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30/12/2012

LES BELLES HEURES DE LA SOCIETE DE LA LEGION D'HONNEUR A CHATOU

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Lucienne Boyer, vedette Columbia, à la fenêtre du train transatlantique à la gare Saint-Lazare l'emmenant vers le paquebot Normandie pour un voyage à New-York - 4 octobre 1935 - collection Pierre Arrivetz

 

Au début des années trente, le pays commençait à peine à guérir des plaies de la première guerre mondiale qu'il s'enfonçait dans la crise économique. Une époque de solidarité était cependant née au lendemain de l'Armistice alors que des millions de familles avaient vu les leurs disparaître ou être handicapés à vie. La Légion d'Honneur apporta une contribution essentielle aux soins des grands blessés, mobilisant les vedettes du moment pour gagner la générosité du public.

Chatou conserve un témoignage de son action :  le 11 juin 1932, la salle des fêtes place Maurice Berteaux accueillit la fête de bienfaisance du Comité de La Légion d’Honneur de Rueil, Bougival, Chatou, Le Vésinet, Croissy, Nanterre.

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La très belle salle des fêtes qui ornait la place du marché à Chatou. Construite en 1893 grâce aux deniers de Maurice Berteaux et de quelques bienfaiteurs , elle fut le théâtre de nombre de manifestations de Chatou et de la région. Cette salle avait été érigée sur les plans des architectes Catoviens Alfred Gaultier (auteur des plans du château de la Pièce d'Eau Villa Lambert) et Eugène Gilbert (adjoint au maire et architecte, auteur de plans de villas à Chatou). Elle fut détruite en 1973 par la municipalité - collection Pierre Arrivetz

 

La Société de La Légion d’Honneur avait alors établi un programme de spectacles digne de la capitale en présentant quelques stars de l’époque : Lucienne Boyer (1901-1983), vedette Columbia qui avait entamé une carrière de chanteuse pendant la Grande Guerre et dont les disques étaient pressés à Chatou, Henry Laverne, fantaisiste dont les disques de sketchs avec son collègue Bach étaient également pressés sous le label Pathé à Chatou, Mesdemoiselles Nelly, Solange et Jamie Schwarz de l’Opéra de Paris.

 

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Lucienne Boyer dans le catalogue Columbia avant-guerre. Plus importante vedette féminine par le nombre de ses chansons (plus d'une page pour ses nombreux titres), elle fut une chanteuse phare du label produit chez Pathé-Marconi à Chatou jusqu'à l'Occupation. Un disque était encore édité à titre de témoignage en 1956 dans le catalogue général. La Compagnie Française du Gramophone, filiale de la Columbia Graphophone Company Limited de Londres, était chargée de l'édition en France des disques Columbia et La Voix de Son Maître - collection Pierre Arrivetz

 

Source :

La Liberté de Seine-et-Oise - 1932 - Archives Départementales des Yvelines

 

28/12/2012

LES MAIRES DE CHATOU

2008 - 2014

Ghislain Fournier

UMP puis UMP Nouveau Centre

Conseiller Général - Vice-Président du Conseil Général des Yvelines

 

1995 – 2008

Christian Murez

 RPR puis UMP

Médecin généraliste de Chatou

 

1981 - 1995

Jean Bonnet

RPR

Pharmacien de Chatou, Conseiller Général

 

1979 - 1981

Charles Finaltéri

App. RPR

Journaliste

 

1971 - 1979

Jacques Catinat

Union des Démocrates pour la République - UDR

puis RPR en 1977

Imprimeur, éditeur, Conseiller Régional

 

1959 - 1971

Jean-François Henry

Centre National des Indépendants - CNI

Auditeur puis maître des requêtes au Conseil d'Etat

 

1954 - 1959

Albert Laubeuf

Liste d'Action Municipale

soutenue par le Parti Républicain Radical et Radical-Socialiste, le Rassemblement des Gauches Républicaines, la SFIO

Architecte

 

1953 – 1954

André Combe

Liste d'Union pour l'Administration de Chatou soutenue par

le CNI, l'Action Républicaine et Sociale ARS (dissidents RPF), le RPF, le MRP

Entrepreneur

 

1947 - 1953

Henry Vercken

Rassemblement du Peuple Français -  RPF

Avocat - Conseil, Croix de Guerre 1914-1918

 

1944 - 1947

Jacques Bouvier

Comité de Libération de Chatou

Ingénieur

 

1935 - 1944

Jules Ramas

Union Républicaine

Ingénieur des Arts et Manufactures, installateur d'usines, administrateur-délégué du Comptoir Sidérurgique de France, Chevalier de la Légion d'Honneur, Croix de Guerre 1914-1918, inventeur d'un procédé de pose rapide des barbelés, président (bénévole) de la Société des Ingénieurs de la France d'Outre-Mer.

 

1929 - 1935

Léon Barbier

Liste d'Union des Républicains de Gauche et d'Entente Communale

Ancien propriétaire et gérant des Galeries "Au Gagne-Petit" rue de la Paroisse, Léon Barbier, Républicain de Gauche. Prend pour deuxième adjoint un membre de la liste concurrente de Jules Ramas d'Union Républicaine, Victor Bréchaille, ancien négociant.

La liste Barbier obtient 15 élus, la liste Ramas, 8 élus.

C'est une coalition du centre et de droite qui dirige la ville jusqu'en 1935.

L'ère des partis de masse n'a pas encore commencé et l'on vit toujours sous le règne de l'entente communale.

Selon le mot de Joseph-Barthélémy, "les républicains de gauche sont des hommes du centre que le malheur des temps oblige à siéger à droite".

 

1921 - 1929

Vital Chatel

Liste d'Union des Républicains de Gauche et d'Entente Communale

Propriétaire, Chevalier de la Légion d'Honneur

 

1919-1921

Charles Montaudoin

Bloc National

Il ne subsiste dans cette municipalité presque entièrement renouvelée que trois anciens radicaux du personnel électoral d'avant-guerre, Charles Montaudoin, industriel de Chatou, élu maire, Vital Chatel, futur maire en 1921 et Gustave Chénier. Jules Ramas, futur maire en 1935, fait partie des nouveaux élus.

