10/10/2013
1946 : UN EDITORIAL DE FRANCOIS MAURIAC
Le 17 mai 1946, la Cour de Justice de Versailles, juridiction d'exception, rend son verdict sur le crime commis par des Catoviens contre les 27 Résistants de Chatou, assassinés sur leur délation au château de la Pièce d’Eau par un détachement SS le 25 août 1944. Le président de la Cour, Pihier, a été l’un des magistrats instructeurs de l’affaire Prince en 1934. Graff et la veuve Toupnot sont condamnés à mort, Buchard et Apostolides sont condamnés à 15 et 8 ans de travaux forcés, la femme de Graff est condamnée à 5 ans de réclusion, Haffray à un an de prison. Tous les condamnés sont désignés à l’Indignité nationale.
La situation du pays est alors trouble. Le général de Gaulle, qui est devenu président du Gouvernement Provisoire de la République le 9 septembre 1944, a abandonné ses fonctions le 20 janvier 1946 devant le projet de reconstitution du régime de la IIIème République à peine amendé, celui-là même qui avait perdu l’autorité de l’Etat avant-guerre.
Ses partisans se désespèrent de la reprise du jeu des partis. Parmi eux, François Mauriac prend position dans un éditorial du Figaro du 18 mai 1946 intitulé « L’esprit de la Résistance » :
« Dans cette affaire sinistre de Chatou que l’on juge à Versailles, je détourne mon attention des traîtres sur les victimes. Je pense à ce chef résistant qui se dénonça lui-même à l’ennemi revenu, espérant que sa mort sauverait celle de ses camarades et qu’il paierait pour tous (le commandant Torset qui habitait 66 route de Montesson à Chatou).
A peine osons-nous aujourd’hui parler de la Résistance, comme si entre ces héros et nous s’accumulaient trop de réputations menteuses, trop de fausses gloires, comme si nous n’arrivions plus à discerner ceux d’entre eux qui se démasquèrent, le moment venu, à l’heure du plus grand péril.
Ils ont existé pourtant, et beaucoup parmi ceux qui ont vécu étaient dignes de parler en leur nom. Que s’est-il donc passé ? toutes les impostures, tous les crimes, toutes les usurpations de certains ouvriers de la dernière heure ne suffiraient pas à expliquer ce discrédit. Sans chercher les responsables d’un côté plutôt que de l’autre, reconnaissons simplement que l’esprit de la Résistance a été contaminé par la politique.
Dans un homme, pourtant, il subsiste à l’état pur. Le pèlerinage du général de Gaulle à la tombe de Clemenceau, nous avons toujours su qu’il ne dissimulait aucune pensée. C’était le geste d’un chef dont toute la politique, depuis qu’il s’est éloigné du pouvoir, tient dans la conscience qu’il a d’incarner cet esprit auquel tant de Français sont devenus infidèles et que la surenchère des partis a disqualifiée. Aucune autre ambition en lui que de rester fidèle pour nous tous : il demeure au milieu de nous, et il n’est pas nécessaire que sa voix s’élève pour que nous nous souvenions de quel esprit nous sommes.
Son pouvoir véritable ne dépend pas de la place qu’il occupe. Les Français dont la faute essentielle, dont l’unique faute fut de désespérer de la France à l’heure de son plus grand abaissement, et par des propos partout répandus, d’accabler leur mère humiliée, sont jugés, qu’ils le veuillent ou non, par ce Chef solitaire, assis à l’écart et qui n’est plus rien dans l’Etat.
Mais c’est de lui que la lumière émane : s’il occupait de nouveau la première place, il n’en recevrait aucun surcroît. Pas plus ses adversaires que lui-même, personne ne peut faire qu’il n’incarne toujours, partout où il se trouve, la même fidélité…et aussi le même désintéressement : je me souviens, au moment de la délivrance, comme notre Secrétaire perpétuel l’avait fait pressentir pour qu’il acceptât de siéger à l’Académie, il fit répondre qu’il ne voulait recevoir aucune récompense de la patrie avant d’avoir accompli sa mission : il ne croyait pas qu’il eût encore fait assez.
Tant qu’il sera là, les victimes des collaborateurs de Chatou et tous ceux qui ont combattu le même combat auront au milieu de nous un répondant : grâce à lui, nous conserverons leur mémoire, et nous serons forcés de réveiller les souvenirs chez ceux qui oublient , et dont c’est l’intérêt d’oublier…
A l’heure des ténèbres, eux qui n’ont pas été fidèles, ils auront beau feindre de l’avoir été, cet homme les rappellera par sa seule présence au sentiment de leur misère, de cette misère qui nous est commune, bien sûr, et à laquelle, comme le rappelait le général de Gaulle lui-même au lendemain de la Libération, nous avons presque tous plus ou moins participé.
