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21/06/2013

LE 18 JUIN 2013 A CHATOU

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A Chatou, l’appel du 18 juin a été commémoré comme chaque année dans le jardin de l’hôtel de ville. C’est presque une foule qui était venue cette année où nous avons retrouvé nombre de connaissances. La lecture de l’appel du Général de Gaulle par un jeune catovien, Monsieur Aymeric Tonneau, les discours de Monsieur le Secrétaire aux Anciens Combattants lus par Monsieur Faure puis par Monsieur Fournier, maire de Chatou, revêtaient une grande dignité et la fanfare de la Marseillaise a encore fait entendre la voix de la France, une France aujourd’hui écrasée par les circonstances mais encore libre et toujours vivante. En voyant toutes les générations réunies, on pouvait penser que l’appel au patriotisme avait un avenir et que le poids de la volonté pourrait encore apporter dans l’adversité, la foi qui renverse les montagnes.  

 

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A gauche, Monsieur Jean-Claude Issenschmitt, ancien élu et adjoint au maire de 1971 à 1995, catovien depuis toujours, dont on salue l'élection comme président de l'Association des Combattants Prisonniers de Guerre, Combattants 39-45, Combattants d'Algérie, Tunisie, Maroc, Théâtres d'Opérations Extèrieures pour l'ex Seine-et-Oise, voix historique du coffret audio "LES VOIX DE LA GUERRE 1939-1945", Madame Josette Deshayes, Madame Catherine Bastien, voix catovienne pour le coffret en préparation "LES VOIX DE L'APRES-GUERRE 1946-1957".

 

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Extrait du journal de l'association des Combattants Prisonniers de Guerre 

 

L'association a versé sa contribution à la transmission du souvenir en produisant et en éditant le coffret audio "LES VOIX DE LA GUERRE 1939-1945" dans lequel vous retrouvez la chronologie des évènements de la guerre commentée et illustrée par des témoins de Chatou et des environs et les voix des personnages historiques. Ce coffret, à notre connaissance, ne compte pas d'équivalent.

 

Pour écouter un extrait du coffret audio "LES VOIX DE LA GUERRE 1939-1945" édité par l'association et réalisé par Messieurs José Sourillan et Arnaud Muller, allumez votre lecteur windows media player, mettez le son et appuyez sur le bouton ci-dessous. Vous entendrez le général de Gaulle.

 

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podcast
 

 

 

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A droite, Monsieur Robert Pelletier, catovien, engagé volontaire dans l'aviation de la France Libre, à l'occasion de son enregistrement par l'association et dont l'un des témoignages apparaît dans l'extrait ci-dessus - photo Patrick Muller

 

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Maquette : Patrick Muller

 

 

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31/05/2013

L'ANCIEN CINEMA DE CHATOU (1925) PROMIS A LA DESTRUCTION

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En France, l'Art Deco a laissé de nombreuses traces dans le mobilier. Dans l'architecture, les oeuvres sont plus rares, souvent non reconnues comme c'est le cas à Chatou. Elles sont généralement concentrées sur des constructions dans l'industrie ou les équipements publics ou de loisirs.

 

A ce titre, on citera la salle des ventes rue du Général Colin. Celle-ci fut l'ancien cinéma de Chatou construit en 1925 pour le compte de Messieurs Weiner et Certain, habitants de Croissy et du Vésinet, sur les plans de l’architecte Lucien Desgrivan par l’entreprise A.Tschoffen et Compagnie. D’abord  dénommé Magic-Ciné, il fut repris en 1935 et s’appela l’Olympia. Il fut arrêté en 1976 lorsque fut construit le centre Jacques Catinat et depuis est devenu une salle des ventes. Contemporaine de l’exposition des Arts Décoratifs de Paris de 1925, son architecture en fait un témoignage intéressant l’inventaire de notre ville qui mériterait une remise en valeur. 

 

Malheureusement, la règlementation actuelle du Plan Local d'Urbanisme voté le 9 novembre 2006 le condamne à la destruction à la première vente : l'immeuble a été placé dans une zone URB (plan 4-2-2 du PLU) avec une emprise au sol autorisant la constructibilité sur 100% de la superficie du terrain (art.UR.9 du règlement du PLU) pour une hauteur autorisée à 16 mètres (art.UR.10 du règlement du PLU).

 

Aprés l'usine Pathé-Marconi (1929) démolie en 2004 grâce à une règlementation municipale sur mesure (règlement de ZAC voté en 2003), ce serait donc le deuxième témoignage de bâtiment Art Déco de Chatou qui serait amené à disparaître sur une volonté locale.

 

L'association Chatou Notre Ville demande depuis 7 ans l'établissement dans le PLU d'un inventaire des bâtiments à protéger en leur affectant une obligation de conservation conformément à la faculté ouverte par l'article L.123-1-5 7°) du Code de l'Urbanisme.

 

 

23/05/2013

"DU COTE DE CHEZ SWANN" (1913) DE MARCEL PROUST

                                    "SITE PROUST.jpgUn mois après le jour où il avait lu la lettre adressée par Odette à Forcheville, Swann alla à un dîner que les Verdurin donnaient au Bois. Au moment où l’on se préparait à partir, il remarqua des conciliabules entre Madame Verdurin et plusieurs des invités et crut comprendre qu’on rappelait au pianiste de venir le lendemain à une partie à Chatou ; or, lui, Swann, n’y était pas invité.

