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19/03/2013

DIMANCHE 24 MARS 2013 : CONFERENCE DES AMIS DU CANAL DE SUEZ AU VESINET

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Aux abords du canal de Suez en 1951

 

Nos amis de l’Association du Souvenir de Ferdinand de Lesseps et du Canal de Suez nous honorent d’une invitation à l’adresse de tous nos adhérents :

 

 

DIMANCHE 24 MARS 2013

A 17 HEURES

 

CONSERVATOIRE GEORGES BIZET - 51 BOULEVARD D’ANGLETERRE AU VESINET

(peu avant le rond-point du Pecq)

 

"QUAND LES ARCHIVES DU CANAL DE SUEZ ETAIENT AU VESINET"

 

CONFERENCE PAR

 

 

MONSIEUR ARNAUD RAMIERE

DE FORTANIER

 

Président de l'Association du Souvenir de Ferdinand de Lesseps et du Canal de Suez, Conservateur Général du Patrimoine, Inspecteur Général des Archives  

 

 

 

Nous comptons sur votre présence

 

18/03/2013

LES PRISONNIERS CATOVIENS DE LA DEUXIEME GUERRE MONDIALE

La débâcle de l'armée française en juin 1940 entraîna la constitution d'1.800.000 prisonniers envoyés dans des camps en Allemagne, un triste record dans l'histoire nationale. A Chatou, le nombre de soldats Catoviens prisonniers de guerre (dont le grand-père de l’auteur, combattant de 1914-1918 qui avait demandé à être réincorporé après avoir dépassé la limite d’âge en 1939) fut de 406 à la signature de l’armistice en 1940 dans une commune comptant 11.861 habitants au dernier recensement de 1936.

Au 30  août 1942, seuls 41 soldats avaient pu rentrer. Une chaîne d’entraide fut mise en œuvre sous l’impulsion de la municipalité et du Comité d’assistance aux prisonniers de guerre dont le siège social fut situé à l'hôtel de ville. Selon les registres, les colis confectionnés pour les prisonniers comportaient en 1942 : « 500 g de biscuits ordinaires, 500 g de chocolat, 500 g de sucre, 200 g de pain d’épices, 250 g de biscuits de dessert, 250 g de sardines à l’huile, 170 g de fromage, 250 g de pâtes alimentaires, 100 g de pommes de terre déshydratées, 300 g de savon, un paquet de tabac et un paquet de cigarettes ou trois paquets de cigarettes. » Le 18 avril 1943, le conseil municipal apprit que les établissements Nicolas rue de la Paroisse mettaient gratuitement leurs locaux à la disposition du Comité d'assistance aux prisonniers de guerre qui devait libérer son local 3 rue de la Paroisse. Le 4 juillet 1943, le conseil municipal fut informé que le Comité avait pu ainsi investir le 18 rue de la Paroisse.

Le nombre de colis envoyés aux prisonniers s'établit comme suit :

Entre le 1er août 1941 et le 1er août 1942 : 3846.

Entre le 1er août 1942 et le 31 mai 1943 : 2891.

Au 27 juillet 1944, on recensa 10.500 colis envoyés depuis juin 1940, le nombre de prisonniers étant quant à lui passé en-dessous du seuil des 300.

Il est fort probable que nombre de colis n'arrivèrent jamais à leurs destinataires. La liste des prisonniers et leur date de retour reste à établir au vu des documents détenus dans les divers sites des Archives Nationales. On sait également que des répertoires furent établis pour chacun des 75 camps de prisonniers en Allemagne. Ainsi le répertoire des prisonniers de l'OFLAG IV D (camp d'Hoyerswerda) : celui-ci fait apparaître pour le canton de Chatou-Croissy deux personnes : Etienne Van-de-Wielle, lieutenant au 4ème régiment de dragons portés (Médaille militaire), 4 rue du Bac à Croissy et Gustave Douhéret, capitaine au 116ème régiment d'infanterie (Légion d'honneur), HEC, directeur régional SIMCA à Nanterre, 5 rue François Laubeuf à Chatou.