Il ne dépend de personne que chacune de nos vies n’ait pris, durant ces quatre années où la marée allemande nous a recouverts, comme une coloration qu’elle ne perdra plus.
Ces quatre années continuent de nous juger, ou plutôt, elles nous ont déjà jugés : elles ont fait remonter du plus secret des coeurs , elles ont fait apparaître en pleine lumière ce qui était caché, le meilleur, le médiocre et le pire. Nous nous débattons en vain : nous avons tous au front désormais une marque, un signe, une note que le destin nous a donnée, qu’aucune complaisance n’effacera et que nous emporterons dans la mort."
Publié dans :: LES 27 FUSILLES DE CHATOU, CHATOU ET LA DEUXIEME GUERRE MONDIALE | 21:29 | Commentaires (0) | Lien permanent
09/10/2013
GEORGES MANDEL : PREMIERE NOMINATION AU GOUVERNEMENT LE 8 NOVEMBRE 1934
La chronique de François de Roux lors de la première nomination de Georges Mandel à un poste ministériel
« Les registres de l’état-civil indiquent que Monsieur Mandel est venu au monde à Chatou, le 5 juin 1885. Il ne faut pas trop se fier aux registres de l’état-civil. En réalité, Monsieur Mandel est né le jour où il collabora pour la première fois avec Monsieur Clemenceau. C’est sa venue au monde politique qui lui donna la vie.
La première rencontre de Monsieur Mandel et du Tigre date d’il y a prés de trente ans. Monsieur Mandel, qui était passé par le lycée et la faculté de droit, venait d’achever sa deuxième année à l’Ecole des Sciences…politiques, naturellement. Il était alors très maigre. Il avait un nez pointu. Il ressemblait à un rat. A vingt ans, il était comme à cinquante. Physiquement, Monsieur Mandel n’a pas changé.
Le jeune licencié en droit avait une ambition…provisoire. Il voulait faire partie de l’équipe de Clemenceau. Il ne voulait que cela : mais il le voulait bien. Clemenceau n’était pas commode à aborder. Muni de plusieurs lettres de recommandation, Monsieur Mandel avait tenté en vain, plusieurs fois, de se faire écouter par le directeur de l’Aurore. Déjà tenace, il ne se décourageait pas. Et le jour où il réussit, Clemenceau était de fort mauvaise humeur.
Le chapeau sur l’oreille, il quittait, un soir, le soir pour aller dîner, lorsque Mandel parvînt, on ne sait comment, à s’agripper à lui. Clemenceau rentra dans son bureau avec le jeune gringalet.
Les collaborateurs pensèrent que le Tigre atterré ne ferait qu’une bouchée de sa maigre proie. Pas du tout. Après un quart d’heure, la porte s’ouvrit et l’on vit Clemenceau souriant apparaître aux côtés de Mandel, souriant aussi. Les deux hommes se dirigèrent vers la salle de rédaction.
- Messieurs, dit Clemenceau, je vous présente un nouveau collaborateur, Monsieur Mandel qui rédigera désormais le bulletin quotidien de politique étrangère…Monsieur Mandel ne connaît absolument rien à la politique étrangère. C’est ce qui m’a décidé à l’engager. Je suis sûr ainsi qu’il n’apportera dans son travail ni préjugés ni parti pris.
La fortune, pour la première fois, souriait à Monsieur Mandel. Clemenceau apprécia tout de suite ce garçon merveilleusement renseigné sur tout ce qui touchait au Parlement et à ses coulisses, et qui avait la politique dans le sang. A la faveur de ces rares qualités, il lui arrivait de ne pas très bien écrire le français. Une fois, cependant, il le fit appeler et lui dit :
- Mandel, vos articles ne sont pas plus bêtes que d’autres : mais ils sont mal rédigés. Désormais, pour chaque phrase, vous êtes autorisé à user, d’un sujet, d’un verbe, d’un complément direct…direct, vous m’entendez…Quand vous tiendrez absolument à mettre un complément indirect, vous viendrez me demander l’autorisation.
Monsieur Mandel n’a jamais été un grand journaliste. Mais il fut un chef de cabinet extraordinaire, de 1917 à 1919. Il entreprit, dés ce moment-là, de se faire des ennemis un peu partout. C’est la tactique qu’il a toujours suivie, et qui lui a toujours réussi…
Au cabinet de Clemenceau, Mandel put exercer, en fait, une fonction qu’il aime entre toutes et qu’il n’est pas encore arrivé à rattraper depuis quinze ans qu’il l’a perdue…Il fut le véritable ministre de l’Intérieur.