 

1911 - 1919

Eugène Rochefort

Liste d'Entente Communale et de Concentration Républicaine, union de l'Alliance Républicaine Démocratique et du Parti Républicain Radical et Radical-Socialiste

Médecin de Chatou, ancien-adjoint de Maurice Berteaux, bienfaiteur de la commune, responsable de l'hôpital auxiliaire de la Faisanderie pendant la Première Guerre mondiale, Chevalier de la Légion d'Honneur

 

1891 - 1911

Maurice Berteaux

Parti Républicain Radical et Radical-Socialiste

Agent de change, député 1893-1911, ministre de la Guerre  en 1904-1905 et 1911, vice-président de la Chambre des Députés 1906-1911, bienfaiteur de la commune, Chevalier puis Officier de la Légion d'Honneur, le plus long mandat détenu à ce jour par un maire de Chatou.

 

 1888 - 1891

Edmond de Panafieu

Liste Conciliatrice et Libérale

Ancien conseiller d'Etat, Chevalier puis Officier de la Légion d'Honneur - Liste conservatrice - époque du "boulangisme", scandales sous le mandat de Jules Grévy.

 

1887 - 1888

Jules Coulon

Républicain Libéral

 

1878 - 1887

Ernest Bousson

Républicain Libéral

Industriel. Proclame  la "Première municipalité républicaine de Chatou"

Noms républicains donnés aux voies de Chatou.

 

1877 - 1878

Charles Girard

Partisan du maréchal de Mac-Mahon, président de la République favorable à une restauration monarchique

Directeur au Ministère du Commerce

 

1872 - 1877

Pierre Dumas

Monarchiste Impérialiste

Partisan du maréchal de Mac-Mahon, président de la République favorable à une restauration monarchique

Propriétaire, ancien négociant,  nommé par le préfet en 1872 en remplacement de Charles Lambert démissionnaire. Pierre Dumas est réélu entre 1874 et 1877. Reprend le combat contre l'indépendance du Vésinet, obtient des avis favorables des commissaires-enquêteurs pour la conservation du lotissement dans Chatou.

En guise de protestation contre le vote par l’Assemblée Nationale de l'érection du Vésinet en commune - 361 hectares sont distraits de Chatou – organise le boycott du conseil municipal qui ne se réunira plus pendant six  mois en 1875.

 

1871 - 1872

Charles Lambert

Républicain

Partisan d'Adolphe Thiers, président de la République favorable à l'installation définitive de la République.

Agent de change, il démissionne en 1872 en raison de "l'attitude plus que malveillante" montrée par le préfet concernant l'affaire du Vésinet puis reprend sa démission mais le préfet nomme Pierre Dumas.

 

 1870 - 1871

François Laubeuf

Président de la délégation municipale sous l'occupation prussienne

Alors que tous les notables de Chatou ont pris refuge dans leurs propriétés parisiennes où le siège s'organise, François Laubeuf, entrepreneur de travaux publics, est désigné par la municipalité sortante pour assurer les affaires de la commune.

Pris en otage par les Prussiens qui ont découvert un dépôt d'armes dans l'Eglise abandonnée par le curé Ussel, il doit la vie sauve à l'abbé Borreau, curé de Carrières-Saint-Denis, qui s'interpose, ce dernier ayant prodigué des soins aux blessés y compris à des soldats prussiens.

 

1866 - 1870

Pierre Dumas

Majorité dynastique

Monarchiste Impérialiste

Propriétaire, ancien négociant, mène le premier combat contre l'indépendance du Vésinet.

 

1861 - 1866

Jean-Pascal Castets

Majorité dynastique

Monarchiste Impérialiste

Maître-serrurier à Chatou

 

1858 - 1861

Emile Lacroix

Majorité dynastique

Monarchiste Impérialiste

Propriétaire de l'ancien domaine de la seigneurie

 

1857 - 1858

Jean-Pierre Jacquin

Majorité dynastique

Monarchiste Impérialiste

 

1852 - 1857

Joseph-Marie Cauvart

Majorité dynastique

Monarchiste Impérialiste

Propriétaire

 

1848 - 1852

Antoine-François Ruinart de Brimont

Subit trois régimes

Ancien consul sous Louis XVIII, nommé par le dernier préfet de Seine-et-Oise de Louis-Philippe, Aubernon, confirmé par le nouveau préfet républicain en 1848 puis maintenu par le préfet bonapartiste après le coup d'Etat de 1851.

Le baron Antoine Ruinart de Brimont dit Tony de Brimont est le seul maire de Chatou à accueillir un chef d'Etat dans notre commune, en l'occurrence le prince-président Louis-Napoléon Bonaparte le 5 octobre 1850.

 

1844 - 1848

François Delivre

Royaliste

(Légitimiste ?) 

Notaire

 

1832 - 1844

Camille Périer

Majorité dynastique

Royaliste Orléaniste

Préfet et auditeur au Conseil d'Etat sous le Premier Empire, député de la Sarthe à partir de 1828 siégeant dans l'opposition constitutionnelle à Charles X puis membre de la majorité dynastique soutenant Louis-Philippe en 1830, député de la Corrèze en 1835, pair de France de 1837 à sa mort en 1844, rapporteur du budget, spécialiste des questions financières, Chevalier de la Légion d'Honneur.

 

1829 - 1832

Antoine Lacroix

Majorité dynastique

Royaliste Légitimiste puis Orléaniste

Banquier, propriétaire de l'ancien domaine de la seigneurie

 

1829 - 1829

Adj intérimaire Mauriot

Majorité dynastique

Royaliste Légitimiste

 

1826 - 1829

François Levrat

Majorité dynastique

Royaliste Légitimiste

Industriel

 

1823 - 1826

 M. Mitouflet de Beauvois

Majorité dynastique

Royaliste Légitimiste

Propriétaire

 

1814 - 1823

Charles-Alexis Travault

Monarchiste Impérialiste

puis Royaliste Légitimiste

Propriétaire de l'ancien domaine de la seigneurie

 

1800 - 1814

Pierre Vanier

Partisan de Bonaparte Premier Consul

puis Majorité dynastique Monarchiste Impérialiste

Notaire de Chatou

 

1795 - 1800

Henri Médard Talibon

 

1794 - 1795

Paul Rateau

 

1792 - 1794

Alexandre Cuel

 

1790 - 1792

Jean Pierre Nicolle

Ancien syndic du bailliage. Envoie à l'échafaud en 1794 quelques semaines avant la chute de Robespierre et de la Terreur, le comte de Sourdeval, le curé Boismaigre et Madame de Feuquières.