 

Sources :

- Registre des délibérations du conseil municipal 1940-1944

- Répertoire OFLAG IV D

 

13/03/2013

LE DOCTEUR JIVAGO, UN SUCCES DE CHATOU

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Collection Pierre Arrivetz

 

Chatou, orphelin d'une industrie mondiale, reste, à travers les souvenirs, les rééditions, l'activisme de l'auteur, une bibliothèque de la musique du XXème siècle. Nous avons cité quelques compositeurs et artistes lyriques dont les disques furent pressés en nombre aux usines Pathé-Marconi. L'un d'entre eux appelle notre attention car il a contribué à la gloire de l'industrie cinématographique : Maurice Jarre (1924-2009), l'homme que David Lean (1908-1991) sollicita pour réaliser notamment les musiques de ses films "Lawrence d'Arabie", "Le docteur Jivago", "la Route des Indes". En dehors de Nino Rota, y a-t-il tant de compositeurs de musiques de films dont les oeuvres sont restées gravées dans les mémoires ? 

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L'usine Pathé-Marconi rue Emile Pathé, édifice Art Déco réalisé sur des plans de 1929, rasé en 2004 à la demande de la municipalité pour la réalisation d'un projet de ZAC, berceau du microsillon et haut-lieu de production des disques vinyl sur le site Pathé-Marconi. Cliché pour le service de l'Inventaire des Monuments Historiques - JM VIALLES.

 

Maurice Jarre créa et enregistra les musiques du docteur Jivago aux Etats-Unis dans les studios de New-York. A cette fin, le producteur du film, la Metro-Goldwyn-Mayer, mit à sa disposition son orchestre de 105 musiciens et 40 choristes. Le résultat fut consacré par l'oscar de la meilleure musique de film en 1966 remis à Maurice Jarre et plus encore, par une mélodie inoubliable qui fit le tour du monde. A Chatou, les presses des usines Pathé-Marconi s'activèrent. Le succès mondial du docteur Jivago nécessitait qu'un disque vinyl fut écoulé en millions d'exemplaires sur le continent. Le 33 tours pressé à Chatou sur commande de la MGM (réf MGM 665 060-LPL 1210 1Y), aujourd'hui sur le marché de la collection, remplit cette mission et contribua largement à populariser l'oeuvre, le film, le compositeur.

 

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Collection Pierre Arrivetz

 

 

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02/03/2013

HECTOR DUFRANNE (1870-1951), LE BARYTON DE L'AVENUE SARRAIL

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La villa du 18 avenue du général Sarrail d'Hector Dufranne, actuel Laboratoire d'analyses - cliché pris avec l'aimable autorisation de Madame le docteur Déal

 

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Hector Dufranne, né à Mons en Belgique le 25 octobre 1870, fut un baryton de l'Opéra-Comique et de l'Opéra, connu également pour ses interprétations à Londres, Madrid et Chicago.  Faisant partie de tous les jurys du Conservatoire, il fit construire en 1910 à Chatou une villa dont il fut propriétaire jusqu'à sa mort à Paris le 3 mai 1951 au bord de l'avenue du Chemin de Fer (devenue l'avenue du Général Sarrail en 1931). Hector Dufranne fut une vedette de la production londonienne His Master's Voice avant que celle-ci ne s'installe à Chatou dans les usines du boulevard de la République à partir de 1931.

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"Lakmé" de Leo Delibes chanté par Dufranne, disque des années vingt de la Gramophone Company pour le marché français  - collection Pierre Arrivetz

  