A la place Beauvau régnait alors mais ne gouvernait pas, un vieux monsieur riche et courtois, qui, sur l’ordre de Clemenceau, s’était cinq ans auparavant, présenté à la Présidence de la République contre Poincaré, et avait échoué. On l’appelait Monsieur Pams.
Tout au début de leur collaboration, Mandel allait presque quotidiennement au Ministère de l’Intérieur, indiquer au ministre ce qu’il devait faire. C’est même au cours d’une de ces visites qu’il découvrit que le bureau du sous-secrétaire d’Etat avait été déménagé et transporté dans la cave, en prévision des raids de gothas.
Monsieur Mandel fit promptement remonter au deuxième étage le courageux sous-ministre, qui, devant la colère du délégué du « patron », ne savait plus où se mettre.
Par la suite, Monsieur Mandel ne quitta plus son bureau de la rue Saint-Dominique. Monsieur Pams se dérangeait et venait lui-même aux ordres.
La guerre achevée, comme il était difficile de prolonger indéfiniment la Chambre de la Victoire, on fixa au 16 novembre 1919 la date des élections. Monsieur Mandel était tout-puissant.
Il se présenta en Gironde à la tête d’une liste qui, seule dans la France entière, eut le droit de s’étiqueter « clemenciste ». Ce mot nouveau servait à double fin : c’était à la fois une recommandation et une opinion politique. Monsieur Mandel entra au Parlement en triomphateur.
Cependant, Clemenceau qui avait conservé le pouvoir avait vu, avec regret, Mandel quitter son cabinet, Mandel qui lui rendait de si grands services et des plus variés.
On raconte, qu’au moment de l’Armistice, chaque fois que Clemenceau sortait du ministère, il trouvait dans la cour une délégation « de quelque chose », précédée d’une petite fille qui tenait à la main un bouquet et de l’autre un compliment écrit.
Clemenceau, excédé, avait fini par trouver un truc excellent. En passant, il disait : « je n’ai pas une minute mais Mandel est un autre moi-même. Dites-lui le compliment et donnez-lui les fleurs. Il embrassera à ma place cette charmante enfant.
A la Chambre, Mandel tenta par de savantes combinaisons, de faire entrer son grand patron à l’Elysée. On sait qu’il ne réussit pas. Pendant toute la législature, il perdit son temps en manœuvres inutiles. Il faisait alors partie d’un petit groupe, se réclamant de Clemenceau, qui comptait notamment parmi ses membres André Tardieu et Loucheur.
Ces messieurs désiraient le pouvoir, le pouvoir intégral. Loucheur lâcha le premier pour entrer comme ministre des Régions Libérées dans un cabinet Briand. Ca, c’était naturel. Ce qui l’était moins, c’était l’obstination de Mandel…Elle a fini par céder après quatorze ans.
De méchantes langues assurent qu'elle aurait cédé beaucoup plus tôt si un président du Conseil avait eu l’idée, avant Monsieur Flandin, d’offrir le moindre maroquin à Monsieur Mandel. L’offre tardive du ministère des PTT lui a permis de rester toujours fidèle à son chef.
Vivant, Clemenceau eût certainement pris de travers la collaboration avec Flandin. Mort, il ne pouvait même pas empêcher Mandel de déposer une gerbe sur le monument des Champs-Elysées avant d’assister à son premier Conseil.
Voici donc Monsieur Mandel à la tête d’une administration qui compte deux cent mille agents et qui dispose du Central Télégraphique, du Central Téléphonique et de la radio…La radio française est en piteux état. On attend, depuis quinze jours déjà, que Monsieur Mandel veuille bien s’occuper d’entreprendre une réorganisation. Il y a la une tâche urgente et nécessaire, plus importante que les petits jeux parlementaires.
On attend aussi Monsieur Mandel à la première grêve des postiers. Lui, il attend autre chose. Il attend le ministère de l’Intérieur…Et il pense que rien ne presse puisque Clemenceau lui-même n’est devenu pour la première fois le premier des flics qu’à soixante ans passés."
