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29/03/2012

ROB ROY (1909-1992), UN CATOVIEN ENTRE LE DESSIN ET L'HISTOIRE

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dessin de Rob Roy

 

Chatou compte dans son patrimoine culturel des artistes mondialement connus. Parmi ses artistes moins connus, certains ont su tremper avec originalité leur pinceau dans le siècle écoulé.

Rob Roy, Catovien qui résida 28 rue Charles Despeaux de 1936 à sa mort en 1992, fut de ceux-là.

Il fut un illustrateur sans relâche, le dessinateur de notre histoire automobile et traversa notamment la seconde guerre mondiale armé de son courage et de sa passion.

Son fils, Monsieur Hubert de la Rivière, qui porte haut les couleurs de l’œuvre de son père Robert de la Rivière alias Rob Roy, a permis l’édition et l’exposition d’une partie de son œuvre à travers la France. Il nous autorise aujourd’hui à diffuser un extrait de cette gamme colorée qui ne fut pas seulement le fait d’un artiste mais celui d’un patriote engagé dont chaque dessin décrivit un évènement vécu dans les douleurs ou les euphories de son temps.

Ainsi, l’évasion en Bugatti de Robert Benoist, en juin 1940, décrite dans le très bel ouvrage « Bugatti, le regard de Rob Roy » par Pierre Fouquet-Hatevilain  (1994 – éditions d’art J.P.Barthélémy) :

« Robert Benoist, grand patriote, as de l’aviation pendant la Première Guerre Mondiale, deviendra pilote de voiture et champion du monde en 1927 sur Delage.

Ettore Bugatti et Jean décidèrent dès 1929 de s’adjoindre ce pilote de grande classe et de lui confier la direction du service des ventes du magasin de l’avenue Montaigne à Paris. En 1934, il entre dans l’équipe officielle Bugatti et signe de nombreuses victoires.

Lors de la déclaration de guerre, le 3 septembre 1939, il est mobilisé en tant qu’officier dans l’Armée de l’Air et attaché à l’état-major du général Domino au Bourget. En juin 1940, l’exode jette sur les routes des millions de civils et militaires qui fuient vers le Sud-Ouest sous la pression de l’invasion allemande.Le gouvernement français suit le mouvement et s’installe d’abord à Candé, près de Tours, tandis que le ministère de l’Air prend ses quartiers à Rilly, près de Blois.

Le 14 juin, Robert Benoist quitte in extremis Le Bourget avec sa Bugatti 57 SC à compresseur personnelle.

Peu après Poitiers, il est fait prisonnier par les Allemands et se retrouve sous haute surveillance.

Incluse dans une colonne de blindés, sa voiture fait l’objet de la convoitise d’un officier allemand. Le soir, au bivouac, le plein d’essence est effectué pour repartir le lendemain.

Robert Benoist en tenue militaire ne songe qu’à une chose : s’évader mais sans abandonner sa Bugatti.

Le lendemain, dans la matinée, alors que le convoi poursuit sa route, Robert Benoist prend un chemin de traverse et fonce « à pleins tubes », faussant compagnie à la panzer division qui ne peut rattraper ni atteindre de ses tirs le champion du monde.

Très vite, Robert Benoist entrera dans la Résistance, et après avoir fait plusieurs fois faux bond à l’ennemi, sera capturé, déporté et assassiné par les nazis, le 12 septembre 1944 à Büchenwald. »

 

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L'une des quarante Bugatti 57 S et SC vendues de 1936 à 1937, fleuron de la production française. C'est à bord d'un modèle comme celui-ci que Robert Benoist, directeur des ventes de Bugatti, champion du monde automobile 1927, put s'échapper d'une colonne allemande de blindés et rejoindre la Résistance. Le dessin de Rob Roy est venu rappeler l'étonnante histoire de ce patriote au destin tragique. Illustration : Automobilia - Salon 1937

 

 

Dans le cadre de la semaine du dessin 

du 26 mars  au 1er avril  2012 

 Le musée du général Leclerc de Hauteclocque et de la Libération de Paris –Musée Jean Moulin et l’Association des Amis de Rob Roy

sont heureux de vous présenter une série de dessins originaux de Robert de la Riviere dit Rob Roy (1909-1992):

 

Les Américains à  Paris

 

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Dessins parus dans le  “Parisian Weekly  Information’’  à la libération de Paris et en 1945.Rob Roy y réalisa une série de dessins qui illustraient   la vie quotidienne des Américains à Paris et leur relation avec les Parisiens.Des scènes vivantes, avec beaucoup d’humour en ces temps  ou tout devenait  plus agréable après quatre années d’occupation allemande.

 Musée du Maréchal de Hauteclocque et de la Libération de Paris Musée Jean Moulin

23 allée de la 2ème DB - 75015 Paris
Jardin Atlantique (couvrant la gare Montparnasse)

 

Ouverture du mardi 26 mars 2012

au dimanche 1er avril 2012

de 10h à 18h00

 

 Pour en savoir plus : www.art-robroy.com

 

 

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Locomotive SNCF 241 P compound fabriquée aux usines Schneider du Creusot de 1948 à 1952, emblème de l'association.

 

 

 

 

27/03/2012

GEORGES REMON ET LA FERRONNERIE D'ART

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La France tenait, dans les Arts Décoratifs, un rang important sinon le premier par la richesse et l’élégance de nombre de réalisations de ses artistes. L’éclosion du mouvement à la suite de l’Exposition Internationale de Paris de 1925 concentra l’attention du Catovien Georges Rémon, lui-même à la tête d’un atelier qu’il fit briller à bord des grands paquebots français, ainsi que nous l’avons indiqué dans plusieurs articles de ce blog.

Directeur de l’Ecole des Arts Appliqués de la Ville de Paris pendant l’entre-deux-guerres, celui-ci fut amené à commenter les oeuvres de ses pairs dans la revue « Jardins et Cottages » par plusieurs analyses que nous avons également produites pour l’information de nos lecteurs. L’extrait ci-dessous de la revue de 1926 consacré au ferronnier Charles Piguet (1887-1942) ajoute un nouvel intérêt aux créations de l’époque :

« N’avons-nous point, l’an passé, au Salon des Artistes Décorateurs, admiré tout particulièrement l’envoi du ferronnier Charles Piguet, une grille pour la porte d’entrée de son atelier ? composée de cinq tenailles à longues tiges, mordant chacune du bec  un sobre motif de volutes, elle exprimait, cette porte, avec une rare et noble simplicité, l’une des pensées les plus chères à tout artisan digne de ce nom, qui ne saurait imaginer plus beau symbole, armes mieux parlantes, que son outil familier ! et nous rappellerons le propos que tenait Monsieur Antoine Vicard le grand ferronnier lyonnais, propos, ajoutait malicieusement notre confrère, qui définit si bien la nature intime de son talent :

« un jour, j’ai remarqué un de mes ouvriers qui rangeait ses outils contre le mur. Cette fois-là, ce geste que tout le monde faisait machinalement chez nous me frappa et je pris soudain conscience de la grandeur du travail quotidien. Ces pinces, sans valeur auparavant à mes yeux, parce qu’elles étaient grossières et noires, je les vis luire comme de l’argent fin sous l’effet de la sueur, à l’endroit où les mains les tiennent. Voilà pourquoi j’ai placé mes outils à l’entrée de ma maison. »

Charles Piguet qui nous est représenté comme l’ouvrier à la poigne robuste, dominant la dure matière qu’il façonne au choc du marteau sur l’enclume résonnante, nous confie dans cet amoureux credo non seulement la passion que lui inspire son métier, mais aussi bien, et sans vaine phraséologie, son goût épuré et raffiné.