La revue "Lyrica" écrivit à son sujet en décembre 1925 : "Dufranne n'est pas seulement un bel artiste doué d'un sens musical et dramatique fort rare, et servi par un organe que certains ont appelé un "phénomène vocal" ; c'est aussi, c'est surtout, un artiste consciencieux, dont la probité, l'honnêteté dans le chant et la composition scénique, fut toujours le plus sûr appoint de succès. Il a su concilier dans tous ses rôles, le respect du style et l'affirmation de sa personnalité ; il s'est efforcé, pour cela, d'être toujours simple et vrai, gardant cette même note dans la correction classique comme dans le pittoresque le plus comique. Sans doute, il est avant tout un tragédien lyrique ; sa plastique et la puissance de son organe, son tempérament fougueux également, le prédisposent davantage à l'interprétation des personnages de drame et d'épopée, des physionomies nobles ou violentes (...) Dufranne a poussé à ce point le souci d'assouplir son talent qu'il est arrivé à pouvoir jouer successivement plusieurs rôles dans une même pièce. C'est ainsi que le brillant Escamillo fit place à l'original Zumiga dans Carmen, que le grave Nikalanta fut aussi l'aimable Frédéric dans Lakmé, que le farouche Theos remplaça l'amoureux Oreste dans Iphigénie en Tauride. C'est ainsi que Dufranne fut encore Horatio ou Hamlet, Albéric ou Donner dans L'Or du Rhin, Boniface ou Le Prieur dans Le Jongleur de Notre-Dame, Abi Méleck ou Le Grand-Père dans Samson et Dalila, Le Duc ou Mercutio ou encore Capulet dans Romeo et Juliette."

 

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Un disque anglais Gramophone Monarch Record portant la taxe sur les droits d'auteur par le biais de l'étiquette - "Manon" de Massenet chanté par Dufranne et Mme Vallandri - collection Pierre Arrivetz

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Les initiales d'Hector Dufranne sur la cheminée de sa maison avenue Sarrail - cliché pris avec l'aimable autorisation de Madame le docteur Déal

Au début des années trente, le baryton fut repris par Columbia qui l'édita dans son catalogue pour trois interprétations : "Pelleas et Melisande" de Claude Debussy sous la direction d'orchestre de Georges Truc de l'Opéra (6 disques D15021 à D15027 - étiquette bleue), "L'heure espagnole" de Maurice Ravel sous la même direction d'orchestre (7 disques D15149 à D15155 - étiquette bleue), "Le poême de la maison" avec l'orchestre et les choeurs de la Société des Grands Concerts de Lyon dirigé par Witkowski (D 14240 - étiquette rouge). Artiste lyrique apprécié, il assura des matinées dramatiques à Chatou, animant notamment avant la deuxième guerre des soirées du décorateur Georges Rémon avenue Foch selon le témoignage que nous en donna sa fille aujourd'hui disparue, Madame Annette Mauban.

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Catalogue français des disques Columbia produits à Chatou de 1932 mentionnant Hector Dufranne. Celui-ci sera maintenu dans le répertoire jusqu'à la guerre - collection Pierre Arrivetz 

 

 

25/02/2013

CHARLES LAMOUREUX (1834-1899) EST DIGNE DU NOUVEAU CONSERVATOIRE DE MUSIQUE

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Villa de Charles Lamoureux à Chatou et son parc, aujourd'hui disparus - collection Pierre Arrivetz - "Mémoire en Images - Chatou" (2003)

 

Le nouveau conservatoire de musique en phase d'achèvement boulevard de la République apportera à Chatou un intérêt supplémentaire. Tout y a été prévu et en particulier d'accueillir environ 1000 demandes d'enseignement actuellement non satisfaites. Le conservatoire rayonnera par sa fonctionnalité, son chef et ses talents, sans doute plus que pour son architecture extèrieure. Certains de son succès, nous ne pouvons que lui suggérer un nom de Chatou : celui de Charles Lamoureux, chef d'orchestre qui vécut dans sa villa de villégiature, la villa "Haëndel", 2 avenue du Parc de 1875 à sa mort en 1899. Son gendre, Camille Chevillard, qui vécut à sa suite dans la villa de l'avenue du Parc, est l'homme qui reprit son orchestre en 1897 et lui conféra très élégamment le titre de "Société des Concerts  Lamoureux". L'orchestre Charles Lamoureux existe toujours et détient une réputation internationale (cf lien sur notre blog).