 

Le premier maire de Chatou, Jean-Pierre Nicolle, est élu le 25 janvier 1790.

 

 

Il est remarquable de constater qu'à quelques rares exceptions, tous les maires de la Restauration, de la Monarchie de Juillet, du Second Empire, de la IIIème République et de la IVème République ont inscrit Chatou dans leurs legs testamentaires lorsqu'ils ne faisaient pas des dons de leur vivant. La position de fortune qu'ils occupaient facilitait bien entendu de telles libéralités mais celles-ci traduisaient aussi une pensée aimable et généreuse alors que le mandat qu'ils occupaient parfois malgré eux n'était pas rémunéré.

 

 

Sources :

Recherches Pierre Arrivetz aux Archives Municipales, Archives Nationales, Archives Départementales des Yvelines, traduites notamment dans les ouvrages suivants :

"Chatou, de Louis-Napoléon à Mac-Mahon 1848-1878" (éditions Alan Sutton - 2005),

"Chatou, 1830-1848, les premières mutations du village"(édition Association Chatou Notre Ville - 2009),

"Chatou, 1814-1830, chronique des temps difficiles" (édition Association Chatou Notre Ville - 2008) 

Albert Curmer : Les seigneurs de Chatou (Revue de l'Histoire de Versailles 1916-1922) Reédition Res Universis 1991.

 

 

 

 

 

 

 

19/12/2012

JACQUES TATI (1907-1982) EN MUSIQUE A CHATOU

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Jacques Tati - "Monsieur Hulot" 

Monsieur Hulot, égaré dans le monde, s’égarait dans ses vacances. Le film de son histoire décalée est parvenu à bousculer les conventions du cinéma, donnant à Jacques Tati, né au Pecq le 9 octobre 1907, une nouvelle raison de persévérer dans une œuvre originale.

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« Les Vacances de Monsieur Hulot » obtinrent en effet à leur sortie en France et plus encore en Angleterre en 1953 la reconnaissance immédiate du public. Derrière le mutisme des personnages, une fresque bon enfant brandissait l’air pur de l’après-guerre,  le goût des belles images qui décrivent une scène, un comique de situation, une ambiance.

  

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Vue aérienne des usines Pathé-Marconi à Chatou dans les années cinquante. Source : "Chatou, une page de gloire dans l'industrie" , par Pierre Arrivetz, édition Chatou Notre Ville (2012).

 

A ce sujet, le rôle de Chatou apparut une fois encore dans les presses des usines Pathé-Marconi boulevard de la République. La musique du film, « Quel temps fait-il à Paris ? », fut en effet composée par Alain Romans, résistant et pianiste dont les œuvres furent produites sous le label Pathé à Chatou.

Aimé Barelli et son orchestre de jazz  furent chargés de l’interprétation de « Quel temps fait-il à Paris ? », ajoutant une note musicale au succès du long-métrage. Cet orchestre produit également sous le label Pathé faisait la joie de l’après-guerre, comptant 125 titres dans le seul catalogue général Pathé-Marconi de 1954, soit presque autant que les grosses vedettes Tino Rossi et Luis Mariano. Aimé Barelli avait épousé une chanteuse de Pathé-Marconi produite sous le label Columbia, Lucienne Delyle, dont il fut occasionnellement le partenaire. 

L’orchestration du disque 78 tours d'Aimé Barelli pressé aux usines Pathé-Marconi de Chatou contribua de manière décisive à la notoriété du générique du film. Peut-être représenta-t-elle aussi le son d’une époque.  

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Une image du disque 78 tours de "Quel temps fait-il à Paris ?" (1953) interprété par Aimé Barelli et son orchestre, exemplaire très usé (et donc très écouté en son temps) de la musique du film "Les Vacances de Monsieur Hulot". Appuyez sur le bouton ci-dessous pour l'écouter avec votre lecteur windows media player. Enregistrement Pierre Charbaut.

 


podcast

 

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17/12/2012

PAUL ABADIE (1812-1884), LA RENOMMEE D'UN ARCHITECTE INDEPENDANT

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Paul Abadie à l'époque où il emménagea à Chatou 
cliché communiqué par Monsieur Claude Laroche
 
 
 
Le chemin de fer a amené à Chatou nombre de personnalités qui mirent leur intérêt dans une villégiature leur offrant à la fois le calme, les espaces verts et la proximité de la capitale. Ce cadre verdoyant a en partie disparu ainsi que quantité de villas qui étaient entrées dans l'histoire de leurs propriétaires. Tel est le cas de la maison de l'architecte Paul Abadie, celle-ci venant couronner une carrière vouée à la rénovation des édifices religieux dans une époque où peu d'architectes avaient ce privilège.
 
Paul Abadie avait marqué de son empreinte sa fonction d'architecte des édifices diocésains du sud-ouest depuis 1848, fonction qu’il cumula avec celle d’inspecteur général des édifices religieux à partir de 1861. C'est lui qui imprima un style romano-byzantin, très spectaculaire, aux plans de restaurations des cathédrales Saint-Front de Périgueux et Saint-Pierre d'Angoulême  et de l'Eglise Sainte-Croix de Bordeaux.
 

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La cathédrale Saint-Pierre d'Angoulême revue par Paul Abadie au terme d'une campagne de restauration entreprise de 1850 à 1875 à l'instigation de l'évêque d'Angoulême. L'architecte lui donna le style romano-byzantin mais prit soin de lui restituer les chapelles néo-romanes autour du choeur. Service Patrimoine d'Angoulême.

 
 
 
Son arrivée à Chatou se fit vers 1867. Né à Paris le 9 novembre 1812 et habitant 36 rue de Berlin à Paris lors de la guerre franco-prussienne (depuis 1914 rue de Liège), Paul Abadie avait décidé de s'accorder un repos campagnard et citadin en faisant ériger une villa 6 route des Princes à Chatou (devenue l'avenue François Arago en 1875) où il demeura jusqu'à sa mort.
 
Le 14 août 1869, l'empereur lui accorda la croix d'officier de la Légion d’Honneur. Sans doute l'architecte pensait-il avoir atteint le sommet de sa carrière lorsqu'il vint dans notre ville. Il fut élu conseiller municipal en juillet 1870 dans les derniers mois du Second Empire alors que l'élection des municipalités - dans un cadre de suffrage universel pour la commune de  Chatou - se poursuivait étrangement pendant la guerre franco-prussienne.  
 