Nul ne sait comme lui traiter le fer comme une matière plus précieuse et en tirer, avec une telle économie apparente de l’effort, des lignes plus mesurées et plus gracieuses.

Que d’autres, utilisant l’abrasure à l’autogène, construisent des portes de vastes dimensions et se meuvent de préférence dans le plan du monumental, il semble bien que Charles Piguet, sans cesser jamais de créer des œuvres  aux nettes et solides architectures, s’applique surtout à doter la maison moderne de formes sobres et élégantes, d’une grâce unique et par la qualité de l’invention et par la maîtrise du rendu.

 

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Imposte (partie supèrieure de la porte) en ferronnerie par Charles Piguet

 

Quelle exquise collaboration fit un jour rencontrer dans cet hôtel particulier installé à Lyon, boulevard des Belges, par le maître décorateur Ruhlmann, le plus délicat  ornemaniste de ce temps avec le ferronnier qui nous semble avoir avec lui le plus d’affinités ! voyez de quel art discret et pur Charles Piguet a composé la porte que nous reproduisons, où le décor, d’inspiration florale, est ramené à une charmante stylisation et dont nous aimons particulièrement les motifs rectilignes qu’encadrent l’huis, où quelques billes, en haut et en bas, dessinent une si heureuse amorce de motif. On a plaisir à analyser de telles œuvres dont le simple parti met en relief le moindre détail.

 

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Porte d'entrée en ferronnerie par Charles Piguet pour l'orfèvre Claudius Linossier

 

 

C’est dans un même esprit qu’il convient d’aborder la porte d’entrée de la maison de Claudius Linossier – autre heureuse rencontre ! – à Lyon. Un dessin sobre et ferme, un entrecroisement rectiligne de barreaux d’épaisseurs diverses, un panneau rectangulaire où s’inscrit dans un triangle le monogramme du maître dinandier, entouré d’un gracieux motif de vrilles ; enfin, indiquées d’un trait sommaire et réparties entre les croisillons de la porte, les formes des vases incrustés où Linossier fait chanter la souplesse et la richesse de ses cuivres : tel se présente à nous cet ouvrage dont on goûtera le sens des délicates proportions.

Voici encore une grille pour une grande porte d’entrée, composée pour la maison de Monsieur Coty, à Lyon, construite par l’éminent architecte Pontremoli, membre de l’Institut. Les dimensions en sont plus considérables ; le motif est plus fouillé – rinceaux en vrille et médaillons ornés de bouquets – l’œuvre nous confirme la maîtrise absolue de l’artiste, encore que nous lui préférions, pour leur plus savoureuse simplicité, celles que nous venons d’analyser.

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Porte en ferronnerie par Charles Piguet pour le parfumeur François Coty

 

Les thèmes floraux largement traités  ont inspiré à Piguet des ouvrages de choix.  Citons la grille pour une table de communication (…) Voyez de même ses impostes dont le dessin accuse  la plus harmonieuse fantaisie, et, singulièrement, la rampe d’escalier exécutée pour Les Galeries Lafayettes, à Lyon.

Charles Piguet, a, nous l’avons dit, traité tous les problèmes de la ferronnerie d’intérieur. Il l’a fait avec une rigoureuse  discrétion, au contraire de ceux qui voudraient que la maison moderne fût presque exclusivement conçue en fer.

Sans doute, les applications de cette matière que l’artiste sait alléger ou amenuiser sont multiples, mais c’est une faute de goût que de l’employer à tout propos et souvent hors de propos. Elle prend, au contraire, infiniment plus de charme quand elle n’est utilisée que sobrement, ne risquant ainsi de perdre ni de son propre éclat ni de sa véritable valeur.

Ainsi, en use Charles Piguet. Nous ne trouvons de lui, ni de ces lourdes tables en fer ouvragé, ni de ces cadres de miroirs ou de tableaux, qui sont peut être des tours de force, mais qui paraissent vraiment incompatibles avec la demeure moderne.

Mais il nous offre un ameublement sobrement mesuré : cache-radiateurs, les uns découpés de motifs à jour – fleurs ou fruits – les autres dépourvus de tout ornement comme celui qu’il a composé pour l’intérieur imaginé par Ruhlmann : des tables-consoles, d’une aimable légèreté de lignes ; et surtout, toute une gamme de lustres et d’appliques où la solide armature du métal se marie avec l’éclat diffus du verre moulé ou dépoli.

 

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Cache-radiateurs en ferronnerie par Charles Piguet

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Dans le moindre détail, répétons-le, s’affirme avec une étonnante évidence, le goût des savantes recherches et, en même temps, celui, plus rare, plus subtil, d’une parfaite concentration de moyens.

C’est le propre des artistes qui ont, comme Piguet, étudié longuement la leçon des anciens maîtres, entrepris à leur exemple la conquête de toutes les ressources techniques de leur art, qui se sont ingérés, dans leur variété et dans leur esprit, les formes héritées des plus belles traditions, de savoir découvrir les disciplines qui s’imposent à notre époque, d’en accepter  le délicat rationalisme, sans toutefois aliéner la note personnelle et sensible faute de quoi les créations de l’intelligence ne sont que de pures et froides abstractions.

 

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Lustre en ferronnerie par Charles Piguet

 

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Une applique en ferronnerie par Charles Piguet

 

 

L’art de Piguet reste vivant, souple, vigoureux, et pourtant, s’achemine sans cesse vers une pureté de style, dont chaque nouvelle étape, dont chaque œuvre nouvelle, atteste plus complètement l’admirable caractère et l’impeccabilité.

Georges Rémon »

 

 

 

 

Sources :

 Bibliothèque Nationale de France, département Sciences et Techniques

  Archives Municipales de Chatou

 Bibliothèque Historique de la Ville de Paris

 Archives de la Légion d'Honneur 

 

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Locomotive SNCF 241 P compound fabriquée aux usines Schneider du Creusot de 1948 à 1952, emblème de l'association.

