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01/11/2012

EN REMONTANT LES CHAMPS-ELYSEES AVEC SACHA GUITRY (1938)

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Ci-dessus, Sacha Guitry et Raymond Galle, à gauche, pendant une prise de vue du film "En remontant les Champs-Elysées". Ciné-Miroir - 13 mai 1938.

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En 1938, une foule s'égaya dans la forêt de Chantilly. Sacha Guitry y tournait un film dont la postérité ne fut pas assurée : "En remontant les Champs-Elysées", première histoire cinématographique de "la plus belle avenue du monde." Le caractère historique y fut peut être malmené à la faveur des interprétations du maître mais la douceur des aventures à la française y conserva toute sa saveur. Sacha Guitry devait s'exprimer en ces termes sur son oeuvre :

"Quant à l'aspect décousu d'un tel ouvrage, n'offre-t-il pas au lecteur éventuel des possibilités de collaboration qui ne sont pas à négliger ? Les liens qu'il imagine - images imaginées - augmentent sa surprise, le tiennent en éveil et c'est ainsi tout à la fois que, comblant tous les vides, il comble ses désirs. Voilà comment je vois la chose.

Donc, à bâtons rompus, voici l'histoire des Champs-Élysées de 1617 à 1938. La voici véridique - et parfois vraisemblable - car je prétends que ce n'est pas mentir que d'affirmer effrontément des vraisemblances irréfutables. Oui, je revendique le droit absolu de supposer des incidents restés secrets et de conter des aventures dont je n'ai pas trouvé la preuve du contraire.

Mais, pour avoir remonté les Champs-Élysées, de la Concorde jusqu'à l'Étoile, pour l'avoir fait de 1938 jusqu'à 1617, j'ai dû puiser à bien de sources, on l'admettra.


Partant de Michelet pour aller à Lenôtre *, en passant par Lavisse, feuilletant les Goncourt, puis relisant Hugo - ce journaliste de génie quand il le veut : voir Choses vues ! - revenant à Lenôtre, y revenant sans cesse, consultant Georges Cain, questionnant Cabanès et ne négligeant rien - dépouillant des Correspondances, dévorant des Mémoires, fouinant par ci, cherchant par là - et trouvant n'importe où d'inouïs incidents, qui sembleraient douteux si la Duchesse d'Abrantès ou le Baron de Grimm n'en avaient pas été les témoins si, preuves à l'appui, l'ouvrage de Paul d'Ariste et Maurice Arrivetz n'en venait confirmer l'authenticité, si les dates n'étaient pas là, éloquentes, formelles, et si Michaud, le biographe était faillible ! oui, oui, cherchant partout, mais n'oubliant jamais que Lenôtre, ce maître, à qui je demandais un jour quel était le plus grand de tous les historiens, m'a répondu :  "Mais... les archives !"  L'intransigeant - 30 mars 1938.

 

* Lenôtre (1855-1935) , historien et auteur dramatique, membre de l'Académie Française

 

Nous ne pouvions rester insensibles à cette coïncidence et à cet hommage rendu au livre de Paul d'Ariste et Maurice Arrivetz, arrière grand-père de Pierre Arrivetz. Paru en 1913, décrivant les Champs-Elysées de leurs origines au XIXème siècle, l'ouvrage, qui promène le lecteur dans des temps reculés inhospitaliers,  y gagna, lui, une petite postérité.

 

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Les Champs-Elysées, livre de 1913 - 314 pages, illustrées par 14 plans et 21 estampes - Emile-Paul éditeur

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Maurice Arrivetz en 1929. L'histoire n'était pas son métier. Il était l'un des quatre inspecteurs principaux des services administratifs de la Compagnie des Chemins de Fer du Nord où il fit toute sa carrière. La Compagnie des Chemins de Fer du Nord, fondée en 1845 par James de Rotschild, fut dans l'entre-deux-guerres dirigée par un descendant de la famille, le baron Edouard. Plus grosse compagnie de chemin de fer français, celle-ci disparut en 1938 lors de la création de la SNCF. Robert Le Besnerais, ingénieur en chef de l'exploitation de la Compagnie du Nord, fut le premier président de la SNCF désigné par l'Etat.

