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01/01/2012

DES VISITES ET DES VOEUX

Madame, Monsieur,

 

La mise en service de ce blog dans le courant de l'année 2007 répondait à une optique modeste : nous adapter à un mode de communication à la page pour faire valoir notre association fondée en 1994, association qui a exclu les subventions dans ses statuts.

Aujourd'hui, grâce au goût de l'histoire et à la curiosité développés par nombre d'entre vous, ce blog régi par l'activité d'un seul bénévole prend place au milieu des sites subventionnés de la ville et des institutions locales disposant d'équipes et d'une information administrative orientée vers les besoins de la vie courante.

Ainsi donc, l'originalité de ce blog est non seulement de prendre bonne place au milieu de sites "institutionnels" mais encore d'obtenir une fréquentation très satisfaisante pour mettre en exergue une culture de Chatou mêlée à l'histoire nationale. Les nombreuses recherches permettant de rédiger des articles bien souvent hors des sentiers battus ne sont donc pas faites en pure perte, en témoignent  les derniers chiffres de la fréquentation des internautes :

2009 : 15.888 visites

2010 : 25.917 visites

2011 : 48.567 visites

Ce bond spectaculaire tient certes à l'intérêt de nos activités mais plus encore à la mise en valeur d'une histoire remarquable à bien des titres. Sans pouvoir garantir un éternel renouvellement, nous avons au moins le plaisir de vous remercier pour cette passion partagée de notre ville.

Dans l'attente de pouvoir vous offrir d'autres articles, nous vous prions de recevoir, Madame, Monsieur, l'expression de nos meilleurs voeux pour 2012.

Pour l'association,

Pierre Arrivetz (président-fondateur)

 

 

 

 

L'association a interdit tout financement public dans ses statuts. Seuls vos dons et vos cotisations peuvent lui permettre de remplir sa mission.

 

  

 

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Locomotive SNCF 241 P compound fabriquée aux usines Schneider du Creusot de 1948 à 1952, emblème de l'association.

 

29/12/2011

ALFRED COUVERCHEL (1834-1867), LA TOUCHE DE L'ORIENTALISME

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Repos à la fontaine en Algérie - 1866

 

Né le 27 janvier 1834 à Marseille-le-Petit dans l’Oise, Alfred Couverchel fut notamment l’élève d’Horace Vernet à l’Ecole des Beaux-Arts où il entra en 1851. Il se fit reconnaître dans les expositions nationales de 1857 à 1867 en même temps que dans la grande presse illustrée dont il accompagna les gravures.

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Une chasse dans les plaines de l'Oudja au Maroc - 1866

 

Alfred Couverchel a laissé de grandes oeuvres fondues dans l’orientalisme. Ses tableaux ont à la fois distingué les guerres africaines et mis en scène l’Algérie, le Maroc ou la Syrie. En particulier, il participa en 1863 à l’illustration de l’ouvrage « Tour Du Monde – journal des voyages » publié sous la direction de l’historien Edouard Charton (futur préfet de Seine-et-Oise pour le compte du gouvernement de Défense Nationale de Gambetta).

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En 1854, lorsque Horace Vernet fut envoyé à Constantinople par Napoléon III afin de reproduire les évènements de la guerre d’Orient, le maître emmena son disciple Alfred Couverchel. C’est ainsi que l’on dut à celui-ci des toiles moins connues célébrant les batailles de son temps : « le général d’Allonville charge les troupes russes à Kanghil, 29 septembre 1855 », référence à la guerre de Crimée ou encore plus tard « la bataille de Magenta, 4 juin 1859 », commémorant la victoire française en Italie sur l’Autriche. Son "tour du monde" dans les bagages d’Horace Vernet pour témoigner des grands évènements n'a jamais vraiment cessé. Si son nom figure parmi les petits maîtres de l’Ecole Française, on doit à sa brève existence de l'avoir empêché d’embrasser une notoriété plus grande.La maladie l’enleva en effet à la couleur des terres inhospitalières qui l’avaient tant inspiré depuis sa jeunesse. Domicilié 117 rue Neuve Saint-Augustin à Paris sous le Second Empire, il mourut à 33 ans.


Alfred Couverchel n’est pas mentionné dans les inventaires des historiens de Chatou. A tort, car son succès lui permit de connaître la villégiature de notre ville où il demeurait depuis 1861 avec ses parents 33 avenue de la Princesse dans le hameau du Vésinet alors dépendance de Chatou, ce dont atteste la matrice cadastrale de Chatou pour la période 1824-1864.

 

 

Alfred Couverchel mourut à son domicile le 1er septembre 1867 à quatre heures du soir avenue de la Princesse "au Vésinet commune de Chatou" selon l'acte conservé aux archives de la ville. Ce modeste hommage précèdera, nous l’espérons, des recherches plus complètes sur cet artiste peintre et illustrateur Catovien d'adoption qui fit rentrer l’exotisme dans les foyers de la métropole.


 

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Extrait de l'acte de décès d'Alfred Couverchel mentionné comme "peintre d'histoire" - archives de Chatou

 

Sources :

- archives municipales de Chatou

- Centre de documentation du Musée d'Orsay

19/12/2011

LE CHATEAU DU FERMIER GENERAL CHAPELLE

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Chatou-Croissy-Sur-Seine - Images du Patrimoine 1993 - Inventaire Général - Sophie Cueille - tous droits réservés

Sur l'actuelle avenue Foch vers la rue des Ecoles côté des numéros impairs, presque en face de l'actuel hôtel de ville, un château fut édifié par le fermier-général Chapelle en pierre et décor de briques vers 1710. Passé en diverses mains, on le retrouva avec son domaine dans un dessin (ci-dessous)  du marquis d'Argenson, secrétaire d'Etat de Louis XV, qui dut fréquenter les lieux lorsqu'ils entrèrent dans la propriété de Madame de Bersin, grand propriétaire à Chatou dont le successeur, Madame de Crussol d'Amboise, fut l'une des futures guillotinées de la Terreur par la grâce de dénonciations locales. 