20/03/2012

JEAN-CLAUDE ISSENSCHMITT, UNE FIGURE DE CHATOU A SUIVRE

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Si vous avez plus de 60 ans et que vous recherchez une association où l'attachement au drapeau, la convivialité et la solidarité font cause commune, alors cette association Catovienne rassemblant bien au-delà de Chatou vous intéresse : l'Association des Anciens Combattants Prisonniers de Guerre, Combattants d'Algérie, Tunisie, Maroc, TOE et Veuves présidée par Monsieur Jean-Claude Issenschmitt, maire-adjoint honoraire épaulé par sa formidable épouse, organise, outre son assemblée et les ventes en faveur des oeuvres sociales de la fédération départementale, deux bals par an salle Jean Françaix avec les moyens propres de l'association, ses bénévoles et le prêt de la salle par la Ville de Chatou.

Lors du dernier bal du dimanche 22 janvier 2012 où avaient lieu le repas de la galette des rois et une tombola, étaient venus apporter leur soutien le député de la circonscription Pierre Lequiller, le sénateur Alain Gournac et les conseillers municipaux de Chatou Pierre Arrivetz, Alain Paillet, Anne Bernard sans oublier Monsieur Lucien Ruchet secrétaire de l'Amicale des FFI et 27 Fusillés de Chatou et les représentants de la Fédération Départementale. La musique d'Eric Mouy et du chanteur Amaury ont permis d'enchaîner divers morceaux de danse, slow, madison, rock etc... ce qui naturellement a permis d'installer une ambiance très détendue.

Monsieur Issenschmitt a rappelé l'active collaboration qui s'était établie entre nos deux associations pour la réalisation du Coffret Audio Les Voix Historiques de la Deuxième Guerre Mondiale avec les voix d'habitants et de personnalités officielles de l'époque. 

Ce type de manifestation joyeuse étant rare à Chatou et le dévouement sans borne de son organisateur, attaché à la vie locale pendant trente ans, étant bien connu de tous ses membres, nous n'avions pu qu'à vous convaincre d'y adhérer à votre tour.

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Le 10 mars 2012, Jean-Claude Issenschmitt a été reconduit secrétaire général de l'ancienne Seine-et-Oise de l'Association des Anciens Combattants, Prisonniers de Guerre, Combattants d'Algérie-Tunisie-Maroc,Territoires d'Outre-Mer et Veuves. Contact : 68 boulevard Jean Jaurès, 78400 Chatou, chez Monsieur Jean-Claude Issenschmitt, tél : 01 39 52 96 69.

 

19/03/2012

LES AMIS DE LA MAISON FOURNAISE CONTINUERONT A INVITER RENOIR

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Samedi 4 février 2012, les Amis de la Maison Fournaise emmenés par leur présidente Madame Marie-Christine Davy ont présenté lors de leur assemblée générale annuelle salle Jean Françaix l'activité qui a marqué une fois encore la vie patrimoniale et artistique dont l'association est aujourd'hui un symbole. On a tendance à croire que tout a été dit et que tout a été fait. C'est faux. Les 30 ans de l'association ont été fêtés le 7 novembre 2011 de manière éclatante, à la mesure de l'investissement personnel déployé par les membres de l'association en faveur de la restauration de la Maison Fournaise (1990) dont la dépense a été supportée en partie par nos amis bienfaiteurs des Etats-Unis. 

A l'initiative de l'association, Madame Mary Morton, Conservateur en chef du Département des Peintures Françaises de la National Gallery of Art de Washington, musée abritant notamment "Les Canotiers à Chatou" (1879), a franchi l'Atlantique pour donner une conférence sur "Renoir et le rococo" le 7 novembre 2011  dans un local prêté gracieusement par ERDF dans l'Ile des Impressionnistes. 

Dans un voyage à Madrid, les Amis de la Maison Fournaise ont pu se rendre à l'exposition du Prado également consacrée à Renoir. Parmi 35 oeuvres de l'artiste, on y retrouvait "le Père Fournaise" (1875) et "Le Pont de Chatou" (1875) prêtés par le Sterling and Francine Clark Art Institute.

Lors des Journées du Patrimoine en septembre 2011, un concours de peinture a été lancé par l'association. Madame Pedoussaut du Vésinet a remporté le premier prix Pierre Rannaud pour ses toiles du Pont de Chatou.

Lors de l'assemblée du 4 février 2012, c'est un film pour l'histoire qui a été diffusé : les travaux de réhabilitation de la Maison Fournaise et de ses fresques sous l'égide de Monsieur Jean-Guy Bertauld pour l'association et les directives de Monsieur Lablaude pour la Conservation des Monuments Historiques. Grand moment d'émotion en voyant cette opération si peu banale dans une ville comme Chatou, en voyant réapparaître les fresques sous le papier peint arraché, dans un chantier où tout ou presque était à refaire. Un chantier digne d'une oeuvre impressionniste : de l'obscure et pourtant si glorieuse Maison Fournaise à l'abandon a surgi un bâtiment embelli, comprenant un Musée et un restaurant qui ont réanimé l'endroit et perpétué le souvenir des artistes venus y chercher l'inspiration providentielle.

Des réunions amicales sont organisées au restaurant Les Rives de La Courtille par l'association pour échanger sur les différents sujets qui occupent son objet social,  entretenir les relations entre adhérents, trouver des adhésions nouvelles et des bonnes volontés. Le trésorier, Monsieur Marty, maintient une gestion flatteuse et l'organisateur des visites en métropole et à l'étranger, Monsieur Sarron, parvient à mobiliser les adhérents pour un tourisme culturel régulier. Enfin, l'association Art et Chiffons conduite par Madame Danielou permet de confectionner des costumes d'époque qui trouvent au sein des Amis de la Maison Fournaise des occasions de mettre en scène l'habit des Canotiers et de leurs cavalières.

La conférence qui a clôturé l'assemblée générale, par Monsieur Augustin de Butler, auteur de nouvelles recherches, a permis d'établir le passage de Renoir à Londres en 1882, dans un contexte où de nouvelles interrogations se font jour. Le récit de lettres de Renoir nous a fait saisir quelques instants de la vie de cet artiste si connu et encore difficile à cerner. La qualité de l'intervenant a conclu la soirée comme précédemment par le caractère prometteur du dynamisme imprimé dans l'histoire de nos bords de Seine par les Amis de la Maison Fournaise. *

 

Association des Amis de la Maison Fournaise, 1 avenue Ernest Bousson, 78400 Chatou, tél 01 30 71 09 14 / 06 85 11 85 59 - amisfournaise@gmail.com

 

* L'association Chatou Notre Ville  était représentée par Pierre Arrivetz, également membre de la commission culturelle, Suzanne Blache, secrétaire-adjointe de l'association et Muriel Amiot, adhérente

 

08/03/2012

DE PARIS A CHATOU : 1871, L'ANNEE TERRIBLE

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Patrouille prussienne en mai 1871 sur la rive de Chatou d'après un croquis de M.Urrabieta - gravure de Smeeton -

 

« Paris, depuis deux mois, n’est plus dans Paris ; comme un fleuve qui sort de son lit, il a envahi les campagnes environnantes ; c’est une véritable inondation.

Dans quelque direction que vous allez, à plus de trente lieues à la ronde, si vous vous présentez en quête d’un logis, dans un hôtel ou dans une auberge, on vous répondra invariablement que votre recherche est vaine, que « tout est pris par les Parisiens » (…).