 

 

Nous recommandons pour toute recherche sur l'histoire du cinéma dans la presse ancienne de s'adresser à La Galcante, 52 rue de l'Arbre Sec, 75001 Paris et à la librairie Scaramouche, 161 rue Saint-Martin, 75003 Paris.

L'EXPOSITION PIERRE RANNAUD EST L'EXPOSITION DE CHATOU

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Au Musée Fournaise dans l'Ile de Chatou s’achèvera le 4 novembre 2012 une exposition qui fera date dans l'histoire du site. Fruit d'un concours de circonstances, elle est un grand succès. On y admire l’œuvre de Pierre Rannaud (1927-2011), peintre de Chatou qui a consacré sa vie à poser les reflets et les couleurs de notre ville, de sa région et de son patrimoine. Les sujets abordés témoignent d’une école de Chatou que le peintre continuait d’incarner à travers une palette insoupçonnée de toiles et un style sans équivalent. Pierre Rannaud a rendu un très bel hommage à Chatou. Cette exposition restera également grâce à lui  l’une des plus emblématiques du musée, magnifiée par une œuvre suscitant bien plus que la curiosité, une  adhésion complète et en conclusion une fierté intèrieure pour une âme de catovien.

21/10/2012

A RUEIL, CONFERENCE COMBLE SUR LE TRAMWAY PARIS-SAINT-GERMAIN

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L'ancien hôtel de ville de Rueil-Malmaison

 

A Rueil se tenait aujourd'hui dimanche à 15h30 une conférence de Monsieur Marc André Dubout, navigateur de Sequana et historien des chemins de fer, dans l'ancien hôtel de ville, concernant le tramway Paris-Saint-Germain.

Organisée par la Société Historique de Rueil-Malmaison à l'initiative de Monsieur Latou, président, et de Madame Latou, administrateur, également administratrice de la Mémoire de Croissy, cette conférence a retenu l'attention de cent personnes venues en partie de communes voisines.

L'assistance n'a pas démenti le vif intérêt  qui existe depuis toujours en France pour les moyens de locomotion. De son côté, Monsieur Dubout a réalisé un travail très fouillé qu'il a restitué avec aisance, esprit de synthèse et conviction. On ne peut s'empêcher de retenir le formidable élan du progrés technique qui accompagna la seconde moitié du XIXème siècle pour lui permettre d'entrer dans la Belle Epoque.

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Monsieur Marc André Dubout, conférencier, et Madame Bernadette Latou, administratrice de la Société Historique de Rueil-Malmaison.

 

Les véhicules les plus divers, les projets les plus variés, les circuits les plus improbables, présidèrent à la réalisation, parfois à l'abandon ou à la superposition de projets de tramways avancés par diverses compagnies privées, projets eux-mêmes encouragés par la Compagnie de l'Ouest, dont le réseau irriguait la banlieue et accueillait les voyageurs du tramway. La vision des cartes postales anciennes du tramway, réunies par l'auteur pour toutes les lignes, a contribué au charme de ce voyage dans le temps.

 

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Une carte postale affranchie le 11 février 1908 et reproduite dans le livre "Mémoire en Images Chatou" (éditions Alan Sutton), évocation de l'ancien Chatou. La locomotive pourrait être une Blanc-Misseron selon les indications de Monsieur Dubout. 

 

Chatou, dont le premier tramway à vapeur entra en service le 1er mars 1904 en direction de Rueil et Le Pecq fut parmi les derniers tronçons installés. Au contraire de Rueil qui bénéficia du premier tramway hippomobile de la banlieue en 1855. Etaient présents des membres de l'association Chatou Notre Ville dont Pierre Arrivetz et Alain Paillet, ce dernier pionnier de l'idée d'un tramway au nord de Chatou traversant la Seine en direction de Paris. RUEIL CONF 2.jpg

Alain Paillet aux côtés d'un panneau réalisé pour la conférence par Monsieur Dubois (ci-dessous), membre de la Société Historique de Rueil-Malmaison. 