 

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Portrait de Charles Lamoureux tiré de l'album "500 célébrités contemporaines" réunissant têtes couronnées, artistes et ingénieurs du monde entier dans les années 1890-1900, album édité par Felix Potin. 

 

 

Né en 1834 à Bordeaux, Charles Lamoureux était entré au Conservatoire de Paris en 1850 en gagnant sa vie comme violoniste dans un petit orchestre. Ayant obtenu un premier prix de violon en 1854, il fut admis à l'orchestre de l'Opéra. En 1858, il fonda et dirigea avec le concours d'Edouard Colonne les Séances  Populaires de Musique de Chambre où il fit la preuve de son habileté instrumentale et de ses qualités de chef. Il devint second chef d'orchestre de la Société des Concerts du Conservatoire de 1872 à 1877.

Mais surtout, ayant épousé une riche héritière de l'industrie du dentifrice, Madame Mussot, en 1860, il se moqua du profit et joua selon ses goûts. Il créa en 1873 la Société d'Harmonie Sacrée et fit entendre les oratorios de Bach, Haendel Gounod et Massenet. Il n'hésita pas à donner des oeuvres inédites en France et promouvoir de nouveaux compositeurs  tels d'Indy, Lalo, Chabrier, Dukas, Chausson. Il dirigea de 1876 à 1877 l'orchestre de l'Opéra-Comique puis fut nommé chef de l'orchestre de l'Opéra en 1877 dont il devint une figure emblématique. Malgré un accueil hostile et parfois des émeutes, il persista à rejouer ses oeuvres préférées jusqu'à ce qu'il eût convaincu ses auditeurs. Son plus grand rôle dans la promotion de la musique a été relevé dans le Journal L'Illustration à propos de "Lohengrin" donné à l'Opéra de Paris en 1891 : " Lohengrin a passé sans encombre. Nous avons parlé de l'oeuvre, il est juste que nous parlions un peu de ses principaux interprètes, à la tête desquels on ne s'étonnera pas que nous mettions le vaillant chef de l'orchestre de l'Opéra : Lamoureux. Le plus petit chef d'orchestre français au physique, mais un des plus grands au niveau artistique. Admirateur passionné de Wagner, il a voulu le faire connaître aux Français. Y est arrivé avec plein succès. Le chef d'orchestre de l'Opéra doit être content." Par décret du 15 janvier 1879 du ministre de l'Instruction Publique, Charles Lamoureux avait été promu Chevalier de la Légion d'Honneur .

 

Sources :

base Leonore - ministère de la Culture - dossier Charles Lamoureux

"L'Illustration" - 19 septembre 1891 -www.lillustration.com

 

14/02/2013

LE VESINET, UN COMBAT A MENER

Le Vésinet, c’est avant tout une œuvre unique en Ile-de-France, la quintessence de l’architecture urbaine et paysagère conçue par Alphonse Pallu et le comte de Choulot, dont l’audace est entrée dans la postérité. Et si l’on parle des fondateurs, on peut évoquer ceux qui l’ont aimé jusqu’à leurs derniers jours, Joséphine Baker, Jeanne Lanvin, le philosophe Alain, Luis Mariano, Carette, Alain Decaux et bien d’autres. Le hâvre que représente Le Vésinet, défendu avec passion par plusieurs générations de la famille Jonemann, est pour la première fois menacé par un bouleversement complet au terme d’un projet de Plan de Local d'Urbanisme, les deux crises majeures pour son aménagement datant de l’entre-deux-guerres et du début des années soixante.  

Mardi 12 février 2013, l’association participait à cet effet à une réunion à laquelle elle avait été invitée par le collectif SAUVER LE VESINET, réunissant diverses associations dont le Syndicat d’Initiative du Vésinet.