Les Verdurin n’avaient parlé qu’à demi-voix et en termes vagues, mais le peintre, distrait sans doute, s’écria : « il ne faudra aucune lumière et qu’il joue la sonate clair de lune dans l’obscurité pour mieux s’éclairer les choses. »

Madame Verdurin, voyant que Swann était à deux pas, prit cette expression où le désir de faire taire celui qui parle et de garder un air innocent aux yeux de celui qui entend, se neutralise en une nullité intense du regard, où l’immobile signe d’intelligence du complice se dissimule sous les sourires de l’ingénu et qui, enfin, commune à tous ceux qui s’aperçoivent d’une gaffe, la révèle instantanément sinon à ceux qui la font, du moins à celui qui en est l’objet. Odette eut soudain l’air d’une désespérée qui renonce à lutter contre les difficultés écrasantes de la vie, et Swann comptait anxieusement les minutes qui le séparaient du moment où, après avoir quitté ce restaurant, pendant le retour avec elle, il allait pouvoir lui demander des explications, obtenir qu’elle n’allât pas le lendemain à Chatou ou qu’elle l’y fit inviter et apaiser dans ses bras l’angoisse qu’il ressentait. Enfin, on demanda leurs voitures.

Madame Verdurin dit à Swann :

« Alors, adieu, à bientôt, n’est-ce pas, tâchant par l’amabilité du regard et la contrainte du sourire de l’empêcher de penser qu’elle ne lui disait pas, comme elle eût toujours fait jusqu’ici :

« A demain à Chatou, à après-demain chez moi. »

Monsieur et Madame Verdurin firtent monter avec eux Forcheville, la voiture de Swann s’était rangée derrière la leur dont il attendait le départ pour faire monter Odette dans la sienne.

« Odette, nous vous ramenons", dit Madame Verdurin, nous avons une petite place pour vous à côté de Monsieur de Forcheville.

"Oui, Madame", répondit Odette

"Comment, mais je croyais que je vous reconduisais », s ‘écria Swann, disant sans dissimulation, les mots nécessaires, car la portière était ouverte, les secondes étaient comptées, et il ne pouvait rentrer sans elle dans l’état où il était.

(…)

Il se représentait avec dégoût la soirée du lendemain à Chatou. « D’abord cette idée d’aller à Chatou ! comme des merciers qui viennent de fermer leur boutique ! vraiment ces gens sont sublimes de bourgeoisisme, ils ne doivent pas exister réellement, ils doivent sortir du théâtre de Labiche ! ».

Il y aurait là les Cottard, peut-être Brichot. « Est-ce assez grotesque cette vie de petites gens qui vivent les uns sur les autres, qui se croiraient perdus, ma parole, s’ils ne se retrouvaient pas tous demain à Chatou ! ». Hélas , il y aurait aussi le peintre, le peintre qui aimait à faire des mariages, qui inviterait Forcheville à venir avec Odette à son atelier. Il voyait Odette avec une toilette trop habillée pour cette partie de campagne, « car elle est si vulgaire et surtout, la pauvre petite, elle est tellement bête !!! ».

(…)

In « Du côté de chez Swann » (1913) de Marcel Proust (1871-1922)

11/05/2013

VLAMINCK, L'ENFANT DE LA MUSIQUE

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Maurice de Vlaminck à droite et André Derain à gauche en 1942

 

 

Maurice de Vlaminck (1876-1958), fondateur de l'école des Fauves avec Derain, habita Chatou de 1893 à 1905 39 rue de Croissy (avenue du Général Colin depuis 1918) et 87 rue de Saint-Germain (avenue Foch depuis 1931). Son témoignage, qui s'étend jusqu'aux heures du phonographe dont Chatou était la capitale, vient rappeler un destin bercé par la musique,  une avalanche de notes qui conduisit  Vlaminck à se rendre à l'art pour le reste de sa vie :

 

"Mon père violoniste, ma mère pianiste, je suis né dans la musique. Il m’est impossible, malgré des efforts sincères, de me rappeler l’âge où j’ai su tenir un archet. Dès ma plus tendre enfance, je me suis réveillé, j’ai mangé, dormi au son du violon et du piano. Les exercices des élèves de mon père et de ma mère accompagnèrent toutes les pensées et les gestes d’une vie d’enfant.

Le carnaval de Venise, la Prière d’une Vierge, les Méthodes Lecoupey et Carpentier, Masas, Kreutzer, Etudes, duos, sonatines, morceaux à quatre mains étaient dans notre maison obligatoires et journaliers.

Tous ces petits airs radotants, pénibles, toujours les mêmes, inlassablement épelés, recommencés, accompagnent, bercent, situent dans ma mémoire le manque d’argent, et la misère des professeurs. Je vois nettement aujourd’hui, quand un hasard me fait prévenir aux oreilles ces petits exercices tristes et enfantins, la figure crispée de mon père, qui, anxieusement, pensait au montant du loyer échu, ou à l’obligation de l’acompte mensuel au boucher et au boulanger. Nous étions cinq enfants.