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Bibliothèque de l'Arsenal - tous droits réservés

 

La propriété rentra dans le patrimoine du marquis d'Aligre, pair de France sous Louis XVIII, Napoléon ("Les Cent Jours") et Louis-Philippe, puis disparut aux fins du lotissement que le marquis projetait pour créer l'avenue d'Aligre vers 1844. Les constructions bordant la voie n'arrivèrent que tardivement du fait de la difficile succession du marquis d'Aligre, mort en 1847. La démolition de l'édifice signa la disparition du plus beau château de Chatou.

 

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01/12/2011

UN GRAND MILITAIRE ET RESISTANT, LE CATOVIEN LOUIS LE CLEAC'H (1914-2008)

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 Aux côtés du général Juin en Indochine

source : www.norrac.com/livre-en%20ligne/livre-paulcc/mercier.php

   

Le souvenir de Monsieur Louis Le Cléac’h, qui demeura avec sa famille de 1958 à 2003 4 rue Lantoine à Chatou, ne peut être occulté dans le drame de la deuxième guerre mondiale.

Son parcours fut en effet celui d’un combattant et donna l'exemple d'un militaire de carrière engagé dans la Résistance. Né le 14 juin 1914 à Brest, il devint enfant de troupe à 10 ans, entra à l’Ecole Militaire des Andelys en 1927 puis en sortit en 1930 pour rejoindre l’Ecole Militaire Préparatoire d’Autun. Muté à Epinal , il y reçut ses premiers galons de caporal-chef (17.11.1932) puis de sergent (17.06.1933).

Admis à l’Ecole Militaire d’Infanterie et des Chars de Combat à Saint-Maixent de 1937 à 1939, il y devint sous-lieutenant le 1er octobre 1938.

Le 6 avril 1939, le sous-lieutenant Louis Le Cléac'h fut affecté au 159ème régiment d’Infanterie Alpine à Embrun puis promu lieutenant le 25 juin 1940, trois jours après l’Armistice. Refusant la capitulation, il entra dans la Résistance et fut d'abord chargé de liaison avec le Vercors. Officier de renseignements en 1943 à Grenoble à l’O.R.A., il prit le commandement du maquis de Rosporden le 6 juin 1944 sous le nom de code de « capitaine Mercier » et libéra la ville. 

Nommé capitaine le 1er août 1944, il participa aux libérations de Concarneau puis de Lorient en octobre 1944 en prenant le commandement du 1er bataillon du 118ème régiment d’infanterie.

Le 20 septembre 1944 , il fut fait Chevalier de la Légion d’Honneur avec attribution de la Croix de Guerre avec Palme, cité à l'Ordre du Corps d'Armée par le général Koenig et décoré de la Croix de Guerre avec Etoile Vermeille.

Affecté à l’Ecole Militaire Préparatoire d’Autun, il prit le commandement du Centre de Perfectionnement d’Infanterie le 15 septembre 1945 puis reçut la Médaille de la Résistance le 3 août 1946. De 1947 à 1951, il commanda la première compagnie d’Infanterie à Rottweil en Allemagne.

Envoyé en Indochine le 20 avril 1951 comme commandant du 4ème bataillon du 3ème régiment de la Légion Etrangère au Tonkin, il fut cité à l’ordre de la Division, reçut la Croix de Guerre des TOE (théâtre des opérations extèrieures) avec Etoile d’Argent et fut nommé Chevalier de l’Ordre National du Vietnam.

De retour en France en 1954, il reçut le commandement de la place de Saint-Brieuc et fut élevé au grade de Chef de Bataillon.

Le 12 mars 1956, il fut envoyé en Algérie dans les Aurès à la tête de la 13ème Demi Brigade de la Légion Etrangère.

Il fut nommé Officier de la Légion d’Honneur le 14 août suivant avec citation à l’Ordre du Corps d’Armée et attribution de la Croix de la Valeur Militaire avec Etoile Vermeille le 1er août 1957.

Affecté à Oran le 18 juin 1958, il reçut la Croix du Combattant Volontaire 1939/1945 le 25 juin 1958. Il revint à Paris l’année suivante où il fut affecté au Service de la Sécurité de la Défense Nationale et des Armées puis entra dans le Corps de Réserve de l’Armée en 1961.

 

Promu lieutenant-colonel le 1er octobre 1968, il fut décoré de l’Ordre National du Mérite le 4 décembre 1978 et se vit attribuer l'une des plus hautes distinctions militaires, celle de Commandeur de l’Ordre de la Légion d’Honneur le 4 mai 1993. 

Monsieur Le Cléac'h est mort le 13 juin 2008. Nous saluons dans le militaire de carrière un héros discret qui défendit toute sa vie le drapeau de la France avec un courage et  un dévouement exceptionnels.

 

 

 

24/11/2011

DU COTE DE LA MEMOIRE DE CROISSY

 

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La Mémoire de Croissy s’est dotée en mars 2011 d’un nouveau conseil d’administration afin de permettre non seulement la poursuite des activités « ordinaires » de l’association mais de conduire l’évolution de la Mémoire dans le cadre du réaménagement du pôle du Château Chanorier.

 

On sait en effet que la Mémoire de Croissy tient une place éminente dans la revalorisation des lieux sous l’empire de son ancien président et actuel président d’honneur, Norbert Fratacci. Les expositions à l'appui des archives municipales dans l’Eglise Saint-Léonard, la restauration du lutrin d’Anne d’Autriche exposé dans cette même église, la création du Pavillon d’Histoire Locale dans les communs du château, les visites annuelles du site, constituent un travail bénévole emblématique de l’exception culturelle véhiculée par « la Mémoire ».