Ce fut l’occasion d’entendre des hommes et des femmes de conviction attachés au cadre du Vésinet tel qu’il est, loin des intrigues qui se trament à l’intérieur et à l’extérieur de la commune depuis des années au gré de combinaisons sans vergogne. Car le constat est là : il y a tout à gagner à faire retirer ce projet. Il y a tout à perdre à se résigner. Le collectif, qui a dépouillé le document présenté de 680 pages, insiste sur un point essentiel et évident : Le Vésinet ne se divise pas. C’est un ensemble dont la collectivité tout entière bénéficie d’un bout à l’autre de l’Ile-de-France. Réduire les jardins, c’est faire disparaître des arbres, c’est entrer dans le cercle infernal des collectifs à tous les carrefours. C’est faire du Vésinet une banlieue.

Il est bien certain que l’action de SAUVER LE VESINET est contraire à toutes les vendettas idéologiques du moment, aux intrigues de partis et aux ambitions spéculatives. C’est précisément ce qui fait sa force aujourd’hui et demain. Les exposés entendus montrent d’ailleurs que contrairement à beaucoup, l’association sait de quoi elle parle. Et à chacun de se poser la question : pourquoi souhaiter la densification d’une ville fondée sur son intérêt paysagé ?

SAUVER LE VESINET est aujourd’hui une association qui a le goût du Vésinet, goût que nous partageons et au nom duquel nous lui avons apporté notre soutien. Le conseil municipal qui a voté le projet est aujourd’hui en phase de dissolution faute de quorum, 11 conseillers municipaux ayant eu la force et le courage de démissionner pour empêcher à l’avenir la réunion du conseil sur la base de ce projet. Nous leur rendons hommage ainsi qu’à tous les bénévoles qui engloutissent leur vie dans ce combat. Conserver un patrimoine tel que celui du Vésinet, ce n’est pas un crime, c’est un devoir.

Pour le conseil d'administration

Pierre Arrivetz 

 

 

Pour en savoir plus :

http://sauverlevesinet.wordpress.com

 

 

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Villa au Vésinet par l'architecte catovien Eugène Bardon (1843-1901) dans les années 1870 - Revue La Brique Ordinaire - villa située avenue de la Princesse

 

 

 

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13/02/2013

VOEUX 2013

chatounotreville.hautetfort.com :

 

48.657 visites en 2011 

 

 68.619 visites en 2012

 

 

MERCI A TOUS

et

 

TRES BONNE ANNEE 2013

VOEUX DE SANTE,

BONHEUR, PROSPERITE

 

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Locomotive 241 P SNCF fabriquée aux usines Schneider du Creusot de 1948 à 1952, emblème de l'association. Equipée d'un moteur de 4000 chevaux, plus puissante locomotive à vapeur en Europe. Un exemplaire sauvé et restauré pendant 12 ans par des bénévoles, la 241 P 17, a été classé monument historique en 1990.

09/02/2013

LES AMIS DE LA MAISON FOURNAISE FONT SALLE COMBLE

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Madame Davy, présidente-fondatrice des Amis de la Maison Fournaise

L’Assemblée générale des Amis de la Maison Fournaise à laquelle notre association participait samedi 9 février 2013 salle Jean Françaix a montré que plus de trente ans d’existence n’ont en rien altéré l’activisme des dirigeants de l’association qui voient loin et entretiennent un souci de mise en valeur particulièrement flatteur pour Chatou. Sans se douter du résultat mais persuadées que cette année un grand crû s’annonçait, 200 personnes s’étaient donné rendez-vous pour y assister.

Le bilan de l’année passée faisait état de 540 inscriptions pour des sorties, visites, expositions et voyages culturels, manifestations costumées de l’association  Art et Chiffons, et en perspective un livre commémorant l’association pour ses trente ans, visites d’expositions sur l’art,  projets d’importation de tableaux impressionnistes etc…L’équipe formée par Madame Marie-Christine Davy, présidente, Monsieur Marty, trésorier, Monsieur Sarron, organisateur des sorties, Madame Daniélou, présidente de l’association Art et Chiffons, et Madame Malcorpi qui coordonne l'ensemble des activités, a montré une fois encore qu’elle tenait résolument les comptes, son public et les perspectives du souvenir de l’impressionnisme à Chatou.