 

Je me revis écolier à l’âge de six ans, peinant sur un problème de règle de trois, insoluble pour moi, ou faisant un pensum pendant que dix fois de suite, sans interruption, un élève recommence les gammes majeures et mineures. Je poursuivis ou plutôt la musique me poursuivit au régiment. Je fis mon service dans une petite ville bretonne. Le jour même de mon arrivée à la caserne, le commandant-major dit au chef de musique : « voici une recrue pour vous ». Pendant trois années, de sept heures du matin à cinq heures du soir, printemps, été , automne, automne, hiver, on broyait la « grande musique » : Wagner, Massenet, Reyer, Leo Delibes, Saint-Saens, Verdi.

Dans la chambrée, où couchaient vingt-quatre hommes, dans une  odeur de coaltar, de cuir, de godillots, de rata, de crasse et de sueur humaine, les formidables harmonies du   " Vaisseau Fantôme " pétaradaient. Tous les opéras « Sigurds », « Les Huguenots », « Le Freyschutz », « Semiramis », « La Marche aux Flambeaux » de Meyerbeer, toute cette pluie de notes, ces averses d’harmonie grandiloquentes ou graves m’évoquent aujourd’hui la caserne !

Dés les premières mesures du Tannhauser, j’aperçois un képi de capitaine, un sabre posé sur un lit, ou bien encore le manteau du colonel et souvent, oh rappel futuriste, la sonnerie du clairon de garde sonnant aux consignés.

Un matin d’hiver, dans cette même chambre, où quarante musiciens militaires répétaient sans arrêt « Hérodiade » de Massenet, je lus, étant exempt de service pour une blessure à la main, « L’Affaire Clemenceau » de Dumas fils. Jamais on ne pourra me retirer de la tête que « L’Affaire Clemenceau n’est pas le livret d’Hérodiade ».

Puis, 1900. Libéré, les orchestres Tziganes de l’Exposition me happèrent. Les valses lentes, les valses bleues et roses. C’est toute la musique de cette époque qui aida Rigo à enlever une princesse… et m’aida à gagner ma vie.

Je sortais d’un orchestre pour entrer dans un autre comme un valet de chambre change de place. Orchestre de café, apéritif en musique, dîner en musique. Là, ce furent toutes les fantaisies arrangées par Tavan : « Rigoletto », « Miss Helyett », « La Fille du Tambou-Major », et des valses, des valses crispantes qui sentent l’amour, la volupté et le billet de cent francs. Minuit, musique de minuit, visions de femmes tristes et sentimentales, ayant dîné par cœur, écoutant recueillies cette musique qui leur remuait l’âme en buvant des alcools. Hébétées, elles attendaient un homme, en laissant leur esprit flotter, s’étirer, aux réminiscenses amoureuses, aux illusions perdues.

Toute une musique, faite de désirs insatisfaits, toute une époque de ma vie. L’une d’elles me donna un louis huit jours de suite  pour que, violon solo que j’étais, je joue pour elle le « Prélude » de Bach. Et de grosses larmes coulaient de ses yeux.

Que le lecteur ne s’imagine pas que je fais de l’humour ou que je dramatise, je lui fais part très sincèrement de mes impressions et du choc en retour qui réveille en moi  ce qu’il est convenu d’appeler la musique. Afin de pouvoir disposer de plus de temps pour peindre, je quittai Paris et les orchestres. Je devins le pauvre professeur chargé de famille. Ce fut la plus dure époque de ma vie. Je recommençais pour mon compte et celui de mes élèves : la méthode Mazas, Kreutzer, Mozart. Musique classique ? Bach, Haydn, Beethoven.

Sonates et concertos, combien avez-vous fait vivre de professeurs, de pauvres gens courant après le maigre cachet sous le froid et la pluie, avec un manteau trop mince et des souliers percés.

Oh, sonates de Mozart ! quand je vous écoute encore aujourd’hui, j’ai la sensation d’avoir les pieds trempés, le dos gelé et mouillé des averses reçues pour gagner ma vie avec vous. Je calculais : tant d’heures de Beethoven pour le loyer, tant d’heures de Mozart pour le cordonnier et le boulanger.

A l’âge de trente ans, ma carrière de musicien fut terminée par Vollard qui m’acheta toutes les toiles que je possédais et que j’avais peintes depuis plusieurs années avec un  enthousiasme gratuit pendant les heures de liberté que me laissaient mes élèves.

 

D’exécutant, je devins auditeur. Alors, j’ai entendu la musique de la guerre. Harmonies lugubres, « la Madelon » qui traîne dans ses jupons le désir du poilu, le « Communiqué » et la « Mort » ! « Tipperary » qui empeste le tabac anglais et le « Business ». « Tout le long, le long du Missouri  » qui fait surgir les accouplements en vitesse, le baiser sur les lèvres avant le départ du train pour le front, pendant que la grosse Bertha faisait trembler Paris, qui remet en mémoire les amours des femmes et des filles  énervées par le veuvage, séduites par nos amis d’outre-mer, absoutes et légalisées par les discours du président Wilson. Puis je sépare ces mélodies du vacarme guerrier de la joie de l’Armistice !...Pourquoi le pourrai-je ! quand il m’est impossible de séparer l’odeur des sureaux en fleurs et le parfum des bourgeons du peuplier, de certaines heures de ma jeunesse. Quand, me trouvant à Southampton, à Marseille, au Havre, le mugissement d’une sirène de remorqueurs fait apparaître devant mes yeux, le pont, les écluses et les coteaux de Bougival.