Les deux lignes de l’Ouest étant coupées, il faut, pour sortir de Paris, prendre le chemin de fer du Nord et se rendre à Saint-Denis, d’où l’on peut gagner Versailles en passant par Nanterre et Bougival (…).

Le pont de Saint-Denis est un de ceux qui ont eu le rare privilège d’échapper à la destruction, au moment de la marche de l’armée allemande sur Paris.

Sur le cours de la Seine, on ne compte pas moins de 28 ponts brûlés ou démolis par la mine entre Paris et Rouen, et en voyant ces ruines, on ne peut s’empêcher de déplorer l’empressement trop souvent irréfléchi avec lequel a été accompli ce massacre.

Les deux ponts de Chatou ont subi le sort commun. Celui du chemin de fer de Saint-Germain laisse tristement pendre dans les eaux de la rivière les membrures de sa charpente brisée ; celui de la route, dont il ne reste que les piles, a été remplacé par un bac, appareil primitif qui fait l’étonnement des passants qui le voient pour la première fois.

 

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Une embarcation en 1871 au passage du pont du chemin de fer détruit à Chatou d'après une photographie de M. Bouffard - gravure de Deroy -

 

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Le bac de Chatou en 1871 et le pont routier détruit - gravure de Verdeil -

  

La Seine, à Chatou comme à Saint-Denis, est la frontière qui limite le territoire occupé par les troupes allemandes ; celles-ci ont réoccupé en forces les localités qu’elles avaient d’abord évacuées : tous ces villages ont eu ainsi à subir une seconde fois l’invasion dont ils se croyaient délivrés, et je vous laisse à penser si les habitants ont su gré à la Commune (la Commune de Paris était installée depuis le 18 mars 1871) de leur valoir ce nouveau fardeau.

Déjà, avant l’arrivée des corps prussiens d’occupation, des détachements de cavalerie partaient chaque jour de Saint-Denis pour explorer le pays. Une patrouille de hussards, ainsi envoyée en reconnaissance, se trouvait de passage à Chatou au moment où j’arrivais.

L’officier qui la commandait avait fait halte au bord de la rivière, à un endroit d’où l’on aperçoit le Mont-Valérien, et, l’œil armé d’une longue vue, regardait curieusement le fort, qui apparaissait au loin, baigné dans la fumée de ses canons. C’est là le sujet du dernier dessin que je vous envoie aujourd’hui (illustration en haut de page) ».

Pierre Paget

L’Illustration - 27 mai 1871

 

 

 

Pour en savoir plus sur cette pèriode, l'association Chatou Notre Ville vous recommande

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Chatou 1848-1878  - 220 pages

A commander à Chatou Notre Ville,

BP.22 78401 Chatou cedex

prix : 15 euros

 

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Locomotive SNCF 241 P compound fabriquée aux usines Schneider du Creusot de 1948 à 1952, emblème de l'association.

 

 

29/02/2012

LE GENERAL COLIN, MORT POUR LA FRANCE

 

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Jean Lambert Alphonse Colin naquit le 27 décembre 1864 à Chatou (portrait ci-dessus).

 

Polytechnicien puis élève de l'Ecole d'application de Fontainebleau, il entra à l'Ecole Supérieure de Guerre et en sortit breveté d'état-major au grade de capitaine le 26 février 1894. Son caractère  indépendant et sa passion pour l'histoire militaire faisaient déjà sa réputation lorsqu'il publia en 1898 son premier livre  (faisant encore autorité)  "Etudes sur la campagne d'Italie de 1796".

 

Détaché  en août 1900 au service historique de l'armée, il se distingua pendant 14 ans par un nombre impressionnant d'ouvrages qui le classent encore aujourd'hui parmi les meilleurs écrivains militaires. Parmi ceux-ci : "L'éducation militaire de Napoléon", "Les campagnes du Maréchal de Saxe (3 volumes)", "La campagne de 1793 en Alsace", "La campagne de 1805 en Allemagne (4 volumes)", "La surprise des ponts de Vienne en 1805", "Annibal en Gaule", "Les travaux des Romains devant Alésia", "La tactique et la discipline dans les armées de la Révolution", "L'infanterie au XVIIIème siècle", "Les grandes batailles de l'histoire"  pour ne citer que les plus connus.  

 

Dans "Les transformations de la guerre", écrit en 1911, il conclut de manière prémonitoire au risque d'une guerre figée et linéaire par l'accroissement des effectifs, à la nécessité d'un seul chef pour commander les armées de coalition (doctrine qui finalement s'imposera en 1917) et  au rôle primordial de la diplomatie pour favoriser des renversements d'alliance  permettant des interventions ou des manœuvres décisives sur des théâtres d'opérations difficiles (exemples de l'Italie en 1915, de la  Russie et de la Grèce en 1917).

 

Chef d'escadron en 1906, Alphonse Colin entra en guerre comme lieutenant-colonel sous les ordres du Général Pau. Il en devint le chef d'état-major pendant la campagne d'Alsace en août 1914.

 

Après une première mission dans les Balkans, il rentra en France et commanda en février 1915 l'artillerie de la 2ème division coloniale. Les avancées qu'il obtint dans la région de Beauséjour le portèrent au grade de colonel et l'amenèrent à commander successivement trois régiments d'artillerie  au cours de l'année 1916.

 

De nouveau envoyé dans les Balkans contre l'armée bulgare comme chef d'état-major d'un groupement de divisions, puis nommé général de brigade le 26 juin 1917, il commanda en juillet la 8ème brigade d'infanterie puis l'infanterie de la 30ème division. Ce fut son dernier commandement.

 

 

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En Macédoine, le général Sarrail, commandant du corps expéditionnaire en Orient du 11 août 1916 au 31 décembre 1917, arrêté par un soldat en faction attendant les ordres de laisser-passer.

 

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En Macédoine, le général Léontieff, commandant de l'armée russe, décore un soldat en haut d'une montagne (en bas les troupes rassemblées). Nous sommes en juin 1917 sous le gouvernement provisoire de Kerensky. A la révolution d'octobre 1917, le général s'exilera en France. L'un de ses arrières-petit-fils sera président du gouvernement de la Polynésie Française.

 

 

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Une batterie française à Gornitchevo en Macédoine. Partout, le même paysage de désolation.

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Une troupe serbe en Macédoine sur le front de Gornitchevo. Les Serbes, les Français, les Russes jusqu'à la chute de Kérensky en 1917, mobilisèrent des corps d'armée contre le front germano-bulgare en Macédoine.

 

 

 

 

 

Lors d'une visite des tranchées de première ligne à Holleven en Macédoine le 29 décembre 1917, le général Colin fut  grièvement blessé  par un éclat d'obus. Il mourut le lendemain, en ayant continué à donner des ordres jusqu'à son dernier souffle selon des témoins. Le 23 mars 1918, le conseil municipal de Chatou décida de baptiser la rue de Croissy de son nom.