Au lendemain de la guerre civile contre la Commune, le 11 juin 1871, Paul Abadie conseiller municipal de Chatou fut désigné par la municipalité de Monsieur Lambert pour intervenir sur la restauration de l'église Notre-Dame, victime des bombardements des batteries françaises du Mont-Valérien. Il en résulta la réfection de la nef, la réalisation de piliers cannelés et l'ajout d'une flèche sur le clocher du XIIème siècle. La restauration entreprise en 2010 eut notamment pour mérite de mettre en valeur ce parti pris.
 

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L'Eglise Notre-Dame de Chatou à la suite de l'intervention de Paul Abadie en 1871-1872. La façade romane avait été conservée - collection Louis Bigard - Pierre Arrivetz.

 

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Un pilier cannelé de Paul Abadie à la suite de la restauration de l'église Notre-Dame en 2010, référence de l'architecte catovien à l'époque romaine du Bas-Empire - cliché 2010 Pierre Arrivetz.

 

En 1874, Paul Abadie remporta le concours pour l'érection d'un monument expiatoire sur la colline de Montmartre, une victoire concluant l'examen de 78 projets, conséquence d'un voeu émis par l'Assemblée Nationale en 1873 en réponse à la Commune et au courant anti-religieux. Cet évènement dut le décider à ne pas renouveler son mandat de conseiller municipal de Chatou en 1875.

Construit en pierre calcaire de Chateau-Landon sur une souscription entièrement privée de dix millions de fidèles entre 1874 et 1919, le monument dont Paul Abadie dressa les plans symbolise Paris dans le monde entier aux côtés de la Tour Eiffel.

Lors de l'Exposition Universelle de Paris en 1878, alors que le chantier battait son plein, un premier hommage fut rendu à l'architecte par un commentateur de la manifestation : " l'auteur de cette oeuvre considérable est un indépendant qui butine sur toutes les fleurs dont sa route est semée. Un peu gothique, bien davantage romano-byzantin, très latin dans son ensemble, l'art de Monsieur Abadie ne dédaigne  d'ailleurs ni Athènes ni Rome. Certes, il ne faut pas une valeur ordinaire pour amalgamer convenablement de pareils contrastes, qui, a priori, semblent très disparates. Le danger est réel, et nous ne conseillons pas à tous de le courir. Mais le talent éminent de Monsieur Abadie sait fondre en une harmonie parfaite des éléments si divers, et parvient à procurer aux yeux la sensation d'une douce surprise.

Il y a là un exemple frappant de la haute raison d'un architecte se préoccupant surtout de l'effet à produire, lorsqu'il s'agit de planter un monument sur la montagne qui domine souverainement une ville immense, et destiné à être vu, de tous côtés, à de grandes distances. 

En pareil cas, une nécessité s'impose, celle d'une architecture robuste se décorant elle-même par la nature de ses formes et n'admettant pas les détails de composition et d'ornementation qui n'apporteraient aucun concours utile à sa silhouette générale. En architecture, la sagesse est une notable partie du talent et le commencement du génie créateur."

 

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La basilique du Sacré-Coeur de Montmartre, oeuvre de Paul Abadie - cliché 2011 Pierre Arrivetz.

 

Paul Abadie mourut sur le quai de la gare de Chatou à l'été 1884 :

 

« Monsieur Paul Abadie, architecte, membre de l’Institut, a été frappé, vendredi 1er août, d’une attaque d’apoplexie, à la gare de Chatou, au moment où il descendait du train venant de Paris ; l’éminent artiste est mort dans la nuit. » (Gazette des Architectes et du Bâtiment – août 1884).

 

«Le vaillant architecte était frappé inopinément et mortellement en revenant d’exercer les fonctions de juré au Concours du Grand Prix d’Architecture » (Revue de l’Architecture et des Travaux Publics – 1885). « Avant de clore son discours, Monsieur Daumet insiste sur la bienveillance parfaite qui caractérisait Abadie, président du Cercle des Maçons et Tailleurs de Pierre. »

 

Depuis 1972, une voie honore l'architecte dans le quartier Gambetta. Les deux cents ans de sa naissance n'ont pas été commémorés à Chatou. L'association lui a rendu hommage par une conférence le 19 juin 1998 de Claude Laroche, ingénieur des études au ministère de la Culture et défenseur de l'oeuvre de Paul Abadie. Chatou ne pouvait qu'être associée à la renommée de cette oeuvre singulière qui concourt encore aujourd'hui à l'intérêt de notre patrimoine national.
 

 

 

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L'affiche de la conférence organisée par Chatou Notre Ville sur Paul Abadie le 19 juin 1998 salle Jean Françaix à Chatou, par Claude Laroche, ingénieur des Etudes au Ministère de la Culture - réalisation de Monsieur Christophe Rémy.
 

 

 

 
 

 

 

 
 
 
 
 
 

04/12/2012

AVENUE VICTOR HUGO, DES HISTOIRES QUI NE SE RESSEMBLENT PAS

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Cliché : François Nicol

 

L'avenue Victor Hugo à Chatou tient son nom d'une délibération du conseil municipal du 12 avril 1884 prise à l'initiative de la municipalité d'Ernest Bousson (1878-1887). Celle-ci se revendiquait d'être la première municipalité républicaine et libérale de Chatou en 1878 et procéda à des baptêmes aux noms républicains de diverses voies de Chatou. C'est ainsi que l'ancienne avenue du Vésinet disparut pour honorer un grand français de son vivant.

Une très jolie villa néo-renaissance habillée de briques à l'angle de la rue des Garennes, naguère mal en point, aujourd'hui restaurée, décore cette avenue, faisant écho à la plus ancienne construction bordant cette la voie à Chatou, située face à l'Institut du Bon Sauveur. Cette villa fut construite vers 1880 et mériterait d'être répertoriée au plan local d'urbanisme (illustration ci-dessus).

Dans les années trente, la villa du 11 bis de l'avenue appartînt à Emile Fieg, l'un des fondateurs à l'arrivée du cinéma parlant de la Société Générale d'Equipements Cinématographiques. Cette société anonyme bénéficiait, selon le rapport qui en fut fait le 12 septembre 1930 par la revue "Les Spectacles", d'un capital de 650.000 francs et avait pour objet "toutes opérations se rapportant à l'industrie cinématographique".