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Cette conférence très instructive avait lieu dans un édifice historique de Rueil, l'ancien hôtel de ville inauguré en 1869 sous Napoléon III, dont l'apparence de château des songes tourné vers le ciel vient encore suggérer que la conquête industrielle fut pour la France une source d'aisance et de prestige, un acte de foi pour les générations futures. 

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DECHETS EN SEINE

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"Comprendre pour agir", un slogan du SITRU faisant appel à l'engagement de chacun

 

L'Association Chatou Notre Ville intervient pour la défense de l'environnement à quelques titres bien que la tendance historique et patrimoniale, à notre sens bien trop fragilisée dans l'opinion et l'éducation, y soit prédominante :

- intervention lors des enquêtes publiques touchant à l'urbanisme

- participation au nettoyage des berges de Seine

- propositions en faveur des espaces verts et des circulations douces (tramway, navette fluviale), proposition d'étude d'une hydrolienne au barrage de Chatou, défense des arbres d'essence noble

Il n'en demeure pas moins que son rôle le moins négligeable relève de la communication  notamment au regard d'actions menées à une échelle plus vaste.  On a ici en tête le développement du SITRU, le Syndicat Intercommunal de Traitement des Résidus Urbains, dont les campagnes se multiplient en direction du public, des parents et des enfants.

Ainsi, dimanche 21 octobre 2012, une très importante manifestation "portes ouvertes" à feu continu avec ateliers, projections, visites, véritable forum du recyclage, se déroule jusqu'à 17 heures à l'usine Cristal 17 rue de l'Union à Carrières-sur-Seine, soit à la frontière nord de Chatou où a été établi en 1938 le premier centre de traitement des déchets.

Le caractère communicatif et pédagogique de cette entreprise est maintenant imprimé depuis plusieurs années à travers l'action du président du SITRU, Monsieur Alain Gournac, sénateur-maire du Pecq, qui lui a apporté une image positive, dans un domaine jusqu'alors perçu comme un mal nécessaire assorti de son cortège de nuisances. L'association ne peut que vous inciter à consulter le site du SITRU pour profiter de ses informations (cf "adresses utiles" colonne en bas à gauche du blog). 

 

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Le journal d'actualité du SITRU est le premier vecteur de publicité du recyclage

 

 

 

Publié dans ENVIRONNEMENT | 10:36 | Commentaires (0) | Lien permanent

CEREMONIE DU 25 AOUT 2012 DE L'ASSASSINAT DES 27 RESISTANTS DE CHATOU

Le 25 août 2012 avait lieu la cérémonie commémorative du massacre des 27 résistants de Chatou. La période des vacances a réduit considérablement la participation non seulement des élus mais des Catoviens, et ce d’autant plus que l'annonce de la date n’est plus publiée. Une journée au-delà des vacances scolaires en septembre a en effet été arrêtée par la municipalité pour commémorer la Libération et les évènements qui y sont liés.

La date du 25 août est cependant la date anniversaire de la boucherie perpétrée en 1944 par un détachement S.S. rappelé sur dénonciations locales contre 27 résistants réunis au château de la Pièce d’Eau.

Conscients que ce drame ne doit pas finir dans l’oubli, qu’il demeure le plus important massacre commis en Ile-de-France au moment même où Paris était libéré, les membres de l’Amicale des Fusillés, Résistants et FFI conduits par Monsieur  Alain Hamet, son président,  ont jusqu’à présent obtenu le maintien d’une cérémonie à Chatou et sous l’Arc de Triomphe.

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Pierre Arrivetz, porte-drapeau suppléant de l'Amicale des 27 Martyrs, membre de l'U.N.C. et du Souvenir Français à titre historique pour l'association Chatou Notre Ville, guidé par Jean-Pierre Ratel, ancien combattant et élu local fidèle aux manifestations de Chatou, à sa gauche. Les clichés ont été pris par Madame Ratel. 