 

Dans la commémoration  de la première  guerre mondiale au cours de laquelle prés de trois cents enfants de Chatou ont laissé leur vie, le souvenir du Général Colin occupe une place éminente qu'un panneau commémoratif permettrait peut-être de rappeler : natif de Chatou, historien militaire, mort au combat le 30 décembre 1917.

 

 

N.B : Les usines Pathé-Marconi de Chatou ont eu le grand mérite d'éditer un disque sur la Première Guerre Mondiale : "L'Armistice de 1918" par le général Weygand (1867-1965), adjoint du Maréchal Foch, dans le label "Témoignages" (ci-dessous, collection José Sourillan)

 

 

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21/02/2012

DROLE D'EPARGNE

La Révolution avait soulevé le tumulte et l’enthousiasme. Les bases d’une société nouvelle plus libre et plus équilibrée étaient recherchées par tous ceux qui avaient la foi en l’évolution. Le comte de Mirabeau (1749-1791), tout à la fois royaliste et révolutionnaire, avait contribué à ce que rien ne puisse entamer cette aspiration que l’on avait écartée depuis trop longtemps au détriment de la classe la plus laborieuse et la plus nombreuse de la société.

 

 

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Portrait tiré du livre "Mirabeau" de Louis Caste (éditions Dardanchet 1942)

 

 

Parmi les causes dont il se saisit peu avant sa mort le 2 avril 1791, celle de la création d’un système d’épargne l’avait amené à défendre une organisation importée d’Italie : un plan de tontine viagère et d’amortissement proposé par Monsieur Joachim Lafarge, un homme que nous connaissons pour avoir été au terme de son entreprise le propriétaire de l’actuel hôtel de ville de Chatou de 1801 à 1808 (édifice demeuré maison de maître jusqu’en 1878).

 

 

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Joachim Lafarge fut propriétaire de la maison de l'actuel hôtel de ville avant son changement d'affectation

 

 

 

Dans son ouvrage, « La Caisse d’Epargne et de Prévoyance de Paris » publié en 1892, Monsieur Bayard rapporta ce que Mirabeau déclama à l'Assemblée Nationale au sujet de la proposition de Monsieur Lafarge :

 

« Vos comités trouvent une foule d’avantages dans l’adoption du projet de Monsieur Lafarge. Il en est un dont ils ne vous parlent point, c’est qu’un pareil établissement, rappelant sans cesse à la classe indigente de la société des ressources de l’économie, lui en inspirera le goût, lui en fera connaître les bienfaits et, en quelque sorte, les miracles.

 

J’appellerais volontiers l’économie la seconde providence du genre humain. La nature se perpétue par des reproductions, elle se détruit par des jouissances. Faites que la subsistance même du pauvre ne se consomme pas tout entière ; obtenez de lui, non par des lois, mais par la toute-puissance de l’exemple, qu’il dérobe une très petite portion de son travail pour la confier à la reproduction du temps, et, par cela seul, vous donnerez les ressources de l’espèce humaine.

 

Et qui doute que la mendicité, ce redoutable ennemi des mœurs et des lois, ne fût détruite par de simples règles de police économique ? qui doute que le travail de l’homme dans sa vigueur ne pût se nourrir dans sa vieillesse ?

 

Puisque la mendicité est presque la même chez les peuples  les plus riches et parmi les nations les plus pauvres, ce n’est donc pas dans l’inégalité des fortunes qu’il faut en chercher la véritable cause, elle est tout entière dans l’imprévoyance  de l’avenir, dans la corruption des mœurs et surtout dans cette consommation continuelle sans remplacement qui changerait toutes les terres en désert, si la nature n’était pas plus sage que l’homme.

 

Monsieur Lafarge appelle son projet : tontine viagère et d’amortissement ; je voudrais qu’il l’eût appelé : caisse des épargnes, caisse des pauvres ou caisse de bienfaisance ; ce titre aurait mieux fait connaître au pauvre ses besoins et au riche ses devoirs. Assez de fortunes ont été amoncelées par l’avarice, en accumulant des intérêts, en échangeant des privations par des richesses. Il faut aussi apprendre à la classe indigente ce moyen de se préparer un plus doux avenir (…)."

 

L’oraison se poursuivit par de très belles paroles mais l‘Assemblée Nationale, bien qu’émue du talent déployé dans cette nouvelle harangue, ne fut pas convaincue à juste titre par le projet présenté.

 

Le refus de l’Assemblée n’entama pas la détermination de Joachim Lafarge, qui ouvrit ses bureaux 53 rue des Blancs-Manteaux à Paris.

 

Le 17 août 1791, Monsieur Lafarge, soutenu par deux administrateurs Messieurs Mitouflet de Beauvais (futur maire de Chatou sous la Restauration voir notre revue "Chronique des temps difficiles 1814-1830") et Mignon Duplanier, présenta un mémoire en vue d’obtenir un brevet d’invention pour son plan de tontine sous le nom de « Caisse d’Epargne et de Bienfaisance », retenant ainsi  la suggestion de Mirabeau, pour une durée de 5 ans « avec le privilège exclusif que la loi y attache », au titre des entreprises bénéficiant des nouvelles dispositions sur le droit de propriété.

 

Le principe de la Caisse reposait sur une cotisation des "riches" avec un intérêt de 5% garanti la première année et « augmenté chaque année par les chances du tirage » jusqu’à percevoir 3000 livres de rente par action, en plaçant les sommes sur la tête de leur fils en bas âge. « Si l’enfant périt, il perd tout à la vérité, mais l’éducation et la dot lui auraient coûté beaucoup plus ; si son fils vit, le riche est assuré de jouir abondamment, et au bout de 18 à 20 ans, il le  marie avec des rentes qui forment la dot la plus riche ».

 

Parallèlement, "le pauvre" devait cotiser 90 livres en 10 ans, à raison de 9 livres par an. « Sa mort fait gagner très peu aux riches, tandis que celle de ses derniers le rend héritier des sommes qu’ils ont versés dans la Caisse. »

 

Le 31 mars 1793, la Caisse de Monsieur Lafarge annonçait : « Le devoir le plus important, celui qui tenait le plus à la délicatesse et à la probité des directeurs et administrateurs, est totalement rempli. Les 32.894.160 millions, 7 livres et 10 sols, produit des 460 et 19.608 actions tant entières que partielles composant la masse de la Société, sont totalement employés en contrats perpétuels sur l’Etat et assument, pour le recouvrement au nom collectif des actionnaires, le service des arrérages et des accroissements auxquels ils ont droit par succession les uns aux autres. »

 

Ce système qui s’était assis sur la nouveauté et la crédulité, avait continué son cours sous les tribulations du Directoire.

 

 

Le Premier Consul fut amené à revoir  la question d’un autre œil : il nomma un Commissaire prés de l’établissement de la Caisse d’Epargne, seize actionnaires ayant déposé plainte selon un rapport annexé aux délibérations de la Société le 4 Prairial an 12 (1804).