 

Le nouveau conseil d’administration a donné une prime à la fois à la tradition et à l’esprit d’innovation qui irriguent l’association. Monsieur Georges Arens, vice-président et « metteur en scène » informaticien de la Mémoire (bulletins, expositions, site...) depuis son entrée au conseil d’administration en 1999, a été élu président à la suite de Monsieur Alain Candelier, qui a résilié ses fonctions faute de temps. Monsieur Yves Randoux qui lui-même a mis ses qualités d’entreprise au service de la Mémoire à travers notamment la rédaction de nombreux rapports et une implication complète dans l’activité de l’association, a été élu vice-président.

 

 

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Monsieur Georges Arens,

président de la Mémoire de Croissy

 

 

L'implication de Monsieur Randoux laisse entrevoir l’aboutissement d’une base informatique sur les archives et le patrimoine de Croissy à l’instar des sites nationaux, une oeuvre qui fera, comme le Pavillon d’Histoire Locale, date dans l’histoire de la ville dont l'image n'a cessé de croître ces dix dernières années.

 

L’ensemble de ce travail bénéficie du concours indéfectible du maire de Croissy, Monsieur Jean-René Davin et de Monsieur Pierre Page, responsable du service des archives municipales.

 

Le Pavillon d’Histoire Locale, qui a bénéficié d’un groupe de pilotage pour sa réalisation technique au sein du conseil d’administration, a accueilli à ce jour 9254 visiteurs. Les visites tiennent à l’accueil des bénévoles de La Mémoire, ce qui est significatif du degré d’engagement maximal régnant au sein du conseil d’administration. Les bonnes volontés pour se relayer restent les bienvenues. 

 

 

 

N.B : Rappelons que notre association, qui ne reçoit aucune subvention (interdites dans ses statuts) mais forte de l’idée d’une histoire et d’une géographie communes entre les deux villes, s’est efforcée d’apporter une contribution au travail de « La Mémoire » à plusieurs titres depuis l’entrée dans son conseil de Pierre Arrivetz il y a dix ans : don financier pour l'exposition sur l'histoire des écoles (2003), exposition d'un moteur Georges Irat lors de l'exposition sur les transports (2005), recherches et rédaction d'articles sur les seigneurs Bertin et Chanorier (Bulletin de La Mémoire de Croissy de 2006), sur le panoramiste Poilpot (Bulletin de La Mémoire de Croissy de 2007), don de différents documents d'archives concernant Poilpot (dont une lettre de Galliéni à Poilpot) et la Croissillonne Amélie Diéterlé, don financier pour la restauration du lutrin d'Anne d'Autriche (2009).

 

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Dans l'Ile de Croissy, les Fédérés le 6 avril 1871 - "La Chronique Illustrée" - dessin par Morland "d'après nature"

 

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La Proclamation de la Commune place de l'Hôtel de Ville à Paris, par Robida (1848-1926), illustre dessinateur d'une famille Croissillonne et collaborateur de "La Chronique Illustrée", journal aux sympathies "Fédérées".

 

 

 

 

13/11/2011

GEORGES MANDEL ET LA GRAVURE SUR DISQUES

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Nommé ministre des PTT le 8 novembre 1934 et remercié à l'avènement du Front Populaire le 4 juin 1936, Georges Mandel, né à Chatou le 5 juin 1885, a tout mis en oeuvre pour sortir son secteur de la somnolence. Les usagers y trouvent pour la première fois leur compte mais la lutte des syndicats de la Poste redouble. Le ministre n'en n'a cure. Le courrier n'est pas sa seule préoccupation. Il met en service les plus puissants postes émetteurs radio, inaugure la première télévision publique le 26 avril 1935 et en janvier 1936, décide à des fins de renseignement et d'archives de faire enregistrer les émissions de TSF françaises et étrangères sur des disques 78 tours. On voit ici l'un des services de la radio d'Etat rue François Ier procédant aux premiers enregistrements sur disques.

 

Source : "Le Miroir du Monde" - 1er février 1936

 

 

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 Locomotive SNCF 241 P compound fabriquée aux usines Schneider du Creusot de 1948 à 1952, emblème de l'association.

 

08/11/2011

OPERATION RAMASSAGE DES DECHETS DIMANCHE 6 NOVEMBRE 2011

Monsieur Jean-Louis Boulègue, conseiller municipal, a pris l’initiative avec le soutien de la Ville de s’adresser aux élus et conseils de quartier pour organiser dimanche 6 novembre 2011 une matinée bénévole de ramassage des déchets sur les bords de Seine. Rappelons que ceux-ci longent Chatou sur plusieurs kilomètres. Environ cinquante bénévoles se sont retrouvés parmi lesquels des administrateurs de Chatou Notre Ville (notre photo ci-dessous), Catherine Bastien (secrétaire), François Nicol (trésorier), Lars Nordin, Jean-Claude Roekens (ancien trésorier et fondateur) et Pierre Arrivetz. Le parcours sélectionné par notre équipe a été le pont du RER vers Carrières-sur-Seine. Arrivés à la rue du Port, c'est-à-dire au tiers du parcours, les sacs étaient pleins, nous n’en n’avions plus et les trois heures programmées s’étaient écoulées depuis le rendez-vous à neuf  heures du matin. Car il ne faut plus s’en cacher : les bords de Seine et l’Ile sont devenus la déchetterie dans la ville.