La gazette des Amis de la Maison Fournaise prend elle aussi un nouvel essor grâce à l'implication de Monsieur Jean-Claude Gélineau et donne de la couleur et du style à un sujet qui n'en manque pas.

 

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Gazette n°8 des Amis de la Maison Fournaise

 

Le clou de l’assemblée a été la conférence sur les débuts du canotage entre 1800 et 1860 par Monsieur Frédéric Delaive, chercheur associé au CNRS et docteur en histoire contemporaine à l'université Panthéon-Sorbonne, champion de France d'aviron, auteur en 2003 d'une thèse intitulée Canotage et canotiers de la Seine, genèse du premier loisir moderne à Paris et dans ses environs (1800-1860), apportant un nouvel éclairage dans l'histoire du nautisme.

Un exposé rempli d’intelligence et de clarté soutenu par une très belle iconographie a emmené les auditeurs des premières évocations des embarcations en France au XVème siècle, aux circulations économiques et royales sur la Seine sous l’Ancien Régime, aux interdits bravés par des officiers de l’Empire sanctionnés pour avoir navigué à voile à Paris en 1804 sans autorisation jusqu’à ce qu’une date s’impose, la première ordonnance royale prise par Louis-Philippe autorisant la navigation de plaisance sur la Seine en 1840.

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Après avoir surmonté les caricatures persévérantes de Daumier sur ces bourgeois évaporés qui s’évadaient à la voile ou à la rame au gré des bouteilles de vin et d’une bagatelle sans répit, le canotage finit par abandonner son image délétère vers 1850. Cette réputation qui lui colla à la peau tînt selon l’auteur à la fracture que créait ce type de loisirs avec le labeur souvent ingrat exempt de repos dominical dont la plupart des Français étaient titulaires.

Devenu industrie à l’aune des sept constructeurs qui ornaient Paris en 1845, le canotage devint un sport encouragé par des régates patronnées par le prince de Joinville puis par la création d’une Société des Régates soutenue par Napoléon III en 1853. Le canotage et la Seine purent symboliser la représentation de Paris pour le prestigieux journal L’Illustration, qui en fit son en-tête. 

 

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En-tête de l'Illustration en 1872 - collection de l'auteur - crédit tous droits réservés www.lillustration.com 

 

Dans les années 1860, Manet et Courbet placèrent en arrière-fond de leurs tableaux des embarcations, représentant encore la fuite des amours jugées scandaleuses. Le rapprochement avec les us et coutumes anglais devait inspirer à la fin du XIXème siècle la construction de quelques clubs-house assez décoratifs interdits aux femmes mais surtout la construction de hangars à bateau et de flottilles aux côtés des guinguettes sur la Seine dont Chatou conserva longtemps un exemple grâce à l’entreprise Fournaise.

Un grand buffet solda cette instruction passionnante qui justifia des applaudissements nourris en direction du conférencier. En quelques heures, Les Amis de la Maison Fournaise ont remporté un succès d’audience et un succès d’estime incontestables.

 

* rappelons que l'une des personnalités ayant vécu à Chatou est Jean Séphériadés, champion de France (1942-1946) puis champion d'Europe d'aviron (1947) - voir nos rubriques "Personnalités, Chatou dans l'industrie maritime"

02/02/2013

LE 9 FEVRIER 2013 A 17H30 CONFERENCE SUR L'HISTOIRE DU CANOTAGE PAR LES AMIS DE LA MAISON FOURNAISE

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le SAMEDI 9 FEVRIER 2013 A 17h30

SALLE JEAN FRANCAIX SOUS LE CINEMA

PLACE MAURICE BERTEAUX 

 

Nous recommandons cette

conférence organisée par

les Amis de la Maison Fournaise

 

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01/02/2013

PARTICIPATION DE CHATOU NOTRE VILLE A L'ASSEMBLEE GENERALE 2013 DE L'AMICALE DES ANCIENS RESISTANTS ET F.F.I. ET FAMILLES DE FUSILLES DE LA RESISTANCE DE LA 6EME REGION ILE-de-FRANCE A CHATOU.