 

Un rapport fut établi par les maîtres des requêtes au Conseil d’Etat le 12 décembre 1808, Le Camus de Néville, Pasquier et Coquebert de Monthret à la demande de l’Empereur.

 

Convaincu par les conclusions du rapport, Napoléon signa sur avis du Conseil d’Etat le 1er avril 1809 un décret prévoyant que trois administrateurs prés le conseil municipal de la commune de Paris nommés par le préfet du Département de la Seine seraient chargés de gérer au mieux les intérêts des actionnaires cependant que les contestations furent renvoyées devant la Cour des Comptes.

 

Puis, c’est du quartier général impérial de Wilna, le 4 juillet 1812, que Napoléon arrêta que la Caisse des employés et artisans, entité de la Caisse Lafarge « composée jusqu’à ce jour de 2 sociétés distinctes, ne formerait plus qu’une seule société dans l’organisation nouvelle.»

 

Par un arrêt définitif rendu en séances les 18,22,23 et 29 décembre 1813, la Cour des Comptes déclara « en débit les directeurs de la société en inscription de 5% consolidés sur les dix exercices des capitaux de la première société de la somme de 108.468,91 francs. » La liquidation des Tontines Lafarge était consommée.

 

 

 

 

Sources :

 

- archives du Musée de la Poste

- bibliothèque administrative de la Ville de Paris

 

 

 

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Locomotive SNCF 241 P compound fabriquée aux usines Schneider du Creusot de 1948 à 1952, emblème de l'association.

 

 

 

 

 

 

15/02/2012

L'ECOSSAIS DE CHATOU

 

Le compositeur LEO DELIBES (1836-1891) fut un spécialiste de l'opérette. On lui doit une cinquantaine d'oeuvres musicales dont celle de "L'OMELETTE à la FOLLEMBUCHE", opérette-bouffe en un acte du croissillon Eugène Labiche et de Marc-Michel représentée pour la première fois à Paris sur le Théâtre des Bouffes-Parisiens le 8 juin 1859.

 

C'est pourtant le ballet "COPPELIA" en 1870 qui le conduisit à la postérité. Si "LA COUR DU ROI PETAUD" conforta sa renommée dans l'opéra-bouffe au Théâtre des Variétés en 1869, il fut également l'auteur de "L'ECOSSAIS DE CHATOU", une opérette en un acte sur un livret de Gille et A. Jaime, créée au théâtre des Bouffes-Parisiens d'OFFENBACH le 16 janvier 1869. C'est peu dire que la ville de Chatou affichait déjà sa célébrité dans la revue joyeuse du Second Empire.  

 

 

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Affiche de "l'Ecossais de Chatou"
 
Le 16 janvier 1869, Offenbach créa l'opérette aux Bouffes Parisiens avec les comédiens suivants dans les cinq rôles: Messieurs Désiré (Ducornet), Bonnet (Lebic), Hamburger (Hippolyte), Mademoiselle Fonti (Palmyre),  Monsieur Munier (Pierret) - collection Pierre Arrivetz 

 

 

 

L'opérette prend pour thème le propriétaire d'un manoir à Chatou (Ducornet) destiné à accueillir les étrangers, qui ne comprend pas pourquoi aucun étranger ne vient :

 

"voilà ce que j'ai dit à mes domestiques...seulement il y a un malheur, une paille dans mon oreiller !...il ne vient pas d'étrangers, comprend-t-on ça ? je cherche, je m'y perds, et je me dis toute la journée : mais quel vice y-a-t-il dans cette maison ?". Il a embauché deux domestiques (Lebic et Palmyre) qu'il affuble des noms de Dikson et Jenny mais rien n'y fait. Il finit par se déguiser pour se présenter dans son manoir.

 

 

 

Couplet "Ensemble" scène IX et dernière :

 

Ducornet

 

Oui, tu reverras ton règne,

O sainte hospitalité.

J'en jure par mon enseigne,

Je saurai la vérité

 

Lebic et Palmyre

 

Vraiment, il faut qu'on le plaigne,

C'est trop de naïveté.

Il s'en rapporte à l'enseigne,

Et veut l'hospitalité

 

L'opérette se termine ainsi :

 

 

Palmyre, Ducornet, Lebic, Hippolyte et Pierret

 

Notre hôtellerie

A déjà ce soir

Bonne compagnie

Notre hôtellerie

Conserve l'espoir

De vous revoir.

 

 

Palmyre

 

La route est aisée,

Fleurie et boisée

 

Hippolyte

 

Le chemin de fer

N'est pas trop cher

 

Lebic

 

Vous prenez la gare,

Celle Saint-Lazare,

Vous trouvez au bout

 

 

Ducornet

 

Chatou !

 

 

Palmyre

 

Chez nous votre couvert est mis,

Revenez nous voir en amis.

 

 

Ensemble

 

Dzing, boum, etc, etc...

 

 

 

 

 

 

* Pour contacter une troupe spécialisée dans l'opérette :

 

   www.jacquesmougenot.com

 

 

05/02/2012

L'AFFAIRE DES 27 MARTYRS DE CHATOU LE 25 AOUT 1944

Le tribut de Chatou aux heures sombres de l'histoire a atteint son apogée dans les guerres du XXème siècle. La moins conventionnelle, la deuxième guerre mondiale, nous apporta son fardeau de meurtres sur fond de règlements de comptes.

 

Depuis la percée d’Avranches du 31 juillet 1944 permettant l’avance de la 2ème D.B. du général Leclerc, les multiples opérations menées par la Résistance à Chatou sous la direction du commandant Torset avaient abouti à l’évacuation de l’armée allemande, puis le jeudi 17 août 1944 à la reprise de possession du château de la Pièce d’Eau, enfin à celle de la mairie le lundi 21 août.

Après avoir pris leurs quartiers au château de la Pièce d’Eau, les résistants F.F.I. de Chatou installèrent sous bonne garde dans le garage de la propriété une quarantaine de prisonniers [23 Allemands, dont deux grièvement blessés, ainsi qu’une vingtaine de miliciens et de femmes] mais ils furent très vite dénoncés par des collaborateurs auprès des Allemands fugitifs. Le mercredi 23 août 1944, Raymond Acquart en embuscade à quelques mètres de la rue Esther-Lacroix fut abattu par une colonne allemande remontant la rue Camille Périer.

Le jeudi 24 août 1944, Paris acclamait la 2ème D.B. du général Leclerc tandis que les Allemands qui se trouvaient encore à l’ouest de la capitale prenaient la précaution de miner les ponts, dont celui de Chatou. Aussitôt informés, les résistants de Chatou décidèrent d’accueillir au château de la Pièce d’Eau des civils domiciliés près du pont afin de les protéger de sa destruction annoncée. Le vendredi 25 août 1944, un détachement allemand d’arrière-garde de S.S., armé de grenades et de mitraillettes, prit violemment d’assaut le château de la Pièce d’Eau, ce qui amèna le commandant Torset à devoir désarmer la soixantaine de résistants qui s’y trouvaient.