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Un groupe d’une vingtaine de participants formé autour d’Alain Hamet, descendant du commandant Torset assassiné, et emmenant quelques élus municipaux, Messieurs  Jean-Pierre Ratel, Jean-Louis Boulègue, Patrice Lechevalier et Pierre Arrivetz, a donc pris position sous les couleurs du drapeau français pour la sonnerie aux morts. Moment toujours émouvant, il fut servi par une chaleur suffisamment pesante pour que le manque d’eau se fasse sentir dans l’enceinte de l’hôtel de ville où les anciens combattants durent être ravitaillés en eau minérale par l’auteur de ces lignes.

Il y eut comme d’habitude une grande dignité dans le déroulement des opérations encadrées par les descendants des fusillés, Messieurs Alain Hamet, Jean-Pierre Ratel, ainsi que Jean-Louis Boulègue remplaçant exceptionnellement Monsieur Christian Faur, délégué aux Anciens Combattants, lui-même atteint par un deuil familial. La Marseillaise et le Chant des Partisans ont pu retentir en l'honneur des victimes, ce qui n’est qu’un devoir envers la mémoire de ces hommes, jeunes et moins jeunes, qui payèrent de leur vie leur goût de la liberté et de l’indépendance de la Patrie pour l’esprit de délation de quelques-uns, dont les noms frappés d’infamie ont été à peu prés effacés de la mémoire collective.   

 

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Les 27 Martyrs de Chatou dont les noms sont associés aux vers de Victor Hugo :

"Ceux qui pieusement sont morts pour la Patrie

Ont droit qu'à leurs cercueils la foule vienne et prie". 

 

 

N.B. : la connaissance de l’évènement des 27 Martyrs, qui donna lieu à l’un des rares procès abouti de la Libération (évoqué notamment dans les actualités cinématographiques Pathé de 1946) a conduit l’association Chatou Notre Ville à éditer son histoire à travers des témoignages inédits dans le coffret audio « Les Voix de la Guerre 1939-1945 » décrit dans ce blog.

13/10/2012

LES BERGES DE SEINE NETTOYEES

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La Seine au pont RER de Chatou - cliché octobre 2012

 

 

La Seine, écrite, chantée, contemplée, acte de naissance des villes de l’Ile-de-France, lieu de culte des premières navigations de la villégiature des parisiens, source inépuisable, route paisible vers la Manche et l’Atlantique : ses caractères sont si nombreux qu’on ne finit par en retenir qu’un seul : le plus important, celui du cadre naturel, même aménagé, que le fleuve offre aujourd’hui à des dizaines de milliers d’habitants et qui demeure une sorte de barrière ancestrale contre le gigantisme urbain et l’animation projetés par la capitale.

Il y a presque 140 ans, en décembre 1872, la Seine était en proie à ses humeurs, envahissant à nouveau les îles de Chatou, empêchant la reconstruction des ponts détruits pendant la guerre franco-prussienne. Une gravure en témoigne encore.

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Aspect des îles de Chatou inondées - le pont de chemin de fer n'est pas encore reconstruit et la traversée des voitures se fait sur un pont de bateaux - L'Illustration 14 décembre 1872 - Crédit L'Illustration tous droits réservés - www.lillustration.com

 

 

 

140 ans plus tard, quelques habitants de Chatou entendent marquer symboliquement l’erreur commise par la négligence des humains pour la préservation de ce patrimoine. Le nettoyage des berges de la Seine a reçu son décret d’action dans un bénévolat initié par Monsieur Jean-Louis Boulègue, conseiller municipal, sous le patronage de la municipalité.

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Jean-Louis Boulègue lors du verre de l'amitié qui a clos le ramassage

 

Il y a certainement un chapitre juridique à base d’inventaires, de protections et  de prescriptions à repenser pour redonner aux bords de Seine de Chatou toute la mesure du patrimoine collectif qu’il représente. 