Six fondateurs présidèrent à ses destinées *, dont Emile Fieg, le seul administrateur non parisien. Nos recherches n'ont pas pour l'instant permis d'établir quelle fut l'action de cette société.

En revanche, Emile Fieg nous est connu à deux titres : c'est lui qui fut le scénariste de "Paix sur le Rhin", film français de Jean Choux sorti en 1938 pour le XXème anniversaire de l'Armistice de 1918. Emile Fieg était né à Mulhouse en 1885 sous l'occupation allemande.

Ce film célébrait à sa manière en arrière-fond l'entente franco-allemande à travers un scénario bâti sur une dispute familiale en Alsace entre un père et l'un de ses deux fils mobilisés au retour de la Grande Guerre. Son premier fils souhaite épouser une française, le second une allemande. Le père renie ce dernier puis accepte sa démarche à la fin du film, concluant à l'ineptie de sa propre attitude. Des acteurs qui s'y trouvent, Françoise Rosay, Dita Parlo, Pauline Carton, ont laissé une trace durable dans l'histoire du cinéma français.

En second lieu, les délibérations du conseil municipal de 1940 nous apprennent qu'Emile Fieg, sans doute bien vu des allemands, fut nommé par la municipalité de Chatou comme agent de liaison avec la Kommandantur installée dans la commune pour les questions de ravitaillement de la population civile.

Au 15 bis de l'avenue vécut un accordéoniste célèbre, Maurice Larcange. C'est depuis 1992 le domicile du vice-président de l'association Chatou Notre Ville réélu depuis 11 ans, Monsieur Arnaud Muller.

 

 

* les autres administrateurs-fondateurs de cette société en 1930 étaient Salomon Kharon, 15 rue Théodore de Banville, le baron François Fragassi, 69 boulevard de Courcelles, Casimir Rotwand, 25 rue Rennequin, Alexandre Berger, 78 rue de Richelieu, Marius Cottavoz, 86 rue du Ranelagh

 

 

Sources :

Matrice cadastrale de Chatou

Archives Municipales de Chatou (recensement, délibérations du conseil municipal)

Revue "Les Spectacles" 1930 - Gallica 

 

 

 

 

 

29/11/2012

RAYMOND SUBES PAR GEORGES REMON OU L'AGE D'OR DE LA FERRONNERIE

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Cage d'escalier par Patouillard-Demorianne, architecte, et rampe par Raymond Subes, ferronnier 

 

La ferronnerie connut une sorte d'âge d'or dans l'entre-deux-guerres. Le mouvement des Arts Déco imprimé par la France lui apporta une place particulière dans le monde de l'art. Le décorateur Catovien Georges Rémon (1889-1963), qui en fit la promotion notamment à travers son propre dessin sur le paquebot "Paris", revient ici dans son rôle d'observateur de l'art contemporain dans un article de 1926 consacré à Raymond Subes (1893-1970), l'un des plus illustres ferronniers français, employé dans l'entreprise de ferronnerie d'art d'Emile Robert et Ernest Borderel. Raymond Subes devait plus tard être attaché à la décoration des paquebots "L'Atlantique" (1933) et "Normandie" (1935), temples de l'Art Déco sur les océans :

"Il est hors de conteste que nos modestes ferronniers ont su admirablement traiter tous les problèmes que leur proposaient nos architectes et nos décorateurs et que les meilleurs d’entre eux ont atteint par la vigueur et la grâce de l’exécution, par le sentiment des belles ordonnances architecturales, une maîtrise qui ne nous interdit pas de les comparer aux plus grands artisans du passé.

On sait quelle part revient à un Emile Robert dans ce renouveau d’une technique et non d’un art. Comment ne pas associer à ce nom vénéré celui d’un créateur tel que Raymond Subes, l’un de ceux qui ont à coup sûr le mieux compris, le mieux interprété, avec des dons tout personnels, la robuste et noble leçon du maître.

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Cage d'escalier par Bruno Pélissier, architecte, et rampe par Raymond Subes, ferronnier

 

Nulle pièce sortie de ses mains, qu’il s’agisse d’une grille, d’un balcon, d’un départ et d’une rampe d’escalier, d’un lampadaire, d’un cache-radiateur, qui n’accuse le plus vif souci de simplification, de clarté, de netteté en même temps qu’un sens très averti de la composition ornementale, à la fois très sobre et très raffinée, stylisée avec une délicatesse et une virtuosité hors de pair.

 

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Escalier et terrasse par Hennequet frères, architectes, et balustrade par Raymond Subes, ferronnier

 

Faut-il évoquer ici combien fut importante la participation de Raymond Subes à l’Exposition de 1925 , tant à la classe du métal que dans quelques-uns des pavillons et ensembles les plus remarqués.

Rappelez-vous les ferronneries du pavillon Corcellet, à la douce patine bleutée, exécutées sur les plans de l’architecte P. Marrast, ou encore la porte du pavillon de la Société des Architectes, sur les plans de Tournon, rappelez-vous l’étonnante variété de ces lustres, lampes, appliques, consoles, miroirs, incomparables par le fini du détail et par l’esprit synthétique.

 

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Table, par Raymond Subes, ferronnier

 

Partout l’excellente remarque de mon ami G. Denoinville notant chez Subes l’heureuse subordination de l’effet décoratif à l’ensemble architectural. Ses œuvres, ajoutait-il, y gagnent ainsi en clarté et en vérité. »

En clarté, parce qu’il arrive, avec des moyens de composition qui lui sont très personnels, à tirer un parti excessivement ingénieux, ce qui emprunte de moins en moins aux éléments florifères des assemblages, des barres de fer, sans avoir recours à l’imitation, en leur infligeant  toutes les courbures possibles et en procédant par grandes lignes constructives qui dérivent le plus souvent de formules géométriques.  

Aussi bien ne soyons pas surpris si Raymond Subes est le collaborateur intime d’architectes aussi réputés que M.M. Perret, Tournon, Marrast, Haubold, Droz, Paquet, Expert, Hulot, Roux-Spitz, Lelièvre.

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Escalier par Granet, architecte, et Subes, ferronnier

 

Nous reproduisons ici quelques pièces récentes du maître ferronnier, en particulier plusieurs très belles rampes d’escalier, exécutées en collaboration avec M.M. Patouillard-Demorianne, Bruno Pélissier, Granet et Hennequet Frères.