Les Allemands insistèrent alors pour savoir où se trouvaient leurs prisonniers. Voulant éviter un massacre de civils, le commandant Torset conduisit les Allemands à la maison de la Villa Lambert où les prisonniers du garage avaient été mis à l’abri par leurs gardiens, mélangés aux civils réfugiés. C’est là, à la Villa Lambert, qu’Auguste Torset fut abattu, et que se firent brutalement arrêter ses camarades désignés comme des "terroristes" par certains prisonniers de langue allemande.

Après avoir fait évacuer les deux blessés allemands, puis obligé les trois plus jeunes résistants à creuser une fosse devant le château, les Allemands aidés des prisonniers délateurs prirent le temps de fouiller la propriété, d’y trouver du champagne, de le boire et d’utiliser les bouteilles vides et des tessons comme matraques, assommant, fusillant et mutilant sauvagement les "terroristes" qui leur avaient été désignés, avant de les ensevelir les uns sur les autres, morts ou vifs. On ne dut le départ des Allemands et de leurs comparses vers 21 h 30 qu'à l’arrivée imminente de détachements alliés. Le samedi 26 août 1944, l’armée Leclerc entra à Chatou tandis qu’au château de la Pièce commençaient les exhumations du charnier miné par les Allemands, puis l’identification des Martyrs.

 "Le Soir" rapporta :

 "La grande porte du garage du château de Chatou porte encore les traces de la tuerie du 25 août. Voyez le sang qui a giclé jusqu'en haut de la porte et les trous faits par les balles de mitrailleuses. Autour de cet emplacement, nous avons retrouvé des doigts. La fosse est à trois mètres de là. Vingt-sept corps sont entassés dans un trou d'un mètre de profondeur. C'est le plus jeune, un gosse de 16 ans, employé de la gare, qui était chargé de transporter ses camarades dans leur sépulture. Arrivé au vingt-sixième, lui comme les autres y passa. "J'ai retrouvé mon fils dans cette fosse, il avait 23 ans. Le pauvre enfant était nu, un bras cassé, les yeux arrachés, des doigts en moins. Ils ont été enterrés vivants. On les a retrouvés la bouche pleine de terre, les mains crispées dans le sol. Des drapeaux français, lacérés, déchirés, étaient enterrés avec eux."(...) Mais le cynisme des assassins ne s'était pas arrêté là. Après le massacre du parc du château, ils sablèrent le champagne. Sur la fosse, ils avaient déposé des mines, afin que personne ne puisse approcher." 

"Le Soir" - Archives municipales de Chatou

 

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Les 27 fusillés de Chatou : lieutenant Torset, lieutenant Lecaron, Martial Fleury, Robert Alexis, Roger Lemoine, Raymond Acquart, Georges Blaizot, André Couespel, Henri Fisseux, Louis Gaudillet, Joseph Grand, Pierre Jallu, Eugène Jeffrault, Lucien Jeffrault, Victor Kurtz, Adrien Laurent, Pierre Le Bihan, Eugène Le Tyrant, Yves Louis, Jean Mauchaussat, Gabriel Morel, Jacques Mouchard, Robert Noë, Henri Painchaud, Robert Rateau, Henri Richaume, Jean Ramain.

 

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Ci-dessus, l'hommage du 28 août 1944 aux 27 Martyrs au château de la Pièce d'Eau puis au cimetière de Chatou rue des Landes où toute la ville semble s'être donné rendez-vous en présence de soldats des armées Leclerc et Eisenhower. Le 22 octobre 1944, l'avenue de la Pièce d'Eau reçut le nom d'avenue des 27 Martyrs.

 

Le 17 mai 1946, la Cour de Justice de Versailles, juridiction d'exception, rendit son verdict sur le crime commis contre les 27  Résistants de Chatou. Ceux-ci avaient en effet été assassinés sur une délation qui avait fait revenir les Allemands à Chatou. Le président de la Cour, Pihier, avait été l’un des magistrats instructeurs de l’affaire Prince en 1934.

 

Les accusés reconnurent les faits. Graff et la veuve Toupnot furent condamnés à mort, Buchard et Apostolides furent condamnés à 15 et 8 ans de travaux forcés, la femme de Graff fut condamnée à 5 ans de réclusion, Haffray à un an de prison. Tous les condamnés furent désignés à l’Indignité Nationale.

 

 

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Une image des accusés dans le box et de leurs défenseurs -  collection et recherches Annick Couespel

 

 

L'EDITORIAL DE FRANCOIS MAURIAC DANS LE FIGARO DU 18 MAI 1946

 

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« Dans cette affaire sinistre de Chatou que l’on juge à Versailles, je détourne mon attention des traîtres sur les victimes. Je pense à ce chef résistant qui se dénonça lui-même à l’ennemi revenu, espérant que sa mort sauverait celle de ses camarades et qu’il paierait pour tous (le commandant Torset qui habitait 66 route de Montesson à Chatou).

A peine osons-nous aujourd’hui parler de la Résistance, comme si entre ces héros et nous s’accumulaient trop de réputations menteuses, trop de fausses gloires, comme si nous n’arrivions plus à discerner ceux d’entre eux qui se démasquèrent, le moment venu, à l’heure du plus grand péril.

Ils ont existé pourtant, et beaucoup parmi ceux qui ont vécu étaient dignes de parler en leur nom. Que s’est-il donc passé ? toutes les impostures, tous les crimes, toutes les usurpations de certains ouvriers de la dernière heure ne suffiraient pas à expliquer ce discrédit. Sans chercher les responsables d’un côté plutôt que de l’autre, reconnaissons simplement que l’esprit de la Résistance  a été contaminé par la politique. Dans un homme, pourtant, il subsiste à l’état pur. Le pèlerinage du général de Gaulle à la tombe de Clemenceau, nous avons toujours su qu’il ne dissimulait aucune pensée.

 

C’était le geste d’un chef dont toute la politique, depuis qu’il s’est éloigné du pouvoir, tient dans la conscience qu’il a d’incarner cet esprit auquel tant de Français sont devenus infidèles et que la surenchère des partis a disqualifiée. Aucune autre ambition en lui que de rester fidèle pour nous tous : il demeure au milieu de nous, et il n’est pas nécessaire que sa voix s’élève pour que nous nous souvenions de quel esprit nous sommes.

 

Son pouvoir véritable ne dépend pas de la place qu’il occupe. Les Français dont la faute essentielle, dont l’unique faute fut de désespérer de la France à l’heure de son plus grand abaissement, et par des propos partout répandus, d’accabler leur mère humiliée, sont jugés, qu’ils le veuillent ou non, par ce Chef solitaire, assis à l’écart et qui n’est plus rien dans l’Etat.

 

Mais c’est de lui que la lumière émane : s’il occupait de nouveau la première place, il n’en recevrait aucun surcroît. Pas plus ses adversaires que lui-même, personne ne peut faire qu’il n’incarne toujours, partout où il se trouve, la même fidélité…et aussi le même désintéressement : je me souviens, au moment de la délivrance, comme notre Secrétaire Perpétuel l’avait fait pressentir pour qu’il acceptât de siéger à l’Académie, il fit répondre qu’il ne voulait recevoir aucune récompense de la patrie avant d’avoir accompli sa mission : il ne croyait pas qu’il eût encore fait assez.