Dans l’attente, cette opération de nettoyage a mobilisé une trentaine de personnes de Chatou. L’association Chatou Notre Ville, représentée par 5 membres l’an dernier, a cette fois-ci mobilisé 10 personnes dont ses administrateurs : Pierre Arrivetz, président-fondateur, François Nicol, trésorier, Suzanne Blache, secrétaire-adjointe, Jean-Claude Roekens, Catherine Bastien, Lars Nordin, Lee Neumann, son épouse et son fils, Marie-Thérèse Conraux.

L’an dernier, une déchetterie était découverte avec désolation, le temps manquant pour ramasser les détritus. Le 13 octobre 2012, les trois heures de ramassage ont suffi à constater que l’opération de l’an dernier avait inauguré une ère de dépollution de plusieurs années. Moins de la moitié des détritus ramassés l’an dernier l’a été cette année. C’est donc une satisfaction importante pour une troupe réduite  recherchant le résultat et l’adhésion publique.

 

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François Nicol, trésorier et bienfaiteur de l'association

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Marie-Thérèse Conraux, adhérente

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Jean-Claude Roekens, ancien trésorier et fondateur de l'association

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Une image de végétation - en face, en bas des berges de l'Ile, deux barrières en fer tombées depuis plus d'un an - la Navigation Fluviale n'est pas intervenue

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On reconnaît les volontaires de l'opération : de gauche à droite, François Nicol, Jean-Claude Roekens, Suzanne Blache, Catherine Bastien, Marie-Thérèse Conraux, Lars Nordin, le maire de Chatou, Ghislain Fournier, Lee Neumann.

 

 

 

    

02/10/2012

RECORD BATTU

Chers internautes,

Nous vous informions que l'an dernier, notre blog associatif avait pris une ampleur nouvelle au milieu de sites institutionnels subventionnés, atteignant 48.000 visites pour l'exercice 2011. Il apparaît aujourd'hui qu'au 1er octobre 2012, le nombre de visites a atteint le chiffre de 50.024, ce qui laisse présager un résultat très encourageant au 31 décembre 2012.

Afin de nous permettre de continuer notre activité, nous vous encourageons vivement à adhérer à l'association, aucune de nos manifestations, publications et recherches ne vivant du denier public.

Merci de votre soutien. Bonne lecture !

Le conseil d'administration 

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12/09/2012

LES DEBUTS DE L'URBANISATION DE L'AVENUE D'EPREMESNIL

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L’avenue d’Eprémesnil créée vers 1848 le fut sur les instances du baron d’Eprémesnil, éphémère maire de Croissy disparu en 1853, propriétaire à Chatou du terrain dit les « Pavillons » sur les bords de Seine. Les études de Monsieur Pierre Lefébure, président puis président d'honneur de la Mémoire de Croissy, ont mis en lumière la situation de ce grand propriétaire : conseiller municipal de Croissy depuis 1843, Jacques Charles Georges d'Eprémesnil en fut maire pendant 4 mois en 1848 puis en devint à nouveau conseiller municipal de 1848 à 1853. Chef de bataillon d'infanterie, il possédait le château de Croissy.

Ses successeurs achevèrent par adjudication le 2 septembre 1855  en l’étude de maître Mérard le projet de lotissement entamé quelques années plus tôt par le baron sur une partie du terrain lui faisant face en bordure du fleuve.

Cette seconde phase de morcèlement se fit à partir de la mise en adjudication "d'une grande propriété située entre l’avenue d’Eprémesnil et l’avenue des Tilleuls* en 7 lots" dont le 1er lot comprenait une villa « élevée sur de grandes caves », composée « d’un rez-de-chaussée composé d’un grand vestibule dans lequel est l’escalier, salon, salle à manger et salle de billard, tout parqueté, cuisine et office , d’une premier étage composé de 5 chambres et trois cabinets parquetés et d’un second étage composé d’une grande chambre et de deux chambres de domestiques. Le tout couvert en ardoises. Jardin entourant ladite maison, planté de tilleuls et autres arbres, dans lequel est un puits. Le tout contenant 20 ares 46 centiares, tenant d’un côté l’avenue d’Eprémesnil, d’autre côté le deuxième lot, d’un bout Monsieur Déville et d’autre bout le troisième lot. » Ce lot était de loin le plus onéreux, étant mis à prix  42.500 francs.

