, Emmanuel Hamelin, député (UMP) de Lyon, membre de la commission des affaires culturelles de l'Assemblée Nationale, Olivier Dassault, député (UMP) de l'Oise, Pierre Amouroux, député (UMP) des Yvelines, Jérôme Lambert, député (PS) de la Charente, Anne Hidalgo, première adjointe (PS) au Maire de Paris, Serge Méry, vice-président (PS) du Conseil Régional d'Ile de France, Olivier Galiana, conseiller régional (PS) d'Ile de France, Michel de Rostolan, conseiller régional (FN) d'Ile de France, Michel Bayvet, conseiller régional (FN) d'Ile de France, Gilberte Decossin, ancienne déléguée du comité d’entreprise de l’usine de Chatou (CGT).

 

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L’alerte médiatique était donnée depuis plusieurs années par le Courrier des Yvelines et le Parisien. Elle prit un nouveau tour lors du Salon du Patrimoine au Carrousel du Louvre consacré au patrimoine industriel en novembre 2002, auquel participa l’association aux côtés de l’entreprise Pathé. Le journal “Le Monde”, sous la plume d’orfèvre d’Emmanuel de Roux, puis “le Figaro”, dans un grand article d’Hervé Guénot et enfin TF1, dans son journal de 20 h incluant un reportage mémorable de Marion Desmarrets présenté par Claire Chazal, mirent la question sous les yeux de l’opinion publique. Le Moniteur, le Nouvel Observateur, furent aussi de la partie. Le ministre de la Culture de l’époque, Jean-Jacques Aillagon, se concerta avec le maire et l’ABF partisans de la démolition, et refusa une mesure de protection. L’enquête publique en avril 2003 dans la commune révéla ensuite 1806 signatures sur 1877 favorables à une conservation partielle du site (96% des avis exprimés).

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Cassandre - 1932

 

En septembre-octobre 2004, l’association ayant saisi les élus nationaux , le président de l'Assemblée Nationale, Monsieur Jean-Louis Debré, saisit le Ministre de la Culture, de même que le ministre de l'Intérieur et le Ministre des Libertés Locales, Monsieur Jean-François Copé. Le ministre des Finances, Monsieur Nicolas Sarkozy, demanda au préfet d'examiner notre dossier avec " bienveillance. " Le successeur de Monsieur Aillagon refusa à son tour de donner suite aux demandes que l’association adressa en mai et septembre 2004 lorsque le site était encore debout.

 

Jusqu’à la fin, il ne fut jamais tenu aucun compte des arguments des défenseurs d’une conservation partielle. Le site fut entièrement rasé en novembre 2004. Les Domaines avaient proposé à la commune de préempter sa vente pour 4,7 millions de francs en 1998...