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Une très belle carte dont l'association a l'honneur d'être titulaire au titre de son soutien à la conservation du souvenir des évènements tragiques de Chatou 

 

Le dimanche 27 janvier 2013, à la salle des Champs-Roger à Chatou, Chatou Notre Ville, représentée par son Président, Pierre Arrivetz, a participé à l'Assemblée Générale de l'Amicale des Anciens Résistants et F.F.I.et Familles de Fusillés de la Résistance de la 6ème Région Ile-de-France de Chatou, dont Chatou Notre Ville est membre adhérent et Pierre Arrivetz, porte-drapeau suppléant et également adhérent à titre personnel. *
 
Les rapports moral et financier de 2012 ont été adoptés à l'unanimité.
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Le Bureau sortant a été réélu à l'unanimité, avec, à sa tête, les Président d'Honneur, Monsieur René Prévost (ci-dessus au centre) et, Président, Monsieur Alain Hamet (ci-dessus à droite).
 
L'Amicale a pris la résolution, pour 2013, de continuer à participer aux diverses manifestations patriotiques de Chatou et des alentours, et en particulier de commémorer le souvenir des 27 Martyrs massacrés et fusillés le 25 août 1944 à Chatou. *
 

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Messieurs Alain Gournac, Sénateur-Maire du Pecq-sur-Seine, Jean-François Bel, Vice-Président du Conseil Général des Yvelines et Maire de Montesson et Christian Faur, Maire Adjoint de Chatou délégué aux Anciens Combattants, représentant Monsieur Ghislain Fournier, Vice Président du Conseil Général des Yvelines et Maire de Chatou, étaient présents.    

Monsieur Gournac, comme chaque année et quelque soit l'actualité, était venu apporter son soutien, conforme, comme il l'a rappelé, à un engagement très jeune dans l'idée de la Résistance et du soutien au Général de Gaulle, engagement qu'il a poursuivi à travers une carrière politique importante dont l'une des traductions est sa présence depuis plusieurs années à la Commission des Affaires Etrangères, de la Défense et des Forces Armées du Sénat.  
 
L'Assemblée a été cloturée par le traditionnel pot de l'amitié.
 
Un déjeuner auquel chacun était libre de souscrire était organisé au restaurant "Le Royal" rue des Cormiers pour donner rendez-vous aux adhérents et sympathisants. Y participaient notamment Messieurs Arnaud Muller, vice-président de l'association et informaticien et José Sourillan, ancien directeur du service documentation de RTL, tous deux auteurs du coffret "Les Voix de la Guerre 1939-1945" produit et édité par l'association et dans lequel est traitée par la voix de Monsieur Hamet l'affaire des 27 Martyrs. On notait la présence de Monsieur André Le Lan, ancien combattant de l'Indochine, Catovien et vice-président du Comité de la Boucle de Seine de La Légion d'Honneur (ci-dessous à gauche), enregistré par l'association pour son futur coffret "Les Voix de l'Après-Guerre 1946-1957".
 

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Monsieur Lucien Ruchet, trésorier de l'Amicale, apportait sa bonne humeur aux côtés de la maîtresse des lieux, confirmée dans l'excellence de ses menus.

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Une visite informelle après le déjeuner au cimetière des Landes de Pierre Arrivetz et Lucien Ruchet, descendant de l'un des martyrs, Monsieur Jean Mauchaussat, a permis de constater que les noms des 27 Martyrs étaient devenus à peu près illisibles sur leurs tombes. L'Association s'engage à écrire à la Ville pour lui demander d'intervenir.

 

* Amicale des Anciens Resistants et FFI - 4 Route de Montesson 78420 Carrières-sur-Seine, contact : Monsieur Alain Hamet, alainhamet@orange.fr.

* l'affaire des 27 Martyrs de Chatou fait partie des deux grands massacres allemands en Ile-de-France de l'année 1944 avec celui de Tournan-en-Brie en Seine-et-Marne (cf liste des massacres allemands en Ile-de-France - wikipedia)