 

Nous avons donc fait les propositions suivantes auprès de la municipalité :

 

- mettre en place d'autres points poubelles,
- écrire à toutes les associations (pêcheurs, randonneurs, scouts...) sur ce que nous constatons en insistant sur le patrimoine non seulement historique (bien qu'il n'ait plus la configuration d'origine), mais sur la destruction du patrimoine végétal, de l'écosystème par une pollution galopante due à une incivilité maladive de consommateurs pavloviens en demandant de communiquer auprès de leurs adhérents
- faire financer par le festival INOX un forfait de nettoyage (on a le sentiment d'une récente dégradation festive)
- mettre des rappels civiques : "les berges de Seine sont le patrimoine de tous. En refusant de jeter vos déchets dans les poubelles, vous le condamnez".
- mettre des points photos et rappels historiques : les berges "ancienne manière", la peinture des Fauves, les récits sur ou de Maupassant, les croisières du "Touriste", le Cercle Nautique de Chatou… Nous devons "décrocher" toute cette histoire de la seule île de Chatou et la ramener sous les yeux des nombreux promeneurs du circuit Croissy-Carrières. Par ailleurs, le remplacement des rambardes d'autoroute d'époque "Jacques Borel" ne nuirait pas à l'embellissement des lieux et s'il y avait un dragage du fond de la Seine, nous serions sans doute surpris du résultat.

Les berges de Seine ne faisant pas partie du domaine communal, des actions de sensibilisation sont indispensables pour empêcher leur dégradation.

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Une image des bords de Seine du pont de chemin de fer vers Carrières-sur-Seine en 1900 : les berges sont à hauteur de l'eau, les attelages s'ébranlent dans la poussière du chemin de halage pour emmener les villégiateurs.

 

Nous saluons la très belle initiative de Monsieur Boulègue, harassante mais bienvenue, peu coûteuse mais rétablissant l’esprit collectif, ainsi que la présence du maire et d’une poignée d’élus qui ont participé à cette matinée très productive. L’adhésion était là et tout en espérant les premières mesures, on peut s'attendre à un élargissement de cette journée l’an prochain.

 

 

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Une armée en campagne :

les administrateurs de Chatou Notre Ville

photo - Ville de Chatou

 

 

"(...) D’autres fois, nous partions, pour faire en explorateurs une balade à pied de vingt à trente kilomètres. Nous remontions la Seine jusqu’à Saint-Ouen en suivant la berge. Notre enthousiasme n’avait d’égal que notre endurance et notre bonne humeur. Cinq francs dans la poche : nous n’en demandions pas plus ! nous déjeunions au hasard d’un morceau de boudin ou de petit salé ; tout nous était bon et la vie nous paraissait belle. La fille qui nous servait, les masures dans le soleil, les remorqueurs qui passaient, traînant une file de péniches : la couleur de tout cela nous enchantait… c’était Chatou !"

Maurice de Vlaminck (1876-1958)

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Locomotive SNCF 241 P compound fabriquée aux usines Schneider du Creusot de 1948 à 1952, emblème de l'association.

 

 

 

LE CENTENAIRE DE LA MORT DE MAURICE BERTEAUX AUX JOURNEES DU PATRIMOINE

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La conférence des Journées Européennes du Patrimoine a permis de réunir salle Jean Françaix un peu plus de cent personnes autour du Centenaire de Maurice Berteaux, preuve de l’importance d’une publicité massive avant chaque manifestation. Parmi les participants, l’on avait le plaisir d’accueillir Messieurs Alain Hamet et Lucien Ruchet président et trésorier général de l’Amicale des 27 Résistants, FFI et Fusillés de Chatou, Jean-Claude Issenschmitt, président du Souvenir Français Chatou-Montesson, Suzanne et Jean-Guy Bertauld, fondateurs et dirigeants des Amis de la Maison Fournaise, Messieurs Jean-Louis Boulègue et Jean-Pierre Ratel, conseillers municipaux.

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Les cent chaises commandées à l'aveugle pour la conférence ont été finalement occupées

 

Monsieur Ghislain Fournier, maire et conseiller général de Chatou, grâce à qui la salle avait pu nous être prêtée, nous a fait également l’honneur de sa présence, alors qu’aucun maire n’avait participé à l’une de nos conférences sur les personnalités de Chatou depuis quatorze ans. Le maire avait tenu à rassurer les Catoviens sur la continuité de l’hommage à Maurice Berteaux malgré les travaux de rénovation de la place. Il avait à cette fin adressé il y a plusieurs jours à l’association une maquette du projet du futur monument qui sera réalisé aux abords de l’avenue d’Aligre en 2012, projet qui bien entendu a été diffusé à la fin de la conférence et pour lequel nous exprimons notre plus vive satisfaction.

 

La manifestation a permis la projection de plus de 70 illustrations et de faire apparaître un approfondissement des recherches sur Maurice Berteaux, de nouveaux pans de son action ayant été mis à jour notamment grâce aux recherches aux Archives de l’Assemblée Nationale, dans la revue des Annales Politiques et Littéraires et dans la Revue du Génie Militaire, tout en tentant de la rapporter à certaines données du contexte général de l’époque souvent méconnues.

 

 

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Le souvenir de Maurice Berteaux, homme politique de premier plan aux portes de la présidence du Conseil en 1911, a souffert de l’arrivée de la Première Guerre Mondiale, dont le brasier a jeté les cendres de l’oubli sur nombre d’aspects de la Belle Epoque.

 

 

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En couverture du journal "Le Matin", Maurice Berteaux ministre de la Guerre accueillant en 1905 le prince Ferdinand de Bulgarie, petit-fils de Louis-Philippe, lors d'une visite à Paris. La Bulgarie était encore sous la coupe de l'Empire Ottoman. 

 

 

Nos remerciements vont à Suzanne Blache, aux familles Nordin, Muller et Arrivetz, Philippe Storm, Catherine Bastien qui ont contribué à la réussite de cette conférence ainsi qu'à François Nicol, notre trésorier, qui s'est chargé d'être le maître des cérémonies. Nous avons eu le plaisir de rencontrer l'une de nos fondatrices, Martine Poyer, qui bien que vivant actuellement au Mesnil-le-Roi, avait tenu à faire le déplacement. 