Et ce sont encore une remarquable grille de porte avec imposte, à motifs fleuris, ou la grille de fenêtre à motifs filiformes. Subes exposait aux artistes décorateurs console, grilles et lampadaires présentés avec une aimable fantaisie, en même temps que de chatoyantes étoffes de Bianchini dont la souplesse et la grâce se mariaient avec bonheur à la rigidité et à la pureté des lignes du métal martelé.

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Porte par Lelièvre, architecte et Subes, ferronnier

 

Ce stand, l’un des meilleurs du salon, attestait les plus fines nuances du goût avec lequel Subes sait exalter dans l’esprit même de la matière qu’il façonne, la précision de son sentiment décoratif.

Nous retrouvons toutes les caractéristiques de son beau talent dans la table en fer avec piédestal et plateau de marbre que nous reproduisons, et surtout dans les ouvrages d’un style si pur, si dépouillé, où bannissant l’ornement floral, le maître ferronnier se meut dans les simples arabesques, les entrelacs, les réseaux et les moulurations rectilignes.

Voyez notamment à quelle sobriété de moyens et tout à la fois à quelles harmonieuses proportions est due la beauté grave et ferme d’une grille comme celle qui a été exécutée avec la collaboration de l’architecte Dureuil ou celle dont le décorateur Perret a fourni le modèle, comme celle, enfin, plus nourrie, plus pleine où se reconnaît la griffe de l’excellent architecte P. Marrast.

 

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Cache-radiateur par Raymond Subes

 

Il me semble que, dans ces créations, Raymond Subes affirme avec un bonheur singulier la mâle sûreté de son goût de plus en plus épris de simplicité, de calme et de perfection.

Georges Rémon 

Jardins et Cottage - juillet 1926

 

 

 

 

25/11/2012

A CHATOU, LE REPAS DES SENIORS EST UNE REUSSITE

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A Chatou se tenait dimanche 25 novembre 2012 le repas des seniors organisé par Madame Christine Gautreau sous la houlette de Madame Pascale Lery, première adjointe au maire et de Madame Laure Desmoulins, conseillère municipale déléguée en charge des seniors. Le déjeuner avait lieu au stade Corbin où, dans un cadre rénové, 430 personnes invitées par la municipalité avaient pris place, assistant à un spectacle de danse professionnelle puis participant elles-mêmes au bal qui suivit à la fin du repas, vers…17 heures.

Ce fut un évènement particulièrement réussi : le personnel municipal, habillé à la mode des années 20, s’est déployé autour de tables très bien agrémentées de compositions florales du même style. La cuisine centrale, sous la direction du nouveau chef, a offert un menu exempt de toute critique, anticipant le Réveillon.

 

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La cuisine centrale réunie et son nouveau chef, présentés par le maire de Chatou, Monsieur Ghislain Fournier.

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Le menu servi aux seniors

 

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La danse de Joséphine Baker interprétée par un membre de l'équipe de danse.

 

Le spectacle de danses, en partie acrobatique, de la valse au rock en passant par le charleston dans un numéro à la Joséphine Baker, a achevé de distraire les convives dans la bonne humeur et de les ramener à certaines années « dansantes » dont certaines qu’ils avaient connues.

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Démonstration de rock

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Bonne humeur et grandes discussions entre les invités

 

En ce qui concerne l’association, celle-ci était représentée par Pierre Arrivetz, Arnaud Muller, José Sourillan, ancien directeur du service documentation de RTL et réalisateur, ces deux derniers invités avec l’autorisation du maire de Chatou. Alain Paillet, adhérent, était également présent.

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Messieurs José Sourillan, ancien directeur du service documentation de RTL (ci-dessus) et Arnaud Muller, vice-président de l'association Chatou Notre Ville (ci-dessous), tous deux auteurs du coffret LES VOIX DE LA GUERRE 1939-1945 incluant les voix de Chatou et des environs, étaient présents.

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Pierre Arrivetz a pu prendre plusieurs contacts pour de nouveaux témoignages historiques, aidé notamment par le signalement de ses estimés collègues du conseil municipal Jean-Louis Boulègue et Jean-Pierre Ratel.

 

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Le coffret audio LES VOIX DE L’APRES-GUERRE 1946-1957, actuellement en préparation à l'association, devrait, s’il est réalisé, rester dans les annales comme un film sonore sans équivalent tant les sujets traités y sont nombreux, et les témoignages originaux dans cette période des plus foisonnantes du XXème siècle .

 

 

N.B : il n'est jamais trop tard pour vous inscrire dans le programme d'activités du Centre Communal d'Action Sociale dont nous rappelons l'objet et les coordonnées :

 

16 rue Camille Périer - 78400 Chatou
Tél : 01 34 80 46 39

  • Vous accueille du lundi au vendredi de 8h à 12h et de 14h à 17h30
    (fermeture à 16h45 pendant les vacances scolaires)
    le samedi de 8h à 12h.
  • Vous informe sur les différents dispositifs d'aide sociale municipale ou départementale
  • Vous oriente vers les organismes ou les institutions adéquats
  • Vous accompagne dans vos démarches et projets d'insertion sociale et professionnelle.

    Le CCAS propose aux catoviens un large éventail de services et d'activités :

Seniors /   Personnes handicapées /   Insertion sociale et professionnelle /   Logement /   Permanences

 

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Joséphine Baker, vedette de la firme Columbia dont la production des disques fut assurée par les usines de Chatou à partir de 1931, se prêtant au métier de crieuse de journaux en octobre 1930 à la porte du journal "L'Intransigeant" - collection de l'auteur.

 

20/11/2012

CHERCHEUSES D'OR A CHATOU

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Scène du film "Chercheuses d'Or" (1933) - "Pour Vous" 17 août 1933

 

Au plus fort de la Grande Dépression, l’industrie cinématographique hollywoodienne dut se surpasser pour apporter la distraction dans les  têtes de citadins assombris. A la Warner Bros, ce fut l’œuvre de Jack Warner et de Darryl Zanuck qui donnèrent tous crédits à des comédies musicales d’un genre unique : celles de Busby Berkeley, Mervyn LeRoy et Lloyd Bacon, un feu d’artifice des années trente. Dans leurs films, le scénario et les dialogues ne comptèrent pas. Leur indigence même s’afficha comme une affaire entendue tant les mises en scène grandioses furent une source de fascination.