« Vie de Bohêmes de Puccini ! pour la première fois, je vous ai entendu à la taverne d’Excelsior. Une femme, une femme que j’aimais avec passion était prés de moi. Je vous ai entendu bien d’autres fois, « Chanson de Mimi », vous avez et vous aurez toujours pour moi la même voix et les mêmes gestes que mon amour.  

Sérénade de Toselli. Petit restaurant de la rue Houdon : « Restaurant Italiano ». Apollinaire vient de mourir. Je vais à la première et l’unique représentation de sa pièce : « Couleur du temps » au théâtre Lara. Hier encore, couché et fiévreux, il confiait à notre amitié le soin de la mise en scène de son œuvre.

Un petit violoniste albinos joue dans la salle la sérénade de Toselli. Cette musique, le décor de la salle se lie peu à peu à la mort de Guillaume Apollinaire. Impossible que la Sérénade que j’entends pour la première fois ne devienne pas à cette minute une marche funèbre, impossible pour moi de ne pas adapter cette mélodie à cette vie trop vite fauchée, à la mort de mon ami, impossible aussi de ne pas me rappeler que Picasso et Cocteau déjeunaient en face de moi.  

 

Du doigt aujourd’hui je mets mon phonographe en marche. Instrument nouveau, musique neuve. Elle rompt avec les conventions sentimentales et morales du passé, l’aiguille grésille un peu…Un rythme lent monte, se précipite, monte encore… et nous rejette à terre, d’un seul coup. Ca ne me rappelle rien. Je ne vais jamais dans les dancings. Un chanteur anglais, des nègres américains. Je ne comprends pas les paroles, j’aime beaucoup mieux cela. Les paroles d’une chanson dans une langue étrangère ont le bénéfice du mystère. Les étrangers qui ne comprennent pas le français croient que nous sommes sentimentaux, pacifistes et légers en amour. Est-ce que je demande de comprendre la chanson du rossignol quand il vocalise dans la haie.

Des sonorités, des timbres nouveaux, musique d’aujourd’hui ! roulements de motos sur la piste.

 

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Collection de l'auteur

 

"Le phonographe est devenu pour nos amis Matisse, Vlaminck, Gromaire, Favory, André Lhote, Simon Lévy, un véritable violon d'Ingres. Et tous avaient, cependant, contre l'instrument de Cros et d'Edison, à vaincre ce préjugé qui fait estimer comme un bas truchement l'appareil mécanique se substituant à l'orchestre, à la voix, au virtuose (...)" Florent Fels - "L'Art Vivant" -15 janvier 1928.

 

Jazz : accompagnements d’explosions des moteurs à quatre temps. Rien ne traîne pour moi derrière cette musique-là. Très peu d’intermédiaires. C’est fort, jeune, inattendu, enthousiaste, physique. Des hommes voltigent autour de trapèzes volants. Roulement des wagons sur les rails, bruit des bielles de la locomotive, guitares hawaïennes des transatlantiques.

Ce rythme me fait pressentir ce qui sera quand je ne serai plus.

Je fais tourner un autre disque. Un disque mélancolique, d’une mélancolie humoristique. L’amour du risque, de la tranquillité et de l’Occident.

Je regarde. Dehors, il fait un petit temps frais et sec. Du soleil fait scintiller le gel sur les branches. J’ai hâte d’entendre ronfler sur la route le moteur de ma voiture."

 

Maurice de Vlaminck pour la revue "L'Art Vivant" - 15 janvier 1928

 

 

 

 

09/05/2013

LE 8 MAI 2013 A CHATOU

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Portrait du président Roosevelt - "Voir" n°27

 

Le 12 avril 1945, le président Roosevelt mourut. Son successeur, le vice-président démocrate Harry Truman (1884-1972), conserva son cabinet et s'engagea à terminer la guerre en concluant par une victoire totale.

 

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Au printemps 1945, l'Europe fut libérée par les armées alliées et l'on assista cette fois-ci aux convois de prisonniers allemands sur les routes - "Voir" n°27

 

Alors que le 8 mai 1945, la victoire en Europe fut enfin acquise, toute autre était la situation dans le Pacifique. Voyant l'acharnement du Japon à continuer le combat et peu ménagé par les rapports sur les atrocités japonaises commises sur les soldats alliés, le président Truman se décida à employer la bombe atomique (6 et 9 août 1945).

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Portrait du président Truman - "Voir" n°27

 

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Photographie trouvée sur un cadavre japonais - "Voir" n°33

 

 

La capitulation du Japon suivit le 2 septembre 1945 et fut signée sur le cuirassé Missouri en présence des représentants alliés, dont le général Leclerc pour la France. Le président Truman fut élu pour un nouveau mandat au terme d'élections générales en 1947. Il devait céder sa place à un autre vainqueur de la deuxième guerre mondiale, le général Eisenhower, républicain, qui remporta l'élection présidentielle de 1952 et ne quitta ses fonctions qu'en 1959.