 

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Un buffet offert par l'association attendait les participants  

 

L'édition en fin d'année d'une revue sur Maurice Berteaux par l'association, la réalisation du nouveau monument sur la place qui porte son nom par la municipalité, le projet de faire entrer Maurice Berteaux au Musée de l’Air sur la suggestion de l’un de nos adhérents de l’avenue Paul Doumer, ont donné à nos associations de défense de la mémoire des personnalités de Chatou et de ses combattants une nouvelle raison de se réunir et de permettre une commémoration digne de l’homme qui donna tant à Chatou et au pays.

 

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Le nouveau monument dédié à Maurice Berteaux projeté par la municipalité après concertation en commission culturelle. La plaque en bronze de l'ancien monument associant le sacrifice des Poilus à l'oeuvre de l'ancien ministre de la Guerre sera remise.

 

 

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Une image de la conférence donnée le 12 mai 2011 au Musée Français de la Carte à Jouer et Galerie d'Histoire de la Ville à Issy-les-Moulineaux pour le centenaire de la mort de Maurice Berteaux par Pierre Arrivetz pour l'association.
 
 
EN PREPARATION POUR LA FIN DE L'ANNEE :
UN LIVRE SUR MAURICE BERTEAUX

 

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Locomotive SNCF 241 P compound fabriquée aux usines Schneider du Creusot de 1948 à 1952, emblème de l'association.
 
 

 

 

L'association a interdit tout financement public dans ses statuts. Seuls vos dons et vos cotisations peuvent lui permettre de remplir sa mission. N'hésitez pas à lui adresser votre soutien.

 

 

 

 

 

26/10/2011

NOTRE ACTION DEPUIS 17 ANS

 

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Organisation de conférences historiques

(1995) Les grands paquebots à travers l’oeuvre du décorateur Catovien Georges Rémon

(1997) Georges Mandel, né à Chatou, chef de cabinet de Clemenceau, ministre, mort pour la France

(1998) Paul Abadie, Catovien, architecte de la basilique du Sacré Coeur de Montmartre, restaurateur de l’église de Chatou.

(1998) Le Paquebot Normandie, à travers l’oeuvre du décorateur catovien Georges Rémon

(1999) Maurice Berteaux, Ministre de la Guerre, Député-Maire de Chatou pendant 20 ans

(2000) Soufflot et les Nymphées,

(2008) Chatou à l’heure du cinéma - Pierre Trabaud, acteur né à Chatou en 1922

(2010) Chatou - Le Vésinet, Grands hommes et personnalités du XXème siècle

(2011) Maurice Berteaux (centenaire de sa mort)

Publication d'une revue historique (épuisée) “Chatou, les témoignages de l'histoire" (2002-2005)

Edition d'un Bulletin historique annuel pour les Adhérents

(2008) Chatou 1814-1830, chronique des temps difficiles (32 pages)

(2009) Chatou 1830-1848, les premières évolutions du village (52 pages)

(2010) Chatou dans l’industrie maritime (62 pages)

Diffusion du livre

Chatou 1848-1878 de Louis-Napoléon à Mac-Mahon édité chez Alan Sutton

 Editions en 2001 d'un CDROM sur le patrimoine de Chatou “Promenades dans Chatou" 9 heures d'enregistrements, d’images, de commentaires et de musique et en 2007 un CD musical "Pot Pourri des années 30-50" musiques de jazz de 78 tours en partie pressés dans les usines de Chatou.

Présence au Salon du Patrimoine au Carrousel du Louvre  du 7 au 10 novembre 2002

en partenariat avec la société Pathé pour une préservation au moins partielle de l'usine Pathé-Marconi (bâtiment de façade Art Déco) - stand le plus visité du salon - plus de 800 visiteurs en quatre jours. Campagne dans "Le Monde", "Le Figaro", "Le Moniteur", "Le Parisien", "TF1 journal de 20 heures"...

 

Le 17 septembre 2005 pour les Journées du Patrimoine,

exposition dans le jardin de l'Hôtel de Ville d'une automobile Georges Irat 1927, fabriquée dans les usines de Chatou, boulevard de la République.

 

Le 5 juin 2008 - organisation d'une cérémonie de commémoration de la naissance de Georges Mandel à Chatou

en partenariat avec “les Amis de Georges Clemenceau” pour la pose d'un médaillon offert par cette association sur la maison natale du ministre 10 avenue Sarrail à Chatou .

 

Pour fêter les 170 ans de la gare de Chatou une exposition à l’initiative de l’association a été inaugurée en décembre 2008 sur le quai RER Saint-Germain - Paris.

Réalisée en partenariat avec la municipalité et la RATP grâce à des documents et textes fournis en partie par l’association, elle illustre l’évolution et le rôle du chemin de fer sur le développement de Chatou depuis la création de la ligne Paris - Le Pecq, première ligne de voyageurs en France.

 

Le 2 décembre 2009, sur proposition de l’association, le petit square de l’Avenue d’Aligre est baptisé du nom d’Eugène Bardon, (1843-1901), architecte de villas remarquables de Chatou et d’équipements communaux

                                   

                          En cours

En 2010, proposition de dénomination du futur conservatoire de musique le nom de Charles Lamoureux,

chef d’orchestre ayant vécu à Chatou de 1876 à 1899, dont les concerts renommés existent toujours.

 

 En 2011, proposition de dénomination du nouveau parc du Boulevard Jean Jaurès, "parc Georges Irat"

 

Edition fin 2011 d’un coffret audio Les Voix de la Guerre sur la 2ème guerre mondiale

Voix historiques et témoignages d’habitants de la région en partenariat avec les association d’anciens combattants.

 

L’association a mené et mène des combats pour la préservation et la mise en valeur de Chatou

 

En faveur de la défense de l'Ile de Chatou (pétition de 4000 signatures contre la construction d'un complexe hôtelier dans l'Ile ayant abouti) (1994)

 - puis contestation de l'extension Levanneur (CNEAI-1995) et de la construction de logement d'artistes à l'emplacement de l'actuel petit théâtre de verdure devant la maison Levanneur.