« Voilà » - 1er décembre 1934
Publié dans . PERSONNALITES DE CHATOU, : GEORGES MANDEL | 21:56 | Commentaires (4) | Lien permanent
24/09/2013
JOURNEES DU PATRIMOINE 2013 DANS L'ILE DE CHATOU
Contrairement à ce que l'on pourrait penser, la photo ci-dessus ne montre pas une embuscade au temps de la Prohibition mais le stand de Chatou Notre Ville aux Journées du Patrimoine sur le site Fournaise le dimanche 15 septembre 2013 : journée agréable et riche par les rencontres entre passionnés, journée mémorable étalant l'édition patrimoniale enrichie par divers ouvrages catoviens :
"Haut-lieu de l'impressionnisme à Chatou, la maison de Monsieur Fournaise" des Amis de la Maison Fournaise, l'histoire de la maison Fournaise, celle du combat pour sa sauvegarde suivie des différentes phases de sa restauration, une affaire de 40 ans qui vient rappeler que la conservation du patrimoine suscite beaucoup d'intérêt dans le monde associatif et artistique mais non forcément chez ceux qui sont censés la représenter au sein des institutions. Comme tout projet au rayonnement international, il a commencé par être enterré par les pouvoirs publics. Ce livre très bien présenté et instructif est le témoignage d'une oeuvre considérable qui a changé l'image de Chatou. Un livre pour l'histoire.
Les Carnets de Pierre Rannaud (1927-2011) par la famille du peintre, un album souvenir des toiles d'un grand maître contemporain de la peinture de Chatou, des pages de tableaux qui ont illustré le patrimoine de notre région et nous renvoient au charme et à la poésie qui habitaient l'auteur.
ET TOUJOURS LES EDITIONS HISTORIQUES
DE CHATOU NOTRE VILLE
"Chatou, une page de gloire dans l'industrie", un ouvrage pour garder en mémoire que l'histoire industrielle de Chatou représente un patrimoine unique dans la culture du XXème siècle. Contrairement à la Maison Fournaise, l'usine Art Déco Pathé-Marconi a été rasée sur les instances municipales (2004).
Les deux revues sur Chatou dans l'industrie maritime
Une image de "Chatou dans l'industrie maritime", "complément d'enquête" : "Léviathan" entrant dans le port de New-York en 1923.
"Chatou, de Louis-Napoléon à Mac-Mahon 1848-1878", le Second Empire, les villas, la politique, la guerre Franco-Prussienne, l'indépendance du Vésinet, la création de la tête de la Girafe
"Mémoire en Images, Chatou": l'ancien Chatou tel que l'ont connu Renoir, Vlaminck et Derain et les Catoviens jusqu'à la Rénovation (1966) - plus de 2000 exemplaires vendus
Les revues "Chatou 1814-1830" et "Chatou 1830-1848"
"Les Voix de la Guerre", coffret audio de l'histoire de la Seconde Guerre Mondiale, voix des personnages historiques et témoignages d'habitants de Chatou et de la région, un "film audio" sans équivalent.
Ajoutons que cette journée sur le site Fournaise miraculeusement épargnée par les intempéries a permis à l'association Art et Chiffons de dévoiler la galerie des costumes qu'elle confectionne chaque année et qui lui permet d'animer des reconstitutions un peu partout en France du Second Empire à la Belle Epoque.
Cette initiative magnifique qui donne tout son attrait aux manifestations des bords de Seine de Chatou est due à la présidente de l'association, Madame Daniélou, catovienne, à qui l'on souhaite ainsi qu'à tous ses membres qui honorent la vie culturelle de notre commune, de rencontrer un producteur de télévision ou de cinéma.
Le sourire d'une canotière bien connue de Chatou Notre Ville, Madame Suzanne Blache, secrétaire-adjointe de l'association et bienfaitrice, qui a, une fois de plus, accompagné cette journée aux côtés de Véronique Pecheraux, administrateur, et Olivier Becquey, secrétaire.
Publié dans - ASSOCIATIONS AMIES, EDITIONS HISTORIQUES - ACTUALITES | 23:48 | Commentaires (0) | Lien permanent
16/09/2013
SOUVENIR DE LA CEREMONIE DE LA LIBERATION DU 8 SEPTEMBRE 2013
Le 8 septembre 2013, la cérémonie de la Libération à Chatou à laquelle étaient présents notamment Monsieur Jonemann, maire du Vésinet et Madame Politis, maire-adjointe à la Culture du Vésinet, se déroulait en plusieurs étapes dont certaines ont fait l'objet du présent reportage de Madame Véronique Pecheraux, administratrice de l'association : dans le jardin de l'hôtel de ville, avenue des 27 Martyrs et au château de la Pièce d'Eau, lieu du massacre des 27 Martyrs, dont les portes ont été comme chaque année aimablement ouvertes par ses propriétaires. L'Harmonie du Vésinet accompagnait le cortège ainsi que des petites scoutes d'Europe.