Dans l'histoire du conflit mondial, Chatou est une goutte mais une goutte de sang : morts au combat dans la campagne de 1940, morts en déportation, assassinat de l'ancien chef de cabinet de Clemenceau et ministre né à Chatou Georges Mandel en juillet 1944, massacre de 27 résistants et FFI sur dénonciation en août 1944. Si Georges Mandel victime de la Milice est encore exclu des victimes commémorées le 8 mai, un hommage est maintenu chaque année pour toutes les victimes civiles et militaires du conflit, et sous l'impulsion notable de la municipalité, conforté par l'implication de jeunes catoviens qui participent à cette manifestation autour des associations. La France est l'un des rares pays qui maintienne ses manifestations commémoratives mais n'est-il pas aussi l'un de ceux qui a été frappé le plus durement et le plus souvent sur son sol.

Aujourd'hui, force était de constater que rien n'entraverait la poursuite de la reconnaissance des victimes de la dernière guerre, par patriotisme, par amour de la liberté, par volonté d'éviter l'oubli de ceux qui se sont fait tuer en prenant des risques tels que leur vie était inévitablement compromise. Les porte-drapeaux furent comme chaque année l'image de  cette solennité et les chants patriotiques, émouvants. 

Rassemblant une centaine de personnes dont onze conseillers municipaux sur trente-cinq, la cérémonie a été suivie d'un banquet au restaurant le Royal rue des Cormiers, où, comme chaque année, le dévouement des gérants et l'excellence de leur menu ont obtenu l'adhésion sans réserve des participants et une fois n'était pas coutume, le porte-drapeau de la ville depuis de nombreuses années, Monsieur Jean-Pierre Ratel, fut fêté pour son anniversaire. Les représentants des associations étaient présents, Messieurs Hamet (Amicale des 27 Résistants, U.N.C.), Bertrand (Souvenir Français), Pourchet (F.N.A.C.A.), Le Lan (Légion d'Honneur) et Arrivetz pour Chatou Notre Ville.

Chatou était alors un petit coin de France, qui conservait ses traditions de défense du drapeau dans le respect et la convivialité indispensables à la communion d'idées.

 

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Dans les jardins de l'hôtel de ville

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Dépôt de gerbe sur la stèle du Général de Gaulle.

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Dépôt de gerbe au Monument des 27 Martyrs (sculpté par Madame Cotelle-Clère).

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Au cimetière de la rue des Landes, en présence des jeunes sapeurs-pompiers.

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Monsieur Le Lan, vice-président du Comité de La Légion d'Honneur, grand témoin de Chatou Notre Ville sur la guerre d'Indochine dans son coffret audio en préparation "Les Voix de l'Après-Guerre 1946-1957".

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Dépôt de gerbe aux morts de la campagne de 1940

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Recueillement sous le Chant des Marais devant la stèle des déportés.

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Recueillement et dépôt de gerbe devant le carré des 27 Martyrs

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Série de photos prise au restaurant "Le Royal" , non loin du cimetière, où un banquet clôturait la cérémonie.

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Troisième en partant de la gauche, Monsieur Bertrand du Souvenir Français.

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Premier en partant de la gauche, Monsieur Pourchet de la F.N.A.C.A.

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A gauche, Monsieur Ruchet, porte-drapeau et trésorier de l'Amicale des 27 Résistants.

 

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Monsieur Ghislain Fournier, maire, contraint par des obligations familiales, a fait honneur à l'assistance en participant à l'apéritif aux côtés de Monsieur Christian Faur, adjoint délégué aux anciens combattants.

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Monsieur Jean-Pierre Ratel, conseiller municipal et porte-drapeau de la ville, soufflant les bougies d'une omelette norvégienne pour son anniversaire.

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Monsieur Boulègue, conseiller municipal (au fond à gauche), apportait sa bonne humeur

 

 

 

22/04/2013

L'ART CONTEMPORAIN RETROUVE SES COULEURS GRACE A L'ASSOCIATION DES PEINTRES DE CHATOU

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Les peintres des bords de Seine de Chatou, Renoir, Derain, Vlaminck, nous ont quittés mais leurs œuvres sont attachées à l’histoire. Les artistes qui leur ont succédé sous la IIIème République ont, pour Chatou, rejoint les petits maîtres. Puis la guerre et la rénovation urbaine au milieu des années soixante ont profondément modifié la vie et l’environnement de la commune mais la tradition a été maintenue et il ne s’est pas passée une époque sans que des artistes peignent à leur tour sinon des paysages de Chatou, des œuvres plus personnelles fondées parfois sur l’abstraction, entretenant la création qui apporta autrefois la renommée des lieux.

 

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Le peintre catovien Pierre Rannaud récemment disparu avait saisi l’ambiance ensoleillée revenue sur le site Fournaise depuis sa remise en valeur il y a vingt ans, une opération à laquelle il avait apporté tout son soutien au sein des Amis de la Maison Fournaise.

C’est l’une de ses toiles qui précisément avait été choisie à titre d’hommage par l’Association des Peintres de Chatou pour orner l’étage de la salle Jean Françaix. 

Fondée en 1956, l’association organisait en effet sa Biennale des Beaux-Arts du 6 au 21 avril 2013 à Chatou, soit son 54ème salon, présentant peintures et sculptures contemporaines.