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Documents relatifs à la mise en adjudication du 2 septembre 1855 remis à l'auteur par Madame Denise Vernay, administrateur de la Mémoire de Croissy

 

Un second lot était construit, le lot n°4 situé dans la "rue de Croissy à Chatou" (depuis 1918 rue du Général Colin). Mis à prix pour 9.200 francs, il était décrit de la manière suivante : « une petite maison (…) consistant en un rez-de-chaussée, composé de quatre pièces, dont deux à cheminée, une cuisine, un petit cellier, un escalier, grand grenier sur le tout, couvert en tuiles. Jardin planté d’arbres derrière ladite maison. Le tout contenant 14 ares 8 centiares, tenant d’un côté Monsieur Andrieux-Barrié, d’autre côté une avenue, d’un bout la rue de Croissy, et d’autre bout les deuxième et troisième lots. »

Les autres lots étaient des terrains nus,  mis à prix dans une fourchette variant de 3.900 francs à 4.900 francs.

Il convient de noter qu'à deux reprises ce sont des croissillons qui apportèrent à notre commune un aménagement décisif pour ses bords de Seine  : le seigneur Gougenot de Croissy (1721-1751) qui prit l'initiative de la réalisation de l'avenue des Tilleuls prolongée à Chatou et le baron d'Epremesnil qui édifia dans notre commune le premier lotissement de villégiature depuis l'arrivée du chemin de fer en 1838. L'avenue d'Eprémesnil fut une vitrine des villas de villégiature à Chatou jusqu'à ce que celles-ci fussent  détruites dans les années soixante à quatre exceptions prés.

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Villas de l'avenue d'Epremesnil en 1900, un balcon de la villégiature donnant sur un chemin de halage, aujourd'hui le quai Jean Mermoz (baptisé par délibération du conseil municipal du 28 février 1937 sur proposition du maire Jules Ramas). Le 7 novembre 1847, la municipalité du notaire Délivré avait baptisé ce chemin Quai des Papillons.

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* l’avenue des Tilleuls était alors dénommée comme telle dans la partie que nous connaissons correspondant à l’avenue Larcher baptisée depuis 1882. Cette portion de l'avenue des Tilleuls fut également appelée avenue de la Rivière de 1867 à 1882.

 

19/08/2012

VOS TEMOIGNAGES NOUS INTERESSENT

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A la suite du coffret  audio "LES VOIX DE LA GUERRE 1939-1945", l'Association, grâce à José Sourillan, grand collectionneur de voix parlées, ancien directeur du service documentation de RTL et réalisateur de disques et documentaires,  ainsi qu'aux mises en oeuvre techniques de la famille Muller, est en mesure de préparer de nouveaux projets de coffrets audio historiques mariant les grandes voix historiques et les témoignages d'habitants de Chatou et des environs. Deux projets sont en cours :

- "LES VOIX DE L'APRES-GUERRE 1945-1957" touchant à tous les évènements de l'époque

- "LES VOIX DE LA GUERRE 1914-1918", comportant voix des personnalités historiques et lectures de lettres de soldats au front

Nous faisons donc appel à vos témoignages pour venir compléter cet embryon d'encyclopédie sonore sur l'histoire.

Par ailleurs, nous préparons un livre sur Maurice Berteaux, ministre de la Guerre, député et maire emblématique de Chatou de 1891 à 1911.

L'histoire du XXème siècle conservée par les témoignages audio offre un moyen pédagogique, moins académique que l'image, complémentaire et intéressant pour la transmission de notre histoire aux générations futures. Notre association, qui a mis en exergue le patrimoine industriel de Chatou et notamment son épopée d'un siècle dans l'industrie phonographique, ne pouvait que saisir l'opportunité qui lui était offerte dans ce domaine.

Merci de votre soutien et de votre confiance.

Très bon été !