A l'extrême-droite, Monsieur Gabriel Lenoir, catovien depuis 1953, médaillé de la Libération de Paris, témoin du coffret audio "Les Voix de la Guerre 1939-1945" produit par l'association.
On remarque vers la gauche médaillés André Le Lan et Jean-Claude Issenchmitt, présidents respectifs des sections locales de la Légion d'Honneur et du Souvenir Français.
Villa Lambert, à l'approche du château de la Pièce d'Eau
Recueillement sur les lieux du massacre au château de la Pièce d'Eau
Alain Hamet, président de l'Amicale des 27, petit-fils du commandant Torset assassiné par les S.S sur dénonciation locale avec 26 autres Résistants. Discours au château de la Pièce d'Eau.
Publié dans :: LES 27 FUSILLES DE CHATOU, LES CEREMONIES PATRIOTIQUES DE CHATOU | 09:46 | Commentaires (0) | Lien permanent
11/09/2013
JOURNEE DU PATRIMOINE DIMANCHE 15 SEPTEMBRE 2013
L'association sera heureuse de vous retrouver
pour les Journées du Patrimoine
au stand qui lui est réservé
sur le site de la Maison Fournaise
DIMANCHE 15 SEPTEMBRE 2013
de 10h00 à 18h00
Publié dans * MANIFESTATIONS HISTORIQUES | 08:02 | Commentaires (0) | Lien permanent
09/09/2013
LE CARNET DIPLOMATIQUE DE L'ASSOCIATION
L'Association Chatou Notre Ville, l'Amicale des 27 Résistants, FFI et Fusillés de Chatou et l'ensemble des associations d'anciens combattants de Chatou adressent leurs plus vives félicitations à Monsieur Le Lieutenant-Colonel Ilchenko (à l'extrême-gauche sur la photo rencontré par la délégation de Chatou sous l'Arc de Triomphe lors de la cérémonie du 25 août 2013 de ravivage de la flamme en hommage aux 27 Martyrs de Chatou) pour son élévation au grade de lieutenant-colonel de l'armée russe dans le cadre de ses fonctions d'attaché militaire.
Elles expriment leur reconnaissance pour sa présence en qualité à l'époque de commandant attaché militaire pour l'ambassade de la Fédération de Russie le 25 mai 2013 à la projection du film "Normandie Niemen" au cinéma de Chatou organisée par l'association en hommage à l'acteur catovien Pierre Trabaud et forment un voeu pour la réalisation d'une carrière heureuse et méritée. Cliché - remerciements Mme Ratel.
08/09/2013
8 SEPTEMBRE 2013, CEREMONIE DE LA LIBERATION DE CHATOU : UN COFFRET AUDIO A CONNAITRE
Les grandes voix et les témoins de la deuxième guerre mondiale réunis dans un coffret intéressant tous les passionnés d'histoire et toutes les générations. La couverture a échappé aux poncifs : un avion de chasse français Bloch 151 (futur Dassault après la guerre), un fantassin, un char et un artilleur Français en 1939.
Maquette : Patrick Muller
Plus de 100 enregistrements
réalisés en collaboration avec José Sourillan, ancien directeur du Service Documentation de RTL, par Arnaud Muller, vice-président de "Chatou Notre Ville", les associations d'anciens combattants et nombre de témoins de Chatou et de la région.
Avec les voix
de 43 personnages historiques
Joachim Von RIBBENTROP, Adolf HITLER, LEOPOLD III, Edouard DALADIER, Jean GIRAUDOUX, Hubert PIERLOT, Benito MUSSOLINI, Paul REYNAUD, Reine ELISABETH, Princesses ELISABETH et MARGARET, Maréchal PETAIN, Général HUNTZIGER et Général WEYGAND, Général De GAULLE, Winston CHURCHILL, Joseph STALINE, Président ROOSEVELT, Pierre LAVAL, Gisèle GODLEWSKI, Philippe HENRIOT, Jean HEROLD PAQUIS, Général GIRAUD, Joseph GOEBBELS, Général ROMMEL, Maréchal BADOGLIO, Jean Pierre AUMONT, Général EISENHOWER, Général LECLERC, Georges MANDEL, Sacha GUITRY, Maurice THOREZ, Jacques DUCLOS, Général de LATTRE de TASSIGNY, Général ELSTER, Général JUIN, Général VANNIER, Grand Amiral DOENITZ, Président TRUMAN, Pasteur DOWNEY, Empereur HIRO HITO, Procureur Roman RUDENKO, Lord Chief Justice Sir LAWRENCE ainsi que les témoignages des Vétérans et des Anciens Combattants et d’habitants de la Boucle.