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Scène du film "Chercheuses d'Or" (1933) - "Pour Vous" 17 août 1933

 

L’organisation de leurs chorégraphies spectaculaires sans succession connue se basait sur un recrutement infernal. Pour le film « Chercheuses d’Or » réalisé en 1933 - on appelait « Chercheuses d’or » les jeunes filles intéressées par les hommes fortunés - Busby Berkeley auditionna 2000 girls pour n’en retenir "que" 200. Le ballet incessant de ces jeunes femmes venues de toutes les régions d’Amérique engendra des perturbations continuelles sur les plateaux des films « traditionnels », les acteurs voisins ne tenant plus en place. La synchronisation obtenue par des répétitions sans pitié et sans répit signa cependant le courage et l’abnégation au service de la mise en scène, octroyant en contrepartie l’aisance et le succès à des jeunes femmes convaincantes et prometteuses, d’un professionnalisme exemplaire.

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Des "Girls" de "Chercheuses d'Or" au secours du moral des américains - "Pour Vous" 17 août 1933

 

Cette série de comédies musicales devait également symboliser un fait marquant de l’industrie du disque : tout spectateur sortant de ces spectacles aux décors inimaginables ne manquerait pas de ressasser les chansons et les airs qu’il avait entendus et lorsque l’opportunité se présenterait, d’en acheter le disque.

Ce fut le cas en Angleterre et en France, où la production des comédies musicales américaines fut l’apanage de Columbia, l’un des labels produits aux usines de Chatou à partir de 1931. Columbia ne fit malheureusement pas presser les orchestrations originales des films. Conformément à son origine anglaise, la société en confia l’exécution à un chef londonien. C’est ainsi par exemple que « Chercheuses d’Or » (« Gold Diggers of 1933 ») fut édité dans un enregistrement exécuté sous la baguette d’un artiste célèbre en contrat la firme, Henry Hall et son orchestre de la BBC *.

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Catalogue 1936 des disques Columbia produits à l'usine de Chatou : "Cargaison de rêves" - Collection de l'auteur

 

Le disque 78 tours DFX 149 d’étiquette bleu marine fut présenté au catalogue et pressé dans la nouvelle usine de la rue Brunier-Bourbon. Celle-ci avait été édifiée comme on le sait aujourd’hui sur les plans de style Art Déco des architectes Wallis, Gilbert et Partners pour le compte du trust Pathé – La Voix de Son Maître – Columbia. 

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Usine de la Société Générale de Disques. Construite en 1929-1930 sur le terrain de la Compagnie des Machines Parlantes d'Emile Pathé, elle fut le centre de production en Europe des disques Pathé, Columbia, La Voix de Son Maître. Cliché ADGP - Jean-Marc Vialle - tous droits réservés (1985).

 

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"La chanson d'une nuit", tirée du film français du même nom de Pierre Colombier et Anatole Litvak (1932) par le BBC Dance Orchestra sous la direction d'Henry Hall - disque Columbia 78 tours "fabriqué en France". Collection de l'auteur.

 

 

 

Grâce à l’arrivée du cinéma parlant, de nouvelles compositions musicales prenaient place, drainant dans le public l’image de celle ou celui qui chantait, celle d’un décor ou d’un paysage, d’une scène enchantée par une mélodie ou un refrain.

Dans le brouillard d’un monde vacillant, le cinéma versait son tribut à l’industrie phonographique de Chatou.

 

 

 

* l'auteur a entamé le legs d'une collection de disques aux archives de la ville de Chatou comprenant notamment des 78 tours d'Henry Hall et son orchestre de la BBC fabriqués à Chatou

 

 

Pour en savoir plus sur les industries Pathé à Chatou :  

« Chatou, une page de gloire dans l’industrie » (Chatou Notre Ville - 2012)

« Mémoire en Images, Chatou » (Alan Sutton - 2003)

16/11/2012

FEU LA GARDE NATIONALE

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Un officier de la Garde Nationale prêtant serment, peinture anonyme du XVIIIème siècle. Collection Chauvac-Claretie / photo Lauros-Giraudon.

 

Constituée sous la Révolution, la Garde Nationale n'évoque pas de souvenir marquant pour Chatou contrairement à Paris. Le 15 juillet 1789, Louis XVI nomma à la tête de la Garde Nationale Parisienne le marquis de La Fayette (1757-1834). Et la Garde vécut, traversa les régimes. Le 29 juillet 1830, une trentaine de députés nouvellement élus contestant les ordonnances de Charles X se réunit à l'Hôtel de Ville de Paris et nomma à nouveau, 41 ans plus tard, le général marquis de La Fayette chef de la Garde Nationale.

Celui-ci accueillit Louis-Philippe à bras ouvert, mettant fin à la révolution. Lafayette fut confirmé dans ses fonctions par une ordonnance royale du 10 août 1830. Mais, plus libéral que le roi, il entra en froid avec lui et lui donna sa démission le 24 décembre 1830.

L'un des problèmes de la Garde Nationale était qu'elle devait pourvoir elle-même à son habillement, ce qui, dans un village de petits cultivateurs comme Chatou, était un défi. Cela n'empêcha pas qu'en 1831, la Garde Nationale y compta 140 membres.

L'émeute du 26 février 1848 qui aboutit à l'incendie de la gare par des habitants de Rueil mobilisa la Garde Nationale de Chatou emmenée par son capitaine, l'ancien notaire Bornot, qui fit une vingtaine de prisonniers avant de recevoir l'appui d'un détachement de dragons.

A partir de 1849, la majorité royaliste de l'Assemblée fit appel au général Changarnier (1793-1877), royaliste affirmé, pour diriger la Garde et préparer un retour à la royauté, chaque camp envisageant un coup d'Etat par suite de l'interdiction constitutionnelle du renouvellement du mandat du président de la République. Conscient du danger pour son propre dessein, Louis-Napoléon prince-président le dessaisit de ses fonctions  puis, à l'occasion du coup d'Etat du 2 décembre 1851, l'exila pendant huit ans. A la même époque, Chatou comptait parmi les membres de la Garde le peintre et illustrateur Pharamond Blanchard (1805-1873) domicilié avenue de Saint-Germain. Le dernier état de la Garde Nationale fut déclaré au préfet en avril 1851, et ne recensa plus que 40 membres dans la commune. 