 

Tant qu’il sera là, les victimes des collaborateurs de Chatou et tous ceux qui ont combattu le même combat auront au milieu de nous un répondant : grâce à lui, nous conserverons leur mémoire, et nous serons forcés de réveiller les souvenirs chez ceux qui oublient , et dont c’est l’intérêt d’oublier…

 

A l’heure des ténèbres, eux qui n’ont pas été fidèles, ils auront beau feindre de l’avoir été, cet homme les rappellera par sa seule présence au sentiment de leur misère, de cette misère qui nous est commune, bien sûr, et à laquelle, comme le rappelait le général de Gaulle lui-même au lendemain de la Libération, nous avons presque tous plus ou moins participé.

 

Il ne dépend de personne que chacune de nos vies n’ait pris, durant ces quatre années où la marée allemande nous a recouverts, comme une coloration qu’elle ne perdra plus.

 

Ces quatre années continuent de nous juger, ou plutôt, elles nous ont déjà jugés : elles ont fait remonter du  plus secret des coeurs , elles ont fait apparaître en pleine lumière ce qui était caché, le meilleur, le médiocre et le pire. Nous nous débattons en vain : nous avons tous au front désormais une marque, un signe, une note que le destin nous a donnée, qu’aucune complaisance n’effacera et que nous emporterons dans la mort."

 

Le sacrifice des 27 Martyrs est commémoré chaque année au château de la Pièce d’Eau.

 

C’est celui de la jeunesse de la France défendant la liberté et l’indépendance séculaires d’une grande et vieille nation.

 

A propos des 27 Martyrs : 

"Les Voix de la Guerre 1939 - 1945", coffret de deux cd audio mêlant voix historiques et témoignages réalisé par l'association Chatou Notre Ville avec la collection José Sourillan et en partenariat avec l'Association des Résistants, FFI et Fusillés de Chatou - coffret disponible par commande à l'association (voir notre article sur la présentation du coffret à Chatou le 10 décembre 2011)

Reportage "Aux héros de Chatou"  réalisé par Pathé pour son Journal d'actualités cinématographiques du 4 septembre 1946 conservé par Gaumont-Pathé Archives, société chargée de la restauration et de la commercialisation des actualités cinématographiques.

"Histoire de Chatou" de Paul Bisson de Barthélémy (1950)

 "Le feu et la foi"

Amicale des Anciens de la Résistance et F.F.I. et Familles de Fusillés de la Résistance - 6ème région Ile-de-France - 4 route de Montesson 78420 Carrières-sur-Seine - Tél. : 09 60 11 65 23 - E-mail : alainhamet@orange.fr

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

29/01/2012

ASSEMBLEE DE L'AMICALE DES 27 MARTYRS LE 29 JANVIER 2012

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L’Amicale des 27 Résistants, Fusillés et FFI de Chatou tenait son assemblée générale dimanche 29 janvier 2012. Une assemblée riche en raison d’un témoignage nouveau sur l’affaire des 27 Martyrs assassinés sur délation ouvrant la voie à de nouvelles recherches sur un crime peut-être plus organisé qu’on ne l’avait imaginé.

 

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Les 27 Martyrs de Chatou : le massacre le plus odieux en Seine-et-Oise en 1944

 

 

Par sa présence et son discours, Monsieur le sénateur-maire du Pecq  Alain Gournac, dont nous rappelons pour nos lecteurs qu’il est le meilleur élu d’Ile-de-France avec 68,41 % des suffrages obtenus au premier tour en qualité de maire, a imprégné l’auditoire de son expérience considérable des rapports humains. Qu’il oeuvre à travers des opérations concrètes de soutien à l’enfance en difficulté ou aux personnes âgées, qu’il soit missionné régulièrement par le gouvernement ou qu’il participe sans faille aux cérémonies des 27 Martyrs depuis son enfance (deux des Martyrs étaient Alpicois), Monsieur Gournac a exprimé un attachement sans concession aux valeurs françaises contre la démission collective, ce qui était en fait le ressort de sa participation et de toute son intervention dans laquelle se mêlaient à la fois une consistance et une liberté de ton très fortement appréciées.

 

Le maire et conseiller général de Montesson, Monsieur Jean-François Bel, a quant à lui rappelé qu’il avait initié la lecture des disparus de la Première Guerre Mondiale par les enfants des écoles lors de la cérémonie du 11 Novembre, premier pas vers la transmission de la mémoire.

 

Le président de l’Amicale, Monsieur Alain Hamet, en présence de son vice-président, Monsieur Olivier Roy, héros de la Résistance, a évoqué ses démarches il y a déjà plusieurs mois en direction de l’enseignement local dans l’espoir de pouvoir enfin procéder à l’évocation des 27 Martyrs devant le public des jeunes générations.

 

Le maire de Chatou, Monsieur Ghislain Fournier, a pu se joindre aux participants en fin de réunion cependant que Monsieur Christian Faur, délégué de la commune aux Anciens Combattants, avait pris sur lui malgré son état diminué de participer aux débats.

 

L’association  Chatou Notre Ville était bien entendu présente avec Messieurs Pierre Arrivetz, son président, José Sourillan, ancien directeur documentation de RTL et Arnaud Muller, vice-président, soit les deux réalisateurs du coffret audio « Les Voix de la Guerre 1939-1945 ». L’association a fait entendre l’extrait comportant l’affaire des 27 Martyrs.

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Le coffret « Les Voix de la Guerre », œuvre inédite dans une commune française, avait été présenté publiquement par  "Chatou Notre Ville" le 10 décembre 2011 à Chatou salle Jean Françaix sous le parrainage de Mademoiselle Brigitte Auber, actrice d’Alfred Hitchcock, en présence du sénateur Alain Gournac.

 

Son écoute a soulevé de nouveau une grande émotion. Fruit notamment d’une collaboration avec l’Amicale des Fusillés de Chatou, il vient démontrer que la réunion des volontés et des compétences même sans subvention ni moyens financiers  peut déboucher sur des résultats quasiment spectaculaires en terme de technique et d’intérêt, et contribuer aussi à maintenir la défense de notre histoire et de nos valeurs dans un environnement très dégradé.

 

Une suite de ce coffret évoquée par Monsieur José Sourillan est programmée pour la période  1945-1958, (historique mais colorée avec le cinéma, le disque, l'automobile etc...) pour laquelle les associations, leurs membres et sympathisants seront sollicités par "Chatou Notre Ville".

 

Amicale des Anciens de la Résistance et F.F.I. et Familles de Fusillés de la Résistance - 6ème région Ile-de-France - 4 route de Montesson 78420 Carrières-sur-Seine - Tél. : 09 60 11 65 23 - E-mail : alainhamet@orange.fr