Samedi 10 décembre 2011 à 17 heures salle Jean Françaix Place Maurice Berteaux, les Catoviens avaient été conviés par l'association à fêter l'édition d'un coffret de deux CD audio, "LES VOIX DE LA GUERRE", un produit inédit associant 43 voix de personnages historiques et les témoignages d'habitants, une très belle fresque "sonore" sur cette pèriode de notre histoire réalisée par José Sourillan, ancien directeur du service documentation de RTL, Erik Konofal et Arnaud Muller, vice-président informaticien de notre association, qui fut pendant deux ans au coeur du montage.
La réalisation du coffret n'a justifié d'aucune subvention, celles-ci étant au demeurant interdites dans les statuts de l'association fondée il y a 17 ans.
cliché Olivier Becquey
C'est dans une ambiance très amicale que nous avons pu devant prés de cent personnes réaliser cette présentation. La marraine de ce lancement n'était autre que Mademoiselle Brigitte Auber, actrice notamment du très beau film d'Alfred Hitchcok "La Main au Collet" et compagne de Monsieur Claude Lacloche, résistant et déporté enregistré sur le disque.
La marraine de notre manifestation, Mademoiselle Brigitte Auber, dans le film mythique d'Alfred Hitchcock, "La Main au Collet" (Paramount 1954)
Nous avions l'honneur d'accueillir Monsieur Alain Gournac, Sénateur-Maire du Pecq, Monsieur Christian Murez, président de la Communauté de Communes de la Boucle de Seine représentant Monsieur le Maire de Chatou cependant que plusieurs conseillers municipaux avaient tenu à faire le déplacement, Jacqueline Penez, ancienne Conseillère régionale, Aîcha Boughali, Jean-Pierre Ratel, Anne Bernard, Christian Faur, Adjoint délégué aux Anciens Combattants, Alain Paillet. Alain Hamet, président de l'Amicale des 27 Résistants, FFI et Fusillés de Chatou et Jean-Claude Issenschmitt, président du Souvenir Français Chatou-Montesson, enregistrés dans le coffret, ainsi que Suzanne Blache, Muriel Amiot, la famille Nordin, la famille Muller, notre trésorier François Nicol, Olivier Becquey, administrateurs, ont participé activement à la réussite de cette soirée.
Deux faits saillants traités par le coffret audio ont concerné Chatou pendant la deuxième guerre mondiale : l'assassinat par la Milice le 7 juillet 1944 de Georges Mandel, bras droit de Georges Clemenceau devenu ministre des PTT (1934-1936), des Colonies (1938-1940) et de l'Intèrieur (1940) , né à Chatou 10 avenue du Chemin de Fer le 5 juin 1885, et l'assassinat par un détachement SS de 27 FFI de Chatou à la suite d'une dénonciation le 25 août 1944. Vous retrouverez notamment la voix de Georges Mandel, ministre des Colonies, dans ce coffret.
Pierre Arrivetz présentait le coffret - cliché Olivier Becquey
Maquette : Patrick Arrivetz
Prix public depuis le 1er janvier 2012:
20 euros
Chèque à l'ordre de l'association Chatou Notre Ville B.P.22 78401 Chatou Cedex
ACTUELLEMENT EN VENTE A LA LIBRAIRIE PRESSE ET LOISIRS
12 AVENUE GUY DE MAUPASSANT 78400 CHATOU
photo de groupe avec les personnes enregistrées et les élus (cliché Olivier Becquey)
De gauche à droite, Monsieur Robert Pelletier, combattant de la libération de l'Italie, Catovien enregistré, Madame Monique Pelletier, enregistrée, Catovienne et témoin, Monsieur Claude Lacloche, résistant et déporté enregistré, Monsieur Patrick Muller, réalisateur, Monsieur José Sourillan, réalisateur des Voix de la Guerre, ancien directeur du service documentation de RTL, Mademoiselle Brigitte Auber, marraine de la manifestation, actrice du film "La Main au Collet", Monsieur Arnaud Muller, vice-président de l'association et réalisateur du coffret, Monsieur Christian Murez, président de la CCBS, ancien maire de Chatou, Madame Donatienne de Pampelonne, Catovienne et témoin enregistré, Monsieur Alain Hamet, président de l'Amicale des Fusillés, Résistants et FFI de Chatou, Monsieur Jean Liéval, Catovien et témoin enregistré, Monsieur Alain Gournac, sénateur-maire du Pecq, Monsieur Bernard Muller, Catovien et témoin enregistré, Madame Aïcha Boughali, conseillère municipale, Monsieur Jean-Claude Issenschmitt, président du Souvenir-Français Chatou-Montesson, ancien maire-adjoint, Madame Jacqueline Penez, ancienne conseillère régionale, Madame Jeannine Collin, trésorière de l'Union Nationale des Combattants
L'association a interdit tout financement public dans ses statuts. Seuls vos dons et vos cotisations peuvent lui permettre de remplir sa mission.