 

En faveur de la restauration et de l’ouverture au public du Nymphée de Soufflot (1777),

campagne en 1999, notamment à travers un article d'Emmanuel de Roux dans " Le Monde ". Ce combat est toujours d’actualité car le monument continue de se dégrader. Cependant en réponse à nos demandes persistantes, la municipalité, pour la première fois, vient de créer une ligne budgétaire en vue de sa restauration. Une campagne en 2010 a de nouveau été déclenchée.

 

En faveur d’une conservation et d'une réhabilitation au moins partielle de l'usine Pathé, de style Art Deco (1929), berceau du microsillon en Europe

avec la proposition d'y mettre des équipements publics (médiathèque, conservatoire, salle des fêtes...) et d’y créer un musée des industries musicale et cinématographique. Articles dans " Le Monde " d'Emmanuel de Roux, dans " Le Figaro " d'Hervé Guénot, passage au journal de 20 heures sur TF1 de Claire Chazal avec un reportage de Marion Desmarets. Usine détruite en 2004.

 

                 Pour un urbanisme de qualité

En faveur de l’inscription de la conservation du patrimoine de villégiature dans le PLU

(Second Empire, années 1900, années 1930)

En 2004, contre le PLU1 prévoyant des hauteurs illimitées ou de 18 mètres, des places communales constructibles et le retrait des protections patrimoniales sur les villas de Chatou (2000 pétitions - avis négatif du commissaire enquêteur – projet abandonné).

En 2005 contre le PLU2 comportant des améliorations de zonage mais prévoyant encore des hauteurs de 16 m, des places communales constructibles et le retrait de l'interdiction de démolition des villas remarquables... (projet voté).

En 2009, pour la mise en valeur et contre la densification du square Debussy

Don pour la restauration de l’église Notre-Dame réalisée en 2010 par la municipalité.

En 2010, pour la conservation du monument de Maurice Berteaux

   Pour la préservation des bords de Seine

En 2000, pétition pour la mise en voie piétonne du quai du Nymphée le week-end, (projet réalisé).

En 2000, défense de la vallée de la Seine comme membre du collectif d'associations Seine Vivante - Action contre un projet de palplanches bétonnées sur les bords de Seine, action ayant abouti, au moins provisoirement.

En juin 2011, dépôt à l’enquête publique de Rueil d’une lettre contre le projet de tour tel que prévu dans le nouveau PLU, lettre mentionnant en particulier l'incompatibilité juridique d'une emprise au sol de 100 % de la superficie du terrain prévue dans le projet de PLU avec le Plan de Prévention des Risques d'Inondation limitant à 60% de la superficie du terrain cette emprise au sol sur le même emplacement. Le projet de tour a été abandonné sur les bords de Seine. Il est fort possible que ce problème d'occupation du sol ait pu faire réfléchir les auteurs du projet qui souhaitaient occuper 100% de la superficie du terrain pressenti selon le projet présenté. La construction du siège social de Vinci exigeait un espace beaucoup plus vaste que ce qui était permis par le Plan de Prévention des Risques d'Inondation, lequel primait selon les règles actuelles sur les normes du PLU. Nous nous félicitons qu'une alternative ait pu être trouvée par les auteurs du projet par le choix d'un emplacement plus neutre.

PLACE MAURICE BERTEAUX, SQUARE DEBUSSY, NYMPHEE DE SOUFFLOT : UNE LETTRE DU 23 AOUT 2010 DE L'ASSOCIATION

 

Le 23 août 2010

 

Monsieur le Maire,

Nous donnons suite à la campagne que nous avions organisée concernant l’aménagement de la place Maurice Berteaux, l’aménagement de la rue des Cormiers et la sauvegarde et l’ouverture au public du Nymphée de Soufflot.

La mobilisation n’a pas été à la hauteur de nos espérances puisqu’une centaine de réponses seulement a été recueillie avec toutefois un taux d’adhésion et de commentaires important.

Ce chiffre est à relativiser au regard de la centaine d’observations émise sur votre site internet.

Concernant l’aménagement de la Place, nous ne pouvons que réaffirmer la demande de plantations d’arbres d’essence noble et de pose de lampadaires de style, non pas de ceux de l’avenue d’Aligre, simples et massifs mais de ceux qui s’inscrivent dans un caractère du XIXème siècle comme on en trouve dans toutes les communes. En ce qui concerne les arbres, nous demandons un  habillage de la place avec des arbres d’essence noble, par exemple des marronniers pour assurer une continuité avec l’avenue d’Aligre et sous réserve d’y apporter un entretien inconnu jusqu’ici.

D’une manière générale, nous souhaitons que le recours à des plantations de platanes, tilleuls, saules et marronniers soit de mise dans une ville qui se réclame des Impressionnistes laquelle, pour entretenir ce souvenir, doit faire un effort sur son parti environnemental, encore laissé aux conceptions de la Rénovation et aux choix non discutés et non discutables de vos services. Nous avons été très déçus de constater que les platanes qui devaient se substituer aux prunus de l’avenue Foch ont été remplacés par une végétation et des arbres sans intérêt qui font regretter ces mêmes prunus. Les platanes auraient en effet permis d’habiller notre entrée de ville et de faire oublier l’incongruité d’une architecture sans grâce à cinquante mètres du panneau « Chatou, Ville des Impressionnistes ».

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Journal municipal n°97 – octobre 2005 - on lit cette annonce aux Catoviens répercutée aux élus lors du vote (légende à gauche) : "alignement de platanes de chaque côté de l'avenue". On les attend toujours...

 

 

Une réfection complète de la place n’est demandée par aucun des pétitionnaires ni par l’association car paraissant démesurée et au résultat incertain, les plaintes contre une réduction du stationnement, un affaiblissement du commerce et une compression du marché alimentant de surcroît la marge de nombre de nos réponses.