 

 *******

 

Nous informons nos internautes que l'association Chatou Notre Ville sera présente au

 

FORUM

DES ASSOCIATIONS DE CHATOU

 

DIMANCHE 2 SEPTEMBRE 2012

 

stade Corbin rue Auguste Renoir

 

*****

 

L'association s'est dotée d'un générique   

"Hilltop Holiday"

par le Cosmopolitan Orchestra (1960)

tiré de 

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Image de couverture : Whitley Bay - 1939 - par Franck Newbold (1887-1951)

 

Collection "L'age d'or de la musique légère" - tapez rubrique ambiance puis marque GUILD

 

  Site de vente d'ILD - La mémoire du disque

(demande SACEM en cours d'instruction)

 

à écouter en installant votre lecteur windows media player qui fera apparaître la commande ci-dessous

 


podcast

 

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Locomotive SNCF 241 P compound fabriquée aux usines Schneider du Creusot de 1948 à 1952, emblème de l'association

 

 

 

 

LE FANTOME BAT DE L'AILE

En 1926, Le Petit Journal, quotidien tiré à quelques centaines de milliers d'exemplaires, expose dans son édition du 7 octobre en première page les nouvelles préoccupantes de Chatou d'une part, et le reste des affaires de France et d'Allemagne d'autre part. Il nous appartenait évidemment de vous livrer les termes de l'actualité brûlante de Chatou.     

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"La Villa des Ifs est-elle hantée ?

La petite ville de Chatou est en émoi, la petite ville de Chatou est divisée en deux clans : celui qui croit que la villa des Ifs est hantée et celui qui croit qu'elle ne l'est pas.

Il y a quelques trois semaines, des promeneurs, à la tombée de la nuit, suivaient un chemin qui, en longeant la Seine, mène à Carrières, lorsqu'ils entendirent des bruits étranges, des manières de souffles puissants évoquant celui que produit un pneu que l'on dégonfle.

Ils essayèrent de localiser les bruits mais ceux-ci s'éloignaient ou se rapprochaient. Néanmoins, tous paraissaient provenir du jardin ou des murs de la villa des Ifs.

Les promeneurs, de retour dans la ville, parlèrent des bruits mystérieux qu'ils avaient perçus. Le lendemain, la localité parlait d'esprits et de maison hantée soit en plaisantant, soit avec une pointe d'inquiétude ou de curiosité.

Et depuis lors, chaque soir, des habitants se postent sous les murs de la  villa et attendent patiemment les manifestations mystèrieuses. Elles se produisent, d'ailleurs, avec régularité. Mais les auditeurs ne sont pas d'accord sur les sons entendus.

L'un entend "Chûû", un autre "Houhou", un troisième "Hôhô". Et si quelqu'un s'avise d'affirmer : "vous me faites rire avec vos esprits ! nous entendons le hululement d'un chat huant !" il ne convainc pas les autres.

Monsieur Gosselin, commissaire de police de Chatou, est fort ennuyé : "il a suffi, nous dit-il, que quelques promeneurs craintifs entendent le cri de quelque oiseau de nuit pour que toute la ville s'émeuve.

Je dois dire que les partisans des esprits sont assez rares et ques presque tout le monde est convaincu que les sons perçus ne sont autres que les cris de hiboux, choutettes ou hulottes."

Madame Desforges, propriétaire de la villa des Ifs, est tout simplement navrée : "mais c'est une histoire invraisemblable, nous a -t-elle dit. Les bruits sont tout simplement les cris ou les battements d'ailes d'un grand duc.

Grand duc énorme d'ailleurs et que j'aperçois presque chaque soir perché dans les arbres du jardin ou se profilant sur les toits. Je puis même vous affirmer que ce grand duc a une grande duchesse car dans mon grenier, nous avons découvert une jeune nichée."

Enfin Monsieur Boulanger, le jardinier, assez peu content, nous a confié : "c'est inouï, les gens sont crédules ! c'est un défilé devant la villa tous les soirs. Hier, j'ai fait fuir des jeunes gens munis de révolver - pour tuer les fantômes hurleurs sans doute - avec de grands seaux d'eau."

 

N.B : la villa des Ifs était située 4 avenue Gambetta selon l'annuaire de Chatou de 1928