27/08/2013
LE PORTUGAL EN MAJESTE A CHATOU ?
La reine Amélie du Portugal vers 1890 - collection de l'auteur
La diffusion le 27 août 2013 de l'émission "Secrets d'Histoire" consacrée à la reine Amélie de Portugal a permis d'éclairer l'histoire des derniers souverains de la monarchie portugaise. Abolie en 1910 après qu'un attentat en 1908 eut tué le roi et son fils aîné Louis-Philippe, la monarchie portugaise a été en réalité portée par la reine Amélie, arrière petite-fille du roi Louis-Philippe, dont l'aura par sa générosité et sa modernité avait conquis les portugais. La reine s'exila en France au Chesnay au château de Bellevue. Elle perdit son second fils le roi Manuel II (1908-1910) en 1932 et ne vécut plus que dans le souvenir d'une existence tragique qui lui avait fait traverser plusieurs époques, plusieurs mondes, entre 1865, date de sa naissance en France, et 1951, l'année de sa mort.
L'église Sainte-Thérèse, dessin de Michelin, architecte (1932) - collection de l'auteur
Il subsiste un témoignage un peu mystérieux mais à prendre au sérieux puisqu'il émane de l'historien de Chatou, Paul Bisson de Barthélémy, que celui-ci lie à l'inauguration de l'église Sainte-Thérèse route de Maisons en 1932 : " Rappelons enfin que la reine Amélie vint à Chatou et qu'elle donna un groupe en carton-pierre représentant Notre-Dame des Sept Douleurs." * Nous avions pu trouver et porter à la connaissance du public l'origine de la construction de l'église Sainte-Thérèse, laquelle pendant des années avait laissé lieu à nombre de suppositions (cf notre article de 2007 à ce sujet sur le blog dans la catégorie "Chatou dans l'architecture"). Mais il nous faudrait sans doute beaucoup plus de chances pour retrouver l'existence de ce groupe en carton-pierre ou de son legs.
Le couple princier du Portugal représenté à l'occasion de son mariage le 22 mai 1886, à gauche Dom Carlos, duc de Bragance devenu Charles Ier du Portugal de 1889 à 1908, neveu par alliance du prince Napoléon, et Amélie d'Orléans, arrière petite-fille de Louis-Philippe - gravure collection de l'auteur
* Paul Bisson de Barthélémy, "Histoire de Chatou et des environs", couronné par l'Académie Française, publication sous le patronage du syndicat d'initiative (1952)
Publié dans CHATOU ET L'ENTRE-DEUX-GUERRES, CHATOU SOUS LA IIIEME REPUBLIQUE, L'AMENAGEMENT DE CHATOU | 23:40 | Commentaires (0) | Lien permanent
26/08/2013
EN L'HONNEUR DES 27 MARTYRS DE CHATOU, UNE BELLE FLAMME A L'ARC DE TRIOMPHE
Le dimanche 25 août 2013, une participation plus importante qu'à l'accoutumée avait répondu à l'appel de l'Amicale des 27 Martyrs pour la commémoration du massacre de la Pièce d'Eau le 25 août 1944, l'un des deux massacres perpétrés en Ile-de-France par les S.S. Sur les 27 victimes, rappelons que 12 avaient moins de 25 ans. Le ravivage de la flamme a eu lieu à l'Arc de Triomphe en présence de gardes républicains et d'un régiment de spahis, lequel retenait toute l'attention du public par sa très belle tenue d'apparat. L'association Chatou Notre Ville était représentée par Pierre Arrivetz, Suzanne Blache, Gabriel Lenoir, ce dernier médaillé de la Libération de Paris à laquelle il participa, et indirectement par Lucien Ruchet, trésorier de l'Amicale des 27 et Alain Hamet, son président.