 

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Comme chaque année, des prix sont venus  faire assaut d’encouragements, prix du sénateur, du député, du conseiller général, de la ville de Chatou, prix Pierre Rannaud des Amis de la Maison Fournaise. Etaient invités d’honneur Fordan et Claire Valverde. Il est difficile pour un non-professionnel de porter un jugement ou de s’apesantir sur telle ou telle œuvre. Il est bien certain que l’intérêt que l’on porte relève du sentiment personnel  et parmi les 134 œuvres exposées de 78 artistes, la diversité régnait en maître avec une préférence pour l’abstraction et la couleur. Une découverte continuelle pour le visiteur qui, à chaque espace, se sentait invité. 

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L’organisation qui se cachait derrière cette exposition est le fruit de la constance et du dévouement des bénévoles. Elle  appartient à l’image que Chatou souhaite conserver en attirant tous les talents et en ne se limitant pas à la commune. Un pas a été franchi en 1995 par Madame François Napoly, aujourd’hui présidente d’honneur, en créant un atelier libre de peinture ouvert à tous une journée par semaine. L’Association des Peintres de Chatou ne manque donc  ni  de dynamisme ni de relève et l’on doit remercier tous ceux qui ont concouru à cette très belle exposition.


 

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Les organisatrices de l'exposition, et à l'extrême droite, Fordan et à gauche, Claire Valverde, tous deux invités d'honneur. Entre eux, de gauche à droite, le bureau de l'Association des Peintres de Chatou : Madame Roch, vice-présidente, Madame Leroy, secrétaire générale, Madame Horreaux, présidente.

 


 

Association des Peintres de Chatou – secrétariat Madame Josette Roch – 5 rue Clos du Verger – 78400 Chatou – secretariat@peintres-chatou.comwww.peintres-chatou.com. Présidente Madame Jacqueline Horreaux 01 30 71 99 94.

21/04/2013

LA MEMOIRE DE CROISSY FAIT SALLE COMBLE AVEC UNE EXPOSITION SUR LE DESSIN

 

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A Croissy, le château Chanorier restauré est devenu symbole de vie culturelle et associative.

 

A Croissy, le vernissage de l’exposition « dessiner au XXIème siècle » , en cours jusqu’au 21 avril 2013, se déroulait vendredi 12 avril 2013 dans le château ouvert au public. L’occasion de contempler l’espace important dédié aux expositions, celui-ci s’étendant sur toute la longueur de la façade du château Chanorier nouvellement restauré.  C’est dans ce cadre prestigieux que plus d’une centaine de personnes était venue voir les œuvres nombreuses - le mot est faible - et diverses de toutes les générations, dont on recommandera ici l’intérêt. La Mémoire de Croissy a ainsi créé l’évènement une fois de plus, attirant grâce aux bons soins de Madame Catherine Ladauge autant les écoliers et leurs parents que les anciens croissillons, fiers de ce retour à la vie de leur patrimoine.

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Monsieur Georges Arens, président de la Mémoire de Croissy, et Madame Catherine Ladauge, administratrice et organisatrice de la manifestation, inaugurant l'exposition.

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Madame Véronique Defour, maire-adjoint à la Culture, a fait entendre le discours intelligent de sa fonction.

 

Un buffet avait lieu dans la grande verrière, ce bâtiment que nous vous avons présenté il y a peu et dont l’élégance et les proportions sont un atout supplémentaire pour l’organisation des manifestations sur le site. Après une présentation de Monsieur Arens, président de La Mémoire de Croissy, et de Madame Ladauge, administratrice et instigatrice de cette manifestation, un très beau discours de Madame Véronique Defour, maire-adjoint à la Culture, est venu rappeler la création, l’émotion et la « fenêtre sur l’âme » selon les mots du croissillon Pierre Mariette, que représentait l’art de dessiner.

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La catovienne Myriam Delahoux a fait honneur à sa patrie d'adoption.

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Une oeuvre originale de Florence Cadène, que l'on connaissait à travers la peinture des animaux.

 

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Sous la verrière, deux metteurs en scène emblématiques du patrimoine culturel à Croissy, à droite, Monsieur Norbert Fratacci, Chevalier des Arts et des Lettres, ancien président de la Mémoire de Croissy et instigateur du Pavillon d'Histoire Locale de La Mémoire de Croissy ouvert dans les communs du château, et Monsieur Georges Arens, actuel président de la Mémoire de Croissy.

 

Cette première marche vers la reconquête du site a donc été couronnée de succès, l’appropriation des lieux par le public et la satisfaction de marquer l’image culturelle et dynamique de Croissy étant le résultat le plus éminent de cette soirée qui en promet de nouvelles.

 

01/04/2013

A CROISSY, UNE RENAISSANCE EN MARCHE

Notre voisine de Croissy-sur-Seine, moins destructrice, a conservé le joyau de son patrimoine formé par l’ensemble architectural du château Chanorier et de la petite église romane Saint-Martin Saint-Léonard, datant du XIIIème siècle.

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La situation de ces édifices en bord de Seine, pour qui ne la connaît pas, offre un dépaysement particulier. Elle plonge le promeneur dans la sensation d’une harmonie tranquille entre le fleuve et les siècles qui l’entourent et lui rappelle sans lassitude le charme d’un miraculé des rénovations urbaines des années soixante. Mais la question de son entretien et de son utilisation culturelle a été posée depuis longtemps. Une maturation faite de divers projets fut nécessaire pour concevoir  un lieu rejaillissant sur la vie de Croissy et son image. Une décision du conseil municipal  a été finalement prise et une perspective est en train de naître dans un chantier considérable qui associe bénévoles et professionnels, élus et associations.