Concernant la statue de Maurice Berteaux, vous souhaitez la déplacer au nord de la place. Nous vous demandons expressément de la conserver sur la place et de prévoir le remplacement du buste peu valorisant qui s’y trouve depuis la fin de la guerre en remplacement de la statue initiale en bronze d’Auguste Maillard. Maurice Berteaux, outre ses vingt ans de mandat inégalés, est un bienfaiteur de la commune qui a dépensé sans compter sur ses deniers pour lui donner une salle des fêtes, un réseau téléphonique, des terrains pour les agrandissements de voies, sans oublier les entreprise pionnières qu’il a menées en tant que ministre de la Guerre et en faveur des premières lois mutualistes et sur les retraites. Il est également le seul maire qui a été ministre.

Sous son empire, une cinquantaine d’arbres promise à l’abattage par la Compagnie des Chemins de Fer de l’Ouest a été sauvée en 1897 le long de la voie de chemin de fer et la ville s’est vue décerner un diplôme d’honneur de la Société de Protection du Paysage et de l’Esthétique de la France en 1909.

La disparition programmée du square et de ses espaces verts pour une minéralisation ne nous portent pas non plus à réjouissance.

 

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Cliché Catherine Bastien

 

 

S’agissant de l’aménagement des Cormiers square Debussy, vous avez souhaité répondre à l’association par une tribune libre en mai dernier qui ne reflétait pas le niveau habituel de notre correspondance en écrivant  

 

« Dernière tentative de désinformation en date ? La lettre reçue par les riverains du square Debussy, en bordure de ZAC Pathé, à qui l’on a tenté de faire croire à l’imminence d’un projet massif de construction.

Il convient donc de rétablir ici la vérité : aucun programme immobilier n’est à ce jour prévu square Debussy. Si à l’horizon 2015, le Programme Local de l’habitat (PLH) de la Boucle de la Seine prévoit bien 25 logements sociaux dans cette zone, il n’est en revanche absolument pas question d’urbanisation « massive » dans cet îlot que nous avons à coeur de valoriser, avec un habitat de qualité intégré à l’environnement du quartier. soyons sérieux, les Catoviens méritent mieux que des rumeurs infondées. »

Or, il faut que vous en ayez conscience une fois pour toutes, nous n’affirmons rien qui ne soit étayé par des sources officielles, le mensonge public ne faisant pas partie de notre déontologie. C’était le cas hier lorsque nous dénoncions lors de l’enquête publique certains aspects du projet règlementaire du Plan Local d’Urbanisme (enquêtes publiques de 2003 et 2005), c’est le cas aujourd’hui lorsque nous avons informé les habitants du quartier de la règlementation que vous-même et votre équipe avez inscrite pour l’aménagement du square.

D’une part, vous êtes bien seuls à affirmer que nous avons parlé d’imminence d’un projet dans notre tract que vous avez sans doute mal lu. Nous avons seulement pris la précaution d’agir avant la délivrance du permis de construire pour un projet évoqué constamment en conseil de quartier depuis des années.

D’autre part, tous les projets inscrits dans le PLU étant réalisés les uns après les autres dans le quartier, les riverains peuvent être libres de croire qu’il en est de même pour ce projet.

Pour votre information, nous vous rappelons quels avaient été les attendus de principe que votre équipe énonçait lors de la révision du PLU dans le Journal Municipal et qui n’ont pas été modifiés à ce jour :

 

   SQUARE DEBUSSY JOURNAL MUNICIPAL.jpg

Ce parti a été transcrit de la manière suivante dans le Projet d’Aménagement et de Développement Durable en page 31 du Plan Local d’Urbanisme prévoyant sur le plan de « requalifier le square Debussy » (tâche jaune) et énonçant en préambule en page 29 :

 

«3.2. Requalifier le Square Debussy 

(…) Cet espace doit faire l’objet d’une requalification globale. Celle-ci doit tenir compte :

-          Des besoins propres aux occupations et utilisations du sol existantes, la MAPI, la maison de quartier, les établissements de la Croix-Rouge

-          De la proximité d’équipements collectifs : la maison pour tous

La création de nouveaux logements, services et d’équipements sur le site des anciennes usines Pathé Marconi devrait donner un nouvel élan à ce secteur qui pourrait devenir un lieu de vie, par la création de logements et d’espaces de convivialité augmentés de services et d’équipements de proximité. »

Or, précisément, la ZAC Pathé-Marconi n’est pas considérée de nature à donner un élan pour Chatou et encore moins pour le quartier des Cormiers  : hauteur démesurée des logements construits (19 et 21 mètres), architecture banale, absence de stationnement, absence de commerce, maison de retraite sans espace vert utilisable par les pensionnaires, destruction pure et simple du patrimoine du quartier, l’usine Pathé, au label prestigieux dans la culture du XXème siècle et dont la valorisation aurait bénéficié à l’ensemble de la ville, le tout aux abords d’un cimetière dont les murs sont à l’abandon et les espaces verts en voie de disparition. Rien qui s’apparente à un lieu de vie mais plutôt à une opération de spéculation sans perspective pour un quartier malmené et une ZAC dont votre équipe a apporté la règlementation sur un plateau pour sa réalisation à des promoteurs obéissants.

Il ne faut donc pas s’étonner que les riverains secondés par l’association se mobilisent pour le square en vue d’un aménagement moins dense, plus environnemental et plus adapté aux besoins du quartier (équipement public, stationnement, espaces verts…), certainement plus convivial que le parti projeté.