L'Amicale des 27, par la mobilisation d'Alain Hamet, président de l'Amicale et petit-fils du commandant Torset assassiné, en direction de la presse (Le Parisien / Le Courrier des Yvelines) et d'Annick Couespel, descendante d'André Couespel, assassiné, auprès des familles des victimes, a permis une manifestation qui honorait le combat de la Résistance.
Complétant le ban d'une représentation assez étoffée conduite par le général Compain, Monsieur André Le Lan représentait la Légion d'Honneur et Madame Chevalier l'Ordre National du Mérite.
4 élus du conseil municipal de Chatou sur 35 étaient présents, Pierre Arrivetz, Jean-Pierre Ratel, Didier Perrière et Christian Faur, délégué aux anciens combattants. Les jeunes du conseil municipal avaient également fait preuve d'un acte de devoir en assurant une présence en nombre, confirmant l'état d'esprit qui les anime.
Notre meilleure surprise a été de retrouver le commandant Vasiliy Ilchenko, attaché militaire, présent à la cérémonie dans le cadre de la délégation de l'ambassade de Russie. Le commandant avait participé à la projection à Chatou le 25 mai 2013 du film "Normandie Niemen" organisée par l'association à la suite d'une invitation adressée par ses soins à l'Ambassade de Russie.
Promu lieutenant-colonel de l'armée russe en juin dernier, nous lui adressons nos félicitations appuyées. Nos associations Chatou Notre Ville, Union Nationale des Combattants et Amicale de la Résistance souhaitent conserver des liens privilégiés avec les attachés militaires de l'ambassade et dans la mesure du possible les revoir à Chatou dans le cadre des manifestations anniversaires de 2014 (1914/1944). Christian Faur, qui n'avait pas été présent à la projection du film le 25 mai, a tenu particulièrement à rencontrer et faire venir nos amis russes à Chatou à la prochaine cérémonie dans le jardin de l'hôtel de ville dans dix jours.
Suzanne Blache, secrétaire-adjointe de CNV et Gabriel Lenoir, à l'extrême-droite, Lucien Ruchet, trésorier et porte drapeau de l'Amicale, descendant de la famille de Jean Mauchaussat, assassiné.
21/08/2013
NOTRE BLOG CONTRIBUE AUX RECHERCHES DOCUMENTAIRES
C'est une évidence. Si nous ne connaissons pas les milliers de visiteurs de notre blog (68.619 visites en 2012), nous recevons régulièrement des commentaires ou des demandes de renseignements ou de reproductions, le blog étant assis lui-même sur de nombreuses recherches et transcriptions de documents d'époque.
L'association, à l'origine de l'exposition sur l'histoire de la ligne Paris Saint-Germain sur le quai du RER A de la gare Chatou-Croissy - en place depuis fin 2007 - s'honore ainsi d'avoir été démarchée dernièrement par la société anglaise BOUNDLESS PRODUCTION pour son émission télévisée historique GREAT CONTINENTAL RAILWAY JOURNEYS, émission phare sur l'histoire du train diffusée par la chaîne BBC 2 et présentée par le journaliste Michaël Portillo, celui-ci retraçant la vie des trains, des stations et des villages à l'époque de son guide des trains anglais de 1913. Cette émission honore non seulement ses auteurs mais l'Angleterre tout entière, à laquelle nous devons les débuts de l'industrialisation en Europe et une aventure pionnière en matière de locomotion. La France, qui est devenue une "puissance" ferroviaire grâce à la modernisation promue par l'empereur Napoléon III, "Louis-Napoléon Le Grand" selon le mot de Philippe Seguin, aurait pu s'en inspirer. A notre modeste échelle, nous ne pouvons qu'informer nos lecteurs des recherches assez lourdes que nous effectuons chaque année en vue d'une publication sur le sujet pour notre commune. Nous serions d'ailleurs heureux d'être associés à une entreprise médiatique sur le sujet, exposant des renseignements puisés aux sources.
Le train Paris-Saint-Germain franchissant le pont de Chatou vers 1905
Gardons en mémoire que le mérite des démarches en direction de l'association revient particulièrement à Emile et Isaac Péreire, promoteurs du train et bienfaiteurs de notre pays sans qui rien n'était possible. Enfin, rappelons que l'association a fait de la dernière grande locomotive à vapeur produite en France de 1948 à 1952, la 241 P (Pacific) SNCF, le symbole de son action.
Emile et Isaac Pereire, "Le Monde Illustré" - 1863 - collection de l'auteur
Publié dans * MANIFESTATIONS HISTORIQUES, LE CHEMIN DE FER | 14:02 | Commentaires (0) | Lien permanent