 

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La porte du Pavillon d'Histoire Locale de Croissy. L'association La Mémoire de Croissy cherche à mettre en place une équipe de bénévoles pour relayer et animer l'ouverture au public du Pavillon. Nous nous faisons l'écho de son appel au public.

 

Alors que l’église Saint-Léonard avait commencé à véhiculer les expositions artistiques depuis une vingtaine d’années, les communs du château ont accueilli le Pavillon d’Histoire Locale réalisé par l'association La Mémoire de Croissy en 2009, un musée que se sont appropriés plus de 9000 visiteurs à ce jour.

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Les communs du château Chanorier rénovés abritent le Pavillon d'Histoire Locale réalisé par l'association La Mémoire de Croissy.

 

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Bienvenue au château Chanorier. Construit par Gautier de Beauvais, seigneur de Croissy de 1751 à 1779, il fut habité par le dernier seigneur de Croissy et premier maire de la commune (1779-1806), Jean Chanorier, membre associé de l'Académie des Sciences.

 

Le château lui-même, dont l’intérieur avait été vidé de longue date depuis son rachat en 1936 par la ville et la perspective gâchée par l’annexe des sapeurs-pompiers, peut escompter de sa rénovation en voie d’achèvement  l’éclat qui lui manquait. La municipalité de Monsieur Davin a en effet arrêté, à partir d’une transformation respectueuse du passé, d’y ériger un lieu concentrant la vie sociale et culturelle de la commune et tout permet de penser que ce but sera atteint.

 

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La façade arrière du château Chanorier s'est vu adjoindre une verrière dans un style inspiré du XIXème siècle présentant le sérieux avantage d'accueillir un salon de thé.

 

Les premières salves de cette perspective seront tirées par l'association La Mémoire de Croissy qui y présentera son exposition « Dessiner au XXIème siècle » du 13 avril au 21 avril 2013, une exposition mise sur pied par Madame Catherine Ladauge  réunissant nombre d’associations et d’artistes de la Boucle représentant la création contemporaine. 

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Le vernissage de l'exposition "Dessiner au XXIème siècle"

aura lieu le vendredi 12 avril 2013 à partir de 18h30.

 

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Vue du pont et du village de Chatou au XVIIIème siècle par le Croissillon Pierre Mariette, prétexte à l'exposition du 13 avril 2013.

 

Chatou Notre Ville, administrateur de La Mémoire de Croissy, ne pouvait que s’en faire l’écho et applaudir à un engagement général en faveur de la renaissance de ce site unique en Ile-de-France.

 

 

 

En savoir plus :

 

La Mémoire de Croissy 12 Grande Rue 78290 Croissy sur Seine - tél : 01 30 53 49 94 - mail : lamemoiredecroissy@free.fr

 

 

 

 

 

 

 

25/03/2013

LE CANAL DE SUEZ EN VILLEGIATURE AU VESINET

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Carte du canal de Suez. De la Méditerranée à la Mer Rouge, de Port-Saïd à Suez, le canal continue d'irriguer le monde ("1858-2008, Cent Cinquantenaire de la création de la Compagnie Universelle Maritime du Canal de Suez"  édition de l'Association du Souvenir de Ferdinand de Lesseps et du Canal de Suez, GDF SUEZ)  

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Ferdinand de Lesseps (1805-1894) photographié par Nadar peu avant sa mort - ("500 célébrités contemporaines" collection Felix Potain - collection Pierre Arrivetz).

 

Dimanche 24 mars 2013, l'Association du Souvenir de Ferdinand de Lesseps et du canal de Suez conviait le public à une conférence au Conservatoire du Vésinet sur le canal de Suez à travers une révélation, le dépôt des archives de la Compagnie Universelle du canal de Suez dans l’actuel Conservatoire de musique du Vésinet 51 boulevard d'Angleterre, de 1930 à 1978. A cette date, la Compagnie Financière de Suez, héritière de la Compagnie du canal, vendit cette propriété de 4.526 mètres carrés à la Ville du Vésinet qui en fit son Conservatoire sous la houlette de Monsieur Alain Jonemann, alors maire du Vésinet et le baptisa du nom du célèbre compositeur vésigondin, Georges Bizet.

Cette manifestation était organisée par Madame Evelyne Beaudeau, ancienne conseillère municipale du Vésinet, conseillère municipale de Chatou et adhérente active de l'Association. Etait présent, Monsieur Jean-Philippe Bernard, trésorier vice-président de l’Association du Souvenir de Ferdinand de Lesseps et du canal de Suez et membre de longue date de Chatou Notre Ville. 

 

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La salle réunit de nombreuses personnalités parmi lesquelles Madame Anne de Lesseps, descendante de Ferdinand de Lesseps. Un très bon accueil avait été réservé par la municipalité et l’hôte de la conférence, Monsieur Fabrice Loyal, directeur adjoint du Conservatoire du Vésinet, apporta sa contribution historique aux discussions qui suivirent.