Votre choix règlementaire, qui n’a jamais été révisé à ce jour, est traduit par la règle d’emprise au sol suivante dans le Plan Local d’Urbanisme : 80% de l’emprise au sol de la surface du terrain est constructible selon l’art.US.9.2.1 du règlement écrit (page 119). Cela ne représente pas pour vous une urbanisation massive sur ce terrain étroit, dont acte…

On peut y ajouter la norme obligatoire pour le stationnement dans les constructions nouvelles : « pour les constructions à destination d’habitation comportant au moins trois logements : une place de stationnement par tranche de 50 m² de SHON » selon l’art. U.S.12.1 du règlement écrit (page 126), soit une seule place de stationnement obligatoire pour deux  logements sociaux en moyenne là où il en faudrait une par logement.

 

Quant à la quantité de logements sociaux évoquée, celle-ci a été annoncée à plusieurs reprises par la municipalité précédente dans les conseils de quartier à hauteur de 35-40 logements sociaux. Ce nombre a été ramené à 25 logements sociaux à l’occasion du projet de Plan Local de l’Habitat soumis au vote du conseil municipal du 24 mars 2010 et finalement adopté (« fiche action n°1 - programmation de logements » page 100 ), trop tard pour que nous puissions tenir compte de ce nouveau chiffre lors du tirage de nos tracts.

Ce rappel démontre néanmoins avec toute la lourdeur nécessaire qu’il serait vain de continuer à prétendre qu’il n’y a pas de projet sur ce site ou que l’association a cherché à abuser de la crédulité des riverains sur le sujet.

A la suite de notre campagne, votre tribune libre a annoncé à titre sursitaire une réalisation « à l’horizon 2015 », c'est-à-dire peut-être dans quelques mois comme dans quelques années. Nous en prenons bonne note même si l’absence de modification des documents d’urbanisme ne permet pas de croire à une autre destination du réaménagement que l’entassement de nouveaux logements sur ce terrain étroit.

 

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Le Nymphée, sur une carte d'avant 1914. Classé monument historique depuis 1952, il a suscité beaucoup de soupirs et de déclarations sans lendemain bien qu'il menace ruine.

 

 

 

 

En ce qui concerne le Nymphée de Soufflot, il serait cette fois-ci difficile pour vous de parler d’imminence puisque l’état est critique depuis 1999 et a été jugé comme tel par l’architecte des Bâtiments de France, Monsieur Chauffert-Yvart, dés cette époque dans un interview donné au journal « Le Monde » à la suite de notre saisie du grand journaliste du patrimoine, Emmanuel de Roux, hélas disparu depuis. La photo ci-dessous a été prise en 1996 par un membre l’Office du Tourisme, organisme que vous avez dissous.

 

La dotation de 3 millions d’euros pour le réaménagement de la place Maurice Berteaux qui n’était demandé par personne nous laisse rêveurs. Une partie de cette somme aurait pu en effet être distraite pour monter un projet de restauration et d’acquisition de parcelle.

Vous avez néanmoins, et il faut vous en féliciter, commencé à provisionner un compte pour la restauration du monument à hauteur de 37.000 euros, ce qu’aucune municipalité n’avait été capable de faire jusqu’ici, faute d’intérêt pour cette question et dans l’attente totalement vaine d’un acquiescement des propriétaires  (on apprécie en comparaison la mise en chantier d’un projet de ZAC en un an…).

 L’affaire a en effet tout intérêt à être reconsidérée : le Nymphée, construit de 1774 à 1777, associe l’histoire de l’architecture à celle de la fin de l’Ancien Régime par l’histoire même de l’architecte Germain Soufflot, architecte de Lyon et du Panthéon, et de son commanditaire, le dernier seigneur de Chatou, Henry Léonard de Bertin, ministre de Louis XV et de Louis XVI. C’est un patrimoine situé sur les bords de Seine dont la commune, le département, la région ou la CCBS (cette dernière finance déjà le projet Chanorier à Croissy), pourraient organiser la restauration. Son exploitation touristique et événementielle pourrait être conduite à partir d’un accès par le quai du Nymphée et la création d’un escalier en pente douce à révolution dans le caractère du lieu. C’est en tout cas ce que nous demandons depuis 1996 sans discontinuer.

 

NYMPHEE 2.gif 

 

Il y a toutefois un hic : l’absence de propriété du site par une collectivité publique, lequel s’est révélé être un obstacle à sa restauration depuis quinze ans et demeure un obstacle à une exploitation future et un danger pour tous les contentieux qui pourraient en surgir. Ainsi, si la collectivité publique finançait, elle ne serait pas payée en retour par les bonnes grâces des propriétaires libres selon la loi d’organiser chaque année l’accès au monument et donc de le restreindre à peu de choses. La qualité des travaux de restauration et la protection même du monument, déjà surplombé d’une nouvelle piscine autorisée sur le terrain par l’ABF et la municipalité sur simple demande des propriétaires, pourraient en pâtir.

Le Nymphée, fort de sa reconnaissance grâce au classement qui avait été demandé par les propriétaires dans les années cinquante, pourrait parfaitement devenir après Versailles, le monument du XVIIIème siècle le plus connu de l’Ouest parisien. Dans un département où le XIXème puis le XXème siècle ont souvent fait table rase de ces temps antérieurs à la Révolution, l’édifice renvoie à une époque où la progression des idées et des techniques était indissociable d’un goût certain pour l’embellissement des villes, parcs et jardins, au bénéfice de l’art français tout entier.

Nous ne pouvons donc que vous remercier pour le commencement d’action que vous avez entrepris et vous garantir notre concours pour sortir ce monument de sa misère. Le rétablir dans sa splendeur perdue apporterait à Chatou une renommée évidente, largement applaudie pour la mise en valeur des bords de Seine qui en résulterait face à l’Ile des Impressionnistes.

Vous remerciant de l’attention que vous voudrez bien porter à ce long courrier, nous vous prions d’agréer, Monsieur le Maire, l’expression de notre considération distinguée.

 

 

Pour l’association,

 

Le président,

 

Pierre Arrivetz