Sous le Second Empire, la Garde Nationale, qui avait épuisé le soupçon de défendre puis de couler dans la rue les différentes dynasties depuis sa création, fut ramenée à une Garde triée sur le volet, proche du gouvernement mais jamais convoquée sauf pour des tâches subalternes.

C'est ainsi que nous avons trace dans le recensement de Chatou de l'un de ses représentants les plus notables, propriétaire de 1862 à sa mort en 1876 d'une villa au 65 avenue du Chemin de Fer, devenue depuis l'avenue du Général Sarrail : Charles Scipion Joseph Perier. Né en 1811 et mort le 2 juin 1876 à Paris, Monsieur Périer était l'un de nos "villégiateurs" de Chatou, son domicile principal étant situé 20 rue Erlanger à Paris. 

 

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Extrait de la page concernée de la matrice cadastrale mentionnant Charles Scipion Joseph Périer aux Archives Municipales de Chatou

 

 

Celui-ci reçut en effet la Légion d'Honneur au grade de Chevalier par décret impérial du 19 août 1862 en sa qualité de commandant du 26ème bataillon de la Garde Nationale de la Seine. Sa position sociale exprima bien l'orientation du régime puisqu'il était banquier de son état.

En 1870, l'échec et l'invasion issue de la guerre franco-prussienne ne laissa pas le temps à la Garde Nationale de se reconstituer. La fondation de la Commune formée de bataillons de la Garde parisienne et la guerre civile qui s'ensuivit aboutirent à la suppression par le gouvernement de Thiers de la Garde Nationale le 25 août 1871. 

 

Sources :

"Histoires de Chatou - Chatou 1830-1848, les premières évolutions du village" édition Chatou Notre Ville (2009), par Pierre Arrivetz

"Chatou, de Louis-Napoléon à Mac-Mahon 1848-1878" édition Sutton (2005) diffusion Chatou Notre Ville, par Pierre Arrivetz

"Histoire de Chatou et des environs", éditions Palatine (1952), par Paul Bisson de Barthélémy

Légion d'honneur - base Leonore

Matrice cadastrale de Chatou - Archives municipales de Chatou

 

 

15/11/2012

ECHANGES SUR LE RECYCLAGE DE NOS ADHERENTS

 De François Nicol (ancien industriel papetier)

 Une autre petite remarque au sujet de:
 
j'avoue, que moi l'extrémiste du tri sélectif, je leur refourgue leurs papiers dans le sac noir pour ne pas attendre une semaine de plus....
 
Ne culpabilisez pas trop: quand le tri sélectif est trop parfait, les ordures ménagères ne contiennent pratiquement plus que des matières organiques humides et ne sont plus naturellement combustibles, faute d'un peu de papier et de plastique; en sorte qu'il faut rajouter du fuel (oui!) dans les usines d'incinération d'ordures ménagères pour pouvoir les brûler, alors que d'autre part seule une petite partie des matières plastiques des emballages est réellement recyclable (en gros le P.E. et le P.E.T., mais rien d'autre).

 

Si on sépare donc excessivement, on ne sait pas trop quoi faire des plastiques techniques en mélange  triés dans le bac jaune, et du côté des ordures on brûle du fuel lourd en plus dans les usines (c'est le cas à Paris) !
 
D'autre part, chaque recyclage dégrade les fibres de cellulose du papier/carton (recyclé aux 3/4). Il faut donc renouveler régulièrement ces fibres; c'est le rôle de la forêt française qui n'a jamais été aussi étendue depuis 15 siècles environ.

 

Les bois d'éclaircie, les chutes, les branches, les houppiers, les dosses et déchets de scierie font du bois pour la pâte à papier et permettent d'entretenir les forêts par les rentrées d'argent qu'ils fournissent aux sylviculteurs tout au long de la vie de la forêt avant l'exploitation du bois d'oeuvre tous les 30 à 60 ans. Le papier comme le bois stockent du carbone tiré du CO² extrait de l'atmosphère et restituent l'oxygène.  Et l'exploitation de la forêt française crée des emplois nécessairement en France.
 
Donc laisser raisonnablement du papier et des emballages  plastiques dans les ordures ménagères n'est pas si nuisible à l'environnement. C'est mieux que de brûler du fuel !
 
Enfin sachez que
vous payez le point vert sur les emballages, et une taxe à la tonne sur les publicités et autres imprimés non adressés pour financer la collecte sélective (en plus de vos impôts locaux), mais que le vieux papier collecté, ainsi subventionné par vous deux fois, est revendu (souvent par les collectivités elles-mêmes) pour un bon quart à la Chine (qui  surenchérit sur les industries européennes car elle manque cruellement de forêt) pour y être recyclé.

 

En effet, que faire des containers maritimes qui ont apporté des biens de consommation de Chine en Europe? Le fret ayant déjà été payé à l'aller, les balles de papier collectées chez nous à vos frais repartent en Chine quasi gratuitement (environ 500 $ un container de 40 pieds au retour, contre 5000 $ pour l'aller en moyenne). Ceci est l'une des causes (parmi d'autres) des difficultés énormes des industries papetières françaises...
 
Mais on ne vous dit pas tout!

Cordialement,
 
François Nicol

 

 

D’Alain Paillet (ancien industriel, docteur en physique)

 

Je suis très heureux de lire ces propos sous la plume précise de François Nicol. Je voudrais ajouter un autre élément concernant les nouvelles évolutions technologiques.


La tendance est en effet  à revenir a l'enlèvement de l'ensemble des déchets ménagers, hors papiers, retraités ensuite par procédés magnétiques pour isoler les métaux ferreux puis électromagnétiques pour les non ferreux, puis par flottaison pour les plastiques. Il reste les déchets organiques qui sont traités sur épandage par des bactéries industrieuses qui permettent de transformer au bout de 3 semaines, les matières organiques en engrais agricole ( c'est ca l'innovation).


On ne récupère pas d'énergie mais des matériaux. Comme, actuellement, la récupération d'énergie est très partielle (car pour produire de l'électricité il faut passer par de la vapeur d'eau, et des températures élevées qui rendent la centrale d'incinération des déchets très coûteuse-voir Achères- et sinon se contenter de produire de l'eau chaude pour chauffage urbain,qui ne sert que 6 mois/an- voir Chatou-) ces nouvelles technologies sont prometteuses, en plus la bactérie est "Française "! . Installation pilote a Bochum,dans la Ruhr.

 

Alain