 

Chatou Notre Ville avait fait pour sa part une large publicité à l'annonce de la conférence, eu égard à l’implication de l’un de ses membres et à la présence à la fin du Second Empire à Chatou dans sa partie dite du « hameau du Vésinet », de Selim Bey Pauthonnier, aide de camp du vice-roi d’Egypte (cf "Mémoire en Images, Chatou" Pierre Arrivetz - éditions Alan Sutton 2003).

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Monsieur Philippe Capron présenta l'affaire des archives du Canal au Vésinet.

 

Les deux conférenciers apprirent au public des faits méconnus : Monsieur Philippe Capron, conseiller historique de l'Association et intervenant,  joua un rôle capital pour éviter la destruction d’une partie des archives dont le service public ne voulait pas à la suite de la vente à la ville en 1978 et fut d’ailleurs relayé par Monsieur Jonemann qui adressa une plainte aux Archives Nationales à ce sujet. Un drame antèrieur à l'arrivée de Monsieur Capron sur le site n'a pu cependant être évité, la disparition de tous les registres du personnel égyptien, un épisode criminel pour le patrimoine du canal.

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Messieurs Capron et Ramière de Fortanier répondant aux questions.

 

 

Les archives dormantes de la Compagnie Maritime Universelle de Suez  au Vésinet représentèrent cent tonnes à évacuer en quelques semaines. Elles furent quinze ans plus tard redirigées vers le site des Archives du Monde du Travail à Roubaix, que Monsieur Arnaud Ramière de Fortanier, président actuel de l’Association, conservateur général du patrimoine et inspecteur général des archives, maître d’oeuvre de la rénovation de la politique publique des archives dans notre pays, avait créé dans ses fonctions précédentes au même titre que les archives départementales des Yvelines.

 

L’intervention de Monsieur Ramière de Fortanier transporta le public dans l’histoire du canal. Elle  mit  la lumière dans l’affaire de Suez et présenta l’entreprise menée par l’Association sous des illustrations qui comblaient la grandeur de l’œuvre de Ferdinand de Lesseps. A noter que Monsieur Ramière de Fortanier avait déjà, en 1982, « creusé » le canal de la mémoire en organisant une exposition à Marseille sur le canal de Suez.

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Monsieur Ramière de Fortanier a dû condenser sa conférence malgré un auditoire qui n'était plus en pensée au Vésinet et l'aurait écouté une heure de plus.

 

 

Les divers ports du canal furent présentés ainsi que sa fréquentation : de 486 navires en 1870, celle-ci est passée à 18.664 navires en 2006.

 

L’Egypte s’est distinguée en conservant et en entretenant le patrimoine de la compagnie, ses bâtiments, son urbanisme à la française, son architecture de villégiature du Second Empire, ses immeubles Art Déco et ses parcs.

 

Sous la présidence de Monsieur Ramière de Fortanier, l’Association a noué des relations amicales avec l’Egypte et trouvé dans le gouvernement actuel un interlocuteur qui porte haut les couleurs du patrimoine du canal, celui-ci ayant décidé de créer un musée dans le bâtiment de direction de la Compagnie universelle du canal de Suez à Ismaïlia, projet régulièrement évoqué dans les conversations avec le régime précédent mais jamais arrêté. La statue de Ferdinand de Lesseps, qui ornait autrefois l’entrée du canal, a même été restaurée mais n'a pas encore été remise en place.

 

En résumé, l’Egypte apporte sans obligation une mise en valeur particulière à ce patrimoine franco-égyptien qui a bouleversé en 1869 les échanges du commerce international.

 

Alors que la France a épousé le goût du déni et de la liquidation à divers titres dans le domaine du patrimoine et de l’histoire, nous nous réjouissons de constater que le soleil du canal s’apprête à rayonner à nouveau dans les perspectives de nos deux pays, et remercions l’Association pour son combat et sa persévérance, lesquels font honneur au génie de Ferdinand de Lesseps.

 

 

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Bonne ambiance autour du buffet après un voyage dans l'histoire : de droite à gauche, Monsieur Fabrice Loyal, Monsieur Arnaud Ramière de Fortanier, Madame Evelyne Beaudeau, Monsieur Jean-Philippe Bernard et Monsieur Jean Noel Roset (adhérent de Chatou Notre Ville ayant vécu en Egypte).

 

 

 

 

 

 

 

 

 

19/03/2013

DIMANCHE 24 MARS 2013 : CONFERENCE DES AMIS DU CANAL DE SUEZ AU VESINET

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Aux abords du canal de Suez en 1951

 

Nos amis de l’Association du Souvenir de Ferdinand de Lesseps et du Canal de Suez nous honorent d’une invitation à l’adresse de tous nos adhérents :

 

 

DIMANCHE 24 MARS 2013

A 17 HEURES

 

CONSERVATOIRE GEORGES BIZET - 51 BOULEVARD D’ANGLETERRE AU VESINET

(peu avant le rond-point du Pecq)

 

"QUAND LES ARCHIVES DU CANAL DE SUEZ ETAIENT AU VESINET"

 

CONFERENCE PAR

 

 

MONSIEUR ARNAUD RAMIERE

DE FORTANIER

 

Président de l'Association du Souvenir de Ferdinand de Lesseps et du Canal de Suez, Conservateur Général du Patrimoine, Inspecteur Général des Archives  

 

 

 

Nous comptons sur votre présence